Chaque jour, des ouvriers syriens construisent un gratte-ciel dans le ciel de Beyrouth. Chaque nuit, un couvre-feu leur impose de s’enfoncer dans leurs entrailles de ciment. Au même moment, la guerre détruit leurs maisons, en Syrie. Peu à peu, les sons et les images de destruction et de reconstruction se mélangent dans une cacophonie onirique : un essai éblouissant sur le sens d’une vie en exil.
Né à Homs en Syrie, Ziad Kalthoum a fait des études de cinéma à Moscou. En 2012, alors que la révolution syrienne éclate, il commence à travailler sur son premier long métrage, Le Sergent immortel, tout en faisant son service militaire au sein de l’armée du régime. Refusant de combattre son propre peuple, il déserte l’armée l'année suivante et se réfugie à Beyrouth au Liban où il développe Taste of Cement.
Note d'intention
Le réalisateur explique : "La guerre a pris fin à Beyrouth il y a vingt ans. Lorsque je m’y suis rendu pour la première fois, c’était pour échapper à la guerre qui s’était déclarée dans mon pays, contre lui-même. Je m’installe alors au Liban, j’essaye d’y vivre en laissant derrière moi les souvenirs de la violence et de la mort, mais ceux-ci me rattrapent malgré tout, entre les bâtiments détruits et les avenues délabrées de la ville. Beyrouth a c...
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Une prison de ciment
Avec Taste of Cement, le réalisateur s'intéresse au sort des travailleurs syriens réfugiés à Beyrouth, ville qu'il qualifie de "bétonnière géante" en raison des nombreux chantiers et sites de construction qui fleurissent à chaque coin de rue. Les ouvriers vivent dans une grande précarité, portant des matériaux très lourds à longueur de journée pour un salaire misérable.Au cours de ses recherches, Ziad Kalthoum a découvert un immense bâtiment...
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