Avis : Hard Candy - Page 7

Mouais...Pas mal, mais franchement malsain et surtout très ambigu. Le film de David Slade tient sa force d'un scénario machiavélique à souhait, et d'un fond plutôt original ( la victime devient le bourreau et vice-versa ). C'est avec un certain plaisir que nous suivons la journée d'un jeune photographe trentenaire, mise à mal par une adolescente diabolique. Seulement il y a un problème d'ordre morale : on s'identifie ( ou du moins on s'attache ) au personnage du pédophile ( l'est t-il vraiment au bout du compte ? ) et on se surprend à détester l'adolescente ( Ellen Page est crédible dans son rôle d'étudiante brillante, qui excelle dans tous les domaines... ). De plus, la mise en scène me paraît un brin racoleuse ( le metteur en scène insiste sur les gros plans, ce qui provoque tout au long du film un sentiment de vulgarité ). David Slade affirme toutefois son style en allant jusqu'au bout des fantasmes pervers de ses personnages ( la scène la plus "horrible" vaut ce qu'elle vaut, car la violence est seulement suggérée, alors à chacun son point de vue ). Efficace au bout du compte, mais profondément malsain...A voir pour se faire un avis.

Faire un film sur la pédophilie d'accord! Mais faire un film montrant une gamine d 14 ans qui pousse un pédophile en pleine reconversion à l'irréparable je trouve ça vraiment invraisemblable et médiocre. Bien entendu je suis contre la pédophilie mais un pédophile reste quand même un humain... Certains pédophiles veulent s'affranchir de leurs méfaits et ont besoin de soutien... Les acteurs sont très convaincants mais une autre fin moins violente aurait été mieux. Une gamine de 14 ans qui torture une personne, que ce soit un pédophile ou une autre personne mérite bien la prison ou même l'asile!

Encore un souvenir de débloquer avec ce film. L'inévitable Ellen Page est vraiment incroyable, faite pour ce rôle, elle est inégalable dans son genre on n'en fait pas deux comme elle. L'histoire est originale car ce n'est pas souvent voire jamais que ça se déroule dans ce sens donc ça change de d'habitude. Et clairement la scène de fin est vraiment réussie, il n'en fallait pas une autre. La bande-originale aussi est étriquée mais au top du top. Cependant, je regrette deux choses que je n'avais pas remarqué à sa sortie. La première, c'est que ça traîne un peu sur la longueur et que ça fini par être répétitif. La seconde, c'est que Patrick Wilson n'est pas spécialement à la hauteur selon et ce rôle ne lui va pas. Après ce n'est que mon avis mais du coup ça joue beaucoup dans le lot. Ceci-dit, je ne regrette pas de l'avoir revu car ça me rappelle beaucoup de souvenirs et cette période me manque clairement, on ne va pas se mentir. Maintenant, à vous de voir ! 13/20.

La prestation des deux acteurs est exceptionnelle. Celle d’Ellen Page, tout autant que celle de Patrick Wilson. La violence et l’horreur, qui se développent à mesure tout au long du huis-clos est énorme. David Slade les fait monter crescendo, toujours dans l’implicite, mais jamais dans le graphique. Pourtant bien préparé par ces deux atouts, le spectateur n’adhère pas totalement. Et pour cause, Slade laisse filtrer dans son intrigue un certain nombre d’ambiguïtés et d’invraisemblances. Ces d’ambiguïtés font que ni la totale culpabilité d’un personnage, ni la totale innocence de l’autre, n’apparait avec limpidité. Dans un tel flou, on est tenté de trouver injuste autant le jugement que le châtiment. Le manque de vraisemblance apparaît quant à lui dans les interventions extérieures, et lors des scènes d’action, pendant, et même après le huis-clos. L’ensemble, tout bien pesé, est plutôt décevant.

