Avis : Apocalypto - Page 10

Après "La Passion du Christ", Mel Gibson continue d'explorer la barbarie humaine sous le couvert d'une certaine authenticité historique. Pour raconter l'histoire d'une civilisation maya au bord du déclin, le réalisateur décide donc de faire parler ses acteurs en maya yucatèque et tâche de s'approcher au plus près de la réalité de l'époque avec son langage, ses rites, ses outils, sa violence. On a suffisamment fait à Gibson le reproche de ne pas être historiquement exact pour laisser ces critiques de côté et se concentrer sur l'essentiel de ce que le cinéaste veut raconter : le déclin d'une civilisation certes mais aussi l'histoire d'une survie, d'un homme qui tient à son peuple et à sa famille. Si le réalisateur use toujours du symbolisme, c'est avec beaucoup plus de parcimonie que sur "La Passion du Christ" pour lorgner vers un cinéma plus viscéral, plus primitif. Véritable plongée infernale dans la vie d'un homme qui voit tout son monde basculer, "Apocalypto" ne manque pas d'imperfections. On y retrouve quelques ficelles scénaristiques un peu faciles, des effets qui ont vieilli (le jaguar peluche, c'est assez drôle) et puis un scénario qui prend trop son temps pour démarrer, s'attardant bien sur une razzia de début longue et douloureuse à voir. Cependant, quand le film verse dans le survival pur et dur, Gibson dévoile ses meilleurs atouts en nous offrant un vrai moment de cinéma, intense, violent et franchement réussi. "Apocalypto" prend alors toute son ampleur, dévoilant une parabole forte et pessimiste sur la noirceur de l'âme humaine, toujours barbare et prête à éliminer son prochain pour d'absurdes raisons.

Loin d’être un fan de Mel Gibson réalisateur,je dois reconnaitre avoir apprécié Apocalypto. Le film contient des scènes intenses,c'est sanguinaire comme d'habitude chez Gibson. Mais ce qui m'a beaucoup étonné c'est que le film est moins bourrin que d'habitude,un peu plus fin et moins rentre dedans. Le spectacle est là et l'aventure aussi.

Un film exigeant par son recours à la langue maya yucatèque et sa violence ainsi que la nécessité pour les critiques intolérants de juger le film, non la personnalité du réalisateur. Or l'excellence de la mise en scène et la force des images sont à mettre au crédit d'un Mel Gibson qui nous offre une oeuvre dense, unique et marquante. L'historicité de certains points est contestée mais il faut garder à l'esprit qu'il s'agit là d'une illustration symbolique (à appliquer à notre époque) de l'affirmation de Will Durant (énoncée d'emblée): "une grande civilisation n’est conquise de l’extérieur que si elle est détruite de l’intérieur". Indispensable.

Petit chef d'oeuvre signé, une nouvelle fois j'ai envie de dire, Mel Gibson. Maestria de la réalisation avec des mouvements de caméra et des plans toujours justes, la distribution (le casting) authentique joue un rôle primordial tout comme l'environnement, l'Amazonie. Et ce choix de faire l'entièreté du film en langue de l'époque, gros risque pour les spectateurs américains notamment, est dans la droite ligne de la justesse de ce véritable bijou. On savait déjà que Mel Gibson était un grand acteur et un grand réalisateur, mais ce film le place vraiment tout en haut. Chapeau bas.

Apocalypto patauge entre différents styles. On est pas dans la réconstitution historique, ni dans le film d'action, ni dans l'horreur. A part une grande poursuite dans de superbes décors naturels on ne retiendra pas grand chose de ce film.

Après des chefs d’œuvre comme Braveheart ou La Passion du Christ, Mel Gibson en signe un nouveau avec Apocalypto en 2006. L’histoire nous plonge dans les temps anciens précédents la chute de la civilisation Maya. Patte de Jaguar est un jeune chef de village et père. La communauté vit heureuse jusqu’au jour où elle est capturée de façon très violente par une autre tribu. Après avoir sauvagement tué les femmes et vieux hommes et laissés pour compte les enfants, les jeunes hommes sont poussés pour un long voyage pour terminer esclaves ou offerts en sacrifice aux Dieux. Le cinéaste décrit alors un monde régit par la haine et la peur, comme une allégorie du système politique actuel aux Etats-Unis. Heureusement l’amour et la foi qu’il porte en lui va donner à Patte de Jaguar une force inestimable de se battre et sauver sa famille. La reconstitution, les costumes, les décors sont incroyablement sidérants. Les acteurs évitent tous les clichés en poussant toujours plus loin leur frontière entre le jeu et la réalité. Quant au comédien Rudy Youngblood, il nous transporte au plus près de lui dans les douloureuses épreuves qu’il devra affronter. Si nous mettons de côté la petite erreur au sujet de l’éclipse solaire, Apocalyto est une expérience visuelle et sonore incroyable avec une intrigue poignante qui provoque en nous un mélange explosif d’émotions.
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Sauvage, violent, sombre, Mel Gibson filme de manière spectaculaire les prémices du déclin de la civilisation Maya. L’immersion est totale, aidée par des acteurs au diapason.

C'est viril, c'est couillu, c'est violent, c'est ardent, c'est fait par mel gibson quoi !
Il a fait du bon boulot sur ce coup là, Mel.
Un mélange de documentaire et de film d'action burné, sans trop de concessions.
Et même si c'est de la course à pied, la poursuite finale n'en est pas moins palpitante.
Chouette film, très dépaysant de surcroit !

