Avis : Lady Vengeance - Page 5

Park Chan-wook décide de clore sa trilogie de la vengeance entamée avec "Sympathy for Mister Vengeance" et "Old Boy" en se centrant sur un personnage féminin, emprisonnée pendant 13 ans, un temps suffisamment long pour préparer sa vengeance contre celui qui l'a piégé. Si le cinéaste continue d'explorer le thème de la vengeance avec ses scènes de violence dont il a le secret, il persiste également dans son style, qui se fait ici de plus en plus onirique. "Lady Vengeance" souffre d'ailleurs un peu de ses ellipses mais montre une fois de plus le talent de son réalisateur, capable de mêler la poésie et la violence avec une habileté que seul Takeshi Kitano est capable de manier également. Parfois un peu dur à suivre dans sa construction, le film est d'une beauté plastique indéniable surtout dans sa version director's cut où la couleur s'efface peu à peu pour laisser place au noir et blanc. Au final "Lady Vengeance" est une expérience assez troublante, moins choquante que ses aînés mais bien plus poétique, utilisant de superbes morceaux musicaux et le charme de Yeong-ja Lee.

Le meilleur de la trilogie de Park Chan Wook sans hésitation. Après le décevant "Sympathy for Mr veangeance" et l'inégal "Old boy", voilà enfin la consécration. L'histoire est passionnante, la planification de la vangeance réglée dans les moindres détails par une femme à la fois belle, sensuelle et terriblement dure et sans pitié. Je pense que c'est ce contraste qui donne cette force au film. Vraiment un excellent moment de cinéma coréen. A voir par tous (hormis quelques âmes sensibles)!!!

Un peu moins bon que Old Boy mais toujours aussi excellent, Lady Vengeance est le dernier volet de la trilogie de Park Chan-wook sur le thème de la vengeance. Bon, je n'ai pas pris les films dans l'ordre mais qu'importe, si on le prend à part Lady Vengeance est un sacré film (j'suis content d'avoir eu ça à mon anniversaire tiens !). Passé un générique des plus magnifiques rappelant un peu celui de Dexter, j'avais néanmoins un peu de doutes avec le début du film, qui n'est pour moi pas aussi prenant que celui d'Old Boy et tourne parfois autour du pot. En fait, je ne comprenais pas grand chose au début du film, je trouvais les scènes assez floues voire incompréhensibles, mais c'est aussi ce qui fait la force du film : tous les éléments se mettent en place petit à petit jusqu'à ce qu'on pige ce qu'il se trame réellement. Cependant j'ai eu une frustration dès le départ puisqu'on ne saisit pas vraiment qui a fait quoi ni pourquoi elle veut se venger. C'était quelque chose qui ne gênait pas dans Old Boy parce que le personnage principal ne savait pas non plus pourquoi il était là. Du coup, on comprenait tout en même temps que lui, ce qui rendait le film palpitant car on était presque actif dans cette recherche d'explications. Dans Lady Vengeance, le personnage principal, qui est ici une femme, connait toute l'histoire et pourtant on nous la cache pendant un bon moment. J'ai trouvé ça gênant et un peu frustrant, même si c'était aussi le but de film de garder ce mystère quelques temps. Passé cette courte phase d'incompréhension, qui est quand même magnifique grâce à la BO géniale (voir le "Opening Track" un peu plus bas), le film devient de plus en plus bon jusqu'à la fin, qui vire vraiment dans la violence pure et jouissive, mais une violence morale contrairement à Old Boy. Le personnage principal n'est pas attachant pour deux sous mais Yeong-ae Lee est tellement géniale dans son rôle qu'on suit la trame avec un grand intérêt, d'autant que le film est particulièrement bien monté, enchainant les séquences avec virtuosité. Que ce soient les scènes en prison comme en dehors, le film passionne incontestablement d'un bout à l'autre. Bien sûr, j'ai un gros coup de coeur pour tout le passage de la "vengeance commune", c'est vraiment très très très bon et c'est avec ce genre de trouvailles parfaitement mises en scène que le réalisateur montre tout son génie. C'est l'un des passages les plus marquants que j'ai pu voir, avec des mouvements de caméra recherchés (la caméra qui suit un câble pour qu'on comprenne que Mr.Baek entend tout ce qu'ils disent, brrr certainement le moment le plus intense du film). Qui plus est, Min-sik Choi rempile avec le réalisateur dans le rôle inverse de celui d'Old Boy, en gros enfoiré qu'on ne plaindra jamais (c'est rare pour moi de ne jamais éprouver un minimum de sympathie/pitié dans ces cas-là). La fin est assez touchante, mais (tout comme la musique) elle n'atteint à mon goût jamais la puissance hallucinante de Old Boy qui reste à mon goût l'un des meilleurs films jamais créés. Un excellent film donc, qui méritera un second visionnage.

