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    Emmanuelle
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    14 abonnés 1 448 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 mars 2024
    Emmanuelle rejoint son mari en Thailande et, sur les conseils de ce dernier, soucieux de parfaire l'éducation sexuelle de sa jeune épouse, se prête à diverses aventures sensuelles.
    On a du mal à croire que cette niaiserie érotique de Just Jaeckin ait connu un tel succès public et une telle notoriété. Certes, Sylvia Kristel est belle mais, d'une part, l'érotisme soft, voire pudique, dont elle fait l'objet (ainsi que la débutante Christine Boisson) est indifférent, affecté et même daté dans son esthétisme; d'autre part, le scénario est d'une vacuité et, consécutivement, d'un ennui insurmontables.
    Les personnages, qu'ils soient utilisés à des fins érotiques ou pas sont transparents, incarnations d'une bourgeoisie insignifiante. Chacun y va de son petit discours convenu sur le sexe et l'amour (qu'il ne faut pas confondre, voilà une belle leçon) et invoque la liberté sexuelle comme sauvegarde du couple. L'austère Alain Cuny, en homme vieillissant et expérimenté, participe à ce jeu snob et pompeux en jouant un des initiateurs d'Emmanuelle aux secrets de la sensualité. Sur fond de Thailande format carte postale, c'est bavard et vain.
    Redzing
    Redzing

    922 abonnés 4 296 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 février 2023
    « Emmanuelle » fut un véritable film événement en son temps. Une diffusion en salles pendant des années, totalisant près de 9 millions de spectateurs en France (!). La légende raconte même que des touristes étrangers débarquaient par bus pour pénétrer dans les salles, et voir ce symbole du nouvel érotisme à la française…
    Un succès qui fit de Sylvia Kristel une égérie du genre, avec cette célèbre affiche présentant l’actrice néerlandaise à demi-nue sur un fauteuil en rotin. Et naturellement, de nombreux films érotiques qui tentèrent de naviguer dans son sillage, les multiples suites en tête. Ce renouveau de l’érotisme étant alors largement aidé par la classification X, mise en place en 1975, qui a restreint l’accès à la production pornographique.

    Mais de nos jours, « Emmanuelle » a-t-il le moindre intérêt ? Franchement, pas vraiment…
    Le cadre exotique de la Thaïlande (tourné sur place et aux Seychelles) a sans doute fait rêver à l’époque. De même que les scènes sensuelles, bien que tout le monde reste souvent gentiment habillé. Les images filmées par Just Jaeckin étant tout à fait correctes.
    Sauf que le bonhomme est alors un photographe, il s’agit de sa première réalisation et cela se ressent pleinement. Les acteurs sont rigides au possible, il n’y a aucun sens du rythme, et les répliques sonnent faux (on est parfois à deux doigts du nanar !). Le film se limitant à une suite de parties de jambe en l’air et de séductions stériles. Il ne dure qu’1h30 et c’est déjà interminable. Je n’ose imaginer la version complète…
    Et puis il y a l’évocation du féminisme… Alors je veux bien que certaines images sensuelles aient pu émoustiller des jeunes femmes à l’époque. Quoique aujourd’hui elles ne donneraient même pas la mi-molle à un spectateur lambda, abreuvé de scènes de sexe par diverses séries & films.
    Mais bon, sur certaines séquences on n’est pas loin de l’apologie du viol (mais oui, laisse-toi donc prendre par le premier type louche venu, tu verras c’est jouissif !). Et puis c’est assez risible de voir Emmanuelle s’interroger sur les plaisirs et le statut homme/femme. Jeune femme entretenue, mariée à un diplomate vivant en Thaïlande, sans enfant, sans travail, dans une demeure luxueuse entourée de domestiques. C’est très représentatif de la Française moyenne !
    Bref, un film au statut historique, et c’est tout.
    Arthus27
    Arthus27

