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    Le Septième continent
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    44 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 avril 2013
    Le septième continent, premier film de la trilogie de la glaciation, est un tour de force. Absolument novateur, Michael Haneke propose un film qui, dans sa construction, pulvérise le conservatisme iconique du septième art, du moins dans la perception générale de ce qu'attend un spectateur moyen. Les scènes du quotidien se répétent à travers le portrait ennuyeux d'une famille bourgeoise autrichienne - pensons à la bourgeoisie flaubertienne auquel Haneke se raproche - où la propriété et l'objet sont un rempart au vide civilisationnel. C'est acheter sa vie et le confort au prix de la médiocrité. Les personnages, désincarnés, illustrent un mode de vie de masse à l'occidental, européen, dans son incapacité à trouver le bonheur dans une société matérialiste. Mais la force du film, c'est dans sa volonté de ne rien expliquer : nous sommes face à notre propre vide existentiel, vide qui se termine dans le plus grand drame. Bouleversant, Haneke n'apporte aucune réponse à son film, à l'acte final, décisif. C'est une relecture de la tragédie grecque, notre tragédie moderne. La réponse, si chacun la trouve en lui, est déjà un acte de réflexion sur soi même. Refuser de le regarder, c'est ne pas chercher à comprendre, à regarder tel un miroir notre propre contemporanéité, soit, et c'est bien le pire, de la refuser comme réalité partielle. L'argent, la famille, le relation humaine, tout est détruit dans un acte incompréhensible sur le plan de l'objectivité. Car, comme dans l'esthétique du Nouveau Roman, Haneke ne prétend pas à l'objectivité narrative, balzacienne, où tout est expliqué artificiellement. La vérité est plurielle et c'est ce qui la rend encore plus terrifiante. Le septième continent, en plus d'être un chef d'oeuvre, est aujourd'hui, à l'heure noire de notre crise démocratique en Europe, un film d'une grande actualité. C'est beau, glaçant, terrifiant. C'est, tout simplement, l'oeuvre d'un des plus grands cinéastes de notre temps.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 167 abonnés 7 228 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 novembre 2013
    Première réalisation pour Michael Haneke qui inaugure ici le premier volet de sa trilogie de la « Glaciation Emotionnelle », poursuivant ensuite avec Benny's Video (1992) & 71 Fragments d'une chronologie du hasard (1995). Premier film et pourtant, on retrouve bien là les habitudes du réalisateur qui démarre son œuvre par un plan séquence de trois à quatre minutes dans un Car Wash. Le Septième Continent (1988) est une réalisation particulière qui nous fait découvrir une famille pas comme les autres, totalement déstabilisée où ils ont perdus l’envie de vivre. D’une violence pourtant très présente, Haneke nous la montre à sa façon, sans effusion de sang. spoiler: Un passage d’anthologie de cinq à dix minutes où la famille entière détruit à la masse ou à la tronçonneuse leur appartement avant de se donner la mort.
    Une œuvre particulière et très psychologique et avec laquelle le réalisateur s’impose et prouve son talent.
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 septembre 2007
    Une claque monumentale d'une froideur sans nom ! Je suis tout simplement admiratif du travail de Mr Haneke, à la fois extrêmement précis et brutal. Ici, la violence n'apparaît jamais sous la forme d'une bonne dose d'hémoglobine, elle est psychologique et implacable. On suit les pérégrinations d'une famille de la classe bourgeoise qui décide de partir pour le septième continent ( mais qu'en est-il finalement de ce lieu ? Est-il réel ou fictif ? Est-ce le paradis sur Terre ? L'apothéose ? L'enfer ? Haneke se garde bien de donner des réponses et c'est tout à son honneur, tant Le Septième Continent est un film profondément troublant et déstabilisant ). Une critique de la société consumériste certes, mais le film va plus loin : l'univers de cette famille paraît en effet vidé de toute signification. Seul le matérialisme compte, puis ne compte même plus ( on détruit son poste de télévision, on jette son argent dans la cuvette des WC, etc...). Le rythme de ce premier film coupe le souffle, et quand l'ultime image apparaît à l'écran, on se dit : c'est absolument phénoménal ! Un film phare, un jalon dans l'oeuvre du grand Haneke.
    Acidus
    Acidus

    617 abonnés 3 647 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 février 2021
    Je m'attendais à un film "coup-de-poing" de la part de Michael Haneke. Le sujet s'y prêtait. A la place, j'ai été submergé durant toute la durée du long métrage par une puissante vague d'ennui. Il faut dire qu'il ne passe pas grand chose dans "Le septième continent". Aucune tension. Pas de progression dans l'ambiance. Pas de rythme et surtout aucun intérêt dans cette intrigue d'une vacuité extrême. Même le propos sous-jacent du cinéaste manque cruellement de subtilité. Un visionnement pénible qui m'a permis toutefois de rattraper quelques minutes de sommeil.
    FaRem
    FaRem

