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    Aguirre, la colère de Dieu
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    207 critiques spectateurs

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    max6m
    max6m

    62 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 décembre 2010
    Aguirre est un conte sur la folie des hommes. Narrant l’épopée de mercenaires espagnols à la recherche de l’Eldorado, le film se réfère en partie à une réalité historique mais est surtout une représentation plus vaste du XVIème siècle, siècle de tous les possibles et de toutes les conquêtes. Dès le 1er plan, on comprend que l’on va assister à une descente aux enfers. Très vite, l’attention se focalise sur le personnage d’Aguirre, personnage autoritaire, mégalomane, prêt à conquérir le pouvoir par la violence. Cette soif de puissance relève d’une certaine folie, très bien incarnée par Klaus Kinski, la folie de l’acteur se combinant à la folie du personnage qu’il interprète. Herzog ayant surement des difficultés à diriger son acteur, il le filme peu, et c’est surtout sans le voir et parce que nous l’imaginons beaucoup, que nous ressentons les troubles de ce personnage. Telle est l’origine du mythe Kinski, qui doit finalement tout à Herzog. Aguirre peut conduire à de nombreuses lectures et interprétations, pouvant symboliser l’ambition des colons européens, l’homme civilisé chassant les sauvages (en comparaison desquels il apparaît finalement bien peu civilisé justement), et de manière plus globale la face sombre de l’homme. Herzog étant allemand, on peut aussi y voir une persistance entêtante de l’histoire de ce pays, un traumatisme, Aguirre comme métaphore d’Hitler. On peut aussi y voir un propos sur la nature puissante et vengeresse (le film sort la même année que "Délivrance" de Boorman). Libre à vous d’interpréter le film. Ce qui m’intéresse surtout, c’est la fin, qui est comme l’aboutissement de ce parcours absurde. Nous nageons alors dans un espace de totale folie, celle d’Aguirre, portée par un travail cinématographique quasi surréaliste (les hallucinations, la maladie qui s’empare de l’équipage, l’invasion de chimpanzés) nous rappelant brièvement Buñuel. Là est la réussite d’Aguirre. (J’ai eu un peu de mal à voir des conquistadors espagnols parler allemand…)
    bidulle3
    bidulle3

    51 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 septembre 2011
    bien des mot peuvent caractérisé un film, et pour aguirre le plus juste serais la folie. Plongé dans la foret vierge en amerique du sud, werner herzog va realisé ce long metrage en décor naturel avec tout les inconvéniant que cela peut entrainé, et ils seront bien present, le tournage connaitra bon nombre de probleme, tournage difficile et relation compliqué entre klaus kinski et le realisateur ... et c'est certainement grace a toute cette tension que le film soit tant reussi. On recent quasi-instantanément ce que les personnage on pu ressentir, l'ambiance lourde du film avec tout ces silence alterné part quelque bruissement sourd et lent rendent la mission encore plus eprouvante .
    et que serait-ce cette ode a la folie sans l'inarétable klaus kinski dans sa quete de richesse, de gloire et d'imortalité ... il n'est pas seulement la colere de dieu, il est aussi son plus terrible serviteur qui va oscillé entre realité et folie. Et une question reviendra souvent apres ce visionnage, "mais pourquoi ? pourquoi l'homme est il aussi avide de grandeur ? "
    Thibault F.
    Thibault F.

