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    Kagemusha, l'ombre du guerrier
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    109 critiques spectateurs

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    Patjob
    Patjob

    20 abonnés 548 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 septembre 2021
    Une fresque grandiose aux accents Shakespeariens. C’est bien cela qui définit le mieux ce « Kagemusha ». S’il est avant tout un grand film de cinéma, il puise sa conception dans des arts différents : le théâtre dans la plupart des scènes « narratives », la peinture dans l’utilisation de la couleur et la construction des plans, la chorégraphie dans les scènes « guerrières », où les mouvements de caméra complètent et s’harmonisent avec le déplacement des armées multicolores. Deux histoires s’entremêlent pour constituer la trame du film. Une histoire collective, celle de la guerre des clans dans le Japon médiéval, inspirée de faits et de personnages historiques réels, et celle d’un mensonge d’Etat, imaginée par le réalisateur. Dans cette histoire collective, les ressorts de l’action sont l’appétit du pouvoir, la soif de puissance, et les jalousies et trahisons qu’ils génèrent, mais aussi le sens des responsabilités et le dévouement à un homme ou au collectif auquel on appartient (la nation ou le clan). Elle débouche sur une dénonciation de la guerre et de ses atrocités, dans des images paradoxalement d’une grande beauté. Une histoire individuelle, celle du « double », qui donne son titre au film. L’itinéraire de ce « double » tourne autour des questions de l’identité : celle que l’on perd, où l’on n’existe plus ; celle qu’on usurpe, ici par concours de circonstances et volonté d’autrui ; celle qu’on acquiert, par capacité d’adaptation (quelle est la part de la position humaine et sociale dans la construction d’une personnalité ?) ; celle à laquelle on s’identifie. Dans un même film, le créateur Kurosawa réunit des scènes de styles bien différents (le plan fixe, sobre, mais intense qui ouvre le film, par rapport aux mouvements de caméra qui accompagnent les scènes de troupes ou à l’explosion visuelle de la scène du cauchemar) qui touchent parfois au sublime : le dépôt de la dépouille de Shingen dans le lac et ses brumes (qui évoque un peu «Les contes de la lune vague » de Mizoguchi), le rejet déchirant du Kagemusha par la communauté sous la pluie battante, ou sa dernière action, guidée tout autant par la fidélité à un idéal que par le désespoir.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 18 juillet 2011
    Une fresque de Kurosawa un peu vieillotte aujourd'hui, mais qui témoigne néanmoins du talent incontesté de ce cinéaste en matière de mise en scène : hypnotisant et théâtral, Kagemusha mérite largement le visionnage.
    Nico591
    Nico591

    39 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 mai 2013
    Palme d'or en 1980, ce film de Kurosawa est une fresque épique retraçant les guerres de clans durant le 16e siècle.
    Il raconte le destin d'un homme, sosie d'un chef de clan mort au front duquel il prend la place pour que l'ennemi le croit toujours en vie afin que la guerre puisse continuer.
    Mais ce n'est pas du tout un film où les batailles se succèdent mais plutôt un film sur le pouvoir, la stratégie et la politique.
    On va dire que pour apprécier pleinement le film il faut avoir un certain intérêt pour l'histoire du Japon à cette époque, qui est très différente de la notre, culturellement parlant, pour ma part j'ai très vite décroché ce qui n’enlève rien à la qualité du film.
    GéDéon
    GéDéon