Dernier volet de sa trilogie sur la vengeance. "Old Boy" est génial (je ne cesserai de le répéter), "Sympathie for Mister Vengeance" est terriblement décevant. "Lady Vengeance" est lui aussi génial. L'histoire est a couper le souffle. Le début un peu décousu peu dérouter (de par sa construction) mais finalement ça ne gène pas et le final est terriblement immoral. On ne perd pas le fil de l'histoire (comme ça avait pu être le cas avec "Mister Vengeance" qui était inintéressant). Mais c'est surtout les qualités du réalisateur qui seront félicitées. C'est magnifiquement et remarquablement bien filmé avec des plans originaux et toujours très esthétiques. La musique est elle aussi sublime. Un excellent Park Chan Wook presque aussi bon que "Old Boy".

Ce film sud-coréen est d'une noirceur abyssale, dénué de scrupules L'admirable réalisateur d'Old Boy nous plonge dans une quête salvatrice et sanguinaire. C'est cru et remarquablement mis en scène, ça sent la vengeance et la mort à plein nez ! La style narratif permet au film de voguer vers un côté "fable morbide" assez délectable. Le croisement infernal des époques est soutenu par un un montage quasi épileptique, carburant sous LSD. Si le premier tiers du film est ultra excité, l'intrigue finie par prendre ses aise et se relève plus posée ... mais non moins redoutable !
Le scénario est savamment cousu autours de Geum-ja Lee, cette taularde fraichement libérée, convoitant plus que quiconque la rédemption salvatrice. L’actrice ( Yeong-ae Lee ) est remarquable de froideur et de pragmatisme, face à un excellent Min-sik Choi, dans la peau d'un puant meurtrier.
Ce thriller dramatique est à la fois terriblement efficace et critique d'un monde de décadence et de violence. Le décidément très talentueux et peu singulier Park Chan-wook nous livre un délicieux buffet de rage et de folie. Jamais l'odeur de la vengeance ne vous aura parue aussi délicate.

Le dernier volet de la trilogie sur la vengeance de Park Chan-Wook fait passer Old Boy pour de la rigolade et Sympathy For Mr Vengeance pour un véritable chef d'oeuvre (le meilleur de la série à mon goût).
Offrant une vision différente de la vengeance, Lady Vengeance est un film moralement ambigue, esthétiquement parfait, scénaristiquement prenant, musicalement d'une beauté inégalable, violent et joué avec maestria (Yeong-ae Lee et Choi Min-sik sont épatants).
Du grand cinéma à voir maintes fois pour en saisir toutes les lectures... Un très grand film qui clot la cultissime trilogie vengeresse du grand Park Chan-Wook.