    73 abonnés 437 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 janvier 2021
    En 1974, le film a été un véritable triomphe en France. Entre temps, les mentalités ont évolué. Et ce qui était présenté comme un parcours initiatique sexuel se trouve être une série de rapports non consentis, voire carrément forcés. Ce qui rend le film insoutenable, c'est que ces viols ne sont pas considérés en tant que tel, mais bel et bien comme des "expériences" destinées à ouvrir l'esprit de la jeune et prude Emmanuelle.
    Enfin, au delà du propos, le film n'apporte rien d'un point de vu cinéma. Réalisation pauvre, jeu peu convaincant, rythme inexistant. Seule la beauté des paysages de Thaïlande auraient pu relever le niveau, si elle n'était pas gâchée par le racisme assumé vis à vis des autochtones.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 17 août 2020
    Apologie du viol. Racisme omniprésent. Montage incohérent, succession de faux raccords. Scénario absent. Jeux d'acteurs ?
    Bicheyrejp
    Bicheyrejp

    11 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 juillet 2020
    Quelle déception ! J’avais lu le livre avant mes 18 ans non sans avoir ressenti des sensations coupables. J’ai eu plus tard l’occasion de le voir sur mon magnétoscope avec une cassette VHS et je me rappelle d’avoir été bien émoustillé… Lorsque Netflix a mis ce film en prévision, j’étais tout content et j’ai du m’y prendre en deux fois pour arriver à la dernière séquence. Certes, Sylvia Crystel est superbe, les autres actrices aussi, mais je n’ai rien retrouvé dans le scénario des situations érotiques qui m’avaient titillées dans le passé.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    582 abonnés 2 750 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 juillet 2020
    Il est complexe d’aborder le cas d’Emmanuelle, l’un des plus grands succès du cinéma français et l’une des œuvres qui constitue le symbole de la libération sexuelle dans les années soixante-dix, tant son visionnage en 2020 est heurté par de nombreuses outrances qui, dans notre société contemporaine du politiquement correct, choquent la morale et font du film un archaïsme, le témoignage d’un temps éloigné et heureusement révolu. Car le parfum de scandale que dégage le long métrage de Just Jaeckin n’émane plus des scènes de sexe, davantage du regard colonisateur porté sur la Thaïlande avec ses ambassadeurs blancs à la tête de hordes d’esclaves locaux, figures d’autorité qu’attaquait déjà Marguerite Duras dans une œuvre comme Le Vice-consul huit ans auparavant. Aussi certaines séquences sont-elles difficilement regardables du fait de leur focalisation ethnocentrée et dégradante quant aux hommes et aux femmes ainsi mis en scène, dans un état d’animalité constitutif de la notion d’exotisme avec laquelle flirte le film. Emmanuelle a néanmoins la belle idée de saisir le pays étranger comme le cadre propice à une exploration du désir féminin, jusqu’à l’indépendance de la femme maquillée, contrôlant le désir masculin. Et sa photographie magnifique – rappelons que le réalisateur, Just Jaeckin, reste avant toute chose un photographe de charme – construit une image sensuelle et exaltante, portée par des mouvements de caméra tantôt élégants tantôt brutaux ; de cette alternance naît un rythme particulier qui empêche l’ennui sans néanmoins écarter les répétitions, si nombreuses qu’elles désamorcent en partie l’effet de surprise inhérent à chacune des relations extraconjugales. En somme, le long métrage, porté par quelques bonnes idées de mise en scène et un élégant travail de la lumière, vaut surtout pour sa valeur historique, soit être tout à la fois le héraut et la mémoire de la libération sexuelle.
    Stargate
    Stargate

    256 abonnés 2 871 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 juillet 2020
    Regardé par curiosité du cinéma érotique français des années 1970, je n'ai rien trouvé d'exceptionnel à ce film. Je me suis ennuyé, à part pour quelques rares scènes.
    Shawn777
    Shawn777

