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    La Grande évasion
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    Romain Z
    Romain Z

    10 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2023
    Le Film qui va véritablement consacrer Bogart , qui passe ici avec maestria de la douceur attentive à la dureté implacable. meme si les chefs d'oeuvre de Walsh sont à venir , règne ici l'horizon indépassable de la ligne claire avec comme moteur l'action en ligne droite qui n'oublie pas pour autant de s'arrêter sur des personnages plus complexes qu'il n ' y parait.
    Charlotte28
    Charlotte28

    90 abonnés 1 731 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2023
    Se présentant comme un film noir classique autour d'un braquage qui ne saurait se bien terminer, l'intrigue gagne en intérêt grâce à l'évolution psychologique fort fine du trio amoureux, mise en évidence par de subtils détails de réalisation (des talons raffinés de la fausse ingénue au chien fidèle de la fausse indécente). Respectant ses codes génériques ainsi que son registre nécessairement tragique, cette course à la liberté inatteignable distille une touchante mélancolie. Plus dense qu'attendu!
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 395 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2021
    Un gangster sort de prison grâce à l'intervention d'un ami qui compte sur lui pour dévaliser le coffre d'un hôtel. L'équipe dans laquelle il doit s'intégrer est composée d'une jeune femme. Ils préparent leur forfait dans un lieu de villégiature situé en montagne. Walsh, est un réalisateur qui ne bénéficia pas de la même aura, auprès de la cinéphilie que certains de ses confrères. Au regard de ce film c'est un tort, car le film atteint les sommets du cinéma hollywoodien des années 40. La distribution est hors pair avec la présence de Bogart ( à mon sens dans une de ses meilleures prestations) et de la formidable Ida Lupino qui se tournera plus tard vers la réalisation. C'est une sorte de polar romantique, particulièrement réussi. J'avais vu ce film pour la première fois , il y a plusieurs décennies et je reconnais aujourd'hui avoir mésestimé largement ce film. Les aficionados du cinéma du patrimoine ne le manqueront pas. A mon sens, "high Sierra " étrangement exploité en France sous le titre inexplicable, quand on voit le film, de " la grande évasion " est un monument de simplicité et de brio. On notera que John Huston est co auteur du scénario.
    Barry.L
    Barry.L

    20 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juin 2020
    Historiquement, ‘’High Sierra’’ est un titre très important. Le film va en effet à lui seul polariser la carrière d’un acteur : Humphrey Bogart. D’une part, il s’agit pour lui de son premier grand rôle au cinéma : celui de ‘’Mad Dog Earle’’. D’autre part, le film le propulse en tant que star de la Warner à la suite de son succès commercial et critique (il s’assoit ainsi à la table des grands acteurs mafieux, aux côtés de Paul Muni, James Cagney, Edward G. Robinson et George Raft). Enfin, tourner dans le film lui permis de faire une rencontre décisive : celle du scénariste (et futur réalisateur) John Huston qui lui confiera plusieurs rôles marquants. Mais, au-delà de son interprète certes très habité, ‘’High Sierra’’ offre de véritables qualités cinématographiques qu’il ne faut pas ignorer. Normal, comment cela aurait pu en être autrement au vu de son casting (Bogart mais aussi Ida Lupino), de ses scénaristes (Huston mais aussi Wiliam Riley Burnnett, l’auteur des romans ‘’Little Caesar’’ et ‘’The Asphalt Jungle’’, ce dernier roman sera d’ailleurs adapté par Huston en 1950) et son immense réalisateur Raoul Walsh ?

    Libéré, le célèbre gangster Roy Earle décide de participer à un dernier gros coup.Vieillissant, Roy cherche aussi à se ranger et trouver une vie normale. Pourrait-il trouver la rédemption avec la jeune Velma, dont est amoureux Roy ?

