L'histoire, vous la connaissez déjà.
Le premier réflexe des femmes qui avaient pris le risque d'emmener un ami ou un conjoint a été de demander « tu ne t'est pas trop ennuyé ? ». Et bien comme je n'habite pas Saint Germain des Prés, (on sortait du Saint Germain), je serais plus franc du collier sur la réponse parce que je suis un enfant du XXème arrondissement. Je me suis fait chier. Le mot a son importance, car si ma mie n'était pas dans la salle, je serais parti en courant dès la première demi-heure. Ou plutôt, je n'y serais jamais allé !
Il faut imaginer la mièvrerie d'un téléfilm du dimanche soir sur M6, sans le sexe, sans même le jeu des acteurs de seconde zone !
Je n'ai jamais vu une merde pareille en 6 ans passés dans les salles, même les pires nanards américains pour ados étaient excusables, à cause de leur cible et du fait qu'il se passe en général quelque chose.
Ici, on a droit à un ennui mortel, quelque part entre Madame Bovary et « la leçon de piano », mais sans le chef d'oeuvre, ni la musique, et encore moins les acteurs.
Pardon, c'est vrai que pendant 5 minutes environ, la brunette semble s'emporter et exprimer un sentiment ou une pensée, tandis que l'homme des bois aurait presque quelque chose d'humain. Hyppolite Girardot fait de son mieux, mais ce doit être dur pour lui que sa carrière soit à ce point mal en point pour accepter de « jouer » dans une erreur pareille.
En plus d'être mal joué (pas forcément à cause des acteurs mais on se le demande à force), il ne se passe rien pendant 2h30, les prises de vue sont d'une platitude qui rappelle les interludes de la télévision de 1960, la musique est correcte sans plus, et l'ennui pharaonique.
Enfin j'imagine qu'il existe un public pour ce genre de niaiserie, les veuves de plus de 60 ans qui ont oublié ce qu'est une relation amoureuse ou adultère, et les vieilles filles qui ne savent pas encore ce que c'est (et risquent de ne jamais le savoir vu la tronche et l'âge des très rares représentants du sexe « fort »).
C'est nul, nullissime, même certains films de porno soft du dimanche soir sont plus subtils ou plus intelligents ou en tout cas plus marrants.
Il n'y a aucune excuse pour un ratage pareil, même les dernières phrases qui essayent de donner une dimension romantique ou amoureuse à l'ensemble tombent complètement à plat (surtout après 2 heures d'ennui mortel), on ne peut être plus idiots et plus frustres que les deux participants.
Soit l'auteur de Lady Chatterley a signé un pamphlet très acide sur la décrépitude de l'aristocratie d'alors et le film est un reflet fantôme de la chose, soit il a fait une ouvre érotique de valeur et la réalisation (de peur de passer la censure ?) est passé à 2000 Km de la chose. Je ne parlerais pas de la scène du pénis, la seule qui m'a fait rire (intérieurement) tellement elle est ridicule, ni celle de la pluie tellement elle est laide et risible.
L'érotisme, le naturisme et la pornographie existaient à cette époque, et même 4000 ans avant. Que l'on ne nous fasse pas croire que l'Angleterre victorienne la découvrait à ce point.
C'est tellement nul que les 5 minutes que j'ai passé à écrire cette critique me dégoûtent (en plus je l'ai relu pour éviter les fautes d'orthographes).
A voir si possible en version anglaise, pour ne pas qu'en plus les voix françaises natives ne doublent pas le ridicule des dialogues et du jeu dans une campagne anglaise.
Quand je pense que dans une seule scène de 15 secondes de « Sur la route de Madison », on avait plus d'émotions, de plaisirs, d'intelligence, de suspense que dans 3 heures de cette horreur cinéphilique. Dont le casting n'est pas à mon avis la moindre des erreurs.
Même « Bilitis » le chef d'oeuvre des beaufs de banlieue était incroyablement plus réussi, surtout la musique, tandis que l'érotisme et l'atmosphère malsaine de « Mort à Venise » suffisaient à n'importe quel réalisateur pour ne plus s'attaquer à ce genre de film sous peine de navet.
Incroyable mais vrai, le film le plus nul de l'année, international compris (et je suis fier de maintenir ce point de vue, ainsi que l'argumenter sur la place publique) a recu le césar du meilleur film ! Même Cannes ne s'est jamais ridiculisé à ce point, les plus mauvais films récompensés étaient au moins ambitieux ou rebelles à défaut d'être réussis.
Là, on se demande quels sont les dessous de table ou la moquette que le jury a fumé !
Ce film est une nullité sans nom, même l'actrice fait pâle figure face aux dizaines d'espoirs féminins actuels, Florence Loiret-Caille par exemple. C'est fou, mais ce n'est pas Perrier, juste une faute de goût de plus de la part de vieux jury sans aucun esprit ouvert au cinéma contemporain. Et de plus en plus en cercle fermé sur leurs amis. Je télécharge la liste du jury dès que j'ai 5 minutes.