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    Être là
    Bande-annonce Être là
    7 novembre 2012 en salle | 1h 37min | Documentaire
    De Régis Sauder
    |
    Par Régis Sauder
    Avec Sophie Sirere, Aude Daniel, Marion Ternaux
    Presse
    3,6 16 critiques
    Spectateurs
    3,4 17 notes, 3 critiques
    VOD
    noter :
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    Synopsis

    Elles sont psychiatres, infirmières ou ergothérapeutes à la maison d’arrêt des Baumettes à Marseille et reçoivent des détenus devenus patients le temps du soin. Elles sont là pour aider des hommes en souffrance, fussent-ils incarcérés.

    Être là, c’est rejoindre cet espace unique - celui de l’écoute - une poche d’air derrière les murs de la prison. Son existence est conditionnée par la détermination des soignants à continuer de venir pratiquer la psychiatrie ici… à quel prix ?

    Sophie travaille là depuis dix ans et questionne aujourd’hui sa place en prison, la possibilité d’y accomplir son métier de psychiatre, véritable acte de résistance. Elle convoque les souvenirs de ces années d’enfermement pour faire un choix : continuer à être là, ou partir ?

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    En VOD / Blu-Ray, DVD
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    Bande-annonce

    Être là Bande-annonce VF 2:10
    Être là Bande-annonce VF
    60 413 vues

    Acteurs et actrices

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    Critiques Spectateurs

    Aurélien Merceron Laubus
    Aurélien Merceron Laubus

    40 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2013
    La critique de Johnny C. est d'une mauvaise foi confondante. Ce documentaire, même si ses parti-pris esthétiques (noir et blanc, références à Bergmann...) sont tout à fait discutables, contient des propos très virulents vis-à-vis de l'institution pénitentiaire, qui d'ailleurs l'a très mal accueilli et a refusé sa diffusion auprès des prisonniers. Il montre la souffrance de soignantes qui se battent pour l'amélioration du sort des ...
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    Yves G.
    Yves G.

    1 273 abonnés 3 283 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 février 2013
    Projection-débat au Majestic Bastille organisée par la Ligue des Droits de l'Homme Moyenne d'age : 60 ans dans la salle Pourquoi ce documentaire, tourné à la prison psychiatrique des Baumettes, n'intéresse-t-il que des vieux ? Le réalisateur, le marseillais Régis Sauder, avait déjà réussi à capter les interrogations des lycéens des quartiers Nord dans son premier film très réussi "Nous princesses de Clèves" Avec "Etre là, il ...
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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 24 novembre 2012
    quand on lit les critiques, on est parcouru d'effrois. Ces femmes qui sont en charge de faire taire à coup de neuroleptiques ceux que la société a rejeté sont dépeintes comme des héros, des "femmes courage". Le patient-prisonnier n'est qu'une sorte de sauvage qu'elles ont pour mission de dompter avec le sourire (surtout quand la caméra tourne). Comment les critiques peuvent-ils tirer des conclusions sur cet univers après simplement deux ...
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    Photos

    Secrets de tournage

    Lieu de tournage

    Le documentaire, qui suit le quotidien de psychiatres, d'infirmières et d'ergothérapeutes, a été tourné à la maison d'arrêt des Baumettes de Marseille.

    Un cinéaste engagé

    Régis Sauder, réalisateur de Être là, est un cinéaste engagé socialement. Avant d'introduire sa caméra dans le milieu carcéral de la maison d'arrêt des Baumettes à Marseille, Sauder avait en effet réalisé Passeurs de vie, un documentaire sur la question du don d'organes vu à travers le quotidien d'une infirmière. Le long métrage avait remporté en 2003 le premier prix du festival du Film d'Angers. En 2008, le metteur en scène s'attaquait à un suje Lire plus

    Pourquoi le noir et blanc ?

