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    Le Soleil
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    Julien D
    Julien D

    1 099 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 août 2012
    La lenteur de ce film peut le faire paraitre ennuyeux mais il nous permet de découvrir un personnage historique aussi important que psychologiquement tourmenté, l’empereur Hiro Hito, dont le nom semble faire partie des oubliés des rédacteurs de livres d'histoire. La capitulation de l'empire japonais et la renonciation de son empereur déshonoré au statut divin sous l'influence du vainqueur américain est ici bien narré et magnifiquement interprété.
    artaud
    artaud

    23 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2012
    Dans un Japon au comble de la guerre, où l'empereur est élevé au rang divin et où tous les citoyens sont ces sujets, l'ombre portée de millions de morts et des deux bombes atomiques forgent le destin d'un homme qui retrouve son humanité. En proie au doute, avec l'ennui que suscite une fin en soi, les sujets restent dépossédés de leur conscience, serviles à souhait. Assisté d'un scribe, lui-même épuisé, le portrait digne d'un Hirohito humilié consigne les derniers instants pour la mémoire historique. Pourtant... Plus rien n'a d'importance dans cet univers clos et encerclé par l'américain triomphant. Plus rien ne se joue, pas même les décisions prises dans les bunkers. Comme un songe impassible, l'empereur retrouve peu à peu ses vertus poétiques après une vague de psychose. C'est ainsi que le Japon incarné rédige un testament, le testament de son dieu vivant un soir d'une pleine lune faustienne. Plus que le chemin, beaucoup apprécié ici, je tiens à souligner l'interprétation et l'ambiance sonore qui est pour beaucoup. Cette dernière confine l'atmosphère dans les larsens de la radio, dans le bruit de la ventilation, dans le balancement d'une horloge invisible. La force du film est tout de même d'observer cette invasion américaine qui ne crée pas de troubles majeurs dans le Palais impérial - ce qui permet d'aller au-delà des antagonismes présupposés de la guerre du Pacifique.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    138 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 juin 2009
    Avis à ceux qui s'intéressent au cinéma de qualité et à cette immense culture Russe : penchez-vous sur l'oeuvre (récente) d'Alexandre Sokourov, car si les films d'Andreï Tarkovski sont aussi difficilement comparables (m'énerve ces grossières mises en parallèle) que susceptibles d'être dépassées, A.S. fait partie de ceux qui apportent régulièrement leur pierre à l'édifice de l'art moderne (dans lequel il faut inclure l'outil cinématographique). Avec "Le Soleil", et outre la dimension historique passionnante abordée par l'auteur (à savoir la capitulation Japonaise de 45), c'est une étonnante réflexion sur la (dé)sacralisation du pouvoir (en l'occurrence de droit divin), à sa démythification par des événements imprévus qui occupe le devant de la scène. Quelle image renvoyer d'une fonction aussi importante, dans quel contexte culturel cela peut-il s'opérer ? Quelle légitimité pour un homme, l'élu charismatique et traditionnel qui prend conscience de ses points communs avec le peuple ? Quel rôle peuvent jouer les médias (aussi limités soient-ils, disons les relais de l'information) là-dedans ? Sokourov a le don d'emmener son projet vers des interrogations toutes plus pertinentes les unes que les autres. Avec son regard d'artiste, il nous en livre une vision, tant philosophique qu'esthétique (admirable utilisation d'une image numérique granuleuse au milieu de décors léchés pour symboliser le décalage entre le traditionnel et l'évolution des hommes et des techniques, voulues ou non. Magnifique analyse de la désacralisation là encore du cinéma à l'ancienne), apportant des éléments de réponse sans refermer le débat. Son travail est riche en plus d'être posé, peut se lire et s'interpréter de différentes manières... La seule chose que l'on pourra lui reprocher, c'est cette obstination dans l'austérité et ce maniérisme d'auteur élitiste parfois repoussant. C'est à la fois beaucoup et si peu... Trop peut-être pour un esprit fatigué comme le mien à 1 heure du matin...
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    54 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2011
    Voilà un film remarquable, qui a beaucoup fait avancer ma réflexion sur l’empereur Shôwa (nom de règne officiel, comme Jean-Paul II ou Paul VI, de celui qu’en France on appelle abusivement Hirohito). Il est commun de dire: "l’Empereur a eu une lourde responsabilité personnelle dans le déclenchement et la conduite de la guerre du Pacifique". Or, en donnant à VOIR ce qu’était l’Empereur et son environnement, le film pose une excellente question: est-ce qu’une personne qui a été élevée, conditionnée et maintenue dans un tel univers, sans aucun moyen d’en sortir et de se confronter au monde extérieur, peut être tenue pour responsable des actes ? Tout dans le comportement de l’Empereur, superbement incarné par Ogata Issei, montre en effet que c’est un personnage qui vit dans un autre temps. Sa façon de parler (je ne sais pas si c’est perceptible pour un non-japonisant, mais il parle d'une façon très... impériale, un peu comme un vieux livre; et c’est sa façon normale de parler: même avec sa femme, il parle ainsi), ses réflexes (composer un poème après un rêve, par exemple : c’est typiquement une habitude des aristocrates japonais des siècles passés). Sa coupure avec le monde extérieur est totale. Quand, à plusieurs reprises, il se demande si son peuple ne souhaite pas la poursuite de la guerre, il est sincère, sans aucun doute possible : son peuple, il ne l’a jamais vu ! Le film raconte l’histoire d’un individu hors du temps et du monde (quand bien même ses ordres y pesaient d’un poids très réel !), qui prend peu à peu contact avec la réalité et choisit finalement d’aller y vivre. Et à travers lui, c’est évidemment le choix de tout le Japon, qui a su au lendemain de la guerre tourner le dos à sa folie expansionniste, se tourner vers l’avenir et s’intégrer au concert des nations. Plus encore que pour ses indéniables qualités de cinéaste, c’est pour l’intelligence et la pertinence de ce propos qu’il faut féliciter Alexandre Sokurov
    Yetcha
    Yetcha

