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    Boulevard du crépuscule
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    Benjamin A
    Benjamin A

    648 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 septembre 2014
    C'est en 1950 que Billy Wilder met en scène "Sunset Boulevard", nom tiré de la célèbre avenue de Los Angeles où l'on trouve les villas des stars hollywoodienne. Mais dès 1950, c'est un boulevard crépusculaire, symbolisé par d'anciennes stars d'un cinéma et d'une époque qui n'existe plus, que l'on a oublié avec le temps et l'entré dans le cinéma parlant. Le crépuscule d'Hollywood, un empire vacillant qui abandonne ceux qui ne savent pas "s'adapter" à l'ère du temps et qui vieillissent trop vite...

    Dès le début et cette superbe scène d'ouverture, Billy Wilder nous plonge dans l'atmosphère du film et montre tout son talent. On entend la voix off d'un reporter déjà mort qui va nous raconter son histoire, celle d'un scénariste en panne d'inspiration qui va rencontrer Norma Desmond, une ancienne grande star du muet qui rêve d'un come-back au cinéma et d'un retour au premier plan.

    "We didn't need dialogue, we had faces". C'est ce que se demande Norma Desmond depuis l'arrivé du cinéma parlant, pourquoi avoir besoin de dialogues lorsque des metteurs en scènes savaient capter toute l'émotion et la complexité des personnages grâce à leur visage ? Mais c'est une critique plus globale qu'orchestre Billy Wilder à travers cette extraordinaire mise en abyme. Il décrit avec cruauté et réalisme un monde qui n'hésite pas à détruire ceux qui l'ont porté au sommet, un monde où seule la rentabilité compte et un monde où tout est basé sur l'apparence. Wilder règle ses comptes avec cynisme, intelligence, subtilité et cruauté.

    Dès l'introduction, Wilder intrigue puis peu à peu, fascine et passionne. S'appuyant sur une écriture d'une grande richesse (il a d'ailleurs co-écrit le scénario), il nous présente d'abord ce journaliste sans le sou qui tente de fuir deux agents venus saisir son automobile avant de le mettre, un peu par hasard et de manière inattendus pour lui, face à une ancienne star du muet et son inquiétant et troublant majordome. Puis il va mettre en place une relation de dépendance, de fascination et de mystère entre lui et Norma, tout en la décrivant comme mégalo, malheureuse et non consciente de la réalité.Il va peu à peu apparaître comme un gigolo, servant à Norma de concrétiser ses espoirs de retour sur le devant de la scène alors que Wilder nous fait ressentir de l'empathie pour Norma qui apparaît surtout comme une victime fragilisé de l'univers d'Hollywood. Les personnages sont approfondis et complexe, tout comme les relations qui vont se nouer entre eux et Wilder nous passionne pour eux et leur histoire.

    Entre hypocrisie, illusion et cynisme, aucun personnage ne s'en sort indemne, que ce soit Norma, obnubilé par le cinéma, devenu son unique raison d'être, son majordome qui la conforte dans ses illusions ou encore Gillis qui va se retrouver pris dans la chute. Billy Wilder met en place une atmosphère troublante et fascinante. Mais surtout, il fait ressortir toute la dramaturgie de son récit, toute son intensité et toute sa puissance. Nombres de scènes sont marquantes et une fois de plus, Wilder prouve quel brillant réalisateur il était. Exemplaire derrière la caméra où il fait preuve de finesse et de fluidité, il nous offre de superbes plans-séquences et autres mouvements de caméra, qu'il maîtrise à merveille et toujours au service de son film.

    Il bénéficie aussi de la superbe bande-originale de Franz Waxman, participant à l'atmosphère du film, ainsi que d'une photographie en noir et blanc, qu'il sait très bien utiliser. La force de "Sunset Boulevard" se trouve aussi dans son casting. Dès qu'elle apparaît, Glodia Swanson envahit l'écran dans ce qui pourrait être son propre rôle, elle qui a tourné avec Cecil B. DeMille et Erich von Stroheim. Ce dernier prête son immense talent pour les traits du majordome troublant et souhaitant à tout prix protéger Norma. Pour sa première collaboration (sur quatre) avec Billy Wilder, William Holden signe une excellente et difficile performance, faisant preuve d'une grande présence et résistant aux immenses interprètes qu'il a en face de lui. Wilder fait aussi apparaître quelques grands noms comme Buster Keaton lors d'une partie de cartes ou bien évidemment Cecil B. DeMille dans son propre rôle réalisant un remake d'un de ses anciens classiques de l'ère du muet...