    44 abonnés 822 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 12 avril 2016
    J'aimerais faire une parenthèse avant de débuter la critique de ce film "Aguirre, la colère de Dieu". Film ovni au lourd passé notamment avec son mythe du pistolet (relation plus que tendue entre Herzog et Kinski), il reste dans le cœur de beaucoup de spectateur, un petit bijoux du 7ème art. Pourtant, à voir de plus près, le film ne brille pas par son scénario ou sa composition des acteurs. Finalement, le film dispose d'une montagne de défaut plutôt que de points positifs. A commencer par la réalisation qui dispose de quelques magnifiques plans (la scène de la descente de montagne, les plans sur le fleuve en furie, la scène du bateau accroché en haut d'un arbre...) mais surtout de nombreuses maladresses. En effet, pourquoi s'obstiner à faire un plan en se rapprochant des casques de conquistadors qui grâce à son reflet expose l'équipe de tournage alors que cela ne change absolument rien au plan esthétique ou scénaristique? Parfois, cette logique m'échappe considérablement. Autre (gros) point faible, le visage inexpressif de Kinski qui semble, excuser moi de l'expression, s'ennuyer sur le tournage laissant cette sensation désagréable tout au long de l'oeuvre. Rajouter, une sorte de renversement de pouvoir foireux (facteur politique qui ne bouleverse pas le propos du film), des métaphores triées au volet et vous trouvez un film aux allures attirantes mais qui pêche dans sa maîtrise d'exécution. En revanche, rien à dire sur la BO, mythique et sacrée qui permet une (petite) immersion à la recherche d'Eldorado.
    SebD31
    SebD31

    78 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 novembre 2008
    La composition magistrale de Klaus Kinski et la démesure des paysages sont les principaux attraits de ce film atypique. Culte !
    Vivien19
    Vivien19

    49 abonnés 443 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juillet 2012
    Le Nouveau Cinéma Allemand des années 60/70, inspiré par ailleurs directement par nos étendards nationaux de la Nouvelle Vague (Godard, Truffaut, Chabrol, ... pour ne citer qu'eux) est marqué par quatre cinéastes en particulier (il y en a d'autres, pas la peine de me gueuler dessus, il s'agit là d'une liste non-exhaustive et j'invite à ceux qui ne connaissent pas à aller sur des sites particuliers si ils veulent plus de noms) : Wim Wenders, Werner Schroeter, Rainer Werner Fassbinder et Werner Herzog, ce dernier étant le réalisateur de Aguirre, der Zorn Gottes, traduit sobrement en France sous le titre de Aguirre, la colère de Dieu. C'est l'histoire d'une troupe de conquistadors rebelles à la recherche de l'Eldorado sous les ordres du cruel Lope de Aguirre. A noter que Lope de Aguirre a réellement existé, ainsi que l'histoire contée par le film, grandement remaniée pour le coup mais si vous voulez une version plus historiquement viable, allez vous dorer le citron devant El Dorado de Carlos Saura. Puisque le but d'Herzog n'est pas de retranscrire fidèlement l'histoire d'Aguirre, mais plutôt d'en utiliser les ressorts pour en faire une rencontre des genres, entre film d'aventure, tragédie classique et film contemplatif. Inutile de dire qu'Aguirre est un chef d'oeuvre, vous vous en doutiez déjà. Mené par un Klaus Kinski au sommet de son art (Il paraîtrait qu'il était invivable sur le plateau... ou plutôt en pleine jungle. Mais rien n'empêche qu'il joue, pardonnez le jeu de mot lié au titre, comme un Dieu). Werner Herzog est un grand cinéaste, enchaînant des plans riches en sens au cadre magnifique. On pense plusieurs fois à Apocalypse Now (cette remontée du fleuve et des scènes qui sont très semblables), mais finalement, sur le thème abordé, les deux n'ont finalement que très peu de points communs : là où Coppola s'intéressait à la guerre en elle même, Herzog monte un cheminement philosophique sur la mort, son affrontement et son acceptation.
    Les décors sont splendides, la reconstitution est incroyable, les scènes sur air de musique inca sont carrément grandioses - si on en ressort pas forcément grandit sur le message du film, on est avant tout bouleversé par tant de maestria pure, une oeuvre de grande classe mené avec génie. Il est certain qu'Aguirre fait partie des plus grandes réussites du cinéma germanique, et d'une façon plus large, du cinéma en général. Interprété magnifiquement, doté d'une mise en scène risquée et réussie et d'un parti pris historique qui avait tout du casse-gueule, Aguirre se révèle rapidement une référence absolue du genre, tant elle inspire encore aujourd'hui encore les délires visuels historiques dont on citera Valhalla Rising de Refn, résumant avec éclat toute la portée du cinéma d'Herzog : hypnotique, fort et intelligent.
    fabrice d.
    fabrice d.