    54 abonnés 444 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mai 2023
    Lauréat de la Palme d’or du festival de Cannes en 1980, ce film d’Akira Kurosawa nous entraine dans une histoire très shakespearienne. Dans le Japon de la fin du XVIème siècle, englué dans des conflits entre clans rivaux, le décès d’un grand chef est caché à la population par l’intronisation de son sosie (Tatsuya Nakadai). La description du pouvoir de l’époque, des règles de respect et de dévouement reste totalement étonnante et passionnante. Malheureusement, les scènes de batailles demeurent très théâtrales et beaucoup trop longues. Certes, il convient de leur reconnaître un caractère spectaculaire avec de nombreux figurants et costumes d’époque, mais cela ne suffit pas. Notons également que les délires oniriques si chers au réalisateur nippon, sont ici peu présents. Bref, une fresque sobre mais sans passion.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 avril 2014
    La première fois que je l'ai vu, j'avoue avoir été quelque peu déçu par le manque d'action. M'attendant à une fresque se déroulant pendant l'époque Sengoku, j'avais été frustré de voir qu'il n'y avait que quelques courtes batailles et que ces dernières étaient assez implicites. Quatre ans et la maturité en plus plus tard, j'ai revisionné cette oeuvre et l'ai vu d'un oeil nettement meilleur !
    Kagemusha est avant tout une tragédie, où un homme, même mauvais doit apprendre à oublier sa personne et devenir le remplaçant du seigneur le plus charismatique de son époque. La lente transformation du personnage est stupéfiante. Kurosawa prend le temps de raconter chaque point de son histoire, et c'est peut être là que le bât blesse réellement : certaines séquences sont trop longues, je pense notamment à la présentation des trois chambellans et des deux valets. Dix minutes pour présenter cinq personnages que l'on ne reverra presque plus par la suite, c'est un peu too much.
    Mais les décors, les costumes, la musique, le jeu des acteurs et la réalisation sans faille de Kurosawa (admirez les travellings sur les cavaliers) nous plongeront tellement dans le Japon médiéval que l'on ne verra pas le temps passer. Enfin concernant l'aspect guerrier du film, que j'avais tant critiqué à l'époque, il faut reconnaître que rajouter des plans de combats au corps à corps auraient été en décalage avec le film qui se situe du point de vue du kagemusha. Or celui-ci étant général, il ne peut apercevoir que des vues d'ensemble du champ de bataille, et en ce sens le fait que les batailles manquent de détails n'est pas gênant. La dernière est par ailleurs un grand moment de cinéma avec une maîtrise parfaite du hors-champ et un dénouement inoubliable. Du grand art.
    Plume231
    Plume231

    3 477 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2011
    Dans mon cycle Palme d'or, il n'était pas question de passer à côté du seul film de l'immense Kurosawa a avoir reçu cette récompense. Si elle n'atteint pas l'excellence de "Ran" et qu'elle souffre de quelques longueurs dans la première heure et demie, cette fresque historique est d'une très grande puissance. Certains plans dans les séquences de bataille (spectaculaires comme toujours chez le Maître!!!) et dans celle du cauchemar sont d'une beauté visuelle époustouflante. Quand aux scènes intimistes, elles donnent lieues à une réflexion profonde et intelligente sur le thème de double mais aussi sur celle du pouvoir et comment celui-ci peut changer en bien ou en mal les hommes (eh oui, c'est pas rien!). Tatsuya Nakadai montre une fois de plus sa prodigieuse capacité de transformation dans le double rôle principal (on ne dirait pas du tout le même qui jouera cinq ans plus tard le Lord Hidetora Ichimonji de "Ran"!), et la partition de Shin'ichirō Ikebe est très belle. Une oeuvre faste, émouvante et pessimiste qui pousse une fois de plus à nous incliner devant le talent d'un des plus grands génies du cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 septembre 2010
    Un chef d'oeuvre de toute beauté. En revanche certaines personnes pourraient être rebutées par les longues plages de dialogues. Kurosawa signe ici son tout dernier film, d'une maitrise absolue de la mise en scène, avec des séquences d'action (à cheval) majestueuses ou encore des scènes oniriques (lors des rêves) aux couleurs chatoyantes, ressemblant à des tableaux de maitre. À l'instar de Ran, Kagemusha est l'un des plus beaux films du réalisateur que j'ai vu à ce jour. Un pur chef-d'oeuvre en forme de tragédie grecque, que tout amateur se doit d'avoir vu au moins une fois dans sa vie.
    Benjamin A
    Benjamin A

    648 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 décembre 2015
    Tout juste cinq années après Dersou Ouzala où Kurosawa explorait les terres soviétiques, il sort Kagemusha, l'ombre du guerrier. Il nous envoie dans le Japon du XVI siècle pour y suivre des guerres de clans dont l'un perdra assez vite son puissant et charismatique chef qui demandera, dans son dernier souffle, à ce que sa mort soit dissimulée.

    Ayant du mal à financer ses projets, il se fait ici aider par Francis Ford Coppola et George Lucas, deux admirateurs du metteur en scène de Rashōmon, ce qui lui permet de mener à bien son projet et force est de constater que le résultat s'avère être à la hauteur de l'ambition c'est-à-dire colossal. Le cinéaste japonais nous offre une somptueuse épopée et surtout un film passionnant dont chaque seconde se révèle être un tableau d'une grande richesse, tant sur la forme que le fond.

