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    King Vidor

    État civil

    Métiers Réalisateur , Producteur , Scénariste plus
    Nationalité
    Américain
    Naissance 8 février 1894 (Galveston, Texas - Etats-Unis)
    Décès 1 novembre 1982 à l'age de 88 ans (Paso Robles, Californie - Etats-Unis)

    Biographie

    Né au Texas de parents immigrés, King Vidor se passionne très tôt pour le cinéma. Il travaille comme projectionniste dans sa ville natale, tout en réalisant des courts métrages et des documentaires amateurs. Déterminé à graver les échelons, il s’installe à Hollywood en 1915, où il devient figurant, accessoiriste, caméraman, puis scénariste et assistant metteur en scène (il travaille entre autres pour D.W. Griffith sur Intolérance en 1916). A partir de 1918, il réalise plusieurs films muets avec peu de moyens, dont The Jack-Knife Man en 1920, qui est sans doute la moins méconnue de ses réalisations durant cette période. Il se fait ensuite remarquer par la MGM où il entre en 1923 et pour laquelle il réalisera plusieurs de ses œuvres cultes.

    En 1925, il met en scène le très lucratif La Grande parade (le plus grand succès du cinéma muet), un film dénonçant la guerre et ses ravages avec l’un de ses acteurs fétiches, John Gilbert. Le réalisme des scènes de tranchées mélangé à une histoire d’amour fait rapidement de King Vidor le spécialiste des grandes fresques épiques. Il poursuit sur sa lancée avec La Foule en 1928, montrant l’écrasement de l’individu moderne dans la grande ville, puis Mirages la même année, une satire sur le milieu du cinéma. Grâce à ces trois films, il devient l’un des réalisateurs les plus prisés d'Hollywood. L’une des caractéristiques du metteur en scène est de donner corps à des films à la fois prenants et réalistes, avec un style proche du documentaire, tout en s’affranchissant au maximum des contraintes définies par les studios. Passionné par les avancées technologiques, King Vidor est aussi considéré comme un pionnier dans l'histoire du septième art.

    En 1929, il réalise l’humaniste Hallelujah sur la vie des Noirs d’Amérique, qui en plus d’être l’un des premiers films parlants de l’histoire du cinéma, est aussi tourné avec des acteurs de couleur. Il s’essaye ensuite au western, qui deviendra l’un de ses genres de prédilection, avec Billy the Kid (1930) suivi de La Légion des damnés (1936). Vidor continue sans relâche de témoigner des ravages de la crise de 1929 et des tensions liées aux rapports entre les différentes classes sociales, au travers de divers mélodrames, dont Notre pain quotidien (1934) - qu’il finance entièrement par lui-même -, Stella Dallas (1937), La Citadelle (1938) ou encore bien plus tard Ruby Gentry (1952). Artiste engagé en faveur des plus démunis, ses films sont constamment accompagnés d'une portée idéologique fidèle à ses convictions. S'intéressant à divers domaines artistiques, il décide d’étudier la peinture après la sortie de son premier film en technicolor, Le Grand passage (1940).

    En 1944, King Vidor donne naissance à la troisième partie de sa trilogie intitulée "la guerre, le blé, l’acier", avec Une Romance américaine, un film à mi-chemin entre le documentaire et la fiction centré la production de l’acier (un sujet particulièrement en adéquation avec son temps, l'Amérique étant à ce moment en guerre). Malheureusement, une grande partie de cette œuvre est supprimée par les producteurs, poussant Vidor à quitter la MGM. Ce qui ne l’empêche pas de réaliser ensuite plusieurs de ses meilleurs films, comme les westerns Duel au soleil (1946) et L'Homme qui n'a pas d'étoile (1955), le premier avec Gregory Peck, le second avec Kirk Douglas. Si "Duel au soleil" est entré dans l’histoire du cinéma de par sa production extrêmement chaotique, le film reste néanmoins l’un des plus beaux westerns jamais tournés.

    Avide de nouveauté, King Vidor n’hésite pas à s’attaquer à d’autres genres, comme le thriller avec le très noir La Garce en 1949, où Bette Davis campe une femme remplie de haine. La même année, il offre l’un de ses plus beaux rôles à Gary Cooper dans Le Rebelle. A travers ce personnage d’architecte idéaliste, Vidor s’attaque une fois de plus à l’un de ses thèmes favoris : la lutte de l’individu contre le collectif. Sa carrière s’achève avec deux très grosses productions au casting exceptionnel : l’adaptation de Tolstoï Guerre et paix (1956) et le péplum biblique Salomon et la reine de Saba (1958), montrant par la même occasion à quel point la religion est une thématique fétiche du réalisateur. Le cinéaste choisit de consacrer les 25 dernières années de sa vie à la peinture, l'écriture et la philosophie, avant de s’éteindre en 1982 à l’âge de 88 ans. En 1979, il obtient un Oscar pour l'ensemble de son œuvre. Il laisse derrière lui une carrière à la fois longue, éclectique et brillante, qui inspira grandement des cinéastes comme David Lean ou Martin Scorsese.

    Auteur : Laurent Schenck

    Ses premiers pas à l'écran

    When It Rains, It Pours!
    When It Rains, It Pours!
    Date de sortie inconnue
    Intolérance
    Intolérance
    12 mai 1919
    The Other Half
    The Other Half
    Date de sortie inconnue
    L’Homme au couteau
    L’Homme au couteau
    Date de sortie inconnue

    Ses meilleurs films et séries

    La Foule
    La Foule
    1928
    Le Rebelle
    Le Rebelle
    1949
    Notre pain quotidien
    Notre pain quotidien
    1934
    Guerre et paix
    Guerre et paix
    1956

    Sa carrière en chiffres

    66
    Années de carrière
    3
    Récompenses
    65
    Films
    0
    Série
    9
    Nominations
    31,2 M
    Entrées ciné

    Genres de prédilection

    Drame : 52 %
    Western : 17 %
    Romance : 17 %
    Aventure : 14 %

    Ses stats sur AlloCiné

    0
    Vidéo
    15
    Photos
    1
    News

    A tourné le plus avec

    Dell Henderson
    Dell Henderson
    4 films
    Mirages (1928), La Foule (1928), C'est une gamine charmante (1928), Intolérance (1916)
    Florence Vidor
    Florence Vidor
    4 films
    Karl Dane
    4 films
    Billy the Kid (1930), Mirages (1928), La Bohème (1926), La Grande parade (1926)
    Renee Adoree
    3 films
    Mirages (1928), La Bohème (1926), La Grande parade (1926)
    John Gilbert
    John Gilbert
    3 films
    Mirages (1928), La Bohème (1926), La Grande parade (1926)
    La Grande parade (1926), Love never dies (1921), L’Homme au couteau (1920)
    Lillian Gish
    3 films
    Duel au soleil (1946), La Bohème (1926), Intolérance (1916)
    Henry Fonda
    2 films
    Guerre et paix (1956), La Folle enquête (1948)
    Ruth Hussey
    2 films
    H.M. Pulham, Esq (1941), Le Grand passage (1940)
    Joseph Cotten
    2 films
    La Garce (1949), Duel au soleil (1946)
    Roscoe Ates
    2 films
    Le Champion (1931), Billy the Kid (1930)
    Harry Wilson
    2 films
    Le Grand passage (1940), Le Magicien d'Oz (1939)
    Ruby Gentry (1952), Duel au soleil (1946)
    Wallace Beery
    2 films
    Le Champion (1931), Billy the Kid (1930)
    Commentaires
    • MGM-ranger
      Un réalisateur avec un grand A.
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