Avis : Les Oubliées de Juarez - Page 3

L’exploitation des femmes mexicaines comme main d’œuvre des grosses firmes américaines fait ici l’objet d’un thriller plutôt efficace possédant autant de qualités que de défauts de mise en scène et qui sur son sujet reste trop en surface et part dans des théories qui frôlent le grotesque. En effet « Les oubliées de Juarez », se concentre sur les nombreuses femmes disparues après la fin de leur travail dans les maquiladoras puis furent retrouvées assassinées et violées, une ayant survécu à son agression est recueillie par deux journalistes qui tentent de faire la lumière sur ces crimes inexpliqués et impunis. On se retrouve alors plongé dans une description un brin fourre-tout mais très claire de l’absence de condamnation de ces crimes. Les intérêts mexicains étant en jeu, la corruption, la censure, les non-dits, les autorités qui ferment les yeux et classent les affaires sans suites sont devenues les règles à suivre pour toute la population et ainsi affirmer de plus en plus leur dépendance face aux ogres financiers américains. Grâce à une image volontairement sale, jaunâtre, Nava instaure un climat vite étouffant et glauque et colle parfaitement à l’ambiance des quartiers les plus malfamés du Mexique. Mais Nava tombe à maintes reprises dans des facilités de mise en scène qui casse le message du film, une musique trop insistante sur les soi-disant moments de frayeurs (assez semblables au teen-horror-movie) et des élans de plans épileptiques ou de flash-back inutile de l’héroïne desservent on ne peux mieux le récit. La théorie avancée par Nava sur les raisons de ces crimes est assez indigente et donne l’impression que le sujet de la condition de ces femmes devient de plus en plus un faire-valoir pour le film. « Les oubliées de Juarez » possède des qualités mais des tics de mise en scène assez pénalisants qui le rendent au final inégal est pas assez concentré sur son sujet de départ. La promo du chanteur Juanes au beau milieu du film est à ce titre inutile et ridicule.

Voilà le film inintéressant par excellence. Et c'est dommage parce que le sujet, centré sur ces femmes qu'on assassine en masse dans cette ville industrielle à la frontière avec les USA, aurait pu faire un film très intéressant. Hélas, quand on filme avec ses pieds et qu'on met trop de paillettes là où il ne faut pas, on se casse irrémédiablement la gueule!
Car franchement, Jennifer Lopez en journaliste gauchiste, engagée et rebelle, ça tient pas la route deux secondes. Son jeu est stéréotypée, et son physique bien trop mis en valeur pour que cela soit crédible. De même, la présence redondante de Juanes, le chanteur à la mode du moment, donne au film plus l'apparence d'un clip publicitaire plutôt qu'il ne renforce l'aspect sérieux du film.
Reste quelques scènes trop stéréotypées pour faire vraies, comme l'engueulade moraliste entre J-Lo et son rédacteur en chef, ainsi que la scène de lutte finale dans le bidonville.
Non seulement c'est inintéressant et laid à regarder, mais le comble, c'est que ça joue les films politiques engagés, et que ça ne dénonce rien du tout...A fuir!

Petit test : Demandez à dix personnes de votre entourage si elles ont déjà entendu parler de Jack l’éventreur. Combien répondront oui ? à moins de faire ce quiz au sein d’un aréopage de gentils membres d’une communauté grégaire style Kofuku no Kagako, Reiyukai, Shri Ram Chandra ou Mahatayana, recluse aux fins fonds d’une forêt de Lozère, il y a de fortes chances pour que vous récoltiez 9 voire 10 réponses positives. Posez au même groupe la question suivante « Les meurtres de Ciudad Juarez t’évoquent-il quelque chose ? Combien de oui cette fois ? 1 ou 2 maxi ? (dans le tas il y en aura toujours au moins un type qui ne voudra pas passer pour un con…). Et pourtant il s’agit d’un fait divers autrement plus contemporain et criminel puisqu’il implique les viols, tortures et assassinats de centaines de jeunes et pauvres mexicaines dans la plus totale indifférence sous le couvert d’intérêts politico-économiques mondiaux. Le sujet à lui seul vaut les deux étoiles que je décerne, mais sa gravité aurait mérité un meilleur traitement cinématographique. Gregory Nava a pris le parti de nous servir cette histoire en privilégiant un casting où figure tout ce que le gratin d’Hollywood compte de plus latino : J-Lo en journaliste américaine qui en cours d’histoire retrouve ses racines (de cheveux…), Antonio Banderas moins à l’aise dans ce rôle de rédacteur de « Périodico local » qu’en Zorro, et même Juanes qui vient, aussi opportunément qu'une mouche dans un potage, nous fredonner « que tengo la camisa negra y dejabajo tengo el difunto » afin de relancer ses ventes... à l’occasion ! Il ne manquait plus que Ricky martin et on était au complet. C’est pas mauvais, mauvais mais pas transcendantal non plus… Dommage car encore une fois, le thème choisi aurait pu engendrer un film d’une bien autre trempe.

