Parfois maladroit dans son écriture, le film pâtit aussi du choix de son interprète principale, par ailleurs talentueuse : certes, il s’agit ici de mettre en scène une novice et ses fragilités, mais l’innocence qui se dégage de Noée Abita est telle qu’elle peine à rendre crédible son personnage.
Sous le regard des ayant droit, ce biopic autorisé manque de point de vue et s’apparente, malgré l’énergie de la solaire Marisa Abela, à une page Wikipédia ripolinée. Survolant toute la partie créative, il arrondit tout autant les angles sulfureux pour se centrer autour d’une romance assez niaise en définitive.
Dans une Mongolie entre tradition ancestrale et modernité galopante, dont il dresse un portrait critique, notamment concernant une jeunesse croulant sous les attentes de leurs aînés, ce joli film à la mise en scène un peu sage coche toute les cases du récit de formation, mais le transcendant éveil amoureux de son héros touche, comme la vérité qui se dégage de ses interprètes.
Face à André Dussollier qui surjoue le côté psychorigide de son personnage, sa fidèle partenaire de cinéma Sabine Azéma (dans les films d’Alain Resnais et Tanguy) s’amuse à écouter les élans de son cœur.
Ces précieux gardiens de la mémoire, le réalisateur en a gardé une trentaine (un peu trop peut-être) au montage, de toutes origines sociales et culturelles, pour signer un film-mosaïque dépouillé et émouvant où ils se racontent sans être orientés par des questions.
La mise en scène stylisée sert d’écrin à une performance convaincante des acteurs, dont l’alchimie à l’écran est évidente. Un match psychologique arbitré par Zendaya, vénéneuse à souhait.
La caméra colle aux basques de son anti-héros aussi touchant que paumé au fil d’une impossible fugue (très) physique et psychologique portée par un acteur épatant qui livre là une remarquable performance.
Libre adaptation du roman d’Alexis Laipsker, ce thriller horrifique plonge dans la noirceur de l’âme humaine avec sa photographie crépusculaire, ses paysages inquiétants, ses légendes occultes et ses personnages tourmentés. L’occasion pour Virginie Ledoyen de repousser ses limites.
Tout à la fois récit SF écolo et romance mélancolique, ce surprenant film d’animation prend son temps pour déployer son univers postapocalyptique, privilégiant l’intime à l’action au risque de manquer de souffle.
Une chronique sociale un peu démonstrative qui laisse entrevoir le talent du réalisateur Chang-hoon Kim, mais qui souffre d’un rythme en dents de scie et de longueurs.
L’initiative est aussi courageuse que nécessaire, mais s’il évite certains clichés, son récit tendu filmé caméra à l’épaule ne fait pas toujours dans la subtilité. La prestation de Lubna Azabal, habitée par son personnage, est remarquable.
L’ensemble forme un beau récit sensoriel et mélancolique qui s’intéresse à la fois au mouvement (Manivel est aussi danseur) à l’instant joliment ordinaire, voué à s’élever au rang de précieux souvenir, vécu par les protagonistes et au processus de fabrication de ce film conçu avec la complicité de ses interprètes.
Après une scène d’ouverture jubilatoire, on est happé par ce récit irrésistible, qui manie un humour noir savoureux et ne connaît aucune baisse de régime. Porté par l’excellence de l’interprétation, John Magaro (First Cow, Past Lives) en tête.
On est pris par les rebondissements d’un récit, sensible, drôle et jamais plombant, célébrant la ténacité d’un artiste qui ne renonce pas et rappelle à chacun que l’on peut se relever si l’on s’arme de courage.
Parfois un peu démonstratif, ce récit initiatique captive par son incroyable vitalité, son atmosphère poisseuse, son spectacle décomplexé et cathartique.
La réalisatrice offre quelques très belles séquences et signe un récit sur la différence, audacieux,féministe et intemporel qui aurait gagné à être un brin resserré.
Visuellement hypnotique pour brouiller notre perception, le récit sibyllin et contemplatif suscite rapidement la lassitude, à mesure que l’héroïne en deuil en proie à des hallucinations sombre dans la folie.