    22 abonnés 1 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juillet 2020
    J'ai l'impression que ce film a mal vielli.
    Je ne sais pas si c'est parce que je m'attendais à autre chose, ou pas.
    En fait je pensais plus voir un film d'aventure, la conquête de l'Amérique du sud par les Espagnols, pour dire les choses simplement.
    Et en fait, c'est un film poétique, artistique et mélancolique, qui décrit la folie d'un mégalo pour le fameux Eldorado.
    C'est un film d'homme ou presque, à part 2 femmes, qui restent en retrait presque tout le temps.
    Une équipe d'homme qui va devoir d'abord se battre contre la jungle, ensuite contre le fleuve et aussi contre les indiens.
    Tout ça est raconté comme un journal, celui du moine en fait, avec une grosse touche de poésie.
    Le réalisateur enchaîne les scènes mais il n'y a pas forcément un enchaînement clair: il laisse libre court à sa fantaisie.
    Et c'est peut être ce côté artistique, nouvelle vague, que je n'ai finalement pas aimé.
    A voir le personnage de K. Kinski, qui a lui tout seul porte le film.
    Aaaarrrrrgh
    Aaaarrrrrgh

    19 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2018
    Une expédition hallucinée pour un film hallucinant, encore une fois. Moins impressionnant que Fitzcarraldo, le film de Herzog gagne en profondeur et en signifiant ce qu'il perd en gigantisme. Sur l'écran on assiste à la prise de pouvoir d'une expédition par Aguirre le renégat, exaspéré par la lenteur de ses homologues, obsédé par la conquête, l'aventure et bien sûr, l'Eldorado. Une obsession qui virera à la psychose, Aguirre se coupant de la réalité. Un grand film !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 juillet 2008
    Le rythme imprimé par le fleuve, une bande son très particulière, la folie de kinski rendent parfaitement l'atmosphère étouffante de la forêt amazonienne et donnent un effet hypnotique au film
    Du coup on a le sentiment d'avoir un pied sur ce radeau et de participer à cette quête mystique.
    Noistillon
    Noistillon

    66 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juin 2012
    "Je suis Aguirre. Je suis la Colère de Dieu !"

    Sept ans avant Apocalypse Now, Aguirre, véritable chef d'oeuvre du cinéma allemand, préfigurait une nouvelle forme de cinéma, totalement hallucinatoire : la dérive infernale.

    Si le film de Werner Herzog évoque tant l'oeuvre surestimée de Coppola, c'est moins parce qu'il en annonce les thématiques essentielles mais parce que, là ou Apocalypse Now basculait dans la surenchère de folie pour un propos des plus simplistes sur la guerre, Aguirre préfère parier sur la mesure et la nuance, et en tire une densité considérable.

    Cette nuance, elle est autant dans la
    mise en scène et la photographie (la luminosité qui donne une apparence paradisiaque est illusoire) que dans un humour caustique et psychédéliques, qui percute à travers des répliques cultissimes : "Cet homme fait une tête de plus que moi. Cela pourrait changer."

    Aguirre ne donne jamais dans la thèse
    philosophique mais invite un spectateur interactif à trouver une signification cachée sous le voile du burlesque et de l'extravagance.
    Cette galerie de personnages loufoques, et complexes (Aguirre est d'ailleurs un protagoniste très Barry-lyndonien) permettent l'accessibilité des thèmes fondamentaux.

    Le film de Herzog pourrait se lire comme une pure fresque historique mais il porte en lui les germes d'une dénonciation du pouvoir de l'argent et de son insatiabilité.

    Un mot également sur la performance ahurissante d'un Klaus Kinski habité par la démesure.

    Vous l'aurez compris : Aguirre est une expérience cinématographique assez enthousiasmante et métaphysique pour qu'on la classe aux côtés de grands chefs d'œuvres historiques (Barry Lyndon, le Ruban Blanc, Salo ...).