Apocalypto est loin d'être un chef d'oeuvre, mais reste vraiment fascinant. Mel Gibson tente de décrire avec cette fresque les moeurs du peuple Maya, avec notamment ses sacrifices sanglants. Le film est très gore, mais rien de superflu étant donné le sujet. Cependant, c'est un film que je ne voudrai pas revoir une deuxième fois.

Pas mal mais on ne s'est pas si on est dans un film minimaliste ou un film à grand spectacle. Je trouve que l'intéret du film réside dans les scènes de violence (c'est le truc de Gibson apparement) : c'est un petit peu dommage. Le côté sentimentalisme de la femme qui attend son mari est un peu lourd ainsi que le héros qui doit se battre pour sauver sa vie et celle de sa femme : le côté conte inisiatique "bof!". Certaines scènes d'action ne sont pas vraiment plausibles vers la fin. Dommage parce que le début est très bien amené. On navigue un peu entre deux eaux avec ce film : entre le "c'était pas mal" et le "mouais pas terrible". Au moins, on peut ouvrir le débat...

Énorme, magnifique décore, les plans sont tellement beaux. Les acteurs joue avec un réalisme prenant, et l'histoire est tellement captivante qu'on s'accroche pendant plus de deux heures. Mel Gibson réalise ici un film hors norme, et vraiment original.

Apocalypto me laisse une impression très mitigée. C'est un film fourre-tout, une sorte de mélange de cinéma d'action version jungle, où se télescopent "La Forêt d'Emeraude" (pour le côté gentil papa à la recherche de sa gentille famille), "Cannibal Holocaust" pour le côté gore outré, et les vieux "Tarzan" à la sauce Weissmuller pour le côté kitsch (ah, les scènes de sacrifice face à la populace hurlante et, forcément, avide de sang !) et pour la présence d'un héros invincible (Patte de Jaguar, alias Rudy Youngblood, quasiment assimilable à Mr Indestructible). Alors qu'est-ce qui reste ? Qu'est-ce qui fait qu'on termine le film sans le lâcher ? Les acteurs d'abord. Un peu trop beaux (superbe dentition de Youngblood, entre autre, qui semble sorti tout droit non pas de la forêt amazonienne mais de chez un dentiste hongrois ) pour être crédibles, mais néanmoins convaincants dans ce qu'ils ont à faire. Le groupe des chasseurs de captifs, mené par l'impressionnant Raoul Trujilo, est intéressant, en ce sens qu'il est montré de l'intérieur, avec ses rites, ses tensions,ses hiérarchies et que ces "méchants" du film finissent par être montrés avec une relative complexité, au point qu'on finit par se désoler de leur dézinguage progressif par Patte de Jaguar. La scène de poursuite finale est digne d'un bon film d'action, tandis que la scène initiale de capture des habitants du village fait froid dans le dos, puisque ce genre de choses continue encore d'exister en 2007. Voila pourquoi c'est du trois étoiles : grand guignol, mais captivant, et parfois même porteur de finesse dans la façon de montrer les rapports humains. Ce film aurait été fait dans les années 40, ce serait aujourd'hui un classique auréolé de quatre étoiles : il faut croire que la personnalité conservatrice de Gibson a beaucoup nui à ce film qui reste franchement très regardable, pour peu qu'on laisse ses habits d'historien et la moitié du cerveau près de la machine à pop-corn.

Tous les goût existent mais faut-il tous les accepter et même les flatter au nom du profit quitte même à que ce profit retombe en partie sur l'humanitaire? Question indispensable mais sans réponse. Avec ce film Mel Gibson qui a renié en partie depuis longtemps ses premiers engagements de chrétien côtoie l'enfer. L'interdiction aux moins de 16 ans aurait au moins pu être poussée à 18. Cela dit, ce n'est pas le sujet qui me fait mettre zéro étoiles, c'est le cinéma. Apocalypto est exactement le pire que l'on puisse faire question mise en scène alors que l'on dispose de tout. Un cadre exceptionnel, des acteurs formidables de naturel parlant leur langue, des parures corporelles extraordinaires, un scénario solide bien que totalement impossible sur le plan historique, et une fin géniale lorsqu'on connait la conduite des espagnols chez les mayas au 16 ième siècle.Pourquoi ce film est il si laid à regarder? Pourquoi souvent on ne voit même pas ce qu'il se passe tant le rythme est mal choisi ? Pourquoi tout est autant déformé? Pourquoi ce plaisir sadomasochiste à filmer complaisamment la mutilation des corps? Mel Gibson n'a aucun talent de grand cinéaste…Il le sait surement, alors que veut-il prouver ou dire en accentuant tous ses défauts naturels ? Je crois que lui même n'a pas les réponses. La vie de Gibson est infiniment plus intéressante que ses films.

Un film d'aventure burtal, violent, fascinant et original, basé sur un scénario linéaire qui permet de partir de la nature avant d'y revenir... tout en démontrant combien la certaine civilisations peuvent parfois être barbares...

Un film coup de poing sans temps morts qui nous plonge dans ce monde des incas violents. Une réalisation nerveuse dans un décor remarquable, une immersion réussie dans l histoire au travers le parcours d un homme. Du très bon Mel Gibson à la réalisation.