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    Les Contes de la lune vague après la pluie
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    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    934 abonnés 4 853 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2017
    C'est l'histoire de la désillusion. Le désir qui s'évanouit dans les limbes de la nuit.
    Tous les espoirs de chaque personnage est anéanti dans les ténèbres. Une beauté poétique qui est pleine de sens et de tristesse car cela parle de souffrance et de mort.
    Très beau.
    Hotinhere
    Hotinhere

    429 abonnés 4 763 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 mai 2021
    Inspirée d'un classique de la littérature japonaise, une fable cruelle sur la folie des hommes, mais qui parait un peu désuète et manquant d'émotions pour la rendre poignante.
    brianpatrick
    brianpatrick

    72 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 août 2018
    C'est un très beau film des années cinquante. C'est filmé juste après la seconde guerre mondiale, l'empire japonais vaincu et dans un japon moderne géré par l'Amérique. Là les décors sont soignés et l'ambiance de la fin du moyen âge au Japon parait crédible. Une bonne ambiance de village médiévale. Plusieurs histoires imbriquées les unes aux autres. Les scènes sont longues, plus de dix secondes par scènes. Les histoires personnelles sont intéressantes.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 018 abonnés 4 093 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 janvier 2017
    "Conte de la lune vague après la pluie" est sans doute le film le plus connu de Kenji Mizoguchi, Lion d'argent à Venise en 1952, où pour la première fois sans doute le style du réalisateur emprunte au lyrisme et recourt au gros plan qu'il avait jusqu'alors tenu à distance de sa caméra. Visuellement somptueux, le film scénarisé par Yoshikata Yoda son fidèle collaborateur depuis "L'élégie d'Osaka" (1936) et par son ami d'enfance Matsutara Kawaguchi (déjà réunis pour "Conte des chrysanthèmes tardives" en 1939) opère la jonction de deux nouvelles d'Akinari Ueda. Dans un Japon médiéval tourmenté, quatre personnages, deux sœurs et leurs maris, vont voir leurs destins bousculés par les tourments de la guerre qui dévoile la véritable nature de chacun. Genjuro (Masayuki Mori) artisan-potier entend profiter de l'occasion pour accroître sa richesse alors que son beau-frère Tobie (Sakae Ozawa) rêve de devenir samouraï. Leur cupidité et leur ambition démesurée sera tout à la fois source d'apprentissage mais aussi générateur de malheur pour leurs épouses à travers la prostitution et la mort. Encore une fois Mizoguchi expose la différence de statut entre les hommes et les femmes au Japon où ces dernières subissent, le plus souvent à leur détriment, les foucades des hommes de leur entourage proche. Dans ce Japon encore obscurantiste du XVIème siècle, Mizoguchi convoque les fantômes du spectacle nô pour nous immerger dans une atmosphère d'irréalité envoûtante qui n'entrave en rien sa volonté de creuser toujours un peu plus profond le même sillon de l'injustice faite au cours des siècles à celle qui a le pouvoir de donner la vie et qui le paie décidemment bien cher. Parvenu au sommet de son art, Mizoguchi montre enfin que filmer au plus près ne lui fait pas peur quand il estime que le sujet s'y prête. Ici un contexte tourmenté où toutes les prévenances sont abolies par le chaos de la guerre qui réveille les fantômes.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    76 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2022
    Considéré comme l’un des chefs-d’œuvre du cinéaste japonais Kenji Mizoguchi (1898-1956), Les contes de la lune vague après la pluie est adapté de plusieurs histoires de l’écrivain nippon Ueda Akinari (1734-1809), l’une des figures littéraires de l’archipel au XVIIIème siècle. Débutant de manière réaliste, le film nous plonge progressivement dans des univers fantastiques destinés à illustrer une morale qui est peu tendre pour les personnages masculins. En effet le long-métrage raconte l’histoire de deux amis dont l’ambition folle – l’un, potier, rêve de vivre très confortablement de son art, quitte à vendre son âme aux morts, l’autre crève d’envie de devenir un samouraï – plongera leurs épouses respectives dans une déchéance totale. À travers ces contes moraux, Mizoguchi nous rappelait le danger de privilégier son destin personnel au détriment de l’attention apportée à ses proches.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    55 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2015
    Un film vaporeux au mystère permanent et à la morale puissante. Mizoguchi débarque donc en ce début des années 50 au festival de Berlin avec une œuvre puissante et purement japonaise. On est tout de suite happé et dépaysé par tant de singularité. On perd vite ses repères au milieu de cet environnement si finement ciselé et à la fois brutal. Le scénario est extraordinaire, la mise en scène éthérée et délicate, le tout me faisant parfois penser à Mulholland Drive. Sublime.
    konika0
    konika0