    A l’heure actuelle, quand on pense aux films de gangsters, les noms de Coppola et de Scorsese viennent tout de suite à l’esprit. Pourtant, ce serait oublier que le genre connaît son apogée dans les années 30. Apogée qui va décliner au profit du film noir, où l’on suit plutôt des figures de la loi. Ce constat peut-être souligné par l’année 1941 et les deux films qui révèlent Bogart. D’abord gangster sur le déclin dans ‘’High Sierra’’, Bogart passe du bon côté de la loi dans ‘’Le faucon maltais’’, entérinant le déclin de la figure du gangster (avec il est vrai un retentissant sursaut avec ‘’L’enfer est à lui’’ toujours de Walsh). Quoiqu’il en soit, la Warner s’était fait une spécialité de ce genre de films. Dans cette série de films il faut se demander pourquoi ‘’High Sierra’’ sort du lot. En effet, ce film n’est pas comme les autres ; et n’a rien à voir par exemple avec un ‘’Scarface’’ (Howard Hawks, 1932). Il parvient à entremêler deux ingrédients poussés ici à leur paroxysme : l’efficacité et la beauté. Pour l’efficacité, on ne saurait être surpris : n’est-ce pas le point fort du cinéma américain ? Toute cette série de films de gangster marquait les esprits grâce à leur pugnacité. Rien ne saurait mieux le représenter que Raoul Walsh et son travail. Il parvient notamment à insuffler du dynamisme et du punch à un scénario qui, on le verra, insiste davantage sur la description d’un homme que sur l’action. ‘’High Sierra’’ en dépit de quelques lenteurs surprend par de grands moments de nervosité. Pour faire naître un sentiment de malaise, Walsh concile classicisme et modernisme. Le classicisme, il peut s’incarner par exemple dans son montage ou encore ses jeux d’ombre (un plan fait immédiatement penser à l’ouverture de ‘’Scarface’’ : spoiler: quand un traître tire sur Bogart, Walsh préfère filmer l’ombre du tireur ce qui renforce l’angoisse
    ). Le classicisme c’est aussi ce braquage, très vite expédié (car n’occupant qu’une place secondaire finalement). Et le modernisme, il s’incarne dans l’époustouflante fin du film. spoiler: Offrant d’abord une course-poursuite en voiture fiévreuse au possible, ‘’High Sierra’’ se conclue par une fusillade au pied du Mont Whitney. La scène est d’autant plus efficace qu’elle s’avère tristement crédible
     ; Raoul Walsh ayant voulu tourner tout le final en décors naturels. spoiler: Rude et réaliste, ce final n’est pas simplement prenant, il est aussi à l’image de tout le film, d’une triste beauté
    . Tant d’éléments participent à magnifier ce film. D'abord, il y a le sujet en lui-même. ‘’High Sierra’’ sort du lot grâce à sa description du personnage Roy Earle. Nous ne sommes plus face à l’ascension d’un jeune homme (comme Tony Camonte) qui va connaître une gloire éphémère à la suite de ses méfaits. Earle est déjà un homme d’âge mûr. Earle est déjà très célèbre dans son milieu. Et enfin, Earle est lassé de toute cette activité. C’est une légende qui aspire simplement à une vie normale : il cherche à rentrer dans le moule de la normalité. Mais il n’y a pas de surprise. John Huston étant le scénariste, le film est traversé par cette idée d’échec. spoiler: Velma ne l'a jamais aimer, ce qui pousse Earle sur la voie définitive du crime
    . La beauté du film, elle s’ancre aussi dans l’entourage d’Earle. spoiler: Ne trouvant pas sa place aux côtés de Velma et de sa famille
    , Earle ne trouve un semblant de réconfort qu’auprès de deux losers : Marie (la grande Ida Lupino) qui n’arrive pas à trouver sa place comme Earle et le chien Pard que recueillera Earle (les deux lui seront fidèles jusqu’à la fin). En ce sens, ‘’High Sierra’’ ellipse l’archétype du genre qu’est l’ascension et se focalise surtout sur l’échec. C’est une œuvre à la beauté pathétique où les personnages principaux fuient sans cesse, sans trouver la moindre échappatoire. Ils sont les premiers représentants du cinéma de John Huston : des parias, des perdants désespérés. spoiler: Dès lors, la mort dans les dernières minutes devient source de liberté
    . Tout cela pourrait paraître outrageusement anxiogène. Il n’en est rien grâce au plus gros point fort du film : l’environnement et les décors. Une nouvelle fois, ‘’High Sierra’’ se distingue de la masse de films de gangster de l’époque. Principalement axé sur la prohibition, le film de gangster est un genre souvent urbain. De ‘’L’ennemi public’’ (William Wellman, 1930) à‘’Scarface’’, la ville de l’automobile et des abattoirs Chicago est partout. Noire et poisseux, Chicago est une ville monstrueuse qui broie et étouffe les héros (en l’occurrence plutôt anti-héros). Tout le contraire de ‘’High Sierra’’. Et si ‘’La Grande évasion’’, le titre français du film n’était pas aussi stupide que ça ? Et si, la grande évasion, c'était celle qui consiste à s’échapper de ces gigantesques villes champignons ? Loin des gratte-ciels, du bitume, des salles enfumées, ‘’High Sierra’’ offre une évasion vers ces grands espaces. Les arbres remplacent les immeubles et le soleil écrase la nuit, dans laquelle aime se réfugier habituellement les gangsters. Le genre phare des Etats-Unis, le western, n’est pas loin : cette impression est renforcée lorsqu’on sait que Walsh réalisera sept ans plus tard ‘’Colorado Territory’’, un western qui est un remake de ‘’High Sierra’’. Mais l’évasion semble être vaine. Ce sentiment de tragédie qui régit l’ensemble du film est accru via les décors. Dans le polar, les réalisateurs apprécient souligner l’enfermement du héros dans la ville, pris au piège des étroites ruelles et chambres (inutile d’en faire une liste, mais il faut avouer que de Jules Dassin à Michael Mann, les metteurs en scène de la ville sont légions). Une chance était donc donné à Earle : celle de pouvoir s’évader des villes, dans la nature de la Sierra Nevada, qui semble être sans limite. spoiler: Il n’y parviendra même pas. Tellement asservi à son destin de gangster qui était écrit d’avance, Earle ne parviendra pas à s’évanouir dans la nature et ses immensités : la liberté se trouvera au bout du chemin, dans la mort
    .