    Régis Sauder a choisi de tourner son documentaire en noir et blanc. Ce choix esthétique très marqué, le documentariste nous l'explique : "Je me souviens d’une réunion avec toute l’équipe du service médico-psychiatrique régional, où il était dit que c’était compliqué pour les patients de faire un choix, car pour eux c’est soit blanc soit noir, il n’y a pas de demi-teintes, il faut que les messages soient clairs. Pour moi, il y a mille raisons qui Lire plus

    Infos techniques

    Nationalité France
    Distributeur Shellac
    Récompense 1 nomination
    Année de production 2012
    Date de sortie DVD 02/04/2013
    Date de sortie Blu-ray -
    Date de sortie VOD 07/03/2013
    Type de film Long métrage
    Secrets de tournage 5 anecdotes
    Box Office France 1 780 entrées
    Budget -
    Langues Français
    Format production -
    Couleur N&B
    Format audio Dolby SR - Digital DTS - Digital
    Format de projection 1.77
    N° de Visa 129446

    Commentaires

    • kl O.
      Réponse à M. eschylleje crois que vous faites partie de l'équipe de production ou des médecins de la prison. Faire taire les gens comme moi qui ne pensent pas comme vous en les menaçant de procès en diffamation ou en leur diagnostiquant une maladie sociale ou psychique (solitude) montre que la démocratie a du souci à se faire avec vous. Je pense que les patients-prisonniers que ce "documentaire" a pris soin de faire taire sont dans la même situation de menace que vous brandissez si rapidement. Ils n'ont pas droit à la parole et cela vous va bien. Car oui cela a été interdit par l'institution. Les patients-prisonniers ne devaient pas parler et ensuite pour cacher cette censure, vous et le réalisateur indiquent que c'est un choix de réalisation. Il ne faut pas avoir honte. Il était tout à fait possible d'interviewer d'anciens détenus comme M. Patrick Guillemin qui a dénoncé, lui, dans un livre ce qui se passe réellement aux Baumettes. M. Sauder n'a pas voulu donner la parole à ce genre de personne pour ne pas nuire à l'institution qui le nourrit depuis des années à travers les aides de l'état qui sont ses seules sources de revenu.Les 6 mois de préparation dont vous parlez ont juste été 6 mois pour définir la censure auquel M. Sauder devait se plier. L'institution lui a fait accepter de ne faire qu'un portrait idyllique des médecins-matons et il s'y est appliqué pour pouvoir toucher les subventions étatiques. Il aurait été intéressant de filmer ses femmes médecins dans leur vie de tous les jours, quand elles vont faire du voilier dans les calanques pour mettre en perspective leur belle "mission" désintéressée. Un jour, le gavage des prisonniers avec les neuroleptiques, le lendemain un verre de rosé sur le pont ensoleillé d'un voilier en Méditerranée. "Etre là", le réalisateur n'y ait jamais quand cela n'est pas tendance ou contraire aux directives de l'Etat. Où était-il quand les Roms de Marseille ont été dégagés par les habitants et la police? Quand la police de Marseille trafique de la drogue dans les quartiers? Quand les politiques marseillais, comme Guérini, magouille? Trop risqué pour ce "cinéaste engagé". Surtout derrière, pas de subvention, que des ennuis.Vaut mieux alors se servir des gens enfermés dans la prison pour jouer "au cinéaste", invoquer Bergman, le noir et blanc, un peu de musique de chambre… Ce réalisateur est une sorte de curé des fonctionnaires. Ses parents sont des petits fonctionnaires (instituteur) d'Alsace, sa femme aussi (prof de lycée). La sureté de l'emploi est la règle. Sans Madame, sans les assedic et les aides de l'Etat, ce réalisteur ne parviendrait pas à vivre. Donc, son créneau c'est de servir au mieux l'Etat et les fonctionnaires à qui il doit son pain. Dans une société française dont les ambitions sont l'immobilisme, de devenir un pays musée pour les touristes japonais et où le rêve de la jeunesse est de devenir fonctionnaire pour la sécurité de l'emploi même si c'est d'un ennui abyssal, Sauder est aux anges dans cette société où la normalisation, la conformisation à outrance est la règle. Un planqué parmi les planqués.Le but de Sauder n'est pas de changer le monde (son reportage ne change en rien la vie des