    23 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2019
    Retour aux sources.
    Ce film serait un des premiers kaidan au cinéma. Il raconte l’histoire d’un potier qui vit dans un petit village. La guerre est annoncée mais ça n’empêche pas notre gars d’aller vendre ses créations à la ville. En vrai, il rêve de gloire et de richesse. Alors que son village subit les outrages d’une armée de crevards, il se rend chez une riche cliente qui veut lui acheter son stock et peut-être son âme. Ça commence comme une comédie et on rit de bon cœur devant des personnages un brin caricaturaux et surtout inconscients de leur ridicule. Les femmes sont ici la raison et la sagesse, c’est certain. On continue dans un registre qui est plutôt celui de la comédie de mœurs. Notre campagnard se laisse séduire par les atours de la noblesse dans ce qu’elle a de plus séduisant. Mais comme en vrai, la noblesse ne donne pas gratuitement et celui qui croit la berner est le dindon de la farce. Le vrai visage de cette cliente fortunée sera peu reluisant et nous fera basculer dans l’ambiance fantastique. La morale de cette histoire ? Au gré de quelques plans de toute beauté (la traversée du lac), Mizogushi nous plonge dans une farce féroce et trépidante. A recommander.
    cylon86
    cylon86

    2 272 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2013
    Il y a des films comme ça qui ont l'ambition de raconter une histoire de manière universelle afin de toucher au plus près du genre humain. "Les contes de la lune vague après la pluie" est de ces films-là. En parlant de la guerre, de la bêtise qu'elle entraîne et des victimes qu'elle laisse derrière son sillage, Mizoguchi montre l'être humain dans toute sa vérité, capable du pire comme du meilleur. L'homme peut bafouer la femme qu'il aime, la quitter pour rejoindre l'armée, la femme peut se prostituer pour gagner sa vie mais ils sont aussi capables d'aimer et de pardonner. L'histoire est non seulement passionnante mais elle est aussi universelle et mise en scène avec un talent qui n'est pas à démentir (certaines scènes sont magnifiques). Et si le film a pris un léger coup de vieux, il n'en reste pas moins superbe.
    Newstrum
    Newstrum

    32 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mars 2018
    Un film sublime où Mizoguchi fait du conte japonais le cadre esthétique d'un récit de survie en temps de guerre. Son film illustre une vérité humaine : ce sont toujours les mêmes qui sont les premières victimes de la guerre. Mizoguchi filme ses personnages avec de doux travellings latéraux qui sont chez lui le contrepoint formel du tragique. Une rétrospective Mizoguchi s'est ouverte à la Cinémathèque française. L'occasion de voir ou revoir ses chefs-d'oeuvre, Voir ma critique complète sur mon site : newstrum.wordpress.com
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    82 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2019
    Les contes de la lune vague après la pluie est un des films les plus chers produits en 1953. Kenji Mizoguchi recrute un casting composé des plus grandes stars du cinéma japonais de l’époque. Il s’entoure des meilleurs techniciens dont le chef opérateur Kazuo Miyagawa, un des plus grands formalistes des jeux de lumières (et d’ombres). Si ce film est l’un des plus courts de son auteur, il fait partie aussi des films les plus aboutis réalisés par Mizoguchi qui remporta avec ce film un Lion d’argent à la Mostra de Venise. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/la-rochelle/2019-2/
    Alolfer
    Alolfer

    87 abonnés 894 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 février 2023
    Wow ! Quelle claque ! Mizoguchi est vraiment au sommet de son art ! Une originalité et une histoire très original et impressionnante pour l'époque ! Excellent
    benoitparis
    benoitparis