Un quasi huis-clos qui, par son fond, m'a de prime abord beaucoup fait penser à "La jeune fille et la mort" avec Sigourney Weaver pour sa confrontation entre une jeune femme et un potentiel tortionnaire mais qui, sur la forme, s'en éloigne radicalement en offrant un face-à-face intense, glauque entre une adolescente psychopathe vengeresse et un pédophile dont la nature profonde perverse n'est pas clairement énoncée avant le final. Un film qui démarre presque mollement pour ensuite virer au thriller psychologique assez intense, impeccablement anxiogène avec des retournements de situation bien amenés mais assez prévisibles. Un superbe duel entre une Ellen Page retorse à souhait, manipulatrice mais dont les motivations profondes demeurent obscures et un Patrick Wilson très bon dans son rôle de prédateur sexuel torturé et acculé. Un film intéressant mais desservi par une mise en scène très froide, presque impersonnelle qui, malheureusement, ne génère que peu d'empathie pour ses personnages. Correct mais sans plus.

TRES BON FILM PSYCHOLOGIQUE ELLEN PAGE EST TOUT SIMPLEMENT EXCELLENTE.

Un huis clos troublant et dérangeant signé David Stade, qui réalise ici son premier film. Le thème du film tourne autour d’un sujet sensible, la pédophilie. Tout au long du film on se pose beaucoup de questions et à la fin le mystère demeure, c’est la grande force du film. Plus on avance dans le histoire, plus l’intensité monte et plus on se perd ne sachant plus qui croire. Ellen Page est tout simplement incroyable dans le rôle de cette adolescente très complexe, limite schizophrène face à Patrick Wilson qui joue très bien le rôle du photographe prise au piège dans son jeu.

Super surprise. Un huit clos de dingue, certains dialogues et situations sont brillants et le niveau de perversité de la jeune est vraiment malaisant … Franchement on ne s’ennui pas une seconde, 4 étoiles + 0,5 pour la surprise = 4,5 étoiles !

Film authentique qui pouvait devenir culte ! Du cinéma violent pure ayant une très bonne moralité : Ne jamais se fier aux apparences.

En voyant l’affiche du film, on imagine que c’est encore un slasher ou des jeunes américains se font courser puis assassiner par un tueur en série. En croyant cela on est bien loin de la vérité. En fait le film est une version moderne du petit chaperon rouge. Sauf que cette fois ci, la petite fille drapée de pourpre n’est pas en danger. Tire la chevillette, le méchant loup souffrira ! Tout commence par une rencontre sur le net. Elle a 14 ans et lui la trentaine. Hayley pauvre petite chose fragile au visage d’ange et Jeff, photographe plein d’assurance qui drague des mineurs pour les attirer dans sa tanière. Si le réalisateur David Slade se joue de son spectateur. et entame son film comme la traque d’une innocente proie par un pédophile, c’est pour le transformer ensuite en un huis clos angoissant. Bientôt, les couleurs vives et les rires angéliques sont remplacés par des cris de souffrance masculins et des couleurs ternes. La réalisation inventive de Slade, l’utilisation quasi systématique de gros plans et la justesse de la jeune Ellen Page sont les éléments qui permettent au réalisateur de garder le spectateur sous haute tension jusqu'à la fin du métrage. Ceux qui ont vu Hard Candy, retourneront difficilement sur des sites de rencontres comme Meetic ou Love Lycos de peur de subir le même sort que Jeff.

Mettre en place un système scénaristique assimilable à un Rape and Revenge sur fond de pédophilie ne pouvait passer que par un usage ingénieux des hors-champs, non-dits et autres subtilisations narratifs. C’est ce que réussit assez bien à gérer David Slade en créant, à l'occasion de son premier film, un face-à-face sordide et tendu entre une jeune fille, qui endosse une variation sanglante de l’icône du petit chaperon rouge, et un photographe de mode au passé plutôt louche en donnant à la première la motivation de venger une fille disparue dont on ne saura quasiment rien. Malgré la violence de ce huis-clos et les interprétations coups de poing de Patrick Wilson et d’Ellen Page, c’est sans doute le flou psychologique dans lequel nous plonge ce scénario qui s’interdit toute morale qui rend Hard Candy si dérangeant.