    Grâce à une réunion de talentueux artistes, ‘’High Sierra’’ est un très grand cru du film de gangster, genre qui hélas a fini par être assez caricaturé des décennies plus tard par Scorsese. Au regard de la fusion entre le monde du hors la loi et le monde de la nature, il ne serait pas étonnant que ‘’High Sierra’’ ait servi d’inspiration à Arthur Penn et son ‘’Bonnie et Clyde’’ (1967) ou encore Terrence Malick et sa ‘’Balade sauvage’’ (1973).
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juin 2020
    Roy Earle (Humphrey Bogart) sort de prison avant le terme de la lourde peine qu'il purge pour un cambriolage. Il doit sa libération à un caïd de la pègre, Big Mac, qui en échange lui demande de cambrioler un hôtel de luxe à Palm Springs avec la complicité d'un employé. Pour le seconder, Big Mac adjoint à Roy deux gouapes inexpérimentées. Tout se complique quand l'une d'elles ramène Marie (Ida Lupino), une danseuse de cabaret.

    "La Grande Evasion" - moins connu que son homonyme de John Sturges sorti en 1963 avec Steve McQueen, Charles Bronson et James Coburn - fait partie des films mythiques qui ont fait l'histoire d'Hollywood. Cette adaptation très fidèle du polar de W.R. Burnett (que j'ai lu dans la foulée en 10/18) consacre le talent de Humphrey Bogart. Jusqu'alors l'acteur, déjà quadragénaire, avait végété dans des seconds rôles. Avec "High Sierra" il occupe pour la première fois la tête d'affiche qu'il ne quittera plus ("Le Faucon maltais", "Casablanca", "Le Grand Sommeil"…). La légende veut que le premier rôle de High Sierra lui soit revenu après le refus successif des autres acteurs auxquels il aurait été proposé : Paul Muni, James Cagney, Edward G. Robinson….

