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    Reflets dans un oeil d'or
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    43 critiques spectateurs

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    Akamaru
    Akamaru

    2 801 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 avril 2013
    Un drame psychologique très audacieux pour l'époque et esthétiquement sublime,qui est probablement l'un des fleurons de la carrière inégale de réalisateur de John Huston. Pour "Reflets dans un œil d'or"(1967),Huston utilise un filtre doré en concordance avec le titre,qui plonge le film dans une sorte de cauchemar permanent mêlé à de la mélancolie. Du grand art,même si l'on ne peut expliquer ce choix artistique. Le film raconte le désoeuvrement d'officiers et de leurs épouses dans une garnison perdue dans l'Etat de Géorgie. A force de se languir,tous les personnages deviennent obsessionnels et plongent dans différents vices. Huston aborde frontalement le fétichisme,le voyeurisme,le masochisme et même l'homosexualité refoulée(chose impensable à la fin des années 60). Marlon Brando,comme possédé,se désintéresse de ses responsabilités,pour suivre de façon inquiétante un jeune soldat mutique(Robert Forster). Elizabeth Taylor,sensationnelle et fracassante brune plantureuse,se révèle provocante,avec sa sexualité et sa sensualité exacerbée. Elle cristallise le drame à venir. Compositions étonnantes aussi de Brian Keith et de Julie Harris,le premier en lieutenant adultérin,la seconde en névrosée scotchée à son servant philippin. Lent et à rebrousse-poil,le film pourrait rebuter s'il n'était aussi complexe et d'une fascination intacte.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 janvier 2020
    Un film sur l’homosexualité refoulée à l’époque du code Hays et du crypto-gay (mais un code Hays sur le déclin et du crypto-gay tellement omniprésent qu’il n’a plus grand-chose de cryptique), ça donne cet objet étrange, dont on sent bien que la lenteur et l’étrangeté sont justifiées et habitées par la puissance d’un désir subversif. Mais justement, 50 ans plus tard, on a du mal à percevoir la puissance de ce désir, un peu vidé de sa substance par 5 décennies de représentations toujours plus décomplexées de toutes les formes de sexualité. Restent donc la lenteur et l’étrangeté (loin d’être inintéressantes), une belle réalisation et un couple d’acteurs au charisme redoutable. Pas assez pour vraiment m’accrocher, mais c’est à voir quand même.
    aaber
    aaber

    15 abonnés 372 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mars 2008
    Huston se perd un peu dans le film comme à son habitude, ça commence bien et ça part un peu dans tous les sens ! Une nouvelle interprétation magistrale de Brando, englué dans ses désirs inavouables et inimaginables ! Taylor, un poil plus dominatrice, n'aurait pas nuit à son interprétation ! Néanmoins, la scène où elle gifle à multiples reprises Brando de sa cravache, quelles tension et sensation ! Et toi, que fais-tu de ta cravache, Joyce ?
    Maqroll
    Maqroll

    132 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2010
    Les détours de l’âme humaine à nouveau explorés par Huston, inspiré cette fois (après Tennesse Williams pour La Nuit de l’iguane) par l’œuvre de Carson McCullers, géante de l’écriture américaine. Que dire sinon que tout est parfait ? La caméra est un œil, un œil de voyeur bien sûr comme celui du soldat amateur de juments et de femmes ; la musique est juste mais discrète ; le jeu des acteurs est à l’unisson et Brando arrive encore à nous étonner. Alors, pourquoi des réserves ? C’est vrai que c’est trop long, que l’on s’ennuie (horrible mot, interdit à un critique de cinéma) et que l’on sait à peu près d’avance comment tout cela va finir. Mais à quoi cela tient-il ? Peut-être à ce que dans l’univers de Carson McCullers, il manque un élément essentiel du puzzle hustonien : l’humour.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    120 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2011
    J'étais très intrigué sur ce film, je n'ai pas laissé passer l'occasion de le découvrir au cinéma et je ne suis pas du tout déçu, Reflets dans un oeil d'or est film remarquable sur bien des points. Esthétiquement parlant cette oeuvre m'a énormément plu tant pour sa photo que sa mise en scène. Le film est passé sous un filtre particulier, comme un mélange de sépia et de couleur or. Je ne comprends pas le pourquoi de ce choix ni de ce titre mais visuellement ça m'a quand même beaucoup plu, surtout que c'est couplé à une réalisation très réussie, des mouvements agréables à l'oeil, l'utilisation du silence et la création d'un mystère autour des personnages, leur écriture est remarquable.
    Marlon Brando était définitivement un grand acteur, à la fois touchant et intriguant, son rôle est des plus ambigus et il sait conférer à son personnage sa force de caractère mais aussi ses troubles et sa frustration. Sa mystérieuse attirance pour ce soldat est un des points forts du film, il y a comme une tension qui se crée autour. Le film aborde beaucoup de choses comme le plaisir, la place de l'homme face aux normes, le désir... On sent que la construction des personnages a été effectuée sur des bases freudiennes et en tout cas il y a une vraie intelligence derrière ce film, nous sommes dans un flou permanent et Huston se montre très habile en tant que metteur en scène.

