Avis La Nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé - Page 2

je ne sais pas comment est la pièce de théâtre, mais la réalisation de la série est tordue, incompréhensible : allers et retours incessants entre un présent et plusieurs passés, personnages à l´âge de l'adolescence pas toujours reconnaissables à l´âge adulte, prises de vue où on ne comprend rien, impossible de deviner ce que ça peut bien être...
heureusement, il n'y a que 5 épisodes.
et svp, pas de suite !

Une série avec une très mauvaise réalisation, une continuité sans queue ni tête, un scénario confus. Une fin ...chacun y fera son interprétation mais c'est tordu. Ce jeune réalisateur devrait aller sur un divan au lieu d'exiber son côté pervers par des films. A oublié et vite, vite ,vite

Au-delà d'un suspense lié à une révélation qui se laisse rapidement deviner, la série s'attache à illustrer les conséquences des mensonges, rancoeurs et aveuglements au sein d'une famille rendue dysfonctionnelle par les secrets et les convictions désuètes. Or Xavier Dolan manie sa mise en scène avec dextérité jouant des chronologies, ressorts du montage symbolique et choix judicieux de musiques ou de citations, aidé par un casting impressionnant de justesse. Sincèrement intense.

Alors sa "chougne" pas mal dans la série de Xavier D, mais il en reste un sentiment de profondeur dans tous ses personnages, ses plans. En cinq épisodes notre ami Dolan (excellent acteur dans la série au passage) arrivent à brillamment tisser une intrigue noire sur le mensonge et ses conséquences. Les acteurs sont bons, la photographie est réussie comme cette histoire émouvante.

Mais quel talent ce Xavier Dolan quel talent !
Cette série est puissante et magistrale. Et pourtant, j'ai souffert sur les deux premiers épisodes. Il faut prendre le temps de rentrer dans son univers, de s'habituer à la double temporalité, de se familiariser avec les personnages et leurs démons. Mais après... Quelle claque ! L'écriture est parfaite, la réalisation inventive et la direction d'acteur incroyables. Ils sont tous d'une telle justesse, d'une telle complexité qu'on a envie de les serrer dans nos bras. Cette série est bouleversante et pourtant, ce n'est pas un bête mélo, avec du pathos et des bons sentiments. C'est bien mieux que ça, c'est intelligent, troublant et profond.

En approfondissant une pièce de théâtre, l'adaptant en série, Xavier Dolan s'offre aussi la possibilité de travailler des personnages et un récit avec une amplitude nouvelle. Ainsi, le long-court (cinq épisodes d'une heure chacun) lui permet d'explorer avec beaucoup de finesse et d'intensité dramatique les tensions familiales et les traumatismes d'hier qui boursouflent plus que jamais le présent (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/02/08/la-nuit-ou-laurier-gaudreault-sest-reveille-xavier-dolan/)

Accent québécois incompréhensible. Des sous-titres seraient les bienvenus afin de pouvoir suivre cette série qui, parait-il, est excellente.

La Nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé est la pierre finale posée avec fracas, le dernier coup de pinceau tiré avec énergie, le clin d'oeil malicieux adressé par-dessus l'épaule au moment du départ, qui vous remercie pour tout ce temps passé ensemble. Évidemment, en bon fan de Xavier Dolan, on veut croire naïvement que ce n'est qu'un au-revoir, et que le lointain retour n'en sera que meilleur. Mais comment négliger le beau cadeau, le souvenir qu'il nous laisse dans ces cinq épisodes d'une heure, condensant son univers, ses acteurs fétiches, ses thèmes, sa façon de filmer les familles qui s'aiment et se déchirent pourtant, et parachève son tout premier film, J'ai tué ma mère. Anne Dorval revient sur son personnage de mère sacrificielle, qui donne tout à ses enfants, et ne demande rien d'autre en retour que leur bonheur. Mais, justement, dans une famille où chacun est malheureux (drogue, alcool, fantasmes sexuels extrêmes, solitude mal vécue...), où surtout personne ne semble vouloir s'aider, comment faire pour tous les remettre sur les rails et que cela dure ? La réponse se trouve dans le testament, et elle est surprenante... Laurier Gaudreault démarre fort, on se sent rapidement comme chez soi en retrouvant quelques têtes connues (le "Xavier Dolan Multiverse"), une photographie ultra propre, une musique entêtante dans le générique (Hans Zimmer, en même temps...), une BO intelligente qui ré-interprète quelques grands tubes rétro, et surtout une frontalité des émotions entre les personnages qui nous empêche de décrocher. On veut savoir ce qu'il s'est passé dans cette famille pour que les engueulades soient si furieuses, bégayent pour cacher des non-dits, et on veut savoir l'identité du harceleur mystérieux qui suit les disputes à courte distance... On se l'avoue, la série baisse nettement en tension aux deuxième et troisième épisodes, aussi il ne faudra pas hésiter à concéder un peu de patience au récit car, lorsqu'il se réveille (lui aussi), on ne s'attend pas au final. On a sorti le mouchoir au plan de la chaise vide regardée avec nostalgie du moment où cette dernière soutenait encore cette mère, perdant ses mots devant la joie de prendre l'appel d'une fille qui l'a fuit des années sans qu'elle n'y soit pour rien. Une mère. Anne Dorval est notre chouchou, on ne peut s'empêcher d'adorer son personnage de maman si touchante, fragile et pourtant déterminée à sauver ses enfants, dont le cadet (Xavier Dolan, impressionnant comme d'habitude) forme un duo fusionnel et épuisant à la fois, à la manière de J'ai tué ma mère (la boucle est bouclée). Et comment imaginer plus beau message d'héritage, plus belle épitaphe, que ce twist final du "Elle ne leur lègue pas l'argent, elle leur lègue la paix.". Ce dernier épisode concentre les révélations sur l'origine du mensonge qui a pris des proportions dramatiques, de l'éloignement pour éviter de trahir un secret qui, dans un monde parfait, ne devrait pas être honteux, du refoulement des peurs, des fantasmes qui ont dévoré cette famille de l'intérieur. On nous fait tout comprendre en un seul plan, ce "coucou" final qui nous assure que maintenant, tout va bien aller, comme on se dit tout, à commencer par le plus important : qu'on s'aime. Cette mère ne l'aura pas obtenu de son vivant, mais elle troque sa mort contre le début de vie de ses enfants. Xavier Dolan a compris les mamans-courage, à n'épargner jamais toute la violence émotionnelle qu'elles subissent de leurs enfants, mais aussi à auréoler tout leur amour inconditionnel. Cette série, en attendant un futur retour (on y croit), est un testament passionné d'un réalisateur à ses fans, et, avec son récit copieux et son casting investi, n'oublie pas de faire hériter tous les curieux, quand même.