    Malgré une guerre omniprésente dans cette lutte des clans, Kurosawa s'intéresse surtout à l'humain, son rapport avec le pouvoir et la façon dont cela peut le changer et devenir une faiblesse. Il met l'Homme face à ses peurs et doutes et, pour mieux nous imprégner de ses thématiques, il ne néglige aucunement l'écriture des personnages et l'avancement de l'histoire. Il trouve toujours le bon équilibre tandis que, peu à peu, il met en avant la notion du double ainsi qu'une variation sur la dualité et la façon dangereuse dont il va se rapprocher du pouvoir, le tout dans un Japon féodal en proie à la guerre, la cruauté et les tromperies. Sublimé par une superbe mise en scène, il rend son film, tout le long, haletant et passionnant tout en faisant ressortir toute la dramaturgie, l'émotion, la puissance et la richesse du récit.

    Ce qui frappe aussi à la vue de Kagemusha, c'est son côté esthétique, la façon dont Kurosawa orchestre ses batailles et dépeint de magnifiques, et marquants, tableaux, sublimant une belle reconstitution (décors, costumes etc). C'est spectaculaire et dans le même temps, il alterne bien avec les séquences plus intimistes et les questionnements sur le pouvoir, l'humain et la dualité. Devant la caméra, Tatsuya Nakadai est époustouflant dans son double rôle et fait ressortir toute l'ambiguïté de son personnage, tandis que les interprètes, dans l'ensemble, se fondent avec brio dans leur rôle.

    Palme d'or 1980 (ex-æquo avec le remarquable Que le spectacle commence de Bob Fosse), Kagemusha met en avant l'âme humaine face aux pouvoirs, la vanité et la dualité, le tout sur de magnifiques et somptueux tableaux et orchestré avec grand brio par maître Kurosawa.
    ygor parizel
    ygor parizel

    200 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 janvier 2013
    Après une heure ou j'ai cherché le souffle épique légendaire du film, il arrive. Les scènes sont grandioses, la réalisation est géniale. La beauté des décors et paysages ainsi que des lumières sont l'atout numéro un de cette oeuvre. Un scénario impeccable dans le pur style de toute la filmographie de Kurosawa.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 février 2008
    J'ai vu ce film, sans regarder les critiques avant et donc j'en ai vraiment eu une idée personelle... En un mot MAGNIFIQUE ! Une des plus grandes fresques historique que j'ai eu l'occasion de voir. Tout est détaillé à merveille, decors, costumes, acteurs... Un chef d'oeuvre, il n'y a pas d'autre mot ! A voir absolument !
    girondins59
    girondins59

    37 abonnés 490 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 septembre 2007
    Que serait-il advenu du chef d'oeuvre d'Akira Kurosawa si les américains George Lucas et Francis Ford Coppola n'étaient pas intervenus pour financer le projet qui fut à l'époque un record au Japon au niveau budgétaire. Quoi qu'il en soit, "Kagemusha, l'ombre du guerrier" est bel est bien là pour le plaisir des yeux. Surtout pour le plaisir des yeux car le film du maître japonais est presque une définition du cinéma contemplatif. Scènes de batailles et de déplacements de foules à n'en plus finir, réunion quasi-silencieuse des généraux et surtout, une façon de filmer tout ce qui entoure les personnages extraordinaire donnant, un peu comme le "Barry Lyndon" de Kubrick, une grand richesse picturale aux images. A côté de ça, une intrigue digne des plus grandes tragédies où un voleur repenti va devenir la doublure d'un grand chef de guerre pendant trois années durant lesquels l'ombre du chef défunt et l'imposteur au grand coeur ne feront plus qu'un. Ici, Tatsuya Nakudai incarne deux rôles. Un acteur, deux personnages qui ne font qu'un pour certaines personnes, Kurosawa perd son public dans les méandres d'un scénario diabolique et réussi une magnifique fable en costumes d'une richesse visuelle invraisemblable où la perte de soi et la tromperie sont les maîtres mots.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 juillet 2012
    Grande épopée comme seul Akira Kurosawa sait les faire, "Kagemusha" est un film palpitant, passionant et épique. Produit, pour la version internationale, par George Lucas et Francis Ford Coppola, tous deux admirateurs du réalisateur japonais ("Star Wars" est en partie inspiré par "La Forteresse Cachée"), c'est cette fois-ci un subterfuge qui occupe l'histoire. Au XVIe siècle, un conflit fait rage entre plusieurs clans. Dans l'un d'eux, le clan Takeda, leur grand maître Schingen est mortellement blessé lors du siège d'un château rival. Afin de protéger la maison Takeda, un Kagemusha est désigné pour remplacer durant 3 ans, le maître Schingen. Le Kagemusha en question, alors vulgaire voleur, se retrouvera au sommet du pouvoir. Véritable question sur la guerre et l'ivresse du pouvoir chez les hommes, "Kagemusha" est un des principaux chefs d'oeuvres de Kurosawa. Comme toujours chez ce dernier, la mise en scène est parfaite. Les mouvements de caméra de même que la direction d'acteur restent un exemple dans ce domaine. Lauréat de la palme d'or en 1980, "Kagemusha" est surtout intéressant dans la manière ou il met en avant les sentiments humains avant tout autre chose. Le voleur, devenant maître, est un thème original ou se mêlent complots, alliances. Mais c'est surtout l'ivresse du pouvoir qui est traité. Contraint de suivre des ordres afin de faire durer le subterfuge, le voleur n'est pourtant pas entièrement libre. En exemple cette scène ou il se voit refusé de coucher avec des femmes, alors que sa libido lui en donne l'envie. Pourtant, petit à petit, ce dernier se transformera en cet homme, Shingen, qu'il n'a alors qu'imité jusqu'à se comporter comme lui à la perfection. Belle démonstration de la transformation qu'exerce le pouvoir sur un homme, jusqu'à une issue qui se révelera tragique. Kurosawa prouve encore une fois que l'étendue de son talent est sans égale, en privilégiant toutefois les moeurs humaines plus que les combats. Pourtant, cela n'empêche pas le film d'être aussi passionant que la plupart des films du genre, grâce à une réalisation excellente et perfectionniste.
    teofoot29
    teofoot29

