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    Le Genou de Claire
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    3,6
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    55 critiques spectateurs

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    Julien D
    Julien D

    1 104 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 août 2014
    La réputation qu’a acquise Le genou de Claire en tant que film majeur d’Eric Rohmer est méritée car le réalisateur y utilise à la perfection tous les éléments qui font son cinéma. C’est en effet à la qualité - trop travaillée pour être réaliste- des dialogues, le jeu excessivement théâtral des acteurs, le minimalisme de la mise en scène -qui ne passe que par de souples mouvements de caméra- et le découpage qui va droit à l’essentiel qui font que l’on reconnait immédiatement le style si particulier du réalisateur. Le scénario également est caractéristique de Rohmer puisque les jeux amoureux auxquels se livre Jérôme renvoient directement à la littérature du 18ème siècle qu’il apprécie tant, et en particulier à l’esprit libertin de certaines œuvres telles que Les liaisons dangereuses. Le personnage auquel Jean-Claude Brialy prête ses trais (et ici surtout sa voix) est l’incarnation du séducteur qui aime à théoriser ses aventures amoureuses. Mais ce sont surtout les relations, qu’elles soient sincères ou non, qu’il entretient vis-à-vis des trois femmes avec lesquels il partage ses vacances au bord du lac d’Annecy, un cadre paradisiaque magnifiquement sublimé par la photographie, qui font de ce conte moral un film, que le peu d’intrigue n’aide pourtant pas à rendre captivant, un beau moment de cinéma.
    Jipis
    Jipis

    32 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2012
    Cette œuvre est vivifiante, presque intolérante par son magnétisme.

    Les paysages sont somptueux, l’air est bon, les promenades de Laura et Jérôme dans la montagne sont une cure de jouvence, la parole et la tendresse communie avec une nature offerte à la contemplation.

    Les gestes contraints à la retenue valorisent les mots, la philosophie l’emporte sur la détermination d’un baiser furtif avorté.

    Le contact des mains est une frontière délimitant le refus de l’autre. Impossible d'aller plus loin, les corps sont moraux et tremblent uniquement par le propos.

    La lumière pureté première de ce site privilégié sublime la démarche somptueuse de Claire ondulant majestueusement le long du lac.

    Claire est une œuvre d’art qu’il ne faut qu’effleurer. La possession de son corps ne sera que la longue caresse d’un genou offert temporairement sous une pluie de fin d’après-midi.

    Jérôme satisfait s’en va. Les faiblesses sentimentales temporaires de Claire dues à son jeune age lui interdisent la perception d’un tel geste que seul Jérôme ressentira dans une plénitude apaisée
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    249 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mars 2008
    S'il s'agit là d'une sorte de jeu qu'organise Brialy avec sa femme, nous nous retrouvons "soufflés" par ce dénouement un peu facile, et cette galerie de bourgeois ayant un point de vue élégant & convenu sur tout est de toute façon très peu surprenante : De quoi préférer Russ Meyer !..
    Louis Morel
    Louis Morel

    37 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 octobre 2013
    Du pur Rohmer: poésie et scénario brillant son au rendez vous, avec en prime un casting en or massif.
    allocedric
    allocedric

    4 abonnés 134 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mars 2016
    Bon alors là pour moi c'est un chef d'oeuvre. Ce film a été révélation pour moi. La possibilité de l'existence d'une relation douce et apaisée avec les autres, le tout enveloppé d'une sensualité presque enivrante. Ces sentiments et émotions sont parfaitement bien montrés et mis en scène. Je voudrais qu'Eric Rohmer n'est jamais cessé de faire des films.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 avril 2013
    Les premiers plans nous plongent dans un cadre particulier, le lac d'Annecy l'été. Tout se passe ici, et Rohmer va jouer, en plus de nous proposer ce décor aussi magnifique que surprenant, de l'endroit : bateau qui va d'un coin à un autre, je pense notamment vers la fin du film avec la pluie, cette balade qui en est à moitié une, c'est juste fantastique.
    Comme d'habitude - via le titre - Rohmer installe une histoire, un début, puis vient cet élément qui change la donne, un élément banal - on est loin des éléments perturbateurs que l'on a l'habitude de voir - presque insignifiant pour un être héros que celui-là, et là c'est le genou de claire.

    Rohmer a l'intelligence de se focaliser autant sur l'avant, le pendant que l'après. C'est ce qui fait que ses films sont comme des voyages. Chacun est pris en compte, l'histoire pourrait s'étendre encore plus loin, il prend les moments les plus importants et en constitue une histoire large, je trouve ça absolument magnifique.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    361 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 septembre 2016
    Des choses très plaisantes niveau fond, comme cette volonté de préserver le désir chez le personnage de Brialy, c’est très subtil, simplement toucher un genou pour s’auto-satisfaire d’un plaisir qu’il sait inaccessible, les rapports intergénérationnels ont un sens qu’ils soient dans la complicité naturelle d’une conversation qu’un conflit d’idées, Rohmer n’a pas l’ambition sarcastique de faire du sulfureux ou du scandaleux. Car tout n’est vu qu’à travers un seul et unique point de vue, un peu comme un "Summer of ’42" inversé, on sait ce que le type ressent et il en devient attachant, je trouve ça intéressant de désinhiber des sentiments intimes qu’une morale puisse réprouver, inutile de dire qu’un tel film ne peut plus être réalisé aujourd’hui, et c’est dommage. Après ce n’est pas parfait au niveau de la mise en scène qui manque parfois de spontanéité et de simplicité, mais chez Rohmer c’est toujours fragile, par exemple la gamine (soeur de Claire) dégage une assurance un poil trop exagérée pour son âge, pour le bien de la prose, tout comme le jeune Luchini légèrement en roue libre …
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 février 2012
    Toujours cette grande fraicheur à la Rohmer. L'ensemble est très beau et très bien écris.
    groil-groil
    groil-groil

