De quoi ça parle ?
Sébastien, contrôleur de train consciencieux et professionnel, rêve d’être muté dans le sud de la France. Pour valider sa mutation, il doit effectuer un dernier trajet de routine sous la supervision de Madeleine, une inspectrice légèrement sociopathe qui ne va pas le lâcher.
C’est là que tout déraille : entre un conducteur qui pense conduire un avion de chasse, un collègue très jaloux et des passagers tous plus dingues les uns que les autres, ce qui devait être une formalité va devenir le pire voyage de sa vie…
Souvenez-vous. C'était en 2006, en pleine Coupe du monde de foot. Une comédie belge sortait, sous le titre intrigant de Dikkenek (une expression belge pour dire "grande gueule"), avec un casting 5 étoiles : Marion Cotillard, François Damiens, Mélanie Laurent, Florence Foresti, Jérémie Rénier...
Petit à petit, à la faveur de diffusions télé, ce film allait devenir culte, dans sa façon de pousser au maximum les curseurs de l'humour et du grand n'importe quoi, à la sauce belge.
Après la comédie Lucky, un peu passée sous les radars, en raison de la crise du Covid (le film est sorti en février 2020...), son réalisateur revient avec un nouvelle comédie, dont le titre interpelle d'emblée : Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.
Un titre long, faisant inévitablement référence aux perturbations pouvant avoir cours dans les transports en commun, ici un train.
Presque toute l'intrigue de ce film se situe dans ce train, qui va s'avérer le lieu d'un huis clos délirant, et offrir un boulevard à ses comédiens qui semblent s'être beaucoup amusés à tourner ce film...
"En lisant le scénario, j’y ai vu un film à la fois politique et barré qui m’a fait penser à l’univers déjanté des frères Farrelly et d’Adam McKay que j’adore – avec une touche d’absurde dans la folie et le second degré proche de Quentin Dupieux.
J’ai trouvé que c’était un projet qui parle d’aujourd’hui et que ce train, qui réunit une galerie de personnages loufoques et excentriques, était une métaphore du monde actuel", explique Elsa Zylberstein dans le dossier de presse.
2023 VENDÔME FILMS – TF1 FILMS PRODUCTION - TF1 STUDIO - BESIDE PRODUCTIONS
Rarement Elsa Zylberstein s'était montrée sous un jour aussi loufoque, rappelant notamment sa partition délurée dans Tout le monde debout de Franck Dubosc, mais en allant bien plus loin dans le registre de la comédie.
"L’énergie qu’elle a déployée pour développer le personnage était extraordinaire. Elle a su s’adapter à toutes les situations et improviser", explique le réalisateur Olivier van Hoofstadt.
Et d'ajouter : "Elle est franchement ouverte à la folie. Il n’en faut pas beaucoup pour la dégoupiller". Une grande part a été laissée à l'improvisation, afin que les actrices et acteurs puissent s'approprier le plus possible leur rôle.
Artus excelle dans ce personnage totalement débordé, avec cette partition qui semble avoir été écrite sur mesure. Tous les personnages secondaires (Benjamin Tranié, Sarah Suco, Jean-Luc Couchard, Philippe Duquesne...) font le sel de cette comédie qui semble sans limite dans son humour.
"L’objectif était d’y aller à fond, comme une Audi RS6 de 600 chevaux ! Je voulais foncer jusqu’au point de rupture", lance Olivier van Hoofstadt.
"Il y a des situations, parfaitement assumées, qui n’ont rien de vraisemblable car j’aime bien le côté surréaliste, un peu belge, de cette forme d’humour. Évidemment, il y en aura toujours pour me dire que ce n’est pas crédible, mais, sincèrement, ce n’est pas grave."
Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée sort au cinéma ce mercredi 9 août. Et si l'humour déjanté ne vous a pas suffi, préparez-vous pour le DVD...
"Il y aura dans les bonus du DVD des scènes qui dépassent toute limite et que je n’ai pas voulu monter dans le film. Ce qui m’a fait le plus plaisir, c’est que lorsque mon père a vu le film, il m’a dit « c’est un feu d’artifice »", dixit Olivier van Hoofstadt.