    68 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juillet 2010
    Une très grande leçon de cinéma, les scènes de batailles sont ultras réalistes, les décors et les costumes sont fabuleux, sans oublier l'avancée des soldats sur fond rouge qui est formidable, confirmant de manière incontestable le génie visionnaire de Kurosawa. Côté scénario, c'est franchement exceptionnel, bref, il n'y a pas à dire, on est devant un des films majeurs du maître japonais, et on se doit de remercier Georges Lucas et Francis Ford Coppola sans qui le film n'aurait peut être jamais vu le jour. Merci à eux et à Akira Kurosawa qui décidement, m'épatera toujours. Un bijou du septième art.
    Angela Ki La
    Angela Ki La

    51 abonnés 586 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 septembre 2012
    Il ne faut pas s’attendre à des combats de sabre sanguinolents, c’est plus une fable politique, ce film. Le sujet c’est, comment fonctionne le pouvoir. Le seigneur Shigen mort, on le remplace par un sosie, qui finit par imiter l’original avec la patience d’un singe, ou d’une marionnette. Cela se termine par un carnage stylisé par le ralenti, sur une musique militaire moqueuse. De nombreux costumes et figurants à l’appui, le film est long, on le sent par moments, parfois hermétique, peu de place à la rigolade ici, et la supercherie n’est jamais éventé malgré les nombreuses gaffes du « singe », singe qui aurait gagné à être moins vide justement, le manque de fond du personnage en fait un archétype presque abstrait de l’employé modèle que l’on utilise, en attendant de trouver mieux. Les seconds rôles eux aussi sont justes seconds, Kurosawa sacrifie beaucoup à la réflexion, sans charge émotionnelle aucune, c’est son choix.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 27 février 2008
    Non que ce ne soit un mauvais Kurosawa loin de là, "Kagemusha" (1980) reste avant tout un film épique aux moyens hollywoodiens. Outre cette caractéristique dérangeante, le cinéaste respecte ses partis pris de mise en scène, à savoir le jeu très théâtral caméra fixe (qui m'avait affreusement gonflé dans son chiant "Les Bas-fonds") et la richesse de son propos, en l'occurence le cas du double, finement exploité par des jeux d'ombres. On a une baisse de régime à mi-chemin que la longue fin vient couvrir par sa grandeur technique. C'est ici que peche le cinéaste. Car ces rangs de mercenaires se révèlent longs et inutiles et ne servent qu'au tape à l'oeil. En revanche la toute fin accompagnée de cette musique magnifique au rythme funèbre, est une scène magique ne montrant à aucun moment les soldats au front mais seulement une fois tous exécutés! Les dernières images avec ce guerrier déchu, fidèle à son armée... une merveille!
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