Très belle surprise que cette série policière québécoise, intrigante et complexe à souhait. Dès le début, j'ai été scotché à ce brillant puzzle. À tel point qu’il a fallu me faire violence pour décrocher après cinq épisodes (de 45 minutes tout de même). Le lendemain, j’ai avalé les sept derniers. Passionnant !
Difficile de parler de l’intrigue de « Nuit blanche » sans la divulgâcher. Je serai donc bref. Louise, le personnage principal, a flirté avec le terrorisme, devenue mannequin vedette, puis brillante femme d’affaires. Autour d’elle gravitent trois enfants, deux employés ambitieux, l’ex-mari révolutionnaire et son complice, un voisin mystérieux, une rivale ainsi qu’un Irlandais omniprésent et puissant, dont on découvre peu à peu l’influence.
Le génie de la scénariste Julie Hivon est d’avoir bâti une histoire qui se déroule aujourd’hui, mais dont les racines remontent à la crise d’Octobre, une époque importante de l’histoire du Québec, qu’on s’est empressé d’oublier. Le scénario se promène habilement d’une époque à l’autre, sans qu’on ne soit jamais confus, le passé venant peu à peu éclairer le présent.
La dernière émission résout la plupart des mystères, mais pas tous. « Nuit blanche » devait se poursuivre pour deux autres saisons encore, mais Radio-Canada, son producteur, a jugé qu’un audimat de 846 000 spectateurs n’était pas suffisant. Dommage, très dommage, car c’était vraiment bien parti. Restera donc une première, et dernière saison, absolument remarquable.
Toute la distribution est excellente. Une mention toute particulière à Rose-Marie Perreault, dont la présence est énorme dans le rôle de Louise jeune.