Un film très prenant quand on se laisse porter par la toujours excellente et juste Ellen Page (et mignonne en plus!). Un regard différent qui nous laisse juste imaginer ce qui se passe, notamment lors de la scène d'émasculation (douloureuse! Surtout pour nous les garçons!!!). Ce film ne restera pas dans les mémoires mais l'instant est plutôt original et sympathique.

Traitant du sujet particulièrement épineux de la pédophilie, "Hard Candy" a l’intelligence de ne pas tomber dans le piège du film d’auteur misérabiliste, à la réalisation austère et au discours bien-pensant. Le réalisateur David Slade a d’ailleurs parfaitement compris qu’il était inutile de faire le procès de la pédophilie (inutile car indiscutablement condamnable) et préfère nous offrir un huis-clos oppressant où les rôles attendus sont inversés. Le tortionnaire n’est donc pas un méchant pédophile mais Hayley, une jeune adolescente de 14 ans, qui joue dans un premier temps les ingénues impressionnables pour mieux piéger sa proie, à savoir Jeff, un photographe qu’elle soupçonne de beaucoup apprécier les petites filles. Le traitement réservé au photographe est particulièrement bien vu puisque le spectateur est amené tout au long du film à se poser la question de sa culpabilité (question qui n’est d’ailleurs clairement élucidée) et en vient même à ressentir pour lui une certaine compassion au vu des supplices qu’il doit subir. Ce qui ne doit pas pour autant faire oublier qu’il a attiré une jeune adolescente chez lui et l’a fait boire ! Idem pour son comportement troublant lorsqu’il peut s’enfuir et qu’il préfère se venger d’Hayley. Et c’est toute la force de cet "Hard Candy" qui brouille sans arrêt les frontières entre le bien et le mal, entre la morale et la dépravation mais qui pose également la question du châtiment à réserver aux coupables (Jeff mérite-t-il de mourir ?) et les conséquences sur le bourreau. Le rôle d’Hayley est d’ailleurs tout sauf enviable, ses actes et ses discours contraignant le spectateur à passer par une palette d’émotions assez contradictoires, allant de l’empathie à la détestation mais également de l’admiration à la frayeur. On a beau être impressionné par la maturité de l’ado, on en est pas moins terrorisé par son jusqu’auboutisme. Et il fallait tout le talent de la grande révélation du film, Ellen Page, pour rendre crédible ce personnage à l’assurance et au bagout hallucinants (profil qu’elle retrouvera plus tard avec "Juno"). Elle est aidée, il faut l’admettre, par des dialogues incisifs et souvent pertinents (la fameuse excuse-type "c’est la gamine qui m’a allumé" est démontée avec brio). De son côté, Patrick Wilson apporte toute son ambigüité à ce personnage aux mœurs mystérieuses. Côté mise en scène, David Salde a su apporter une nervosité et des choix esthétiques originaux, permettant au film de ne pas souffrir de longueurs pénibles et le rendent plus accessible malgré son sujet difficile. Dommage cependant que "Hard Candy" s’essouffle un peu à partir de la fameuse séquence de la castration, les scénaristes ayant visiblement eu un peu de mal à se renouveler à mi-bobine. Reste une œuvre atypique qui ose aborder de front un sujet peu traité au cinéma sans s’adonner aux clichés du genre. Une rareté !

Ce film me semble avoir eu un peu trop de succès, à mon goût ! On sait ce qu'il va se passer avant même la 1ère demi heure. Le suspens reste cantonné à comment et quand.
Une question se pose, au final : qui était le plus fou des deux ?

Le film se regarde sans déplaisir et se révèle être assez efficace. On peut tout de même se poser quelques questions sur l'idéologie du film (apologie de la justice personnelle ?) étant donné qu'il répond à certaines questions qui n'auraient, il me semble, pas du l'être. Le choix est trop facile... Ellen Page en fait des caisses et même Patrick Wilson parvient à être plutôt crédible face à elle (alors que Patrick Wilson n'est quand même pas un acteur sensationnel, hein). Bref, efficace mais ça ne fait pas tout.