    739 abonnés 4 268 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2009
    Un belle représentation de ce moment de disgrâce et de deshonneur du Japon lorsque l'Empereur Hiro Hito a dû reconnaître qu'il n'était qu'un Homme et non un dieu vivant. Une belle mise en scène et un acteur crédible. Une réussite du cinéma russe.
    cocolapinfr
    cocolapinfr

    57 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juillet 2014
    Un film extrêmement intéressant historiquement, on suit Hiro Hito empereur hors de son temps faisant face à la défaite japonaise. Il ne se passe rien, on n'apprend rien. Mais c'est d'autant plus interessant de voir la fin d'un empire, vu du coté empereur. On a presque de l'empathie pour cet homme né dieu, qu'il soit inconscient ou non de réalité.
    JeffPage
    JeffPage

    33 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juin 2012
    Troisième volet de la trilogie sur le pouvoir de Sokurov.
    Celui-ci s’intéresse à HiroHito, Empereur du Japon durant la guerre? Le film le dépeint comme une homme en marge qui ne semble pas déranger par les actes militaires de son pays. Sur ce point, le film n'est en aucun cas correct historiquement, totalement assumé par son réalisateur.
    D'un point de vue visuel, le film est, selon moi, le plus réussi de la trilogie avec des couleurs légèrement fade et grisée donnant un coté "béton" à l'ensemble, à l'image du bunker de l'empereur.
    L'acteur principal est réellement exceptionnel tandis que, comme dans les volets précédents, les second rôles sont relégués à de la figuration. Ce coté est encore plus marqué par le fait que l'empereur est généralement seul alors que Lénine et Hitler était toujours (ou presque) entouré par d'autres personnes.
    Par rapport à Moloch et Telets, le film échappe à la post synchro hasardeuse mais le rythme du film reste lent.
    Au final, ce dernier volet est le plus réussi de la trilogie et une merveille visuelle de Sokurov.
    Après ça, j'attend Faust avec impatience !
    JamesDomb
    JamesDomb

