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    Nathalie Richard, une image de la féminité

    Nathalie Richard lève le voile sur la très énigmatique Isabelle de "3 femmes... un soir d'été", dont la venue à Condor a déclenché une série de meurtres.

    Autant on vous voit beaucoup au cinéma ou au théâtre autant vous êtes très rare à la télévision, qu'est-ce qui vous a poussée à accepter de jouer dans une saga ?

    Nathalie Richard : Justement la curiosité, le fait de n'avoir jamais participé à ce genre télévisuel. J'aime bien l'idée de feuilleton, de rendez-vous sur quatre épisodes avec les téléspectateurs. Pour moi, cela supposait de découvrir quantité d'autres acteurs, de travailler avec eux pendant quatre mois, de tourner dans une région en dehors de Paris et de voir comment se réalisait une série. J'avais envie de faire partie de l'aventure. Evidemment la rencontre avec Sébastien (Grall, le réalisateur – ndlr) et mon personnage a été déterminante. Ce rôle, c'était un de mes rêves.

    Pourquoi ?

    J'aimais l'idée qu'Isabelle ait subi une transformation. J'aimais toutes les questions qui en découlaient. Que pouvait-on faire avec cette donnée ? Comment la jouer ? Etc.

    Justement avez-vous travaillé sur l'ambiguïté de votre personnage ?

    Non au contraire, on a essayé d'être dans une véritable image de la féminité. D'ailleurs, j'appréciais que Sébastien aille dans ce sens. Toujours, il me conseillait d'être sobre, de ne pas"T'es toi, tu es une fille et voilà !". C'est justement, je crois, cette présentation sans équivoque qui rend Isabelle énigmatique.

    Néanmoins, lorsque vous la jouiez, pensiez-vous à son vécu ?

    Evidemment, elle a un passé qui laisse des traces. Même si elles restent assez imperceptibles, elles induisent sûrement une qualité d'écoute et d'émotion. Mais, c'est le cas pour n'importe quel personnage ; il y a toujours un passé qui le détermine.

    Mais que diriez-vous d'Isabelle ?

    C'est une femme qui revient de loin. Suite à un travail sur elle-même, elle a, je pense, dépassé les événements traumatisants de son adolescence. Elle n'est plus dans la douleur et dans l'interrogation. Les scènes avec Bruno (Slagmulder) et son livre l'attestent ; elle est capable de parler de ce qui lui est arrivé, de toutes les difficultés qu'elle a rencontrées et de comment elle est parvenue à cette étape ultime. Même si elle règle aussi des comptes, elle n'est pas guidée par un désir de vengeance. C'est davantage une histoire d'entendement et de réconciliation. En dépit d'une vie compliquée, Isabelle est quelqu'un de déterminé et de tranquille ; elle est positive et constructive dans sa démarche. Elle revient dans son pays pour essayer de reconstruire une vie le mieux et le plus paisiblement possible. De repartir telle qu'elle aurait voulu que son existence commence.

    Que vous évoque le titre 3 femmes... un soir d'été ?

    Je l'aime bien. Un titre est censé évoquer ou résumer une action, ce qui s'avère extrêmement compliqué, voire impossible quand on a, comme dans cette saga, cet enchevêtrement d'événements et d'histoires. Il suggère un mystère, il a quelque chose d'intrigant et il met en avant les femmes. Or, dans le film, leur rôle est important, pas seulement celui des trois d'ailleurs. Elles sont le moteur d'une remise en question, de la nécessité de la transmission. Comment parvenir à ce que les liens se dénouent pour se renouer ? Comment réussir à faire éclater les vérités pour que la vie redevienne possible ? Comment éviter que les choses recommencent, que les êtres se murent en raison d'une non-transmission ou d'une transmission complètement déplacée. Grâce aux femmes, petit à petit, les fils se dénouent.

    Propos recueillis par Amélie de Vriese et Céline Boidin avec France 2

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