    74 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Les " Six contes moraux " d'Eric Rohmer sortent en dvd pour le bonheur de chaque cinéphile. " Le Genou de Claire ", cinquième conte datant de 1970, est un émerveillement en tous points.
    Présenté sous la forme d'un journal intime, cette chronique douce et éphémère d'un mois de juillet narre le quotidien de quelques vacanciers en villégiature au bord du lac d'Annecy.
    Jérôme (Jean-Claude Brialy) va se marier dans un mois et s'amuse, à la demande d'une amie romancière toujours à l'affût d'un nouveau sujet, à séduire une jeune adolescente. Il s'en sort bien, avec le recul nécessaire et sans se mouiller, jusqu'au jour où apparaît Claire, la demi-soeur de sa proie qui le fera se prendre à son propre jeu. La tentation est grande, l'émoi de plus en plus présent, et Jérôme va cristalliser son désir sur le genou de Claire, sur lequel il mettra un point d'honneur à poser sa main...
    Autour de ce marivaudage d'apparence légère, Rohmer parvient à construire un film extraordinaire, d'une beauté pure et inaltérable. Il sait comme personne filmer ses personnages à la manière d'un naturaliste, dans une approche quasi documentaire, tout en leur faisant jouer des textes écrits à la virgule près, d'une grande valeur littéraire. Et ces points, semblants antagonistes, fonctionnent pourtant magnifiquement ensemble, créant un style inédit, la " rohmer's touch ".
    Le chef-d'oeuvre est accompagné sur le dvd de " La Cambrure ", court-métrage anecdotique de 1999.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 juin 2007
    un grand film dialogué à merveille et interprété magistralement par brialy. que du plaisir!
    Ghibliste
    Ghibliste

    65 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    Un film un peu bizarre, non dénué de qualités, mais aussi de gros défauts, qui pour moi l'emportent. Certains dialogues sont très intéressants, très justes, d'autres sont carrément dépassés. Le décor du Lac d'Annecy est beau, mais certaines scènes sont horriblement mal faites (la pluie au jet d'eau par exemple, trop voyant). Jean-Claude Brialy est vraiment bon, Lucchini s'en sort, mais alors les autres, une cata... C'est ça le pire je crois. Et puis c'est un peu long et ennuyeux quand même...
    Leonblum I
    Leonblum I

    8 abonnés 99 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 septembre 2014
    Immoralité et abus de pouvoir des adultes sur les ados.

    Un homme en passe de se marier s'allie avec une romancière en manque d'inspiration pour séduire une puis deux jeunes filles - sans souci des amours sans lendemain ou des ruptures par jalousie sans preuve qu'ils ont causées.

    La causerie au salon n'est pas sans rappeler Les Liaisons Dangereuses - même manipulation machiavélique - qui sera mis en scène 18 ans plus tard (je n'ai pas vu la VF de 1959).
    andika
    andika

    93 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2019
    Le Genou de Claire est le premier film de Rohmer dont j'ai entendu parler mais c'est le quatrième que je vois. Encore un été ensoleillé, mais cette fois-ci, le personnage principal est Jérôme, interprété par Jean-Claude Brialy, 35 ans, diplomate. Il cherche à vendre sa maison familiale dont il a hérité près d'Annecy, sachant qu'il a de grandes chances d'aller vivre à l'étranger avec sa fiancée qu'il doit prochainement épouser.

    Par un hasard tout à fait rohmérien, il rencontre une vielle connaissance, Aurora, qui va un peu troubler ses plans. Elle est écrivaine et loge chez une amie qui a une fille, Laura. Et cette dernière semble ne pas être indifférente au charme de Jérôme.

    Que faire alors ? Explorer, assouvir sa curiosité plus que son désir. Et s'enfermer dans les sempiternels débats en le faisant. Qu'est- ce que l'amour ? Ne vaut-il pas mieux rester seul comme le clame Aurora: "La solitude est le plus grand plaisir de ma vie actuelle et tu dis qu’il faut  vivre selon son plaisir." Mais le plus intéressant, ce sont les échanges entre Laura et Jérôme. Lui, homme de 35 ans, elle jeune adolescente mais qui montre un recul étonnant et une précocité habituelle chez Rohmer. "Au fond, je ne suis pas contente d’être amoureuse. Je tape des pieds, je ne m’intéresse à rien. Je le vis plus, ce n’est pas drôle du tout." En effet, pourquoi se mettre dans ces états ?