Du Xavier Dolan dans toute sa splendeur, une histoire prenante, des personnages marquants, une cinématographie avec du caractère. Super serie qui mériterait plus d'épisodes

Une très belle surprise venue du Québec . Le réalisateur nous fait entrer dans la complexité sombre de cette famille avec une grande habilité. Le casting est à la hauteur , la musique envoûtante et la réalisation magistrale.
Bravo!!!

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en démarrant cette série. J'avais peur que Xavier Dolan sombre, comme avec "Ma vie avec John F. Donovan", dans les méandres de l'effacement de son style cinématographique. Ce n'est heureusement pas tout à fait le cas. Si "La Nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé" se plie malheureusement aux codes de la série, la patte de Xavier Dolan est tout de même tout à fait visible et appréciable durant les cinq épisodes. Toutefois, faire une série sur la base de la pièce de Michel Marc Bouchard me paraît assez excessif. Par l'adoption de ce format - je suis loin d'être un fanatique des séries - le réalisateur me semble distendre inutilement la narration qui pourrait prendre la forme d'un film. Pourquoi ne pas rester dans le domaine du cinéma comme il l'avait déjà fait pour "Tom à la ferme" (autre pièce de M. M. Bouchard) ? D'autre part, les thématiques abordées dans cette série me semble presque usagées car, bien qu'initialement très intéressants, elles demeurent déjà traitées et retraitées dans le cinéma du réalisateur. Je commence à me demander si Xavier Dolan veut - ou sait ? - aborder d'autres sujets que les crises familiales et l'homosexualité. Pour finir, je peux affirmer que cette série est agréable et parfois même intéressante à regarder. Néanmoins, sa portée sentimentale et réflexive demeure très limitée. Si Xavier Dolan a renoncé pour l'instant à la réalisation et se permet des réflexions sur l'art en affirmant qu'il "ne sert à rien", le réalisateur devrait avant tout se pencher sur la qualité déclinante de son propre cinéma. Attention aux égos surdimensionnés.

Dans une banlieue cossue du Canada des années 90 un drame se noue dans la chambre d'un adolescent, un événement qui aura des répercussions sur toute une famille pendant plus de 30 ans. Il y'a quelques mois suite à des flops (plutôt mérités) le petit génie précoce de Montréal a décidé de mettre sa carrière cinématographique à l'arrêt pour se consacrer à autre chose. Il nous revient donc par la petite lucarne avec un paradoxe : une série qui développe pendant un peu plus de 5 heures une histoire qui aurait très bien pu tenir dans un film. Et ça aurait été mieux.

Une saison (2022, soit 5 épisodes). Série terminée.
Entre passé et présent, les relations toxiques entre les membres d’un famille meurtrie par de terribles secrets. Créée et réalisée par Xavier Dolan, cette mini-série porte indéniablement sa signature artistique. D’une part, la mise en scène très nerveuse avec de nombreux plans rapprochés sur les visages maintient une vraie tension (mention spéciale pour les multiples passages évoquant les crises d’angoisse ou cauchemars des protagonistes). D’autre part, l’exploration d’un univers familial où tout le monde s’autodétruit reste un thème récurrent chez le cinéaste canadien. On peut toutefois regretter la multiplication des intrigues dont on n’a pas toujours connaissance des tenants et aboutissants. Cette part de mystère amplifie la souffrance intérieure des personnages mais aurait certainement mérité un développement plus long avec davantage d’épisodes. Bref, une œuvre sombre sur le difficile travail de rédemption portée par d’excellents acteurs.

La mise en scène est, comme toujours chez Xavier Dolan, sublime mais le récit, qui reste beau et plutôt intriguant, a une révélation finale déceptive (de plus, le personnage de Laurier pourtant passionnant reste une ombre) et met à jour des incohérences sur l'ensemble de la série, dommage.

Bonne série.. comme d'habitude avec Xavier dolan, bien décalé avec dimension très particulière et second degrés . Mais original et intéressant. Assez réussi