    7 394 abonnés 8 816 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 février 2013
    Un film si bien bien noté et pourtant si vide, il ne s'y passe rien les dialogues sont insignifiants il faut attendre 1h pour que le synopsis se met en place pour arriver à un résultat décevant, ça se laisse quand même regarder.
    Louis Morel
    Louis Morel

    37 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2014
    Premier choc de Haneke, perturbant et immersif, "Le Septième continent" fait l’effet d'une bonne grosse gifle cinématographique.
    ml-menke
    ml-menke

    34 abonnés 551 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 juin 2012
    Film qui touche tous les pays riches et montre la dépendance à la société de consommation. Une destruction qui ne mène pourtant pas au néant. Sans donner de réponse au mystère autrichien, Haneke expose l’ambiguïté du choix de cette famille bourgeoise.
    peter W.
    peter W.

    39 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 avril 2017
    Haneke dissèque de sang froid ce fait divers dramatique avec un pessimisme dangereusement contagieux. Je ne dirai pas que j'ai adoré le film mais c'est tout de même la naissance d'un vrai style.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 950 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2009
    Le cinèaste autrichien Michael Haneke est incontestablement un auteur! Pour son premier long-mètrage, il dècrit un univers glacè et oppressant sur une famille ordinaire qui bascule sans explication dans la folie suicidaire!Dans une sorte d'expèrience mètaphysique de laquelle on ne sort pas indemne, on suit presque en temps rèel l'agonie d'une famille, d'un système, d'une sociètè! Pour son coup d'essai, Haneke signe une terrifiante parabole sur le malaise profond de la sociètè moderne! Son regard clinique crèe une atmosphère particulièrement angoissante, dans un constat quasi clinique qui fait froid dans le dos! Brillant et choquant...
    Julien D
    Julien D

    1 101 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 décembre 2011
    Une œuvre maitresse sur le thème de la déshumanisation à travers la routine morose. Haneke filme là avec sa mise en scène toujours aussi déroutante, et en particulier ses cadrages pointilleux, des membres d’une famille qui réalisent qu'ils sont possédés par leurs propres possessions matérielles et décident alors de mourir libres. Si son scénario n’est ni plus ni moins que la vision la plus psychologiquement terrifiante qui soit de cet univers superficiel qui nous entoure et de l’acte d’attachement à travers lequel nous lui sommes liés, il est dommage que le plus déjanté des réalisateurs autrichiens n'avait qu'un ridicule budget pour réaliser son film, autrement celui-ci aurait été mémorable.
    LUET M
    LUET M

    25 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juin 2012
    Premier volet de la trilogie de la Glaciation Emotionnelle, 'Le Septième Continent' choque, déroute et dénonce très férocement la société de consommation actuelle, les modes de vie imposés par un système qui rend prisonnier chacun de ses membres. Ce système est parfaitement décrit, métaphoriquement, par les scènes du car-wash - appareil qui emprisonne les occupants du véhicule, exécute les tâches automatiquement sans que quelqu'un n'ait à bouger un doigt et qui semble permettre à cette famille de "se laver" pendant un court moment d'une honte ou de leur tristesse, une idée que l'on retrouve dans 'Benny's Video'. En effet, cette famille qui a tout ce qu'elle souhaite est pourtant extrêmement triste, car elle se sent justement prisonnière de ce système consumériste qui agit à sa place, la force à agir de manière monotone, lui impose des choix. La vie de ces trois protagonistes est vide de sens, tout ce qui l'entoure est artificiel, les parents ne dialoguent quasiment plus, laissant cette tâche à la télévision. Les seuls espoirs sont les subites et brèves preuves d'humanité que le frère d'Anna et la petite fille Evi montrent durant le film (scène du dîner et celle de la destruction de l'aquarium). Leur seule volonté sera de fuir ce monde : Evi essaie tant bien que mal en simulant la cécité, les parents cherchent à déménager vers un paradis inconnu. Par une froideur incroyable, Haneke pousse le désespoir de cette famille au plus haut point, c'est-à-dire vers la mort (on retrouve ce principe dans 'Funny Games'). Dans ses longs plans fixes, ses détails, Haneke montre que rien dans sa manière de filmer n'est laissé au hasard, et force (ou aide) au contraire le spectateur à identifier ce qu'il souhaite montrer. Une oeuvre parfaite.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 octobre 2012
    Michael Haneke aime le choc, la froideur de l'émotion. Alors quand il réalise un film, même si c'est son premier long pour le cinéma, il y met de toute sa passion, et développe un thème qui lui cher : le mal être de la famille bourgeoise. Le septième continent est d'ailleurs le premier volet de ce qu'Haneke appelle la trilogie de la glaciation émotionnelle. Inutile de vous faire un dessin pour vous expliquer l'atmosphère du film. Haneke parvient à vous rendre mal à l'aise, tant la mise en scène, dépourvue du moindre sentiment, est glaciale, et tant le sujet devient de plus en plus malsain. Très peu d'explications quant aux raisons exactes ayant poussé cette famille entière à se couper du monde spoiler: et se suicider quasi collectivement.
    Au sein de cette famille règne un malaise constant, une perpétuelle monotonie, installée par l’enchaînement saccadé des scènes, conférant au rythme un caractère routinier, mais aussi par les faits et gestes des personnages, qui dans toute une première partie, se répètent avec une précision mécanique.