    Mais tous ces débats volent en éclat lorsque Jérôme voit Claire. Toute son attention se concentre sur son genou qu'il trouve parfait. Où lorsque tout le désir, toute l'obsession, toute la concupiscence se réduit telle une métonymie sur le petit genou d'une adolescente. Ce petit désir coupable mais en même temps tellement innocent, comment le gérer. Par le faux accident dans un geste rohmerien provoqué par Aurora ? Ou par une compassion forcée qui permet de l'assouvir ce désir. Comme le dit Jérôme, "Une caresse doit être consentie." Et lorsque le désir est ardent, il ne faut pas le perdre de vue. Mais obtenir ce consentement n'est pas une chose aisée, cela requiert une certaine habileté. Et c'est tout le jeu de l'amour, de la romance, de l'été. Il faut parfois être prudent, surtout avec de si jeunes filles, qui sont telles les nymphettes décrites par Nabokov dans Lolita. Mais parfois, il faut prendre des risques, et un peu forcer le destin. Et pourtant, à quoi servent tous ces débats alors que Jérôme avoue lui même la chose suivante: "Tous mes succès me sont venus par surprise. Le désir a suivi la possession."

    Hormis ces débats, ces dialogues, ce petit côté sulfureux, le Genou de Claire, c'est avant tout la naissance d'un désir irrationnel, d'une passion qui ne demande qu'à être satisfaite. La photographie du côté d'Annecy est merveilleuse, ainsi, certains plans sont de véritables enchantement, lorsque par exemple on vogue sur l'eau sur le lac. Le Genou de Claire provoque une émotion fugace, c'est en cela qu'il est précieux.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    186 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2017
    Peinture incroyablement touchante d'un été lumineux au bord du Lac d'Annecy, et de la ridicule mais émouvante complexité de jeux amoureux précieux et puérils, "le Genou de Claire" est le cinquième "Conte Moral", et est généralement considéré comme l'un des tous meilleurs Rohmer. D'abord parce qu'il célébrait magnifiquement cet "esprit français" hérité du XVIIIe siècle, ce dialogue libre entre les hommes et les femmes, l'amour et l'amitié : vu de 2017, il est d'ailleurs frappant combien on était, en ce début des années 70, loin du politiquement correct qui sévit de nos jours, les objets de désir du personnage principal, joué par un Jean-Claude Brialy déjà mûr, qui trouvait là sans doute son meilleur rôle, n'étant pas "majeures" ! Ensuite, ce qui est littéralement magique ici, c'est la manière dont Rohmer questionne le désir masculin, la soif de posséder l'autre, à travers l'irruption à la moitié du film (quel culot...!) du "petit cinéma" d'une minette (la fameuse Claire) au milieu du "petit théâtre" des marivaudages et des babillages habituels à son cinéma. Sur le thème du temps qui passe, et non sans quelques détours par la littérature qui semblent tout justifier, tout expliquer, voici une une toute petite histoire grâce à laquelle Rohmer nous fait encore et toujours rêver de l'infinie sensualité des meilleurs moments de la vie.

    PS : Notons aussi combien la toute jeune Béatrice Romand enchante ici, et combien un adolescent blond nommé Fabrice Luchini séduit déjà avec un phrasé et une sensibilité exemplaires. Deux autres excellentes raisons de se laisser aller au plaisir inusable du "Genou de Claire" !
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 604 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 juillet 2022
    « Le Genou de Claire » est le cinquième des Six contes moraux de Éric Rohmer. A sa sortie en 1970, adolescent, j’avais apprécié ces discussions subtiles entre l’amour, l’amitié, la camaraderie… Cinquante ans plus tard, je trouve qu’il y a beaucoup de verbiage un peu intello et que finalement – si on y réfléchit - ce sont les adultes qui sont « immoraux » ! C’est Aurora (Aurora Cornu), romancière roumaine, qui pousse Laura (Béatrice Romand), la jeune fille de 17 ans de son hôtesse à Annecy, vers Jérôme (Jean-Claude Brialy), attaché d’ambassade à Stockholm qui doit bientôt se marier… pour étudier leurs réactions et avoir des idées pour terminer son roman en cours. De même c’est Jérôme qui un peu vexé de ne pas attirer le regard de Claire (Laurence de Monaghan), la sœur ainée de Laura, et qui n’apprécie pas son fiancé, va en quelque sorte essayer de « torpiller » son couple lors de la scène où Jérôme raconte à Claire qu’il a vu à Annecy son fiancé embrasser une autre fille, Claire de pleurer et Jérôme de la consoler en lui caressant le genou. Et puis on arrive à la fin du mois de juillet et tout le monde repart de son côté et finalement rien n’a changé dans la vie de tous ces personnages.
    De l’importance de l’âge et du vécu du spectateur qui visionne un film.
    A noter la présence d’un jeune débutant de 19 ans qui fera parler beaucoup de lui : Fabrice Luchini dans le rôle de Vincent, le copain de Laura.
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