    Passionnant, cruel, cynique, puissant, dramatique, fascinant ou encore intense, les mots ne manquent pas pour décrire le chef d'oeuvre de ce génie qu'était Billy Wilder. Tout en réglant intelligemment ses comptes, il sonde l'âme humaine, ses illusions, ses apparences et son ambiguïté.

    C'était dans le cadre du revisionnage de certains films dont j'accord de l'importance et que je n'avais pas eu l'occasion de revoir depuis mon inscription sur SC : Note inchangée et toujours à la seconde place de mon top 10 films.
    septembergirl
    septembergirl

    563 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juillet 2013
    Un époustouflant film noir des années 1950, signé Billy Wilder, qui relate, avec une grande force, la déchéance d'une ancienne star du cinéma muet. L'ambiance froide, inquiétante, troublante et angoissante, qui règne tout au long du film est superbe. Une réalisation qui, entre gloire aveuglante et passion destructrice, nous livre une vision sombre, cynique, cruelle, et sans concession, de l'industrie cinématographique hollywoodienne !
    christine D.
    christine D.

    26 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 février 2015
    Réalisation superbe, acteurs extraordinaire, récit intelligent, Billy Wilder au sommet de son art. Une des merveilles du 7ème art.
    Chris46
    Chris46

    464 abonnés 978 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2018
    « Boulevard du Crépuscule  » grand film de Billy Wilder .

    L’histoire se déroule à Holywood au début des années 50 . Un homme nommer Joe Gillis ( William Holden ) un scénariste de film sans le sou endetter qui aimerait voir sa carrière décoller reçoit un jour la visite des huissiers qui veulent saisir sa voiture . Il réussit à s’enfuir avec sa voiture pour la mettre à l’abri . Il arrive par hasard dans une propriété où vit Norma Desmond ( Gloria Swanson ) une ancienne star du cinéma muet qui n’a plus tourner de films depuis l’arrivée du cinéma parlant vingt ans auparavant qui a mis un frein à sa carrière . Depuis elle vit recluse dans sa villa en compagnie de Max ( Erich Von Stroheim ) son majordome . Norma propose à Joe de l’aider à peaufiner le scénario quelle est en train d’écrire qui elle l’espère marquera son grand retour à l’écran . Joe accepte de l’aider mais uniquement pour l’argent qu’elle va lui donner pour son travail qui lui permettra de se remettre à flot car il ne croit absolument pas en son retour sur le devant de la scène . Elle voit en Joe le dernier espoir de revenir au sommet et celui qui va l’aider à sortir de cette solitude . Pour le garder auprès de lui elle va le couvrir de cadeaux . Joe qui voit son train de vie s’améliorer décide d’accepter la situation et il devient petit à petit son amant . Une relation malsaine se met alors en place baser sur les mensonges et les faux semblant ...