prisonniers). Au contraire, il aggrave la réalité car il sert le propos de l'Etat qui veut faire croire que ce n'est pas la société qui met en prison mais que c'est l'individu seul qui s'y met car il est malade dans sa tête. Sauder sert l'institution en transformant un problème social en problème mental individuel.Son seul but, ce n'est pas de dénoncer le système mais de le faire accepter. Son but profond, c'est surtout de flatter la critique, de lui servir les codes qu'elle attend (noir et blanc, musique classique…) tout cela en exploitant pendant deux semaines la misère des autres. Ensuite, grâce aux critiques mielleuses et parfaitement politiquement correctes, il peut solliciter à nouveau, les subventions de l'Etat pour un nouveau projet toujours très consensuel avec son donateur. Un nouveau documentaire "fort engagé", surtout pas contestataire, sur un magnifique chien de garde de notre beau pays. Le rêve de Sauder, qui est à la base un journaleux des chaines commerciales, est d'avoir l'étiquette cinéaste.C'est indécent de voir comme il ne pense pas aux gens qu'il filme, comme il se sert des gens qui souffrent pour au final ne parler que de lui, pour s'auto-proclamer cinéaste. Quelle prétention ! Je n'ai jamais entendu un vrai cinéaste parler comme cela: moi cinéaste, moi cinéaste.http://www.dailymotion.com/vid...Il se sert de la misère des autres pour cela. Ceux qui n'ont pas de talent et qui veulent devenir chanteur vont faire la Star Academy. Ceux qui n'ont pas de talent et pas d'imagination pour devenir documentariste vont filmer une semaine en prison ou dans un hôpital psychiatrique, c'est leur Star Ac à eux. Et s'ils ont remis une bonne copie bien studieuse, ils auront une bonne note... Quand on pense à travers le monde au nombre de journalistes, de cinéastes, d'humanitaires qui vont sur le terrain, mettent leurs vies en jeu et finissent en prison voire sont assassinés et que les critiques ignorent pour vanter les mérites de bobos (faux) marseillais, qui entre deux cocktails, vont jouer les aventuriers deux semaines sous la bonne protection des matons pour observer les sauvages prisonniers. On se croirait replonger au temps des expéditions coloniales, quand les occidentaux (les jeunes femmes blanches de la haute société des films de Tarzan ou de King-Kong) allaient frissonner en Afrique pour observer les sauvages pygmées ou les bêtes féroces. Sauder fait de même. La prison, c'est sa jungle avec tous les méchants bruits que l'on entend au loin comme les cris d' animaux sauvages. La jeune médecin, c'est l'exploratrice anglaise. Et le patient-prisonnier, c'est bien sûr King-Kong, à qui la parole n'est pas donnée et qui restera le sauvage, la bête féroce de l'histoire. A cette époque, on empaillait les animaux de la jungle pour les montrer aux bourgeois en Occident. Maintenant, on va les filmer en prison et on les montre dans les salles de cinéma pour s'émouvoir et se faire peur l'espace d'une petite projection.
    • eschylle
      Je crois que certain confonde critique et diffamation. Je ne sais pas d'où sors ce Johnny C, mais il a une façon tout à fait personnel de régler ses comptes qui n'engage que lui.C'est bien malheureux, car si tout film est critiquable, celle-ci ne s'entend pas quand elle est exprimé ainsi.Film tourné en deux semaines ? Film écrit pendant plus de six mois passé dans le service.Regret sur la parole des détenus ? Il est pourtant bien clair que ce n'est pas un film sur eux. C'est interdit ?Faire taire à coup de neuroleptique ? Johnny C a-t-il bien vu le film ? Si c'était le cas il ne pourrait pas dire cela, tant il est évident que dans ce service, l'attention et le soin passent par un travail de soustraction de la médication.Qu'est ce que Johnny C veut dire en parlant de Delarue et d'histoire intimes racoleuses ? C'est justement ce que le film évite. D'ailleurs on note qu'un peu plus haut dans son article c'est ce que Johnny C réclame.Johnny C réclame d'en voir plus, et ne supporte pas de s'apercevoir de la dureté d'un univers carcéral qui rabaisse les hommes à l'état d'animaux.Comment Johnny C peut-il comparer le gentil maton de prison, le sensible huissier, le policier au grand coeur, le sympathique CRS