Suburbia

film guay de ce soir : 7/10Dans une banlieue pavillonnaire américaine, un fugueur d'une quinzaine d'années rencontre une bande de punks qui squattent une vieille maison, échappant ainsi à une vie de famille franchement malsaine ou à un ennui profond.Fin des années 60, le quartier Suburbia (mélange de subun et d'utopia) émerge. Symbole du rêve américain, de l'accès à la propriété pour tous dans une petite banlieue tranquille.1983, Suburbia est devenue une banlieue lambda pour américains moyens. Pour la jeunesse, le rêve a un goût plutôt amer.Avec ses acteurs pour la plupart amateurs, véritables punks, son esthétique eighties et ses concert punks, le film sonne vrai sans avoir besoin d'en faire des caisses. On obtient une critique acerbe de la société américaine, incapable de s'occuper de ses propres gosses.Le ton est plutôt juste et la caricature à peine prononcée concernant certains clichés qu'on voit mis en avant (cf le gars avec son rat ou le skin colleur de pains, etc) et qui avaient en fait vraiment cours. Le film fait la juste part entre l'adolescence non-consommée, encore un pied dans l'enfance et la part rebelle prête à affronter le monde entier.Oui bon, il y a le flic black qui tombe vraiment trop bien pour être vrai et qui reste un clin d'oeil hollywoodien voir disnéen. Ça reste du divertissement co-produit par Roger Corman!Puis, c'est un drame, non sans humour mais avec son lot d’événements tragiques (pathos sans débordements, qu'on se rassure)En fond, une critique de la famille américaine, détestée par sa progéniture dès qu'elle réalise la médiocrité et l'injustice de ses géniteurs, face à l'échec que ce ce soit par autoritarisme ou par négligence.