    «  Boulevard du Crépuscule » est un grand film signé Billy Wilder . Il nous narre une histoire sombre et cruel . L’histoire de ce film est vraiment prenante où l’on va donc suivre ce scénariste qui va faire croire à une ancienne star du cinéma qu’il va l’aider à faire son grand retour sur le devant de la scène afin de profiter de sa fortune et vivre comme un prince sous son toit . Dès le début du film on sait que cette histoire va se terminer très mal pour les deux protagonistes en question vu que le film s’ouvre sur le cadavre de ce scénariste retrouver dans la piscine de cette ancienne star de cinéma . Et on va donc faire un retour en arrière avec un long flash-back tout le long du film pour voir comment on est arrivé à cette situation la . Une relation malsaine va donc se nouer entre ce scénariste sans scrupule qui va faire semblant d'aider cette ancienne star de cinéma afin de profiter de sa fortune elle qui est persuader qu’elle peut faire un grand comme back grâce à lui et qui va donc tout faire pour le garder auprès d’elle . C’est avec tristesse et amertume qu’on va suivre cette terrible histoire avec cette actrice qui était une grande star du cinéma muet et qui a vu sa carrière s’arrêter quand le cinéma est devenu parlant . Totalement tomber dans l’oubli et abandonner de tous elle c’est depuis renfermer sur elle même dans son manoir à ressasser son passé d’actrice et sa gloire passé . Elle est persuader qu’elle peut faire son grand retour alors qu’en réalité plus personne ne veut d’elle mais un scénariste profiteur et sans scrupule incarner à merveille par l’acteur William Holden va la bercer d’illusion pour profiter de son argent . L’histoire de cette star déchu oublié de tous convaincu qu’elle va revenir au sommet en y mettant toute son énergie et en y croyant dur comme fer alors qu’elle va droit dans le mur est triste et sa nous fait vraiment de la peine . Dès le début du film on sait qu’on va assister à une terrible désillusion et une terrible descente aux enfer pour cette actrice et le scénariste qui a voulu profiter d’elle s’en se rendre compte des terribles conséquences que sa pourrait avoir . Elle est incarner à merveille par l’actrice Gloria Swanson qui est vraiment excellente et très crédible dans le rôle de cette actrice déchu solitaire qui a un égaux énorme toujour persuader d’être toujour une immense vedette qui ne veut pas se résoudre à ce que son heure de gloire soit terminé et qui est persuader qu’elle va faire un énorme retour en s’enfermant totalement dans ce rêve inaccessible et en refusant de voir la réalité en face . Elle joue à merveille ce personnage totalement déconnecté de la réalité qui va s’enfermer dans son rêve et sa folie . Gloria Swanson qui est d’ailleurs comme son personnage une ancienne actrice du cinéma muet qui a vu sa carrière s’arrêter brutalement quand le cinéma parlant a fait son apparition . La seule différence avec son personnage c’est qu’elle a accepter le fait que sa carrière prenait fin . Le réalisateur Billy Wilder l’a donc contacter pour tourner ce film pour que le personnage est vraiment une part de réalisme et d’authenticité . Et on peu dire qu’il a vraiment fait le bon choix car on y croit à fond . Il y a donc un vrai parallèle entre l’histoire du personnage de Norma Desmond et la vrai vie de l’actrice Gloria Swanson . Le réalisateur Billy Wilder a fait appelle à plusieurs grand nom du cinéma comme le réalisateur Cécile B. De Mille qui jouent donc leurs propre rôle dans ce film pour rendre le film plus authentique et vrai . Le réalisateur Billy Wilder livre avec ce film une véritable critique très sombre sur le monde cruel que peut être le cinéma qui est merveilleux à l’écran mais qui peu être terrible dans les coulisses et nottament sur ses artistes déchu qui ont connu la gloire , qui ont été adulé et qui du jour au lendemain ont vu leurs carrière s’arrêter net comme ses stars du cinéma muet qui ont été jeté par l’industrie du cinéma car il ne correspondaient plus à la tendance du moment celle du cinéma parlant et qu’il étaient désormais juger dépasser et ringard . Un sujet encore toujour d’actualité aujourd’hui plus de 70 ans après la sortie de ce film vu comment l’industrie du cinéma traite ses employés en les jetant comme des vieilles chaussettes dès qu’il ne sont plus en phase avec ce milieu que se soit en n’étant plus à la mode , plus assez rentable ou alors trop vieux . On peut voir que les actrices par exemple passer un certain âge elles ont de plus en plus de mal à trouver de grands rôles au cinéma , l’industrie du cinéma n’aimant pas voir les actrices vieillir à l’écran , c’est quand même un terrible constat . Le milieu artistique peu être un milieu très cruel et le film nous le montre très bien .
    La scène finale spoiler: des escaliers


    est terrible et marquante

    spoiler: avec Norma qui a complètement péter les plombs et qui est totalement déconnecté de la réalité après son meurtre du scénariste . Elle c’est totalement enfermer dans son rêve qui ne verra jamais le jour celui de redevenir une grande star de cinéma adulé du monde entier . Elle descend les escaliers comme une grande star qui s'apprête à tourné une grande scène de cinéma sous la caméra d’un très grand réalisateur de cinéma alors qu’elle est en réalité conduit en prison pour le meurtre du scénariste sous la caméra des journalistes de la television . La chute finale d’une star déchu .


    Terrible fin qui conclu une cruel histoire .

