Objet trash sans réelle personnalité, peuplé de kids cloisonnés dans un univers stéréotypé... Voilà ce qu'est la grande extase de Thomas Clay, réalisateur visiblement convaincu de pas mal de choses, à commencer par l'impact de sa mise en scène arty et provocatrice. Trimballant laborieusement l'héritage de Gus Van Sant et de Michael Haneke, le bonhomme se perd dans un propos terriblement global, pas suffisamment développé pour être intéressant. Qu'en est-il du sujet du film ? Constat d'une jeunesse nihiliste assoiffée de sensations fortes ? Réflexion politico-fictive sur le conflit irakien ( évidemment nous sommes au beau milieu des années 2000, il faut bien se donner des airs d'esprit éclairé...) ? Sempiternelle évocation de la dualité de l'homme avec un grand H, tiraillé entre sa condition d'être civilisé et ses penchants destructeurs ?... Un peu tout à la fois en définitive. Thomas Clay cite explicitement Elem Klimov, persuadé que son background cinéphilique suscitera l'intérêt... La belle affaire ! Ca se regarde beaucoup filmer sans pour autant témoigner d'une véritable unité : ainsi, le regard de Thomas Clay tente d'associer le détachement formel au voyeurisme le plus m'as-tu-vu. Résultat : une succession d'images chichiteuses proprement complaisantes. Juste un film qui - au final - ne jure que par le chic et par le choc...
Un film qui avait eu des critiques dithyrambiques lors de ses passages en divers festivals... Et pourtant ce film est d'un ennui profond. Mixte entre "Orange mécanique" et "Funny Games" ce film n'invente rien. La violence choque par suggestion mais à l'image rien ne se passe vraiment. Le personnage principal n'a aucune présence ; et le fait qu'il explose par sa frustration est un peu facile car jamais cette soit disante frustration n'est montrée ou démontrée. La première heure ets longue car l'intrigue/histoire ne progresse pas vraiment, on attend que le cinéaste daigne bien montré ce qu'il désire tant depuis le début. Tout à ça pour ça...
Un film d'une lenteur désolante, on s'ennuie durant plus d'une heure devant des portraits inintéressants de l'Angleterre désoeuvrée, et pas qu'en terme d'argent. Je dis pendant plus d'une heure car passé ce délai on plonge la tête la première dans un déferlement de violence gratuite et de voyeurisme primaire. On marche sur les plates bandes d' Haneke avec de longs plans fixes et on tente en vain de rappeler Kubrick avec cette scène odieuse mais au final on est bien loin des deux en terme de talent. Les plans séquences sont ennuyeux au possible et n'apportent rien et cette scène de viol en montre beaucoup trop pour porter un message autre qu'ordurier. Une chose est réussie tout de même, on ressent très bien l'ennui des protagonistes ... Le message qui se veut malin et intelligent paraît plus prétentieux et facile qu'autre chose et que dire de l'aspect politico-social avec entre autre images de guerres à l'appui ? Trivial. En outre, les acteurs ne sont pas bons et on ne ressent rien jusqu'à ce final choquant, dont l'unique but semble être de faire parler de lui, un peu de finesse aurait été de bon ton, même afin de mettre en image l'explosion du personnage principal dont on ne ressent à aucun moment la retenue durant le métrage, une fois de plus c'est facile. Peu d'intérêt finalement à part un message que l'on ne fait qu'effleurer et un début de mise en scène inaboutie. Pour les curieux, soyez prévenus, c'est à ne pas mettre entre toutes les mains.
Violence gratuite, drogue et délire d'adolescent détaché de la réalité : une vision assez négative de la jeunesse et souvent trop farfelu ou imaginatif. L'influence du film comme Orange Mecanique se fait sentir lors de la scene finale dans la maison. N'ayant aucun but ou fil conducteur, il s'agit plus d'un enchainnement d'abus plustot qu'un vrai film.
Pas si "great" cette "ecstasy"...Malgré quelques bonnes idées originales dans sa mise en scène, Thomas Clay a choisi des acteurs peu convaincant et mal dirigés dans de longues séquences plutôt inutiles. Il n'y a que la scène finale qui m'a plu...
Un métrage très moyen mis en scène par un pseudo auteur (Thomas Clay) qui a tout pompé au grand Michael Haneke où seul la prestation de Daniel Spencer et un plan-séquence touché par la grâce sont à sauver. Après, vendre un film sur un final potentiellement insoutenable reste très limité (d'autant plus que la scène comporte beaucoup trop d'élipses pour vraiment choquer) et la morale n'est qu'intégrisme religieux car d'après Thomas Clay, que reste t-il si l'on oublie la foi ? Discutable donc, mais ce premier long-métrage nous donne envie de connaître les futures oeuvres de ce pseudo auteur qui, avec ce premier film, n'a stricement aucune personnalité artistique.
Orange Mécanique 30 ans après. Mêmes problèmes, mêmes angoisses, mêmes tristesse et toujours cette radicalité soudaine qui finit par bondir. Certes, Clay n'est pas kubrick. Néanmoins il y a vraiment quelque chose.