    460 abonnés 3 328 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 juillet 2020
    Je découvre enfin (grâce à Netflix, j'avoue) ce film, réalisé par le photographe Just Jaeckin et sorti en 1974, qui a tant fait parler de lui et qui est resté treize ans au cinéma des Champs-Élysées ! Et finalement, lorsque l'on découvre une œuvre qui fait tant parler d'elle des années après, on en est forcément déçu. Eh bien oui car, même venant d'un film érotique, on s'attend forcément à quelque chose d’exceptionnel ou de génial mais en réalité, triste est de constater que le scénario tient sur un post-it. En effet, nous suivons les aventures sexuelles d'Emmanuelle qui est fraichement arrivée en Thaïlande après son récent mariage. Elle n'a alors eu qu'un amant (enfin si on ne compte pas celui de l'avion) et cherche à découvrir d'autres plaisirs sexuels. Par d'autres plaisirs sexuels, nous sommes dans les années 70, donc on entend surtout par là l'homosexualité évidemment qui est alors dans le film montrée d'une façon totalement fantasmée et irréaliste. Ce n'est pas vraiment ça qui me gêne car, encore une fois, nous sommes dans les années 70 et puis je m'y attendais, tout simplement. Enfin bref, si le début du film est plutôt sympathique à suivre (dans l'ensemble parce-que les dialogues ne volent pas très hauts), il tombe dans sa dernière partie dans quelque chose d'assez étrange. Nous suivons alors Emmanuelle dans une série d'aventures sexuelles, toutes plus curieuses les une que les autres, et si ces aventures étaient au début du film plutôt "rigolotes", nous tombons ici dans quelque chose d'assez pesant et gênant. Après c'est bien-sûr mon ressenti personnel, je peux tout à fait concevoir que d'autres spectateurs n'aient pas interprétés ces scènes de la même manière. En ce qui concerne les scènes érotiques, nous sommes ici au tout début de l'érotisme au cinéma mais c'est en tout cas assez bien réalisé, même si les musiques par-dessus les scènes érotiques nous transportent réellement dans les salles de cinéma porno cradingues des années 70. Du côté des acteurs, nous retiendrons principalement Sylvia Kristel qui joue plutôt bien. "Emmanuelle" est donc intéressant de par son côté historique mais n'est dans le fond pas terrible.
    tonton29
    tonton29

    20 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 juillet 2020
    Ce qu'il y a de plus beau dans ce film ? L'affiche iconique qui représente un summum de l'érotisme (une jolie demoiselle dévêtue dans une imposante chaise en rotin) associée à un prénom qui automatiquement se retrouve érotisé (depuis 2 ans le prenom a fortement perdu en potentiel erotique...) Et des passages musicaux délicats et langoureux ("mélodie d'amour chante le corps d'Emmanuelle") qui appellent à l'oisiveté et l'accueil des plaisirs. Car sinon, à part le côté kitsch et vaguement érotique de l'époque décrite et de la période de tournage (pourquoi un -16 alors qu'il n'y a rien de spécial ?) le film n'est pas fabuleux ! C'est vaporeux pour distiller l'érotisme et faire rougir les demoiselles (de l'époque ! Maintenant les enfants ont déjà maté du porno et cet érotisme léger ne leur fait même pas lever le sourcil) avec juste un côté "pervers" correspondant aux mœurs décrites et aux 70s... Ça se regarde avec nostalgie et une petite larme à l'oeil mais ça ne vous sortira pas de votre torpeur et réveillera peu de libido !!
    Tonton Twan
    Tonton Twan

    3 abonnés 192 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 avril 2020
    "Emmanuelle" ou " Juliette Globe Flanqueur"

    Un film qui a, beaucoup plus que le catalogue des 3 redoutes, oeuvré pour la vente de chaises en rotin d'une part et pour le lancement de la carrière de Pierre Bachelet.. C'uilaà qui avait des horizons bouchés par les corons...

    Vu le peu d'habits que portent les acteurs... Y a pas de secret : soit c'est tourné sous les tropiques, soit on nous aurait menti sur la qualité du scénario... Pourtant c'est un film écrit à 4 mains par un haut diplomate français et son épouse thaïlandaise qui ont connu des succès d'estime en librairie.... spécialisée certes, mais de bon goût...