    82 abonnés 1 061 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Le Soleil est une expérience, un film sensuel, physique, qui m’a touché particulièrement et qui me hante depuis que je l’ai vu. Aleksandr Sokurov évoque le destin de l’Empereur Hiro Hito à la fin Août 1945 après les deux bombes de Nagasaki et Hiroshima. Le Japon est occupé par les Etats-Unis, des centaines de dignitaires se sont donnés la mort et l’Empereur s’apprête à signer la reddition sans condition de son pays et à renoncer à son ascendance divine. Le cinéaste, par une lumière quasi-monochrome, une réalisation en HD, photographie des instantanés de la vie privée de l’Empereur, petit homme chétif, entouré de ses majordomes dévoués. On suit les rituels stricts et quotidiens de cet homme, on le suit dans son laboratoire de botanique…dans un silence absolu contrastant avec les horreurs extérieures, Tokyo en flammes, bombardée par des « poissons-volants ». Sokurov montre l’homme derrière la divinité, les doutes, le mal-être, sentiments renforcés par la structure des plans, la couleur, les angles adoptés par le cinéaste. C'est un fascinant portrait d'homme que dresse le cinéaste ainsi qu'une évocation passionnante, captivante de l'Histoire. Il faut saluer la saisissante performance d'Issey Ogata, d'une grande prestance, capable d'en dévoiler beaucoup sur les sentiments de son personnage, de son combat intérieur d'un simple regard (ou du tic attribué au personnage). Le Soleil est un magnifique exercice de style, audacieux, hypnotique, aux images apocalyptiques indélébiles (je n'arrête pas de repenser au film depuis que je l'ai vu). Le face à face Hiro Hito-Général McArthur est impressionnant, Issey Ogata et le cinéaste rendant au personnage sa dimension humaine et le rendent attachant. Le Soleil est enfin un film burlesque où l'Empereur fan de Charlie Chaplin (sans jamais avoir vu un seul de ses films au cinéma) lui est comparé par les américains lors d'une séance photo. Le Soleil est un film musical, réglé comme un ballet. Un film sensoriel, magnétique, envoutant.
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    29 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Très, très intéressant dans son fond, The Sun pêche par un traitement cinématographique parfois un peu lent. La réalisation et le jeu des acteurs favorise un silence qui donne une dimension particulière au long métrage. Cette facette fait du Soleil une oeuvre particulièrement intéressante, réussie.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 mars 2007
    Sombre et sobre à la fois, Le Soleil offre une lenteur fantomatique ainsi qu'une interprétation parfaitement maitrisée. Ce presque huis-clos est un chef d'oeuvre qui au delà de l'aspect historique et anecdotique sur l'empereur déchu et les affres de l'imminente défaite japonaise cristallise de façon poignante la dualité tradition (croyance en une transcendance divine et sacralisation du pouvoir, pérennité de le hiérarchisation sociale et règne de l'étiquette.../ modernité (rupture avec l'idéologie de l'hérédité et celle de la théocratie, nihilisme, matérialisme, prosaïsme...). Pour enfin annoncer la victoire de cette dernière...
    ChauvelCinema
    ChauvelCinema

    14 abonnés 571 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 juin 2009
    C'est fou comme la lenteur peut tuer un bon nombre de films. Ok, c'est arty, intello et/ou philosophique mais punaise, c'est une torture pour le spectateur.