Park Chan-Wook clôt sa trilogie sur la Vengeance de belle manière, son étude se termine ici avec Yeong-ae Lee à la place de Choi Min-sik comme bras armé de la vengeance. Après avoir considéré celle ci comme une finalité, un but ou un moyen de survie il s'applique ici à nous parler de la vengeance comme moyen rédempteur, comme chemin obligé vers le pardon et la renaissance. Le choix d'une femme prenant la suite de la trilogie n'est pas anodin, "Lady Vengeance" est un film avec un scénario certes moins complexe et sophistiqué mais cherchant d'avantage à atteindre le coeur que l'esprit même si le scénario est toujours riche et bien huilé. Ce côté sentimental vient de la logique imposé par le thème choisi ici (rédemption) et n'est jamais ni pesant ni mièvre mais toujours juste, fin voire cocasse. Quand on est un aussi grand plasticien que Chan-Wook on a pas le besoin de tirer sur les grosses ficelles du métier dans des buts purement lacrymales. Chan-wook montre au monde entier, grâce à sa trilogie qu'il est entre autre un artiste de l'Image, ses films sont des élans amoureux pour le cinéma et des magnifiques souvenirs pour les spectateurs. La maitrise ici est totale, le realisateur sort des sentiers battus pour proposer une oeuvre esthétique à la fois belle, sombre, drôle et une mécanique solide, infaillible et inarretable. Comme c'est un plasticien, les images parlent souvent pour son film et jouent un rôle narratif comme le montre la présence très régulière du "blanc" dans le film.Le blanc, couleur de la pureté est souvent représenté avec les gateaux ou la neige (présente dans "Old boy") et c'est l'illustration du désir inaltérable de l'héroine de s'affranchir de ses erreurs, de se purifier par tous les moyens. Réalisateur intelligent, Park Chan-Wook cloture sa trilogie sur un message qui fait de la vengeance un acte vain, autodestructeur et non libérateur car non rédempteur. On retiendra de tout ça l'exaltation de la musique, la force du scénario et l'amour du cinéma

un très bon film , moins bien que old boy mais il mérite le détour. Ce film respecte bien le thème abordé par chan-wood (la vengeance)

Le film coréen dans tout ce qu'il a d'à la fois proche de nous et de lointain. Proche, parce que le thème, celui de la vengeance, est universel. Lointain, parce que les personnages, leur comportement, la structure de la narration, les enjeux sociaux et sociétaux (l'allusion à peine voilée à tout le traumatisme que représente l'abandon des enfants dans un pays dont la fierté nationale est une cause indiscutable), le rythme lent, qui déroule lentement et avec beaucoup de précision une histoire pleine de rebondissements. A la lecture des critiques, je réalise à quel point les codes coréens sont encore mal compris par le public français. Il faudra du temps pour y parvenir, c'est un peu normal. Mais pour ceux qui aiment la différence profonde sous toutes ses formes, les curieux à l'esprit ouvert, désireux d'apprendre sans juger, ce film est une invitation à entrer dans un autre monde, plein de contrastes, fait de poésie et de violence, d'extrême sensibilité et de froideur apparente, de lenteur et de brusquerie. La Corée, dans toute son infinie splendeur.

Le cinéma de Park Chan-Wook est un cinéma auquel il faut revenir à plusieurs reprises. Décevant au premier visionnage, Lady Vengeance s'avère virtuose au suivant. Il s'agit là d'un film foisonnant de trouvailles visuelles et d'une complexité à la fois désarmante et jouissive. Lady Vengeance est donc le troisième volet de la trilogie vengeresse du cinéaste coréen : moins réussi qu'Old Boy ( chef d'oeuvre ) mais tout de même diablement efficace ( pour peu que l'on aime les scénarios torturés ), c'est une oeuvre brillante et surprenante tranchant avec les deux premiers volets ( Park a choisi de donner le rôle principal à une femme, à la différence de Mister Vengeance et Old Boy ). Après un générique somptueux, le réalisateur nous plonge dans un univers grandiloquent et excentrique, univers demeurant sa marque de fabrique depuis ses débuts. Comme toujours, la musique est délectable, le montage irréprochable et la mise en scène merveilleusement baroque. D'un bout à l'autre, Lady Vengeance respire la virtuosité grâce au style irremplaçable du génial Park Chan-Wook. Du grand Art à déguster avec parcimonie...