    Pour résumer «  Boulevard du Crépuscule  » est un très grand film de Billy Wilder prenant , cruel , et cynique et qui brosse un portrait très sombre de Holywood .
    Caine78
    Caine78

    6 015 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    L'un des chefs d'oeuvres absolus du septième art. Tout est ici absolument extraordinaire, que ce soit l'éblouissante mise en scène de Billy Wilder, ou encore le sublime noir et blanc qui donne à ce film un relief, une atmosphère extraordinaire, l'ensemble est vraiment grandiose, surtout que le thème, particulièrement passionnant, est traité de manière formidable par Wilder. De plus, ce film compte trois comédiens de classe mondiale, à savoir William Holden, Gloria Swanson et Erich Von Stroheim. Inoubliable!
    B-Lyndon
    B-Lyndon

    68 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 septembre 2011
    D’où est sorti ce film, où file t-il doucement, à travers les plateaux de cinéma et les portes sans serrures du palais de Norma Desmond ? Vers l’éternité ? Il semble embrasser tout les genres, et n’appartenir à aucun. C’est un mort qui raconte l'histoire. Son corps légèrement courbé flottant sur l'eau. L'eau qui a pris une couleur rouge. Il nous explique, soudain ironique, que l'homme gisant là avait toujours rêvé d'avoir une piscine. Et puis, il s'y met, doucement, à raconter l'histoire de cette bien morte personne, la personne qu'il est, lui, Joe Gillis (William Holden), scénariste malchanceux rattrapé par son destin. Un peu sarcastique, cynique, un peu réservé, tenu. Il nous amène dans une demeure vaste, sorte de palais antique où le temps passé se répète, inlassablement. Où la gloire d'une reine abandonnée semble perdurer, au plus profond des mensonges et des illusions. Perdurer jusqu'à la folie. Norma Desmond (Gloria Swanson) apparaît, comme par magie, sur le balcon de l'étage au dessus. Elle se tient dans une position extravagante, comme pour permettre à sa lumière de sortir. Sortir des ténèbres de ses habits noires et de sa maison spectre, où tout rappelle le temps qui se fixe et le passé triomphant. Gillis la fixe un peu, son visage halluciné, ses yeux fins et brillants, et puis la reconnaît, soudain. "Vous étiez grande, autrefois" lui lance t-il. Ce qui lui vaut cette réplique définitive : "Je suis toujours grande, ce sont les films qui sont devenus petits !" Oui, c’était une star, une vraie star, avec pour seuls mots dans ses films les traits de son visage et son regard perçant. Elle apprend qu'il est scénariste. En transe, elle lui explique. Lui raconte le scénario pathétique et périssable qu'elle travaille depuis des années, pressentant son retour qui n'aura jamais lieu. Elle à besoin d'un correcteur. Lui propose. Gillis se rend à l'évidence. Il a quelques problèmes. Il n'est pas bien riche. Même un enfant de huit ans réussirait à corriger l'odieux travail de la star. Il accepte. Il devient son amant. Son pantin. Sa marionnette. L'objet qui comble sa solitude. L’objet qui la laissera se détruire et l’objet qu’elle tuera. En la voyant pour la première fois, l'on sait, tout de suite, que sa fin sera tragique. D'autant plus qu'elle ne croit pas en sa propre fin. Elle est éternelle. Les milliers de lettres d'admirateurs qu'elle reçoit le disent. Les lettres que lui envoie, chaque jour, Max (Erich Von Stoheim), son majordome fidèle et glaçant, pour faire perdurer l'illusion terrible qui deviendra ce pourquoi elle se force à continuer à vivre. Ce personnage en apparence odieux est un monstre d'humanité, de solitude et de désespoir. Wilder critique, avec une mélancolie profonde doublée d’une férocité implacable, un Hollywood qui détruit ses vedettes, en fabrique de nouvelles, et les détruit à leur tour. Il ne cache pas son respect pour le Hollywood qui a inventé le cinéma, mais compte aussi, dans son constat, le délire de grandeur de ceux qui étaient trop grands. Ce portrait juste et piquant d'une industrie est peut-être ce que l'on a fait de plus beau dans le cinéma américain, autant dans sa maîtrise artistique que scénaristique. Il y a bien quelques passages gorgés de poésie, ici et là... Un par exemple où, lors de la scène de la visite à la Paramount, un micro vient effleurer la plume du chapeau de Swanson, et qu'elle repousse vulgairement. Il y a bien, aussi, un peu plus loin, ce projecteur qui se fixe sur elle, assise sur une chaise ; l’inondant de lumière. Les gens la reconnaisse, filent vers elle. Là, Wilder la filme en plongée, comme une sorte d'étoile morte, que tous acclament pour la dernière fois. Dernière ? Pas tout à fait, il y a bien aussi, ces caméras qui finalement - et par un malheureux concours de circonstances - se mettent à tourner, à la toute fin, la filmant descendre des escaliers, pleurer de bonheur d'être de « retour » et de lancer cette célèbre phrase : "Très bien monsieur De Mille, je suis prête pour le gros plan"...C'est un final splendide, où la grande Norma Desmond disparaît en fondu, un fondu pareil à un long voile blanc recouvrant son visage baignant dans la folie, et le fantasme imperturbable du renouveau de sa gloire passée. Voici un chef-d’oeuvre. 19/20.
    Marceau G.
    Marceau G.

