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    Mélanie Doutey est Clara Sheller

    Nom : Sheller. Prénom : Clara. Âge : 29 ans. Profession : journaliste. Situation : célibataire. Signes particuliers : beaucoup trop pour être cités. Rencontre avec Mélanie Doutey, la pétillante interprète de cette héroïne d'aujourd'hui.

    Parlez-nous de votre première rencontre avec Clara Sheller...

    J'ai d'abord été sa spectatrice. Le scénario, je l'ai dévoré, amusée et complètement captivée par les aventures de cette jeune nana. Du Marivaux ! Ces destins qui se croisent, se décroisent, ces histoires d'amour, d'amitié... Une vraie aventure humaine. La plus belle des intrigues au monde...

    Comment vous êtes-vous ensuite glissée dans la peau de l'héroïne ?

    Lorsque j'ai appris que j'allais être Clara, j'ai bondi de joie et d'excitation. De peur aussi. Porter un tel personnage sur 6 x 52 minutes, c'est énorme ! Avant le tournage, le plus gros travail a été de m'approprier toutes les situations, d'avoir bien en tête la chronologie de l'histoire. Car Clara n'est pas un personnage qui m'a semblé si compliqué à aborder. Elle est très proche de toute femme entre 25 et 35 ans...

    Vous lui ressemblez ?

    Oui et elle me ressemble. Clara, je lui ai donné ma voix, mon visage... Alors, c'est un peu moi forcément. Maintenant, c'est vrai que je ne réagirais pas forcément comme elle. Mais je comprends tout à fait sa psychologie et pourrais la défendre corps et âme.

    Qu'aimez-vous chez elle ?

    Sa spontanéité. Clara est une passionnée, une gourmande qui croque la vie avec appétit. Souvent gamine, elle peut aussi se montrer responsable. Elle déambule entre l'adolescence et l'âge adulte, cette période que l'on nomme désormais l'"adulescence". Cette fille de 30 ans, qui réussit brillamment sa carrière, bousille les fringues de son coloc' en faisant une lessive le soir à la maison ! Ce décalage m'a aussi beaucoup touchée.

    Et qu'est-ce qui vous agace ?

    Son égoïsme. La manière dont elle intervient dans la vie de sa copine, cette façon qu'elle a d'attirer l'attention sur elle... Quand sa belle-soeur enceinte perd les eaux, par exemple, et que tout le monde s'en moque parce que mademoiselle s'est vaguement évanouie ! Ou quand elle refuse ensuite d'aller voir le bébé en prétextant qu'il ne va pas retourner dans le ventre de sa mère à la fin de la semaine ! Je la trouve capricieuse. Elle s'"écoute" parfois un peu trop. Mais son égoïsme m'attendrit aussi. Car si Clara pense à son propre plaisir, elle ne peut s'empêcher de le fuir. Se lancer dans des histoires un peu compliquées lui donne sans doute l'impression d'exister.

    Comment s'est déroulée la rencontre avec le réalisateur ?

    La première fois que j'ai rencontré Renaud, j'ai tout de suite su que nous avions lu la même histoire. Pour moi, cet homme incarne la tendresse. Avec lui, on ne se sent jamais seul. Un vrai de coup de foudre professionnel !

    Et avec Frédéric Diefenthal ?

    Dès que j'ai serré la main de Frédéric, j'ai su que ça allait coller entre nous. Je voyais JP, vraiment ! Et comme je me voyais aussi en Clara...

    Vous pourriez vivre en coloc' avec JP ?

    En coloc', jamais de la vie ! Je suis bien trop indépendante pour ça. C'est déjà bien compliqué d'apprendre à vivre seule et avec l'homme de sa vie...

    L'amitié entre une fille et un garçon, vous y croyez ?

    J'y crois, mais de là à vivre ensemble, à tout partager... Ou alors, il faut fixer des règles solides, dans le respect de l'intimité de l'autre. Dans le cas de Clara et JP, je trouve qu'ils dépassent un peu les bornes. Surtout que si les opposés s'attirent, comme on dit, ils peuvent aussi se repousser.

    Vous les trouvez immatures ?

    Dans leur histoire à tous les deux, oui. Ils partagent une amitié beaucoup trop exclusive. Quand une tierce personne débarque dans ce genre de relation, c'est cuit. Quelle place une si forte amitié peut-elle laisser à une histoire d'amour ? Gilles, le voisin, va d'ailleurs semer la pagaille entre les deux amis qui projettent sur lui un même fantasme, celui de l'idéal masculin.

    A votre avis, pourquoi sont-ils attirés par cette même personne ?

    A l'opposé de Clara et JP, Gilles est un électron libre, discret, mystérieux et viril. L'entendre faire jouir des femmes, le voir bricoler torse nu, tout ça ne fait qu'entretenir le fantasme des deux célibataires ! Sans compter le côté "accessible" du voisin du dessous qu'on croise tous les jours dans l'escalier... Et puis, je crois aussi qu'à force de vivre ensemble, les rêves et les aspirations de JP et Clara ont sans doute fini par fusionner.

    Vous parliez d'"adulescence". Correspond-elle à une peur de grandir ?

    C'est la société qui veut ça. Aujourd'hui, les jeunes adultes ont des responsabilités de plus en plus tard. Les enfants restent plus longtemps chez leurs parents, la durée des études s'allonge... Et puis, il s'agit aussi d'un état d'esprit. Moi, j'ai des amis qui, à 25 ans, avaient déjà une vie bien rangée et d'autres qui, au contraire, sont encore d'éternels adolescents. Il n'y a pas de règles au bonheur et à l'épanouissement.

    Vous croyez au prince charmant ?

    Oui et heureusement ! Plus on grandit, plus son image s'affine, devient moins stéréotypée. Et avec le temps, nos goûts se rapprochent de la réalité. Le prince charmant devient alors tout simplement celui qu'on aime et qui nous aime.

    Qu'est-ce que Clara aura appris au cours de cet été parisien ?

    A mieux se connaître. A basculer dans le monde adulte...

    Comment imaginez-vous la suite de cette histoire ?

    Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ! (rires)

    Propos recueillis par Céline Boidin

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