    97 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 décembre 2010
    L’assimilation du théâtre kabuki à l’art cinématographique a produit quelques unes des merveilles du cinéma japonais. « Les contes de la lune vague après la pluie » en est un beau spécimen. Le film est à la fois une fiction historique, un récit initiatique, un conte moral et fantastique. On est admiratif de la manière dont le glissement d’un registre à l’autre s’opère simplement avec le changement du rythme de la narration (plus lent, plus suspendu, avec la rupture fantastique), l’apparition de gestuelles stylisées, de maquillages… tout en subtilité. L’histoire en elle-même n’évite pas toujours l’écueil du moralisme (qui commande pratiquement aux pauvres de se résigner à leur condition) mais elle est souvent d’une vérité poignante, en toute simplicité. Tout particulièrement lorsque sont évoqués les menaces et les horreurs de la guerre, ou bien l’amour et les chagrins conjugaux. Eric Rohmer a pu apercevoir dans le film les mythes de l’Odyssée et de Lancelot.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 mai 2010
    J'ai eu la chance de voir divers films japonais de diverses époques avant de voir ce film de Mizoguchi. C'est donc sans aucun apriori que je l'ai vu. Bien que moins spectaculaire qu'un Kurosawa qui apporta une dimension véritablement épique aux films d'époques, ce film de Mizoguchi reste tout à fait intéressant. J'ai été particulièrement sensible au personnage de Genjuro et à son aveuglement par son désir de réussite pour assurer un meilleur niveau de vie à sa famille, ainsi qu'au paradoxe que cela implique : tenter d'améliorer leur niveau de vie, au détriment même de la famille. De plus, il est de notoriété publique que Mizoguchi portait un regard tout à fait particulier sur les femmes, dans la vie et dans ses films. Un regard presque bienveillant. Ainsi, il va réaliser plusieurs films dont l'intérêt se porte essentiellement sur les femmes. Dans cette lignée, nous pouvons citer Les soeurs de Gion. Ce qui intéresse Mizoguchi, c'est leur position sociale, leur différence entre elles et les hommes, ainsi que les rapports complexes qu'elles entretiennent avec l'amour. C'est justement ce que l'on retrouve dans Les contes de la lune vague après la pluie. La femme de Genjuro, ainsi que le fantôme de la princesse, sont très proches. Proches dans le sens où toutes les deux sont mortes en « poursuivant » l'amour. Donc l'esprit de la princesse n'est pas à mettre en opposition avec l'épouse de Genjuro, mais en parallèle. Au niveau de la forme à présent, on remarque que les plans de Mizoguchi sont plus ou moins longs. Certaines séquences sont filmés en plan séquence, et des scènes rapides en un seul plan. Il s'agit là d'une des particularités du réalisateurs, qui allait d'ailleurs un peu à contre courant des productions cinématographiques de son temps. Nous noterons aussi un certain travail au niveau du maquillage, qui n'est pas sans rappeler, surtout pour le fantôme de la princesse, les masques du théâtre traditionnel japonais. Bref, film à voir et revoir !
    Patjob
    Patjob

