Avis : Madame Bovary - Page 4

Cette adaptation du roman de G. Flaubert sied parfaitement à C. Chabrol qui adore raconter les histoires de la petite bourgeoisie de province. L'histoire de Mme Bovary dans la société normande du 19eme siècle est surement banale. On y dénonce aussi les petits privilèges de ces bourgeois provinciaux dont l'unique but est de se faire connaître de Paris.
Le film est un peu long, mais semble fidèle au roman de Flaubert.

Je m'attendais à un super film (grâce à Chabrol) et j'ai été déçue. Bovary est censée se libérer, hors, elle est manipulée par son amant !
De plus c'est très lent, peu d'actions de la part des personnages. Ils sont pâles, fades, transparents.
2,5/5

Le classique adapté du début du siècle qu'on ne présente plus - un peu long & fastidieux pour certains -: quoiqu'on en pense on ne peut que trouver des excuses à cette Elizabeth Bovary évoluant dans un milieu riche, et souffrant davantage d'une enfance pauvre et démunie que du narcissisme.

Cette adaptation réussie du roman éponyme de Flaubert est servie par d'excellents acteurs. Chabrol met en scène une héroïne à la tragédie grecque, en quête d'aventure et de passions, se perdant dans ses illusions romanesques jusqu'au point de non retour où les désillusions prennent le pas sur l'espérance d'une existance passionnée et déchaînée par les intempéries de la vie.

L'ironie qu'on ne ressent pas forcément dans le roman de Flaubert est, en tout état de cause, beaucoup plus marquée dans l'adaptation de Claude Chabrol. Ce qui ne nous surprend pas de sa part, pas plus qu'on est surpris par l'amusante peinture provinciale dans laquelle s'inscrit le portrait d'Emma Bovary.
Bovary, Homais et d'autres sont les notables quelque peu ridicules, à divers titres, de Yonville. Le terne docteur, le matérialisme républicain et étriqué du pharmacien Homais participent d'une certaine sottise provonciale, une bêtise qui semble ne pas devoir épargner l'héroine du film. Car Emma Bovary n'est pas seulement l'éternelle insatisfaite et rêveuse; elle a aussi les accents d'une femme superficielle et un peu cruche. Voilà qui relativise la trop grande fidélité au roman qui a été reprochée à Chabrol. A moins qu'à relire Flaubert entre les lignes....
Toujours est-il qu'Emma est un personnage psychologiquement passionnant, une héroine scandaleuse qui cède à l'adultère, méprise son époux et se désintéresse de son enfant: un personnage ant-balzacien en somme. La réalisation de Chabrol est simple mais efficace, sa reconstitution de l'époque très brillante et Isabelle Huppert est formidable. Il est évident que ni le personnage ni le contexte ne pouvait échapper au cinéaste.

Une belle adaptation un peu trop sous estimée du chef d'oeuvre de FLAUBERT à la fois cruelle et ironique avec une magnifique Isabelle HUPPERT

Le film reste assez proche du livre, malgré le fait que 2heures restent assez court pour tout décrire. J'ai particulièrement apprécié les citations littérales, qui laissent ainsi senti la verve de Flaubert aux spectateurs, ainsi que les décors, notamment la pharmacie, ainsi que tous ces intérieurs qui laissent une impression de froid et d'ennui. Mais ce qui m'a fait descendre la note, c'est bien sûr l'actrice principale : Isabelle Hupert récite plus qu'elle ne joue, en se donnant un masque de froideur qui ne colle pas avec le caractère lunatique et fantasque de son alter ego littéraire; les scènes de passion ne sont pas du tout convaincantes, et son regard fuyant a le don d'exaspérer. La scène d'agonie relève le niveau, mais hélas, il est déjà trop tard. Mention spéciale pour Jean-François Balmer, qui incarne à merveille un Charles Bovary faible et puéril.

On n'a pas vraiment aimé le film. Il y avait des scènes dans le livre qu’on avait voulu voir qui n’etaient pas dans le film, et même quelques scènes dégoutants qui y étaient montrés. Aussi, c'était plus facile à pardonner Emma dans le livre que dans le film à cause de sa jeunesse, tandis que dans le film, elle était plus vieille. Isabelle Hupert a bien joué son role, malgré que nous l’avions trouvé trop méchante. Aussi, le personnage de Charles était bien plus aimable dans le film grâce à le performance fantastique de Jean-François Balmer. En dépit du fait que les acteurs et les actrices ont bien joué leurs rôles, vos temps sera mieux passé en regardant Jean de Florette (ou Manon).