    Dommage parce que le sujet était excellent, l'acteur principal aussi (quel jeu de bouche !) et l'intrigue aussi. Ici le moindre geste est étiré à son maximum, difficile de rester concentré.
    max6m
    max6m

    61 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mars 2008
    Dernier volet en date d'une série de 3 films consacrés à la chute des grands hommes de pouvoir (après Hitler dans Moloch et Lénine dans Taurus), Le Soleil en constitue à ce jour l'oeuvre la plus lumineuse. Je n'ai vu le film qu'une seule fois, lors de sa sortie en salles il y a 2 ans. Et plus le temps passait, plus le film prenait de la valeur à mes yeux. Il semble difficile d'appréhender toutes les richesses thématiques du film sur l'instant du visionnage. Cet instant-là sera plutôt consacré à l'admiration et à la contemplation devant les qualités cinématographiques remarquables du film. Tourné en HD, Sokourov s'affirme ici comme un des (si ce n'est LE) maîtres actuels dans la création numérique. Travail sur la photo remarquable, art de la découpe et du montage d'une intelligence délicieuse, travail sur le son extraordinaire (sous-mixage incessant), le réalisateur russe parvient à crée la parfaite atmosphère poétique pour illustrer son propos. Son propos, justement, révèle sa richesse progressivement après la vision du film. Et nul besoin de le revoir: si vous avez l'impression qu'il ne se passe strictement rien, vous n'oublierez pourtant pas une seule minute du film (c'est le génie). Et alors, loisible à vous d'interpréter rétrospectivement chacune des séquences, chacun des détails, des gestes, des paroles qui constituent l'oeuvre. Il s'agirait cependant de ne pas rechercher dans le film une quelconque réalité ou authenticité historique, ce serait une fausse piste de lecture. Les faits historiques n'intéressent pas Sokourov. Ce qu'il nous montre, c'est un homme et son monde intérieur. Le Soleil est un conte philosophique plus qu'un récit historique. Et à ceux qui ont critiqué Sokourov pour son révisionnisme historique, je citerai les propos de maître Tarko: "Le chef d'oeuvre a une vie et des lois qui lui sont propres. Il crée une émotion et un éblouissement esthétique, peu importe que nous soyons d'accord ou non avec la conception générale qui les sous-tend."
    lafoudre
    lafoudre

    1 abonné 57 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    J'ai rarement été gêné par la lenteur et le peu d'action des films mais q'est-ce que je me suis ennuyé à ce film. J'ai lutté en permanence contre l'envie de faire une sieste. A cause du prix du billet j'ai résisté. Peut-être étais-je en petite forme physique. Un conseil si vous êtes allergique aux films ans action, n'y allez pas
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 juin 2012
    N'ayant jamais vu aucun film de Sokurov auparavant, et ne sachant pas réellement à quoi m'attendre si ce n'est un travail de la photographie "grandiose", que je confirme par ailleurs, Le Soleil s'avère être un film unique et particulièrement surprenant. Le film démarre avec une lenteur stupéfiante, qui s'installe durant toute la durée. Ce rythme inhabituel, témoignant généralement d'un manque frappant de maîtrise, ne gêne en aucun cas, il nous guide au contraire de façon poétique, la poésie étant un élément important de la narration, dans l'intimité confinée de l'empereur Hirohito, 124e empereur de la dynastie japonaise. Le cadrage se révèle être particulièrement efficace, mettant l'accent sur l'émotion contenue des différents protagonistes, ou agissant dans le but de révéler un trait enfoui de leur personnalité. Tandis qu'un portait enfantin de l'empereur est dressé, les américains sont dépeints comme ayant un comportement proche de la brutalité animale, leur manque évident de tenue contrastant avec la politesse et la courtoisie excessive, ridicule à certains moments, du peuple japonais, représenté par les servants d'Hirohito. Le choix de la caricature met en lumière le contexte de deux cultures antagonistes se découvrant l'une l'autre, caricatures latentes toujours d'actualité. Mais, et afin de conclure,sous ses airs mystiques, symboliques(notamment à travers le culte voué pour les sciences), et fictionnels, le film met en exergue un chapitre essentiel de l'histoire japonaise, celle d'une rupture, tant sur le plan national que mondial, tant sur le plan historique que social.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un film avec une ambiance inimitable. Une très bonne surprise de la part du cinéma russe.
    Les meilleurs films de tous les temps
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