    Haneke évoque également l'influence des médias dans la famille : la télévision joue alors un rôle important, et occupe une très large place dans le film, puisque les trois membres s'agglutinent constamment devant elle. Alors que leurs attachements se dégradent peu à peu (ils coupent les ponts avec tout ce qui les retient au système), le seul sentiment d'affection qu'ils éprouvent est destiné à de vulgaires poissons d'aquarium, qui semblent longtemps tourner en rond dans leur bocal, s'ennuyer eux aussi de leur vie, tout comme ce père, cette mère, et cette jeune fillette, tous isolés dans leur ennui et la banalisation de leur vie.

    Enfin, il y a cette image, qui se répète à plusieurs reprises, celle d'un paysage paradisiaque, qui change visiblement de la vision pessimiste qu'ont cette famille du monde qui les entoure. Une vision qui se restreint d'images en images, puisqu’au fur et à mesure, il se crée une restriction, une barrière entre ce monde et eux. Ils ne le voient plus qu'à travers des vitres (de leur voiture, de leur maison, ou de leur télévision). Haneke a donc construit une famille emprisonnée entre les murs de la monotonie, une famille sans vie réelle, sans points d'attaches, spoiler: presque déjà détruite, évaporée. Et c'est dans la froideur la plus absolue que le cinéaste les emporte, les torture, et finit par les faire disparaître.


    La caméra se pose toujours au bon endroit et au bon moment, faisant fréquemment du hors-champ un choix judicieux pour souligner la distance entre le spectateur, témoin de l'horreur, et les protagonistes. Il se dégage alors une énième froideur, amplifiant justement cette glaciation émotionnelle du récit.

    Un premier film extrêmement travaillé, classé au patrimoine des films à réflexion, et au panthéon des oeuvres chocs. Un grand exercice de mise en scène, très dense, très complexe, prouvant tout le talent de Michael Haneke. Cinéphiles : à vos marques, prêts, Hanekez !


    Plus de critiques, et de papiers ciné sur http://lestempscritiques.wordpress.com
    Cronenberg
    Cronenberg

    211 abonnés 1 898 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 février 2018
    Un Haneke très décevant je m’attendais à un bon film bien construit (comme Funny games), et bien Trash (c’est pour plus de 16 ans), et qui massacre la bourgeoisie (comme Happy end).
    Mais en fait on a une succession de plans séquences désordonnés et incompréhensibles.
    Je le déconseille aux moins de 10 ans. 2/5
    selenie
    selenie

    5 429 abonnés 6 015 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 avril 2024
    1987, on suit la famille que leur quotidien où les membres semblent en mode automatique, déshumanisé, où la caméra s'attarde plus sur les choses immatérielles plutôt que sur les personnages. La routine si ennuyeuse est donc subie aussi par le spectateur ce qui est un risque audacieux de la part du cinéaste. 1988, petit à petit on fait connaissance avec les parents et leur fillette, la communication est quasi inexistante entre eux mais ils semblent pourtant se comprendre. 1989, la famille effectue plusieurs démarches soudaines mais très organisées et méthodiques. Le réalisateur impose alors encore plus de séquences longues et redondantes, certes ennuyeuses et ennuyantes mais qui démontrent la volonté certaines d'aller jusqu'au bout de leur choix. Haneke choisit une mise en scène froide et clinique d'une exigence impressionnante mais si pessimiste et/ou austère et froide qu'on ne ressent aucune émotion réelle, il n'y a pas de suspense ou de tension, peut-être juste un effroi et une incompréhension malaisante dans ses 10-15 dernières minutes. Haneke sait où il va et sait ce qu'il fait, tout est calculé et impressionne déjà par sa volonté de bousculer le petit confort de son public.
    Site : Selenie.fr
    Hotinhere
    Hotinhere

    416 abonnés 4 736 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 avril 2023
    Premier long-métrage de Haneke et pas vraiment un premier coup de maître avec un drame existentiel froid et désincarné qui décrit la mécanique suicidaire d’une famille déshumanisée sans la comprendre.
    Les meilleurs films de tous les temps
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