Madame Bovary filmée par Sophie Barthes à la sauce hollywoodienne. La seule sobriété littéraire du film réside en son banc titre académique blanc sur fond noir. Après une crispante litanie de producteurs, de partenaires, la langue américaine surprend. Puisque le film est baptisé Madame Bovary, il est donc question de Flaubert sinon il aurait été appelé Les Tribulations d’une bourgeoise campagnarde ou bien Vivre au pays de Caux au temps de Flaubert ou tout simplement L’Ennui. Donc, on est bien d’accord, Madame Bovary c’est Flaubert. Je veux bien que ce film soit conçu pour un public américain, mais dans une salle obscure au cœur de la Normandie, écouter Flaubert en Yankee et lire la retraduction des dialogues pour les sous titrages cette fois en français, Diable Flaubert est loin ! Mais point de mauvais esprit on pardonne beaucoup à nos amis Américains.
Les premières images nous déconcertent, ainsi ces champs de maïs, inconnus à l’époque de Madame Bovary puis les maladresses s’accumulent, les paysages très vallonnés ne ressemblent en rien au plateau de Caux où se situe l’action, la demeure de Charles et Emma, cette bâtisse en pierres est tout aussi invraisemblable, aucune vache normande ne pointe son mufle au comice agricole où paraissent des prim’ holstein, comment imaginer des fiacres circulant dans les allées gravillonnées du jardin de l’Evêché à Rouen alors que de nombreuses ruelles existantes s’y prêtaient à merveille, quant à la chasse à courre en haut de forme elle se pratique ainsi en Grande Bretagne, en Amérique pas cheu nous. Je limite mes récriminations, pour passer au texte. Charles Bovary est le grand absent, Sophie Barthes n’ayant d’yeux que pour Emma, d’ailleurs le film s’achève sur la mort de l’héroïne, une mort bien douce, l’arsenic ce ne doit pas être aussi violent qu’on le prétend. Sacré Gustave, tu nous as trompés avec l’horrible agonie d’Emma ! Le roman poursuit son cheminement avec la découverte par Charles de son infortune et sa mort mais ça n’intéresse personne, l’intérêt étant de dénoncer la morne vie des femmes de petite bourgeoisie la pellicule s’arrête sur le dernier regard d’Emma au cœur de la forêt automnale. Après tout, connaissez-vous une œuvre littéraire adaptée à l’écran qui ait été respectée ?
Evidemment Mia Wasikowska, omniprésente, remporte les suffrages des critiques. Me permettra-t-on de la juger sale gosse, capricieuse et sournoise ? C’est ce que j’ai lu dans son jeu. Mais je ne suis pas un spécialiste, simple spectateur un soir venteux de novembre au pays de Flaubert.

La réussite du film de Claude Chabrol provient du fait que le cinéaste reste extrêmement fidèle à l'esprit du roman. De plus, les acteurs, à commencer par Isabelle Huppert et Jean-François Balmer, sont tous formidables. "Madame Bovary" constitue certainement l'une des plus belles adaptations littéraires que le cinéma français ait connu.

Alors certes il y a à la base erreur de casting. Isabelle Huppert ne campe pas une Madame Bovary très crédible physiquement : elle a 38 ans en 1991 alors qu'Emma en a 21 quand elle se marie. Isabelle est châtain et Emma brune. Isabelle est plutôt placide et Emma impétueuse.
Tout les sépare on a envie de dire. Et pourtant plus le film avance, plus Isabelle Huppert incarne Madame Bovary, grâce sans doute à son talent d'actrice (en tout cas à cette époque où elle ne se perdait pas dans des rôles désincarnés et sans âme comme Elle, film nullissime selon moi !).
Et durant les 2h15 que composent le film, on passe un agréable moment. On revoir toutes les scènes du roman. Alors certes difficile de résumer un tel roman, si riche, si psychanalytique, si suggestif, en à peine 2h15.
Mais ça le fait ! Chabrol était un amoureux de ce livre et ça se sent. Il a bien compris le personnage principal et le regard désabusé que Flaubert pose sur ces personnages noircis par les moisissures de l'âme.
Tous les acteurs sont excellents. Mention spéciale à celui qui joue le marchand d'étoffes Lheureux, digne des plus spéculateurs actuels les plus crasses.

Avec cette adaptation de l'oeuvre de Flaubert, Chabrol aborde une fois de plus son sujet de prédilection, la petite bourgeoisie de province. Mme Bovary est une sorte de Marie-Antoinette du XIXéme siècle : mariée à un homme gentil mais faible et sans intérêt, elle mena le couple à la ruine et connut elle aussi un destin tragique. L'ensemble est parfaitement interprété par Isabelle Huppert. Jean Yanne et Jean-François Balmer.

Il fallait oser adapter Madame Bovary ! Le roman est captivant mais à l'écran, la crainte était grande de voir un film ennuyeux ! Eh bien non ! Un grand merci à Isabelle Huppert qui se "bovaryse" de manière incroyable : détestable et belle, repoussante et attirante !
C'est rare de voir un Chabrol intéressant et captivant... En voilà un... Il faut dire qu'avec Flaubert et Huppert, il y avait de bonnes cartes !!!
Bref, un film presque aussi bien que le livre ! Et c'est déjà pas mal !!!!

Un film qui reprend très bien la nouvelle de Flaubert. Le personnage d'Emma est parfaitement incarné par Isabelle Huppert, comme si ce rôle était fait pour elle. Ce film ne reprend pas tous les détails de la nouvelle écrite mais résume bien la chute réaliste que connaît tous les personnages et inévitable.

Très bon film. Isabelle Huppert est magnifique dans ce rôle complexe. A voir absolument. Très bonne adaptation cinématographique du roman éponyme.