    Vu que dans le casting il y a très nettement plus de femmes que d'hommes, on pourrait se demander s'il n'y avait pas une arrière pensée du réalisateur pour construire un film féministe bien avant le #metoo... Piste à explorer...

    AU fait, dans ce film y a de la nudité. Et vu l'époque, le persil sort du cabas...
    Shephard69
    Shephard69

    281 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 janvier 2020
    Dans un cadre naturel exotique qui rappelle beaucoup "L'amant" de Jean-Jacques Annaud, un film érotique culte mais un ensemble qui a terriblement vieilli. Abordant des thèmes comme la liberté sexuelle, le libertinage, un long-métrage qui s'inscrit dans la lignée exacte de l'évolution des moeurs et ce désir libertaire des années 70. Evidemment sensuel et mais aussi parfois cru, un film plutôt bon et porté par le charme de Sylvia Kristel. Pas mal.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    160 abonnés 2 421 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 octobre 2019
    Emmanuelle est un film assez marqueur de son temps.
    On voit bien que quarante années ont passé depuis la sortie de ce film : ce qui à l'époque était hautement sulfureux et complètement tabou pourrait presque décemment apparaître dans certaines productions hollywoodiens (interdit aux moins de 13 ans tout de même). Certains blockbusters et certaines séries ne relevant pas du tout du registre pornographique, mettent plus en avant et de manière bien moins suggérée des scènes de sexe.
    Aujourd'hui, les scènes les plus scandaleuses de ce film ne font qu'à peine émoustiller.
    Pour autant, ce n'est pas surprenant que dans la société des années 70, ce film ait choqué. D'ailleurs, j'ai trouvé que certaines scènes relevaient plus du viol que de la scène d'amour.
    Mais, s'il est aisé de dire que le film est moins subversif selon les critères d'aujourd'hui, c'est tout de même ce film qui a boosté toute l'industrie du film érotique (et dans une plus large mesure du cinéma pornographique) en lui donnant une certaine forme de lettres de noblesse.
    Après, pour ce qui est de la qualité du film, c'est assez vide. L'intrigue est d'une ennui mortel. Si on enlève les scènes de sexe, il n'y a strictement rien à retirer de l'histoire.
    Les dialogues pseudo-philosophiques sur la fidélité et la sexualité sont assez ridicules.
    Ce n'est pas vraiment très bien joué non plus (Sylvia Kristel n'est pas forcément une excellente actrice et le reste du casting est vraiment moyen).
    Les décors de Bangkok sont passables mais font quand même très cliché, on a l'impression de lire un épisode de Tintin (la civilisation thaïlandaise y est dépeinte de manière très folklorique, pour ne pas dire avec un regard de colon, en même le film est sorti en 1974, dans un monde encore colonial).
    C'est marrant de déjà retrouver dans ce film beaucoup de codes du cinéma pornographique qui seront utilisés et réutilisés jusqu'à la parodie (les phrases pleines de sous-entendus, la musique très cheap, la confrontation entre l'héroïne plutôt réservée et candide et les beaucoup plus désinhibées qu'elle rencontre, …).
    Bref, un film intéressant à voir, ne serait-ce que pour constater le changement depuis ; mais sinon, c'est bien ennuyeux.
    Bender E
    Bender E

    1 abonné 24 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 septembre 2019
    Que dire? Je fais partie de ceux qui découvrent (plus tard) certains grands classiques du cinéma et force est de constater ici qu'il n'y a rien de grand ni de classique. Ce film n'a que des défauts et des incohérences excepté peut-être la découverte de paysage (dont honnêtement je m'en fous). Même un film pornographique à 3 balles a une trame cohérente. Tout dans ce film n'est prétexte qu'à assouvir lez fantasmes d'une masculinité débridée, machiste et ne voyant qu'en la femme un objet nymphomane et malléable à souhait. Et je suis très loin d'être féministe mais c'est vraiment dégoûtant.
    Je me suis vraiment forcé à finir le film car pour critiquer il faut quand même l'avoir vu
    DarioFulci
    DarioFulci