    Liz Taylor est convaincante ainsi que le reste du casting, globalement l'interprétation est de qualité, et il le fallait pour camper de tels protagonistes. Nous sommes dans une phase d'observation de l'âme humaine et ses dérives, ses envies. Le spectateur est observateur de ce qui se trame. Huston peint ses personnages avec brio et subtilité, le thème du film est d'ailleurs assez surprenant (et osé) pour cette époque où les moeurs étaient quand même bien moins libres qu'aujourd'hui.
    En bref j'ai adoré ce film, je ne connaissais Huston uniquement grâce au Tresor de la Sierra Miadre qui était magistral. C'est un très beau film, très profond et brillamment mené. La dernière scène ne m'avait pas forcément plu mais la tension qui la précède est admirable, malgré de légers défauts nous sommes quand même devant du grand cinéma.
    Patjob
    Patjob

    20 abonnés 548 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mars 2021
    Dans ce film méconnu, voire ignoré dans sa prestigieuse et éclectique filmographie, John Huston montre tout son potentiel de talent et de subtilité. C’est d’un portrait de groupe qu’il s’agit. Dans l’univers policé d’une garnison militaire, engoncé par les règles de la hiérarchie, de l’apparence et des convenances, les différents personnages ont leurs failles, leurs obsessions, leurs fantasmes, leurs faiblesses. Il n’y a pas vraiment d’histoire, la préoccupation du réalisateur est de pénétrer ces personnages et de faire ressentir leur mal être et leurs troubles. Cette démarche est effectuée avec tact et empathie, alors que l’on effleure des sujets intimes délicats : désirs inavoués, impuissance, homosexualité, fétichisme, voyeurisme. Huston réussit à créer une ambiance oppressante, et, ce qui est particulièrement remarquable, à faire ressentir l’enfoui, le caché, sans artifice, mais par allusions et symboles. Ce film, prenant de bout en bout, annonce aussi cet autre portrait de groupe que sera le merveilleux « Gens de Dublin ».
    Benjamin A
    Benjamin A

    648 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 septembre 2014
    Tout commence en Géorgie dans une petite garnison où parmi les hauts gradés, hommes et épouses vivent ensemble, mais c’est plutôt l’ennuie qui y règne, la femme du major le trompe avec un lieutenant dont la femme est perturbé. Mais tout commence à basculer lorsqu’un simple soldat se révèle être un voyeur…

    Adaptation du livre éponyme de Carson McCullers publié en 1941 et 26ème film de John Huston, « Reflets dans un œil d’or » nous fait suivre la vie de ses différents personnages et notamment du couple principal entre un major discret et perturbé et sa femme libérée qui le trompe sous son nez. Huston sonde l’âme humaine et met en scène des personnages très ambigus et surtout très intéressants à suivre que ce soit ce soldat voyeur dont il laisse toujours planer le mystère au-dessus de lui ou les autres, telle cette femme très libre, trompant son mari mais qui doit faire face au mutisme et au comportement bizarre de ce denier.

    Huston met en place une atmosphère ambiguë, troublante et fascinante tout le long. Il met peu à peu en place les pièces de son puzzle psychologiques et le déroulement est tout aussi captivant et passionnant que les personnages. Il aborde différents thèmes tels les pulsions homosexuelles, la folie, le couple, le voyeurisme ou encore le regard des autres de manières parfois brutales mais toujours justes. Il sait rendre son film marquant lorsqu’il le faut et notamment à travers les scènes de chevaux ou cette première dispute entre le couple principal, où elle finit par se trimbaler nue devant lui…et devant le voyeur.

    Derrière la caméra, il est tout simplement brillant. Dès les premières minutes, il nous ébloui par son choix d’utiliser une pellicule dorée, ne rendant l’atmosphère que plus étrange et plus âpre. Tous ses cadres et ses plans sont judicieux, il ne laisse rien au hasard et sa réalisation est magnifique.