    359 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2014
    "Sunset Boulevard" est un pur joyaux cinématographique, l'un des plus grand film de tous les temps, l'exemple même qui prouve le génie de son réalisateur, Billy Wilder... Un chef d'oeuvre magnifique et très moderne. Les acteurs sont tous impeccables et Gloria Sawson incarne à la perfection cette ancienne star à l'ego surdimensionné sombrant dans la démence... La mise en scène, comme toujours chez Wilder, est très nette, soigné... Parfaite ! Ce film offre au spectateur un regard particulier sur le monde Hollywoodien, sur "l'après cinéma muet" et sur ces grandes stars, désabusées et ravagées par leurs carrières, leurs pseudo-réussites ou leurs richesses... Ce regard n'a jamais été vu auparavant dans un film sur le monde du Cinéma ; il est très critique et insolent et vous fera (sans doutes) passer l'envie de faire carrière à Hollywood !!! Le tout est excellemment bien filmé et le scénario est également parfaitement écrit... L'histoire débute sur le meurtre d'un jeune scénariste et utilise un flash-back pour montrer au spectateur ce qui s'est passer avant, l'origine de cet assassinat... Encore un procédé très moderne qui rend la fin encore plus tragique... William Holden est excellent de bout en bout et sublime le film rien que par sa présence ! Le film rend également hommage au cinéma muet et à quelques unes de ses stars, notamment Buster Keaton qui fait une apparition mais aussi à d'autres grandes figures du cinéma américain tel Cecil B. DeMille... De plus, on remarque que la Paramount, ayant financé ce film, se fait en quelques sortes, sa propre propagande étant donné le nombre de scènes se passant dans leurs studios et le nombre de fois où les personnages en parlent... Cependant ce chef d'oeuvre de Wilder a marqué pour toujours le Cinéma avec un grand C !!!
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    517 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 août 2009
    Voila 4* qu'il me parait difficile de contester,du moins avec des arguments valables,et non par des impressions personnelles.On peut ne pas aimer mais pour un cinéphile avec un tel sujet,un tel metteur en scène et un tel scénario justement sur le septième art,comment ne pas crier"Quel beau film".J'irai même plus loin:tout spectateur ayant des doutes sur la qualité de Sunset boulevard" devrait se dire"il faut que je bosse un peu le cinéma afin de mieux l'apprécier".la narration est sans failles et la voix d'outre-tombe est parfaitement structurée.La réalité et la fiction se confondent à la perfection en particulier lors de la séquence entre C.B.DeMille et sa grande vedette du muet Gloria Swanson.La scène ou Norma devenue totalement givrée descend l'escalier, mise en scène par Max von Mayerling,est évidemment devenue historique mais je lui préfère encore celle ou un vieux projectionniste ami détourne sur son visage la lumière destiné à un autre film.Moment de cinéma absolu.Ne parlons pas de la maison sans aucune serrure (la lumière filtrant à travers ce qu'il en reste:les trous)belle parmi toutes les belles qui ont meublé tant de films, ni de la perfection du jeu des acteurs.Juste quelques mots pour m'attendrir sur le sort de ce pauvre Joe Gillis,terriblement humain.Voila bien un héros à qui je ne souhaite à aucun homme la même mésaventure, car je crois qu à sa place et à 30 ans, moi et beaucoup de mes copains étions bons pour le même sort.Entre sa précarité,sa rencontre sulfureuse,son coup de foudre pour la fiancée de son plus chouette ami et son exécution...Il n'aura pas eu une seconde sa conscience en paix et un peu de confort moral.Dans mon panthéon cinématographique,mon coeur bat bien davantage pour d'autres grandes réussites qui me touchent plus profondément mais je n'en connais aucun dont je puisse redire avec autant de forces "Quel beau film"
     Kurosawa
    Kurosawa