Une femme sort de prison après y avoir passé 13 ans pour le meurtre d'un enfant de 5 ans, meurtre qu'elle a avoué mais qu'elle n'a pas commis, tel est le pitch du film. De nombreux producteurs, sur cette base du synopsis, auraient développé l'histoire sur son versant politiquement correct, i.e. la recherche de la vérité et la réhabilitation de l'héroïne dans la société. Or, ici, avec le réalisateur Park Chan-Wook, à qui l'on doit les extraordinaires « Old Boy » (2003) et « JSA » (2000), rien de tout ça mais une vengeance, mûrie pendant 13 ans et donc machiavélique. spoiler: L'héroïne a posé ses pions patiemment, lié des amitiés utiles et installé ses complices à des postes-clés.
Du grand art dans le politiquement incorrect. L'actrice principale, Lee Yeong-Ae, déjà présente dans « JSA » est ici méconnaissable. Son rôle dans « JSA » la rendait terriblement attachante alors que son personnage de « Lady Vengeance » fait sacrément froid dans le dos. Des compositions diamétralement opposées pour elle. Sur le thème de la vengeance d'une femme, ce film ne concoure pas dans la même catégorie que le trop simpliste et linéaire « Kill Bill » (2003). Pourtant, les deux films ont un point commun : la grande créativité et le soin extrême apportés à leur réalisation. Ce film clôt de fort belle manière la trilogie sur la vengeance de Park Chan-Wook même si je préfère personnellement « Old Boy ».

Park Chan-wook démontre encore une fois son formidable sens de la narration, son admirable capacité à créer des histoires et des personnages perturbants et totalement originaux. Mais, fondamentalement différent de "Old boy" qui nous offrait une succession de scènes d'une fulgurance telle qu'elles peuvent toutes être classées comme cultes, nous n'avons ici qu'une superbe mise en images. Déception donc, d'autant plus que la première partie du film est inutilement déstructurée jusqu'à la confusion. Déception aussi pour cette fin qui exploite jusqu'à la lassitude une vengeance au sadisme suggéré avec lourdeur.

Autant j'ai adoré les deux premiers volets du triptyque de la vengeance de Park Chan Wook, autant celui-ci m'a un petit peu déçu, le scénario cherche à gagner en complexité au lieu de faire simple, du coup, il en devient parfois peu crédible et plutôt rocambolesque, bref c'est un petit peu dommage, cela vient un peu entacher le rendu final.

Esthétiquement splendide, grâce à une mise en scène magnifique pourtant parfois borderline, doublée d'une photographie à tomber, et doté d'une interprétation littéralement habitée, ce troisième opus de la trilogie sur la vengeance signée Park Chan-Wook s'inscrit dans la haute lignée de ses prédécesseurs. Un scénario fort, très noir, qui prend aux tripes et qui ne vous lâche pas avant le générique de fin, accompagné d'une musique puissante et enivrante. Une nouvelle référence du cinéma sud-coréen. Encore une...

Le dernier volet de cette trilogie vengeresse n'est pas le + reussi mais possede neamoins de nombreuses qualités.Il y a tout d'abord la sublime mise en scene de Chan-wook dont chaque plan millimetré ressemble a un tableau de maitre ,ajouté a une bande son symphonique grandiose et l'on touche quasiment a la perfection cinématographique : vraiment du grand art qui confirme l'immense talent de ce virtuose de la camera.Les comediens (une bonne partie sont des habitué de l'univers du cineaste) sont remarquables de justesse a commencer par l'actrice principale tres charismatique.Le scenario demeure trop confus dans sa 1ere partie : les nombreux flash back ainsi que le montage anachronique n'arrangent rien mais ensuite tout s'eclaircit pour aboutir sur une memorable vengeance collective.Le cinema de Chan-wook a cela de particulier qu'il aborde des themes forts (ici le desir de represaille) par le biais de visuels epoustouflants de lyrisme ainsi que certaines scenes parfois derangeante.