Avec ce qui s'est passé ( et qui se passe toujours) à Juarez, il y a avait tout pour livrer un polar noir ou un drame pamphlétaire sur fond de cartel de la drogue et de misogynie endémique dans une région particulièrement pauvres et violentes mais ,hélas, le résultat est un pure produit de film hollywoodien faussement acerbe mais juste consensuel et sensationnaliste, il faut vraiment voir l'intrigue aussi simpliste que consensuel. Rajoutons cela un réalisateur qui se prend pour le Tony Scott du pauvre et qui essaye de reprendre certains éléments de l'excellent "Man on fire" sans jamais lui arrivé à la cheville. Et finissons donc avec son casting et surtout sa star, je parle bien sûr de Jennifer Lopez qui a abusé des tacos et n'est absolument pas crédible en journaliste d'investigation. A ce stade là de bêtise c'est éliminatoire.

Un potentiel scénaristique énorme mais malheureusement très mal traité et exploité. le sujet des maquiladoras, de la main d'oeuvre méxicaine exploitée et de la violence engendrée par la création de bidonville au méxique est pourtant des plus intéressant mais malheureusement totalement desservie par une réalisation médiocre. L'histoire de ces femmes assassinées dans la plus totale impunité est dans ce film totalement décridibilisée par une suite de clichés et d'actions téléphonées. Le jeux des acteurs est honnête pourtant. Dommage.

merci à Grégory Nava pour ce film, qui n'est pas un simple film... je croyais connaître bcp de choses tordues dans ce monde, j'en ai appris une de plus grace à ce film, je n'étais pas du tout au courant de ce qui se passait là bas et il faut des gens comme lui pour ouvrir les yeux et un jour peut être, l'argent ne remplacera pas l'être humain. Ce film est fantastique, j'ai eu peur, j'ai pleuré, j'ai eu envie de hurler. Les acteurs sont formidables et ont su nous transmettre l'horreur que vivent les gens là bas.
Comment peut on écrire une mauvaise sur ce film ???? je ne comprendrais jamais les critiques dit officiels..... je n'ai qu'un conseil.... allez voir ce film, mais sachez que vous n'en sortirez pas indemme

A partir d'un thème très beau et très fort, Gregory Nava nous offre hélas un film d'une qualité plutot moyenne. En effet, les effets de mise en scène sont complètement loupés et l'esemble souffre de certaines lourdeurs, notamment par rapport au personnage de Jennifer Lopez (crédible). Et puis, par moment, l'ensemble se fait plus agréable, mieux fait et plus intéressant. Hélas, une partie du mal est fait et il est dommage de ne pas avoir vu l'enquête avec plus de profondeur et de recul. Ceci dit, il n'y a aucun doute quant à la sincérité de l'entreprise, mais il aurait sans aucun doute fallu un metteur de plus grand talent pour nous offrir quelque chose de réellement convaincant. Dommage...

Filmé de façon hyper réaliste avec une lumière filtre et chaude, la misère et la détresse dans toute son horreur et la corruption, le crime et les comportements qui prospèrent sur ce terreau sans que personne ne fasse réellement quelque chose. Inspiré de faits réels, la situation s'est hélas encore aggravée et le Mexique, près de la frontière est sans doute devenu le lieu le plus dangereux et le plus inhumain au monde, un monde sans foi ni loi où des centaines, peut être des milliers de femmes disparaissent. Jennifer Lopez et Antoine Banderas portent ce film qui si il n’est pas un chef d’oeuvre de cinéma est un témoignage de plus sur cette horreur trop méconnue et étouffée.

un film qui s'engage très bien au début...on veut être dedans, concentré à 100%..mais non,de minute en minute la crédibilité diminue..dommage car le sujet de ce film est beaucoup plus qu'interessant!

Une étoile pour la toile de fond authentique que le film nous permet de découvrir et quelques passages qui échappent à la lourdeur de l'ensemble : mauvaise mise en scène et manque de crédibilité entre autres.

