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    Les Têtes givrées : “À la fin, c’est tous devenu mes enfants !”, raconte Clovis Cornillac, héros de cette comédie écolo revigorante
    Mathilde Fontaine
    Mathilde Fontaine
    -Rédactrice ciné-séries
    Celle qui est fan de Friends et pourrait bosser chez Dunder Mifflin. Ne loupe jamais une séance ciné, rêve de vivre dans un film de Sautet, de faire une choré avec les fréros Vega (ceux de Tarantino) et d'aller à une Boum avec Vic ! ("Et là, normalement, il me faut une citation latine...")

    Au cinéma depuis ce 8 février, Les Têtes givrées hisse une classe se lançant dans une lutte pour sauver un glacier. Professeur de ces ados attachants, Clovis Cornillac se dévoile aussi drôle que touchant. Confidences d’un acteur au sommet.

    Les Têtes givrées, actuellement au cinéma.

    Les Têtes givrées
    Les Têtes givrées
    Sortie : 8 février 2023 | 1h 42min
    De Stéphane Cazes
    Avec Clovis Cornillac, Claudia Tagbo, Malonn Lévana
    Presse
    3,0
    Spectateurs
    3,6
    Voir via MyCanal

    AlloCiné : Pourquoi avez-vous accepté Les Têtes givrées, qu’est-ce qui vous a plû dans la proposition de Stéphane Cazes, le réalisateur et scénariste ?

    Clovis Cornillac : Déjà, le scénario était bien ficelé, bien écrit. Je trouve que Stéphane Cazes évite tout ce qui est trop cliché et facile. Il y a une vraie sincérité dans le propos, j’ai senti qu’il était très inversit par rapport aux thématiques du film, que ce soit l’éducation, le rapport à la jeunesse, le réchauffement climatique, et toute cette idée de croire en ses rêves.

    Puis j’ai vu quelqu’un de très investi et surtout avec une vraie envie de faire du cinéma. Tout cela m’a convaincu de partir sur cette aventure avec lui.

    Le rôle que vous incarnez, Alain, allie humour et émotion, est porté par ses convictions et par l’envie de transmission. Vous êtes-vous reconnu dans ce personnage ?

    Les personnages, ils n’existent pas. On parle de la peau d’un personnage, mais en réalité c’est celle de l’acteur. C’est toujours une éxperience de vie de jouer. Après il ne faut pas se la péter, mais c’est toujours une éxperience. Quand je pense au nombre de métiers que j’ai abordé, de gens que j’ai rencontré dans leur monde… Ça laisse des traces. Celle-ci m’a donc interessé et m’a évidemment marqué.

    DR

    Le public peut découvrir d’autres aspects de votre palette d’acteur, est-ce que vous êtes fier de l’image attachante que vous renvoyez dans ce film ?

    On ne peut pas être juge de sois-même. On n’a aucune prise sur la manière dont on est perçu, dont on est aimé ou pas aimé. La seule chose que je sais, c’est que je fais le maximum dans tout ce que je fais. C’est grâce à ça que je n’ai pas de pression.

    Le fait qu’on ne m’aime pas ne me pose pas de problème, le fait que l’on m’aime ne me rend pas dingue. Et tout ça c’est parce que je sais que je fais du mieux que je peux. Ce rapport au travail est mon repère, ma référence. Je serais très malheureux si je ne m’investissais pas à fond dans ce que je fais.

    Je paniquerais parce que là, que les gens t’aiment ou pas, tu te dis que t’es une arnaque. Je suis très basique à ce niveau là. Oui c’est un travail de passion, mais c’est un travail.

    Tout comme votre personnage, avez-vous une passion pour les vieilles expressions ?

    J’en ai ammené quelques unes sur le tournage ouais ! Chaque génération a son language, il y a des expressions que tu prends des générations encore d’avant. Entre mes filles de 22 ans et mon dernier qui a 10 ans, tu te dis que déjà ça a bougé entre eux. Je trouve ça rigolo ce fil rouge dans le film, c’est à la fois comique, et c’est quelque chose que tout le monde vit.

    Comment s’est déroulé le tournage, le fait de donner la réplique à ce groupe de jeunes acteurs, pour la plupart débutants et faisant leur premier pas à travers le grand écran ?

    DR

    J’ai trouvé ça très chouette ! Quand Stéphane Cazes m’a dit que ça serait bien que je rencontre les jeunes avant, je lui ai dit que je ne voulais pas, que je préferais les rencontrer au premier jour de tournage du film, pour instaurer la même évolution de relation que l’on peut voir à l’écran.

    Donc au début, j’ai pu sentir de leur côté un mélange d’appréhension, d’être un peu impressionné, mais avec quand même cette volonté de s’affirmer. Puis on a avancé petit à petit, quelque chose s’est mis en place, puis à la fin c’est tous devenu mes enfants ! Il y a vraiment eu une vraie connexion avec eux.

    J’aime les gens, donc je voulais ni les terroriser, ni que ce soit mes potes, je voulais que, comme dans le film, il y ait cette forme d’amour associée à du respect, de plaisir de se voir.

    Comment était-ce de tourner à nouveau en montagne ?

    Lorsque l’on tourne dans des paysages forts, puissants, que ce soit l’océan ou la montagne, ça devient un partenaire de jeu. Ce qu’il faut c’est s’inscrire dedans, parce que ce paysage sera toujours plus fort que toi.

    DR

    Moi j’aime beaucoup les territoires un peu compliqués, ça m’aide. C’est probablement dû aussi à mon physique. On aurait probablement plus de mal à croire en moi en ballerine (rires).

    Propos recueillis par Mathilde Fontaine en janvier, au Festival International du Film de Comédie de l'Alpe d'Huez 2023.

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