qui se battent chaque jour pour mener à bien leur belle mission à l'engagement du personnel psychiatrique qui maintient un espace de soin dans l'un des endroits le plus reculé de notre société ?Comment Johnny C peut il mettre en rapport un travail de représentation cinématographique d'un lieu, d'un espace, d'un travail, d'une pensée, avec une enquête à mener sur la mafia marseillaise ou je ne sais qu'elle flic ripoux. Comme si la TV que Johnny C dont les référence sont explicites ne nous matraquait pas déjà là dessus.Je lis dans les attaques ad hominem de Johnny C un manque total d'argument, et une grande solitude. Et tout au fond de moi je pense, et j'en suis sur même, que Johnny C n'a pas vu le film. Cher Johnny C, internet est un outil qui peut être magique, ce n'est pas un défouloir
    • johnny C.
      quand on lit les critiques, on est parcouru d'effrois. Ces femmes qui sont en charge de faire taire à coup de neuroleptiques ceux que la société a rejeté sont dépeintes comme des héros, des "femmes courage". Le patient-prisonnier n'est qu'une sorte de sauvage qu'elles ont pour mission de dompter avec le sourire (surtout quand la caméra tourne). Comment les critiques peuvent-ils tirer des conclusions sur cet univers après simplement deux semaines de tournage et pourquoi n'accepte-t-on pas une durée de tournage supérieure s'il n'y a rien à cacher ? C'est comme si l'on avait donné uniquement la parole à l'infirmière générale dans Vol au dessus d'un nid de coucou et qu'on fasse d'elle un portrait attachant... Comment accepter sans le dénoncer un seul moment (et au contraire en disant que ce n'est pas gênant, que c'est un effet de style) de ne pas donner au long cours la parole à des prisonniers et pas juste quand ils sont en crise face au médecin? Comment cette femme médecin, ce réalisateur peuvent s'entendre sur ça, de ne jamais donner la parole au prisonnier de façon égalitaire, qu'il puisse lui aussi s'exprimer seul sans la présence du médecin ou d'un maton pour dire ce qu'il pense vraiment?Pourquoi n'a-t-il pas droit lui aussi de lire son journal intime? Peut-être serait-il trop critique envers l'institution?A aucun moment, la caméra ne rentre dans la cellule, n'est proche des prisonniers. Mais là aussi, ce doit être un effet de style... Ce documentaire est une farce, un produit de communication de l'institution.Dans les médias, le politiquement correct est aujourd'hui omniprésent. Ici le scénario et le rendu tiennent de la publicité avec sa candide jeune femme qui livre bien gentiment son discours formaté plein de belles intentions. Pour faire plus "cinéma" et pour que les critiques en parlent bien, on va mettre le tout en noir et blanc, faire un montage branché. Mais sur le fond, la méthode est identique aux émissions de Delarue: filmer la misère qui fait vendre pendant 15 jours sans se salir les mains, sans surtout s'opposer à aucun moment aux responsables de cette misère, au pouvoir, aux institutions. Sauder utilise les mêmes méthodes que des émissions comme "Toute une histoire" sur France 2. Choisir des gens qui vont accepter de se livrer, de raconter leur intimité (drogue, homosexualité, anorexie…). Pour faire moins racoleur dans la forme, ilr va demander aux personnages de regarder dans le vide sans parler, ou de marcher dans la rue. Ses images seront ensuite recouverte en mettant dessus en voix off le sonore des interviewes. Cela fait tout de suite plus intello. Entre chaque interview, ne pas oublier de mettre un peu de musique classique, ça marche toujours sur les critiques.Mais sur le fond, les interviewes de feu Delarue ou de Sophie Davant sont aussi bien et eux, ils font une émission tous les jours.L'idée n'est pas de montrer la vérité, de parler du fond, de dénoncer un système, de changer la société. L'idée, c'est de se servir de la misère sociale l'espace de 2 semaines pour se faire un nom et de l'argent avant de vite retrouver les cocktails guindés des festivals. Pour le réalisateur, c'est "son voyage en terre inconnue" mais pas plus de 15 jours et sans contact avec les prisonniers, en restant bien derrière les médecins pour être protéger (on ne sait jamais si les prisonniers mordaient…). Les prisonniers sont