    À voir également : la digestion moderne de l'oeuvre par Nicolas Winding Refn dans Valhalla Rising.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 mars 2010
    Ce film est construit laborieusement par des séquences se suivant sans vraiment de logique en apparence, mais telle la théorie du chaos, l'enchainement est construit de façon à amorcer une scène finale en apothéose, puissante, transcendante, magnifié par le génie de Kinski, imperturbable et perturbant, oppressant, dérangeant par la folie dont il est victime ...et coupable. Un diamant brut inexplicablement beau et troublant.
    petitlapinnoir
    petitlapinnoir

    39 abonnés 310 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 avril 2012
    Au son de Popol Vuh, l'ouverture est absolument magistrale et marque à jamais les esprits. Puis, à l'image du personnage principal, incarné par un Klaus Kinski halluciné, ou plus simplement à l'image de la vie, l'homme se perd dans une nature hostile, ou plutôt un monde qui lui échappe. Tel un fou, cherchant une issue dans un labyrinthe, dont la seule issue est la mort.......
    thethythy
    thethythy

    13 abonnés 434 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2008
    Cette remarquable reconstitution historique de la recherche d'Eldorado nous fait plonger dans la folie des hommes à courir s'en arrêt après des illusions et des fantasmes. La réalisation de Werner Herzog est très remarquable de part la manière dont il restitue les moments de cette plongée dans la folie humaine à tout vouloir posséder. On pourra reprocher un jeu d'acteurs trop figés par moment.
    jamesluctor
    jamesluctor

    116 abonnés 1 704 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 octobre 2010
    Transcendant, véritablement hypnotique par moment (le temps semble suspendu lors du trajet de l'exécution de Don Ursua, et pendant les traversées en radeau), Aguirre est une pure immersion du spectateur dans l'univers de la quête d'Eldorado. Véritablement surréaliste dans ses évènements (les hommes sont fous), on voit chacun des protagonistes disparaître les uns après les autres. Ne reste plus qu'Aguirre, seul régnant dans l'empire de son radeau sur une colonie de singes, splendide métaphore de ce qu'était déjà l'expédition à son départ. Les acteurs sont à couper le souffle, la musique contribue énormément à l'atmosphère du film, qui risque de marquer le spectateur dans son jugement sur les expéditions d'or et de gloire. Indispensable.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    70 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 juillet 2013
    Après un générique d'une beauté à couper le souffle, visuellement comme musicalement, "Aguirre, la Colère de Dieu" nous entraîne dans les méandres d'une aventure spirituelle, aux frontières de la folie. Werner Herzog est un très grand metteur en scène et filme cette histoire de façon symbolique, gardant ses distances avec Aguirre tout en épousant son point de vue et en transmettant sa démence via l'écran. Un film hypnotique et monumental, qui reste gravé dans la mémoire.
    TUTUR29
    TUTUR29

    24 abonnés 1 029 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 juillet 2021
    Aguirre la colère de Dieu est un film devenu totalement culte, principalement pour toutes les anecdotes du tournage envenimé entre Herzog et Klaus Kinski. Je connaissais ce film uniquement à travers ces anecdotes et cela m'a intrigué, même si je m'attendais sincèrement à un nanar car j'ai du mal à croire qu'un film fait dans des conditions affreuses puisse être bon. Mais au final, je me suis à moitié trompé. D'un côté, le tournage a permis de filmer la jungle de la manière la plus véridique et immersive possible. Dans le domaine de l'immersion, on fait difficilement mieux que Aguirre. Cependant sur tout le reste, les qualités du film sont inexistantes ! Le bazar que devait représenter le tournage a annihilé toutes les idées de mise en scène, les plans sont lents, moches et ennuyeux. Le jeu des acteurs est quasiment inexistant, l'ambiance n'est jamais appuyée par de la musique et le scénario est à dormir debout. Bref, un chef d'œuvre du point de vue de l'immersion mais sur tout le reste, on fait difficilement plus ennuyeux que Aguirre selon moi.
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