    Initialement prévu pour Montgomery Clift (bien aidée par Elizabeth Taylor mais une crise cardiaque en décida autrement quelques temps avant le début de tournage), le rôle du major échoue dans les mains de Marlon Brando et ce dernier se révèle brillant. Il est d’une justesse et d’une sobriété exemplaire. En face de lui, Elizabeth Taylor est géniale et superbe en femme libéré, elle aussi ne laisse guère indifférant. Brian Keith, Julie Harris ou encore Robert Forster sont aussi très bons dans leur rôle respectif.

    Exercice de style aussi brillant que passionnant et troublant, Huston dévoile peu à peu les pièces de son puzzle freudien et se révèle d’une grande maîtrise et audacieux derrière la caméra et ses comédiens le lui rendent bien devant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 novembre 2008
    un excellent film,qu'il faut vraiment réhabiliter.Un scénario trouble,interprétation hors pair du duo Taylor-Brando,fin tragique,un film assez audacieux pour l'époque.
    Du très grand cinéma,un excellent film de John Huston.
    Maryse P.
    Maryse P.

    6 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juin 2021
    très bon film, lent et intimiste d'une certaine façon, mais aussi haletant quand on se met dans la peau des personnages, j'avoue que je n'avais pas compris que Brando jouait un homo refoulé, je pensais qu'il était amoureux de sa femme qui se refuse à lui ... je vais le regarder à nouveau, l'acteur qui joue le jeune soldat est époustouflant de vérité .. sans oublier le cheval Firebird, j'espère qu'il a eu une bonne dose d'avoine après ces performances !
    Louisia d
    Louisia d

    5 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 octobre 2019
    J'ai vu ce film , il y a 25 ans, à l'époque j'étais très jeune et le sujet me troublait ..Le sujet oui, oui mais pas son traitement que je trouvais lourd, empesé et terriblement vieillot . Elisabeth Taylor en objet de désir, je n'y arrivais pas..Je voyais juste une femme rondelette, vulgaire , lourdement maquillée et trop vieille comme tous les autres personnages...25 ans plus tard, il m'apparait toujours aussi vieillot, aussi peu convainquant avec des clins d'oeil bien lourds aux désirs homosexuels de Brando (photo de statue grecque, soldat qui monte à crue nu etc) ..Mais surtout quel ennui ....
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 juin 2008
    Une femme dominatrice trompe son commandant de mari avec un colonel dont la femme est mentalement dérangée après la mort de son enfant. Ce commandant est attiré par un jeune soldat lui-même attiré par l'épouse dominatrice. Très tordu mais je suppose néanmoins assez éloigné encore du roman (que je n'ai pas lu je précise) dans lequel on doit pénetrer au coeur de la psychologie de chacun des personnages. Lorsque le commandant (Brando) abat le jeune soldat entré chez lui par effraction pour "mater" sa femme, il s'attendait à ce que celui-ci vienne le voir lui pour "prendre du plaisir en dehors de la normalité" comme il le dit auparavant dans le film. C'est peut-être la jalousie vis à vis de sa femme, objet du fétichisme du jeune soldat mais aussi pour ne pas avoir à céder à la tentation d'un plaisir "en dehors de la norme", l'homoséxualité.
    Oblomov
    Oblomov

    2 abonnés 141 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 septembre 2019
    Ce film aurait pu etre un chef d'oeuvre. Pourtant je n'irai pas jusqu'a là...
    Le rythme est lent, normal pour un film comme celui là. Mais au niveau de la narration c'est mal exploité, on a du mal comprendre la personnalité du personnage de brando. Est il impuissant sexuelement ? homosexuel refoulé ? c'est pas claire mais peut etre que le réalisateur John Huston l'a fait exprès pour qu'on fasse sa propre interprétation.
    J'aurai aimé plus d'explication avec un jeu de chat a la souris plus développer entre le commandant et l'apprenti soldat.

    Film quand meme important dans la filmographie de John Huston.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 janvier 2013
    Film vu totalement par hazard sur une chaine ciné "Classic" où les noms de Marlon Brando et Elizabeth Taylor ont attirés mon attention. J'ai vu par la suite que le réalisateur était John Huston, nom qui ne me disait rien jusqu'à ce que, après un petit tour sur allociné, je vois qu'il avait également réalisé "Les Désaxés" et "Le Vent de la plaine".

    Je ne suis pas un grand amateur de Drame à proprement parlé, néanmoins la réalisation sans faille (et sans fioritures non plus malgré le filtre video) et le jeux parfait des acteurs m'ont permis de rentrer totalement dans ce film.

    Cependant "Reflets dans un oeil d'or" ne plaira pas à tout le monde. Scénario dépouillé, paysages minimalistes et rythme un peu lent en rebuteront plus d'un malgré des thèmes interessants et novateurs pour l'époque.
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