    "High Sierra" est aussi important dans l'histoire de Hollywood à un autre titre. Il fait la transition entre le film de gangsters et le film noir - dont la date de naissance homologuée sera "Le Faucon maltais" tourné quelques mois plus tard. Au premier il emprunte son scénario : le braquage d'un grand hôtel par un trio de gangsters. Au second, même s'il n'a pas pour héros un détective privé et n'a pas un décor urbain et nocturne, il emprunte son fatalisme et la complexité de ses personnages. En femme fatale, Ida Lupino - dont la célébrité à l'époque lui avait valu de voir son nom placé au-dessus de celui de "Bogie" - est emblématique de cette veine.
    this is my movies
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    617 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2020
    Mettant en vedette Ida Lupino et Humphrey Bogart, qu'il avait dirigé l'année précédente dans "Une femme dangereuse", le film est une adaptation de roman qui a été confiée au spécialiste John Huston, et qui a connu des soucis au démarrage. Après le refus de Paul Muni (qui détestait le scénario et qui quittera la Warner peu après), George Raft (lui aussi à l'affiche de "Une femme dangereuse" et qui en avait marre de jouer les gangsters) et James Cagney (qui en avait marre de jouer les gangsters aussi, il reviendra tout de même pour un dernier tour quelques années plus tard dans le chef d’œuvre "L'enfer est à lui"), Bogart, après un intense lobbying à base de télégrammes, parviendra à décrocher ce rôle tant convoité. Il s'en tire admirablement, parvenant à composer un personnage attachant, bien que gangster. Pas de glamour, juste un type qui braque, droit dans ses principes, malchanceux mais toutefois compétent dans son domaine. Son duo avec Lupino fonctionne très bien, tandis que Walsh s'en tire très bien avec sa caméra, composant quelques plans de manière admirable, impulsant beaucoup de vigueur avec ses travellings, et spoiler: signant une poursuite finale dans les Rocheuses qui justifie à elle seule le visionnage du film
    . Un beau polar, avec quelques 2nds couteaux plaisants, comme Arthur Kennedy ou Henry Travers, sans oublier les débuts de Cornel Wilde, impeccable en mouchard couard. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    579 abonnés 2 749 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2019
    La Grande Évasion, mouture 1941 (High Sierra en version originale), narre les péripéties tant amoureuses que criminelles de Roy Earle qui, à peine sorti de prison, espère achever son existence de gangster par un coup d’éclat et s’assurer, par le butin ravi, une belle retraite. La grande originalité du canevas écrit par John Huston et mis en scène par Raoul Walsh réside dans la déconstruction du film noir qui voit sa voûte urbaine et crépusculaire brisée pour, en lieu et place, gagner les hauteurs. Le cadre s’ouvre, l’intrigue se déploie à ciel ouvert. Le décor du Mont Whitney aère l’espace jusqu’alors cloisonné du thriller américain pour en accentuer l’âpreté et la dangerosité : ses falaises et ses gouffres pondent un relief escarpé, aussi rugueux que l’apparence d’Earle lui-même. Et à cet apport climatique s’ajoute une thématique qui jaillit des aléas incertains du beau Bogart : la terreur d’un homme rattrapé par sa vieillesse et la mort – liée à son mode de vie et à son âge – qui le guette. Isolé, défini non par son groupe d’appartenance mais par sa profonde solitude, Earle éprouve la difficulté du statut de fugitif, incapable de construire une relation un tant soit peu pérenne et stable. Son rapprochement avec la belle handicapée met en exergue le propre handicap qui pénalise notre héros : sa fuite constante. Le mouvement pourrait définir le personnage interprété par Bogart qui, d’une course automobile jusqu’aux montagnes rocheuses, n’a de cesse de privilégier la vitesse au temps tranquille de l’existence complice, au temps exigé par l’amour. Sa fin tragique achève cette caractérisation : il s'agissait de fuir pour se fuir soi-même, pour fuir sa nature. Film policier de grande qualité, High Sierra consacre le trio formé par Walsh-Huston-Bogart comme acteur d’une transition dans le cinéma hollywoodien. Si elle pèche parfois par une dramatisation excessive qui l’empêche d’atteindre la brutalité de son propos, l’œuvre reste efficace et dispose de scènes fortes plutôt mémorables.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    517 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2018
    Ce beau film sans nuances est à la gloire du cinéma d’un romantisme désespéré et au service de Bogart et de Lupino,
    Lupino surtout qui trouve avec Walsh un rôle magnifique. Son scénario improbable avec des personnages très éloignés du réel l’empêche de le prendre au sérieux. Il faut donc le voir comme une pure fiction destinée à nous sortir de notre quotidien. La mise en scène de Walsh est d’une grande sècheresse, il cherche plus à nous impressionner qu’à nous attendrir sauf avec le petit chien qui a vraiment une drôle de gueule inquiétante. Hihg Sierra contient de nombreux symboles de liberté pour son héros sans jamais donner l’impression de se donner les moyens de l’obtenir autrement que par la mort. On comprend cela assez vite sans avoir besoin du chien qui porte malheur. Walsh reprendra tout cela dans un superbe western, de qualité nettement supérieure à celui ci, à voir impérativement par tout cinéphile.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 807 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2015
    C'est toujours la même histoire... mais bon... si c'est bien fait ? Pourquoi bouder son plaisir ? Qui refuserait de voir un film mis en scène par Walsh avec Bogart narrant les derniers exploits d'un bandit renommé ? (question rhétorique