    22 abonnés 555 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 août 2021
    Ce grand classique du cinéma Japonais, voire du cinéma mondial, est, comme son titre (magnifique) l’indique, un conte. Un conte moral, dans lequel Mizogushi montre et dénonce les illusoires aspirations des hommes, en opposition à la conscience de la réalité et de la valeur des choses simples souvent présentes chez les femmes. Les deux personnages masculins principaux, un potier et un paysan, vont en effet céder à leurs ambitions ou obsessions. La première ambition du premier est celle de faire fortune, grâce aux pots qu’il confectionne avec amour et savoir-faire. La seconde, inconsciente jusqu’à sa révélation, est d’être considéré comme un artiste (voir la formidable scène où il est considéré ainsi pour la première fois). Enfin la troisième, qui se révèle dans le contexte de l’éloignement de son foyer, est de rencontrer la femme « idéale », en fait la femme fantasmée, symbole culturel de la féminité, propice à la projection de tous les désirs imaginaires et fantasmes. Pour bien exprimer ce caractère fantasmatique, la femme idéalisée en question est présentée comme l’émanation d’un monde parallèle, celui des disparus ou celui du rêve. L’ambition du paysan est celle de devenir un samouraï, alors que, comme son épouse lui indique, il ne sait pas se battre. Cette ambition de gloire, d’image de puissance, apparaît comme une préoccupation de démonstration de virilité, vis-à-vis du monde mais surtout de son épouse. Ainsi les deux les psychismes des deux personnages impriment au film une forte dimension érotique et sexuelle. Victimes de ces comportements, les deux épouses rencontreront l’une la mort, l’autre la prostitution (formidable séquence du paysan devenu par un subterfuge « samouraï » découvrant sa femme dans un bordel). Dans ce grand film féministe, le propos du conte est universel : les véritables valeurs sont-elles dans la richesse, la gloire, la puissance et le plaisir ? Au service de ce propos, la forme peut désorienter le spectateur occidental. Les séquences de nature poétique sont admirables, mais le jeu sur-expressif des acteurs, certainement issu d’une tradition Japonaise, peut constituer un frein à l’adhésion totale. Peut-être aussi la mise en scène, exemplairement réfléchie et efficace, manque-t-elle un peu de personnalité, et le côté « moralisateur » est-il un peu appuyé…
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    229 abonnés 1 599 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2015
    Un an après avoir obtenu une reconnaissance internationale en étant couronné à Venise pour La Vie d'Oharu femme galante (1952), Kenji Mizoguchi confirmait dans ce même festival en décrochant un Lion d'argent pour Les Contes de la lune vague après la pluie. Voilà qui permit de consacrer, en Europe, le talent du cinéaste. Un peu tardivement hélas : Mizoguchi décédera peu de temps après, en 1956, laissant derrière lui pas moins de 85 films (!), en partie disparus aujourd'hui. Cette reconnaissance permit aussi de faire découvrir de nouveaux pans d'un cinéma asiatique fécond, alors bien mal connu.
    Les Contes de la lune vague après la pluie demeurent l'oeuvre la plus célèbre de Mizoguchi en "Occident", souvent citée parmi les meilleurs films de l'histoire du cinéma. Le scénario est né d'un curieux croisement de deux oeuvres littéraires : celle d'Ueda Akinari et celle de Guy de Maupassant. Féru de littérature (et ayant eu accès dès son enfance à des romans étrangers), le cinéaste et ses deux scénaristes (Yoshikata Yoda, Matsutarô Kawaguchi) se sont inspirés de plusieurs contes de ces deux auteurs pour donner naissance à cette fable morale qui développe la thématique de l'illusion et de la désillusion, entre réalisme et fantastique. Sujets aux illusions de toutes sortes (rêves de gloires, amours fantômes, etc.), les hommes en prennent ici pour leur grade : ils sont belliqueux, cupides, orgueilleux, égoïstes... Leurs folies et leurs faiblesses sont destructrices. À l'inverse, la gent féminine est célébrée (comme toujours dans l'oeuvre du cinéaste) pour sa lucidité, son courage, son amour, ses sacrifices. Les femmes apparaissent à la fois comme les victimes et les vecteurs de rédemption d'une humanité perdue. Cette opposition confère au film une tonalité unique, mélange de violence et de douceur, de trouble et de sérénité, entre cruauté et pardon. Tout cela s'exprime à l'écran dans un noir et blanc superbement contrasté, esthétique propice à la confusion fantastique entre deux mondes, à la frontière indistincte de la lumière et de l'ombre, du visible et de l'invisible, des vivants et des morts. La réalisation et le cadrage, rigoureux et "carrés", laissent s'infiltrer naturellement le mystère. Cela donne quelques grands moments de poésie sombre (la scène nocturne et brumeuse à bord d'une barque) ou d'amour magique (la scène de pique-nique entre la princesse et le potier). La séquence finale est également nimbée d'une émouvante beauté mystérieuse. Mizoguchi avait initialement envisagé un dénouement moins moral, plus noir, sans retour ni repentance. Aurait-il été plus beau ?
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