vraiment filmés comme des animaux sauvages que l'on a mis en cage et que la médecin, comme au cirque, sort, pour la caméra, comme dans Roselyne et les lions.Le réalisateur, veut faire parler de lui en choisissant les thèmes que les grands documentaristes (mais eux en se confrontant réellement avec la souffrance, en donnant la parole aux victimes du système) ont traité (la maladie, la folie, la prison…). Des thèmes que les critiques ne peuvent pas ne pas apprécier car cela serait mal vu de s'opposer à la guerre, à la faim dans le monde, à la peine de mort, à la prison etc… Mais là où, les autres documentaristes affrontent le sujet, se mouillent, côtoient et donne la parole à cette souffrance, Sauder, lui, se cache derrière un personnage qui fait son film à sa place car lui-même n'a aucun point de vue. Il fait juste un casting de personnage "bien sous tout rapport" (la jolie médecin bien consensuelle), choisit un thème "porteur" souvent inspiré d'un succès récent au cinéma (entre les murs, l'esquive…) et lui joue ensuite les porte-micros. Un monteur ensuite devra faire illusion en brisant les codes du reportage, en faisant un montage genre "cinéma" pour abuser les critiques. Mais tout cela n'est que du marketing, du calcul mais en aucun cas un film d'auteur engagé. La censure, il n'en souffrira jamais. C'est un travail de bon petit soldat qui sert la soupe aux cadres du système. C'est sa femme, enseignante, qui a inspiré son précédent reportage "nous, princesse de clèves". Il avait déjà donné une vision idyllique de l'éducation nationale dans ce "documentaire" en faisant croire "que tout le monde a sa chance dans le merveilleux système éducatif" et en ne surtout pas pointant le rôle agressif et excluant de ce système pour les classes défavorisées. Mohamed Merah a vite été exclu à 16 ans du système éducatif par les profs… et on fait pourtant des portraits angéliques des profs qui ont pour seule fonction de privilégier les enfants des classes favorisées. Les sociologues l'ont depuis longtemps démontré.Ce réalisateur est réellement un opportuniste. Même en étant issu d'un milieu favorisé et vivant dans les quartiers chics et riches, il n'a pas hésité à aller surfer sur la thématique des banlieues, très à la mode chez les critiques, pour qu'ils puissent donner l'impression qu'ils ne sont pas coupés du monde et soucieux des minorités qui souffrent mais en ne les "rencontrant" que le temps d'une projection dans une salle feutrée de cinéma. Sauder semble se placer toujours du côté du manche, de la désinformation intéressée. Sans doute un passage obligé pour recevoir les multiples aides de l'Etat (CNC, Scam, aides du conseil général…). Comme peut-on écrire qu'il soit un "cinéaste engagé" quand son travail est en parfaite symbiose avec les directives de l'Etat et qu'il n'a de cesse de flatter les institutions? Les critiques ont-ils oublié le sens d'un documentaire engagé: dénoncer les injustices, l'exploitation des plus défavorisés, le contrôle social, s'attaquer aux pouvoirs dominants… Un directeur de chaîne programmerait-il un documentaire critique vis-à-vis de l'Etat ? Un critique défendrait-il ce documentaire quitte à perdre sa place ? Quand on voit le nombre de documentaires diffusés chaque année et qu'aucun d'eux n'est critique face au système, on se rend compte que la censure aujourd'hui est très puissante. Elle est déjà dans la tête des réalisateurs, des producteurs, des critiques. Une auto-censure, une désinformation et une complaisance nécessaires pour être bien vu et pour continuer à travailler. Voici d'autres sujets pour faire de "beaux portraits engagés" : le gentil maton de prison, le sensible huissier, le policier au grand coeur, le sympathique CRS qui se battent chaque jour pour mener à bien leur belle mission…Surtout M. Sauder doit continuer à éviter, à Marseille, de faire des documentaires sur la mafia des politiques, les policiers ripoux… il y aurait quelques risques et ce serait bien mal vu par l'Etat qu'il ne dérange en rien avec ses "documentaires si engagés"…
    • Camille C.
      Ce film m'intéresse. Mais c'est quoi cette affreuse bande-annonce? J'aimerai un avis.
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