Le réalisateur se rêve en héritier de Kubrick, l'envergure et la réalisation stylistique en moins, donc raté pour lui. The Great Ecstasy of Robert Carmichael fait monter la sauce pour se vautrer complétement dans une fin complétement ratée et d'une violence inutile et sans raison d'être...
Un film-choc. Réalisé avec soin et de façon intimiste, The Great Ecstasy of Robert Carmichael est un petit bijou anglais d'une sauvagerie déconcertante. Un drame choquant, déroutant, écœurant. Une descente aux enfers dont on ne sort pas indemne. L'histoire d'un brillant étudiant anglais, excellent violoncelliste aimé de sa famille et à l'avenir prometteur mais qui, dans une insouciance déséquilibrée, préfère trainer avec une bande de voyous, s'adonnant malgré lui à divers délits. Toujours en retrait, Robert Carmichael représente pourtant le plus insoupçonnable des dangers : celui qu'on ne voit pas venir... Brillamment interprété par des acteurs talentueux qui en ont dans le ventre (impressionnant Daniel Spencer, d'un calme presque effrayant), jouant avec sobriété dans des situations parfois extrêmes... On suit donc calmement la vie mouvementée de Robert, jeune adolescent introverti, calme, timide mais en manque d'affection et d'adrénaline. Ainsi, malgré son attitude plus paisible que l'eau d'un lac, Robert s'intègre avec discrétion à ces "amis" peu fréquentables jusqu'au drame le plus incroyable, dévoilé dans une scène finale d'une bestialité à ne pas mettre devant tous les yeux. Un passage éprouvant qui dévoile au final toute la pensée du film, ou comment le plus insoupçonnable être humain peut renfermer une haine apocalyptique. Ainsi, l'air de rien, ce drame réaliste et touchant nous montre jusqu'où un jeune homme peut aller en gardant enfoui tous ses sentiments et sa vulnérabilité. Une claque cinématographique.
Certainement l'un des films les plus chocs de ces 5 dernières années,ou comment une jeunesse perd peu a peu ses repères pour laisser place a une violence inouïe,ce The Great Ecstasy est pas regardable pour tout le monde tant la fin nous glace le sang et nous bouleverse,on pourra toujours dire que la fin est totalement abjecte et inutile,mais faut bien se rendre compte de la violence de nos jours,faut qu'on se réveil notre société part a la dérive et se banalise dangereusement, même si je le redis la fin est incroyablement gerbante,le réalisateur aurait gagner a faire une fin moins voyeurisme mais plus dans la psychologie.Le film nous rappele à plusieurs reprises que pendant ce temps, l'adminitration Bush et son plus fidele allié, le royaume uni passant outre l'avis de l'ONU "apportait paix et serenité" en Irak.
Vous pensez avoir vu le pire? Oubliez tous les autres films que vous ayez vus. THE GREAT ECSTASY.. ne dure qu'1h30 mais restera à graver dans les mémoires. Portrait d'une jeunesse desaxée, en mal de tout, qui ne flirte pas avec le mal mais qui l'incarne. un drame violent, choquant, pertubant, qui hante et hantera encore et encore. On ne peut pas aimer, mais on ne peut qu'être interloqué par tant de cynisme. On me parlait d'une scène particulièrement choquante mais ce n'est qu'une fois vue, que l'on se rend compte à quel point le mot est faible. Le film n'est pas à mettre dans toutes les mains, il faut s'accrocher. spectateur avisé.
Thomat Clay nous dévoile un monde ultra-violent, glauque et purement inutile. Une heure trente six de plans lents et longs où lon voit des ados à la dérive, fumant du shit, snifant de la coke et du gaz. En permanence défoncés, on y voit des jeunes traîner dans leur bourgade où ils sennuient à longueur de journée. Jusquau jour où ils vont commettre lirréparable, ils vont violer la femme dun riche présentateur de télé. Une réalisation qui ressemble à celle de Michael Haneke (avec ces plans fixes et plans longs), un film qui ne vous apporte rien, mis à part de vous choquer ou pour certain, de vous donner la nausée.
Un très beau film sur la violence et le désarroi social et une perle du cinéma anglais. L'horreur surgit dans la chronique d'un petit village ordinaire et le cinéaste révèle un sens aigu de la mise en scène. C'est un peu Ken Loach revu par Kubrick. Un auteur est né.
Sans arriver au niveau de ce que Larry Clark ou Gus Van Saint ont pu réaliser ce un sujet similaire, Thomas Clay signe un film sur une bande de jeunes désabusés qui sombrent dans la drogue en axant son récit sur les frictions qui vont naitre entre eux au fur et à mesure de leur errance. Sans doute inspiré par sa propre expérience personnelle, ce jeune réalisateur de 25 ans semble n’avoir mis au point cette peinture très peu novatrice de la délinquance que dans l’expectative de filmer la scène de viol qui clôt The Great Ecstasy of Robert Carmichael. Toute la violence crue de ce passage final et de ce qui le précède est incontestablement l’élément qui aura donné au film l’attrait de quelques spectateurs amateurs de cinéma controversé, ce qui n’était vraisemblablement ce que recherchait Clay en s’inspirant de la mise en scène de films contemplatifs européens, qui d’ailleurs participe à rendre le long-métrage terriblement ennuyeux.