    513 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 août 2015
    Quand Joe Gillis (William Holden magnifique, comme toujours) se retrouve par hasard dans une maison qu'il croit abandonnée, il ne se doute pas qu'elle abrite une ancienne star du muet et son majordome, deux fantômes qui ne vivent qu'à travers leur passé et qui n'attendent que de retrouver la lumière. Cette lumière, c'est Hollywood, symbole d'un monstre qui fait la part belle aux ambitieux, avec le personnage de Betty Schaefer, et qui dévore ses scénaristes sans créativité. La lumière n'est donc qu'un rêve, une illusion pourtant capable de satisfaire les égos surdimensionnés qui sont aussi les stars d'autrefois. La mise en abyme est donc poussée très loin puisque Gloria Swanson, au moment où elle tourne "Sunset Boulevard", n'avait plus eu aucun grand rôle depuis ses performances muettes; elle trouve son double parfait dans son personnage de Norma Desmond, qui attend désespérément que Cecil B. DeMille lui offre un rôle démesuré à la hauteur de son talent, projet utopique que Gillis et son majordome ne veulent pourtant pas anéantir, parce que le premier fait preuve d'une grande compassion et qu'il a lui-même subi l'échec et que le second était le mari de Desmond tout en la dirigeant dans les films qu'il avait réalisés. "Sunset Boulevard" est un film d'une noirceur redoutable, élégamment mis en scène et surtout subtilement écrit, notamment à travers des dialogues percutants et élaborés qui sonnent comme une marque ironique de Wilder vis-à-vis de sa protagoniste. Et que dire de ce sublime dernier plan, véritable antithèse au surnom de la ville de L.A: ici ce ne sont pas les anges qui trouvent la lumière, mais des spectres qui pensent enfin que leur rêve s'accomplit.
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 février 2011
    Chef d'oeuvre glamour, démentiel, morbide et terrifiant, Sunset Boulevard de Billy Wilder s'agit d'une déclaration d'amour pour le cinéma proprement imposante, sans tricheries, qui se démarque pleinement du résultat que l'on aurait pu attendre d'un tel sujet. En effet Sunset Boulevard est l'un des premiers films de l'Histoire à dépeindre le mythe hollywoodien dans un tel registre : satirique, sombre jusqu'au pathétique, le propos de Billy Wilder rejoint parfois le fétichisme hitchcockien et l'ampleur des films d'Orson Welles. Démesure des décors, personnages torturés voire psychotiques, reconstitution d'un crime comme prétexte original dérisoire... Le vrai sujet de Sunset Boulevard réside peut-être avant tout dans l'illusion existentielle de son actrice illuminée, incroyablement interprétée par Gloria Swanson. Les étoiles oubliées des classiques éternels termineront dans l'oubli, comme si le film de Billy Wilder dressait dans toute sa hauteur le portrait du crépuscule. Une peinture magnifique et inoubliable.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    361 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2014
    "Boulevard du Crépuscule" est considéré à bien des égards comme un chef d'œuvre du cinéma hollywoodien, je suis sensiblement d'accord car ce film dépeint habillement la réalité des studios, des rêves de gloire, du statut de star déchue, le tout dans un registre mêlant drame cynique, romance et film noir. Wilder ouvre son long métrage de manière intéressante avec ce cadavre dans la piscine, la voix off de la victime nous invite au flash-back pour découvrir ce qui a précédé cet événement, l'histoire d'un scénariste raté qui se retrouve à devoir écrire pour une ancienne vedette du cinéma muet, cette dernière va alors s'éprendre de lui, le gardant prisonnier de sa luxueuse maison. Le film se montre critique à l'égard d'Hollywood, son hypocrisie vis à vis des "acteurs" de l'industrie, la scène du script dans le bureau vers le début ou celle du spot en studio reflètent parfaitement cette idée, le cinéma se veut progressiste mais en oublie son humanité. Le personnage de Nora Desmond est très intéressant dans son traitement et son évolution, brillamment interprété par Gloria Swanson, son exubérance et son narcissisme les conduirons inévitablement vers la folie (la dernière scène est excellente), le reste du casting est également brillant, notamment la prestation un peu effacée mais exceptionnelle de Erich von Stroheim. Mais voilà le seul hic de ce film c'est la place de la romance, que je trouve un peu confuse entre Joe Willis et Betty Schaefer, on ne croit pas vraiment à cette relation, elle semble crée uniquement pour apporter de la matière à l'intrigue autour du personnage de Nora, peut être nécessaire certes mais mal exploitée. Mais l'écriture et la réalisation restent vraiment de grande qualité avec des dialogues et des plans de très bon niveau, le tout sublimé par une photographie magnifique. "Boulevard du Crépuscule" est un excellent film sur le monde cruel et viscéral d'Hollywood, qui fait même encore écho de nos jours, vraiment captivant, beau, surprenant et surtout immanquable.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 807 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mai 2010
    Film très maîtrisé, dont je trouve la seconde partie supérieur à la première, malheureusement je pense que quelques seconds rôles comme celui de Max sont un peu sous exploité. Et Norma commence à devenir pénible à un moment, malgré tout le film possède une grande force, très sombre, trois noir, j'y ai vu quelque chose de très vrai, surtout dans le personnage de Max. C'est un film qui aborde de nombreux sujets, c'est intéréssant, mais il manque peut-être quelque chose pour avoir mon adhésion totale.
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    42 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 avril 2015
    Que dire à propos de ce film ? ...
    C'est un bon film, bien tordu pour l'époque, flippant même parfois spoiler: (la scène où Max attend dans le garage le soir)
    .
    Un vrai film de cinéphile
    AlphaWolf
    AlphaWolf