    84 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 novembre 2017
    Horrible reflet d'une époque, ce film érotique vintage ne tient pas le choc des années.
    Une ingénue découvre une sexualité libérée. En gros une idiote que ne rencontre que des sex addict.
    Ça pourrait être inoffensif mais force est de constater que tout n'est que projection fantasmée de mecs. Il n'est pas question de libération de la sexualité féminine mais de ce que les auteurs du film désirent des femmes: débridées mais soumises, nymphomanes, bisexuelles, bref un pur fantasme machiste douteux et puant.
    Cette image des femmes rend le film détestable. Et la musique est ridicule.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 089 abonnés 4 216 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 octobre 2016
    La réputation d’Emmanuelle premier du nom tient surtout à l’énorme succès public qui a été le sien, saisissant indéniablement son époque, et donnant lieu à une inévitable quantité de suites diverses et plus ou moins officielles.
    Que peut-on dire qui n’ait déjà été dit ? Eh bien oui, c’est un bon film érotique, mais qui à mon sens ne parvient pas à s’élever au niveau qualitatif d’un Joy par exemple, souffrant de quelques lenteurs, et s’apparentant à un mélange assez vain d’exotisme, d’érotisme et d’ennui haut-bourgeois.
    Le casting est emmené par une Sylvia Kristel qui trouvait ici le rôle de sa carrière, et qu’elle porte avec solidité c’est certain. Très à l’aise, son charme gracile et un peu sévère à la fois est un atout, et elle apporte un jeu sobre qui convainc. A ses côtés Alain Cuny est surtout là pour nourrir le propos plus ou moins philosophique du film sur l’amour et le sexe. Sa prestation reste morne, mais il a un charisme et une présence certaine. Il y a aussi quelques bons seconds rôles, mais les personnages restent un peu trop superficiels. Ils sont des caricatures d’une certaine sexualité, parfois un peu trop proches d’ailleurs les uns des autres en termes d’écriture. J’espérais que le film, qui se trouve à une époque charnière, montre mieux les contradictions des années 70 en matière de sexualité pour le coup !
    Le scénario souffre de lenteurs certaines, mais c’est caractéristique du style de Jaeckin. Sur une histoire assez convenue narrant les rencontres d’une haute-bourgeoise oisive qui va s’adonner à divers jeux sexuels et à des discussions érotiques avec des inconnus, le réalisateur saisit une époque, une atmosphère, et il y a des éléments intéressants sur la vision de la sexualité. Reste que pendant 1 heure 30 c’est assez longuet, et que l’ennui peut vite poindre devant des scènes érotiques parfois assez molles et des discussions théâtrales aux dialogues trop écrits.
    Visuellement Jaeckin nous sert sa recette phare : photographie vaporeuse, lumière pâle, décors classieux, si parfois c’est raté ici c’est plutôt d’un bel effet, avec de jolies scènes, surtout celles qui se déroulent dans le milieu bourgeois. Les scènes exotiques sont moins convaincantes. La réalisation est efficace, avec de belles scènes érotiques souvent filmées avec intelligence. C’est soft, et le seul regret que je ferai au réalisateur sur son travail c’est de vouloir traduire la sensualité par des plans un peu trop lent parfois. Tentative judicieuse mais qui casse un peu le rythme, même si ce n’est pas excessif par rapport à certains pornos par exemple ! Très jolie bande son, porté par une fameuse chanson de Pierre Bachelet.
    Le résultat est un film érotique élégant et indéniablement innovant, mais qui reste tout de même assez superficiel, donnant l’impression comme pratiquement tout le cinéma de Jaeckin et à l’instar d’autres réalisateurs érotiques comme Hamilton d’être un joli emballage pour un fond qui n’a pas spécialement de consistance. Ce ne serait l’atmosphère seventies fort bien saisie, et la représentation d’un certain milieu, ce film n’aurait pas spécialement un intérêt notoire sur le fond. 3.5
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