    Alors non ce n'est pas le meilleur film de gangster, ni même celui que j'aime le plus, celui qui me marquerait indéfiniment... mais tout de même, c'était rudement sympathique et ceci notamment grâce au casting féminin et un triangle/quatuor amoureux assez bien trouvé et pas si cliché et déjà vu que ça mine de rien. Comme quoi... les hommes subissent toujours le même sort avec les femmes, même Bogart, rejetés lorsqu'ils sont gentils, aimés lorsqu'ils sont méchants.

    C'est clairement le point fort du film, les relations de Bogart avec les femmes, elles sont vraiment justes... et putain, c'était une sacrée époque, cette époque où on pouvait porter le pantalon au-dessus du nombril et avoir la classe !

    Là où je suis un peu déçu par contre c'est sur le casse en lui-même, il n'est pas au centre du film et quelque part je le trouve trop vite expédié et ceci même s'il n'est pas "primordial" (bon il reste tout de même important dans l'intrigue). Disons que j'en attendais un peu plus, là c'est juste un détail. Enfin c'est rien de bien grave.

    Il faut noter aussi que le titre français peut sembler très con... parce qu'il n'y a pas d'évasion dans le film... mais avec un peu de recul je le trouve très beau et très adapté...

    En somme il n'y a pas grand chose à dire, c'est un bon film, avec un Bogart toujours aussi classe, qui arrive à ne pas tomber dans le classicisme sans pour autant renouveler totalement le genre. Faut le voir... et je tâcherai de voir l'autoremake de Walsh la fille du désert, mais qui si mes informations sont bonnes est un western (malheureusement je ne pense pas que le casting puisse rivaliser avec Bogart).
    Estonius
    Estonius

    2 480 abonnés 5 227 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 octobre 2014
    Le scénario est de John Huston et ça se sent. L'intrigue policière simpliste quoique rendue embrouillée de par la multiplicité des personnages secondaires n'est en fait que le prétexte à nous raconter une étonnante valse-hésitation entre Bogart et deux jeunes femmes. A ce propos l'évolution psychologique des personnages est particulièrement bien vue (rare pour un polar) et surprend le spectateur. L'action n'est pas oubliée, Walsh nous filme une course poursuite en montagne digne d'anthologie, et la scène finale est grandiose. A noter le rôle, très important et fort bien joué du chien Zero. Un cocktail gagnant, un chef d'œuvre.
    Benjamin A
    Benjamin A

    648 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2014
    Auteur d’une très longue carrière allant de 1913 à 1964, Raoul Walsh connu ses plus belle heures de gloires avec Humphrey Bogart et notamment dans «High Serra » qui nous fait suivre le retour aux affaires d’un gangster qui sort de huit ans de prisons. 1941 est d’ailleurs une année très importante pour Humphrey Bogart, il trouve enfin des vrais premiers rôles et notamment ave « High Serra » et bien évidemment « Le Faucon Maltais », il restera au sommet du cinéma Américains durant encore une quinzaine d’années avant que sa mort bien trop précoce. L’écriture est brillante, que ce soit à travers le scénario dont le déroulement est convaincant et bien écrit, mais surtout l’écriture des personnages et de la société qui les entoure. Rappelons que nous sommes en pleine époque du Code Hays et Walsh nous dresse le portrait d’un gangster sympathique et surtout humain et notamment vis-à-vis de la société souvent moraliste que Walsh n’hésite pas à critiquer, qui a une soif de liberté presque obsessionnelle. Raoul Walsh nous en livre un portrait subtil et psychologique, tout comme il étudie en profondeur la galerie de personnages l’entourant, tous très bien écrit et intéressant. L’histoire est captivante et le déroulement souvent bien pensé, il prend le temps pour étudier les personnages et leurs vies en communauté, les rapports entre le gangster et celle dont il va tomber amoureux, une fille honnête ignorant ses activités, pour c’est avec une autre exclue de la société qu’il va finalement devenir complice ou encore les autres liens entre les divers personnages. L'atmosphère est de plus en plus sombre, notamment lorsque le destin fataliste des personnages est présent, les enjeux sont intense et les personnages savent se faire touchant au moment voulu. Sa mise en scène assez moderne est impeccable, tout comme la photographie en noir et blanc. Il utilise bien les décors qu’il a à disposition et se sert de belle manière du mont Whitney qui apparait régulièrement et qui ouvre et clôt le film. Certaines scènes deviennent mémorables. Les interprétations sont impeccable, Humphrey Bogart se fond à merveille (comme souvent) derrière son rôle de gangsters et nous montre une fois de plus l’étendue de son talent. Ses partenaires Ida Lupino et Joan Leslie sont superbes. Un grand film de gangsters qu’il nous livre et un brillant portrait vis-à-vis de la société, très bien réalisé et interprété.
    Shephard69
    Shephard69