    62 abonnés 805 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 janvier 2014
    Voilà encore un « classique » du 7ème art qui s'avère être une grosse déception en regard des critiques dithyrambiques qu'il reçoit. Sur la forme il n'y a rien à redire, c'est du Billy Wilder tout craché avec une mise-en-scène et une photo parfaites (très bons jeux de lumière). Il y a par contre beaucoup de reproches à faire sur le fond car même si le scénario aborde assez efficacement, avec un œil acerbe, l'univers d'Hollywood, de ses stars déchues et autres aspirants artistes, l'intrigue, elle, est horriblement poussive et d'une superficialité extrême. Cette pseudo romance entre un William Holden au rôle trop lisse, trop unidimensionnel et une Gloria Swanson qui cabotine constamment ne parvient jamais à emporter l'adhésion du spectateur car cette histoire manque de cohérence et de cohésion, d'autant plus qu'on ne sait jamais sur quel pied danser car le film s'apparente tantôt à un thriller, tantôt à un drame, tantôt une romance, bref il mélange un peu trop de genres sans en approfondir aucun ce qui au final le dessert complètement.
    Estonius
    Estonius

    2 480 abonnés 5 227 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2014
    Si le film mérite à plus d'un titre d'être considéré comme un chef d'œuvre, ce qui frappe tout d'abord est la prestation magistrale de Gloria Swanson (quand on pense que l'Oscar lui est passé sous le nez !), absolument parfaite dans son rôle de star déchue, cinglée et pathétique. William Hohden cynique, caustique, désabusé et coincé dans ses contradictions est également très bon. Quant à Von Stroheim on ne comprend qu'au milieu du film son véritable rôle, celui du marionnettiste de Swanson. On notera aussi l'étonnant rôle secondaire de Betty, on croit que Wilder va en faire un personnage positif alors qu'elle n'est qu'une chipie ambitieuse. Quelques scènes fabuleuses :  l'apparition fantomatique de Buster Keaton, Swanson imitant Charlot, les musiciens qui jouent la nuit du réveillon devant une salle vide, la rencontre quasi documentaire entre Swanson et Cecil B. DeMille et puis surtout cette scène finale, magnifique, grandiose, folle, géniale ! A souligner aussi la perfection de la mise en scène et de la photographie, le sens du détail (je ne parle pas la musique, ne l'ayant pas entendu, mais sans doute est-ce le propre des bonnes BO ?) PS : On ne saura jamais si Holden couche avec Swanson et/ou avec Betty (mais Wilder n'y est pour rien, on était en plein dans code Hays que ce même Wilder fera imploser en 1964 avec Embrasse moi idiot.)
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