Considéré par de nombreux cinéphiles comme le plus grand film jamais réalisé, Le Parrain de Francis Ford Coppola trône bien souvent en haut des classements réalisés par les sites de cinéma. Doté d'une note moyenne de 4,544 étoiles sur 5 par les spectateurs d'AlloCiné, il est également le lauréat de 3 Oscars (dont celui du Meilleur film, décerné en 1973).
Si le monument de Coppola figure parmi les grands classiques du septième art, c'est évidemment grâce à sa mise en scène virtuose, à son efficacité dans la narration, au talent de ses comédiens (Marlon Brando a reçu l'Oscar du Meilleur acteur pour son rôle), mais aussi grâce à ses dialogues.

Rencontre avec Don Vito Corleone
Brillantes, implacables et immédiatement légendaires, les répliques du Parrain font indéniablement partie des atouts majeurs du long métrage, et ce dès la longue et mythique introduction du film.
Nous sommes en 1945, à Long Island, dans la fastueuse propriété de Don Vito Corleone, où se tient le mariage de sa fille. Comme le veut la coutume sicilienne, épaulé par son consigliere Tom Hagen, le Parrain reçoit un à un les convives qui sont venus faire appel à ses services.
C'est à travers ces longs monologues, murmurés dans la pénombre du bureau de Vito, et entrecoupés de plusieurs discussions qui ont lieu entre les autres invités, que le spectateur fait plus ample connaissance avec Don Corleone.
La réplique qui nous intéresse ici, et qui compte indéniablement parmi les plus célèbres du cinéma, intervient en deux temps. D'abord lorsque Michael, le plus jeune fils de Vito Corleone de retour de la guerre, décrit son père à sa petite amie Kay en lui racontant une anecdote pour le moins significative.

Une terrifiante anecdote
L'histoire concerne Johnny Fontane, un chanteur que Vito avait pris sous son aile et qu'un chef d'orchestre refusait de laisser partir à cause d'un contrat. Après lui avoir proposé 10 000 dollars et avoir essuyé un refus, Vito était retourné voir le chef d'orchestre, et avait obtenu gain de cause.
"Mon père lui a fait une offre qu'il ne pouvait pas refuser", explique Michael à Kay avec une glaçante simplicité avant de préciser son propos :
"Luca lui braquait un revolver sur la tempe, et mon père a dit au type que ça serait sa cervelle ou sa signature qui parapherait le contrat."
Cette terrifiante anecdote, en plus d'illustrer à merveille les méthodes et l'influence de Vito Corleone, a le mérite de donner le ton pour le reste du film. Elle trouve d'ailleurs un écho direct quelques minutes plus tard, lorsque Johnny revient voir le Parrain dans son bureau.

Après l'avoir semoncé et lui avoir assuré qu'il réglerait son nouveau problème (cette fois-ci avec un producteur), Don Corleone répète la fameuse réplique, désormais lourde de sens :
"Je vais lui faire une offre qu'il ne pourra pas refuser."
Cette petite phrase, qui est donc doublement partie s'inscrire dans l'Histoire du cinéma, est d'ailleurs explicitée un peu plus tard dans le film lorsque Hagen rend visite au producteur à Hollywood, avec la fameuse scène du cheval.
Quelle est votre réplique préférée du long métrage ?
(Re)découvrez la bande-annonce du "Parrain"...