Jennifer Lopez tente déséspérement de refaire surface dans le cinema en y interpretant des roles humanitaires et montre son engagement aux spectateurs.Certains apprécieront,mais la majorité ne se laissera pas berner tant elle est mauvaise et absolument pas crédible.Le réalisateur aurait mieux fait de prendre quelqu'un de moins connu,afin de rendre son sujet plus interressant et plus serieux.Meme si on sent qu'il sait tout à fait de quoi il parle,sa mise en scéne est tout à fait insupportable avec des scénes filmées avec les pieds et enchainant des plans DV et traditionnels absolument inutiles.Et cette incapacité à rendre le récit intense se ressent non seulement par la mise en scéne mais aussi par le scénario bourrée de déja vu et cousu de fils blancs.

11 / 20 Un film très dure a suivre ! Assez flou par moment mais très réaliste ! Tourné en espagne le film ce révèle comme étant un thriller plutôt moyen a cause de ses longeurs ! C'est très ennuyeux parfois . J'aime ou ça ce passe par contre ! La photographie est soignée ainsi que les décors ! A voir au moin une fois ! L'histoire et plutôt assez prenante mais c'est vrai qu'on s'ennui tous de même regardable !

Un bon film, émouvant, d'autant plus que ce film n'est pas qu'un simple film, je pense qu'on ne peut être que touché et révolté après l'avoir vu. Et c'est aussi une très bonne performance pour Jennifer Lopez qui s'en sort très bien. Le réalisateur nous délivre ici un film bouleversant. Un film qui dénonce.

A partir d'un fait divers monstrueux et d'une situation économique et sociale désastreuse, la comédienne et chanteuse Jennifer Lopez s'engage afin de dénoncer une situation intolérable. Depuis la création de l'ALENA dans les années 90, la libéralisation des échanges commerciaux entre les USA et le Mexique fait des ravages sur le plan social. C'est le système honteux des maquiladoras qui est montré sans ambage dans cette oeuvre forte. Il est donc dommage que le cinéaste se fasse aussi lourdingue à de nombreuses reprises. L'histoire policière n'est pas forcément mauvaise, mais la psychologie des personnages n'est qu'effleurée. De plus, la réalisation publicitaire est quelque peu déplacée au vu du sujet - ou comment rendre esthétique la misère ? C'est bien dommage car le discours est plutôt virulent et même franchement osé pour un film hollywoodien. Il est salutaire que des stars s'engagent ainsi dans une lutte sociale afin de sensibiliser le public aux dérives actuelles d'un système toujours plus inhumain. Au passage ceux qui souhaitent soutenir la campagne pour rendre justice aux femmes assassinées de Juarez, vous pouvez toujours vous rendre à la page suivante et signer une pétition : "http://www.amnesty.fr/index.php?/amnesty/agir/campagnes/femmes/agir/mexique_femmes_enlevees_et_assassinees". De quoi se rendre utile pour une fois !

Il est clair que ce film part d'un bon sentiment. Et tout comme "The Constant Gardener" ou "Lord of war", il est d'utilité publique de dénoncer les nombreux méfaits du libéralisme dans lequel nous vivons. Celui qui laisse sur le carreau (au mieux) la majorité faible et silencieuse du monde entier. Encore faut-il le faire bien!! Et "Les oubliées de Juarez" est loin d'être un bon film (à l'inverse des 2 autres cités précedemment). A mon avis, pour que ce film soit vraiment bon, il aurait fallu virer la moitié du film. La fin met vraiment trop de temps à arriver et alors que dès le départ, on nous dit que ces meurtres là n'ont jamais été résolus, il faut qu'à la fin, au niveau de l'affaire de Jennifer Lopez, l'happy-end se pointe. Té!! En parlant de Lopez!! Bon! Comme d'hab', elle casse pas des briques mais par contre au milieu du film, elle passe du blond tout raide au brun tout bouclé et elle prend 10 centimètres de cheveux en plus. Comme quoi la blondeur raccourci les cheveux. Et pour rester dans le people, Juanes, le chanteur, fait une apparition aussi intéressante que Fergie dans "Poseidon". Classe non?? La mise en scène m'a fait penser à "The constant gardener" (caméra à l'épaule, couleurs fortes et décors...tristes) mais en numérique...et en moins bien. En fait la dénonciation est juste mais les héros sont chiants. Voilà le réel problème!!...ET voilà ma conclusion!!