    281 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 septembre 2013
    Un très grand film noir avec une intrigue léchée, des personnages profonds d'une épatante finesse psychologique, une mise en scène très moderne pour l'époque, de la richesse dans le détail des décors, un suspense prenant et magnétique surtout dans le final, de l'émotion. Humphrey Bogart est une nouvelle fois absolument sensationnel dans un rôle un peu différent que celui du "Faucon maltais" tourné la même année, Ida Lupino est, elle aussi, magnifique. Une grosse impression de référence se dégage de ce polar. Tout simplement exceptionnel.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 septembre 2012
    Excellent film policier. Bogart incarne l'un de ses nombreux rôles de gangsters dans les films noirs des années trente quarante qui ont marqué une bonne partie de sa carrière cinématographique. Roy Earle est un personnage ambigu, tantôt gangster au cœur tendre, tantôt chef de gang autoritaire et implacable. L'acteur donne une dimension particulière à son personnage et domine le film par sa présence et son exceptionnel charisme.
    Le couple Bogart-Ida Lupino est à nouveau reconduit à l'écran pour notre plus grand plaisir et Raoul Walsh nous offre une finale pathétique. High Sierra est un bon film, sans être l'un des meilleurs de Humphrey Bogart. Le titre français peut faire sourire par rapport au film de guerre éponyme avec Steve McQueen. Cependant, il a toute sa signification par rapport au souhait le plus cher de Roy Earle : "s'arracher" de prison, retrouver la liberté, la grande évasion...
    Jo D
    Jo D

    26 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 septembre 2012
    Je pensais à tort que tous les films se nommant "La grande évasion" étaient réussis et procuraient des émotions fortes. J'étais encore inconsciemment aveuglé par le film magnifique de Sturges en 1963. Rien à voir donc avec le film de Raoul Walsh.
    Ce film est loin d'être loupé attention. Les acteurs sont excellents, Humphrey Bogart en tête, et le scénario de base est, certes, classique, mais néanmoins loin d'être dénué d'intérêt. Mais malheureusement l'ensemble sonne un petit peu creux : moi qui m'attendait peut-être naïvement à un film de "gangsters" à proprement parlé, j'ai plutôt vu ici un film sur un amour triangulaire dont Bogart était l'angle droit. C'est simple, on assiste à d'incessants va-et-viens entre le personnage principal et la jeune fille dont il est tombé amoureux. Il nous faudra attendre un peu plus d'une heure avant (enfin !) de pouvoir découvrir le fameux hold-up tant attendu. La suite restera classique mais la fin dans la High Sierra est quant à elle mémorable et très réussie. La soif de liberté de l'homme en cavale est alors totalement assouvie.
    Je persiste quand même pour dire que nous avons eu là, dans l'ensemble, un Raoul Walsh en petite forme.
    mistermyster
    mistermyster

    34 abonnés 1 166 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2012
    Une réalisation nerveuse pour se film de gangsters crépusculaire, Bogart est comme a son habitude parfait dans ce rôle tout en contraste, le bad boy, braqueur et tueur de sang froid, et l'homme au dessus de tout soupçon, qui aide son prochain et prends la défense des plus faibles. Huston signe un scénario aboutit, qui traverse le temps avec splendeur. On retiendra, se rictus si caractéristique que Bogart se plait à faire lorsqu'il est en colère ou embarrassé, Sans l'ombre d'un doute, c'est un film noir, un film d'action, un film classique, que tous les adeptes du genre vont apprécier.
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