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    Deauville 2005 : An unfinished life"

    Avec "An unfinished life", Lasse Hallström poursuit un cinéma de tradition, où seul compte le désir de raconter une histoire vraie, simple, sans heurts ni fracas. Avec un Robert Redford au sommet.

    C'ETAIT QUAND ?

    Le lundi 5 septembre à 21h, hors-compétition.

    QUI ETAIT LA ?

    Aucun membre de l'équipe du film ne s'est déplacé à Deauville.

    DE QUOI CA PARLE ?

    Le Wyoming, de nos jours. Fermier à la retraite, Einar Gilkyson est un homme endurci qui a tiré un trait sur son passé. Encore affecté par la mort de son fils unique, survenue dix ans plus tôt, il a laissé son ranch, tout comme son mariage, partir à vau-l'eau. Il n'a désormais d'estime que pour son vieil ami et employé Mitch, grièvement blessé par un grizzli.Alors qu'Einar compte bien finir ses jours reclus dans la solitude et la tristesse, sa belle-fille Jean, qu'il tient pour responsable de la mort de son fils, arrive en ville sans un sou. Fuyant son petit ami, la jeune femme est accompagnée par Griff, âgée de 11 ans, qu'elle affirme être la propre petite-fille d'Einar ? et dont il ignorait l'existence. Du jour au lendemain, Einar voit sa vie paisible bouleversée et les vieilles rancoeurs refaire surface...

    QUE RETENIR ?

    On entend peu parler de Lasse Hallström. Un constat logique, l'imposant réalisateur suédois étant adepte d'un cinéma silencieux, sans heurts ni fracas, dont le seul objectif est de raconter avec simplicité des histoires, de se faire l'écho de la vie. Chez Hallström, on prend son temps, on pose une atmosphère et le spectateur est heureux d'entendre le bruit des pas, la respiration des personnages, de s'attacher sur des regards. An unfinished life ne dépareille pas à ce cinéma de tradition, à l'ancienne, à la fois classique et classieux. A l'instar de son film précédent, Terre Neuve (dont l'affiche est d'ailleurs étrangement identique), le cinéaste s'engouffre dans la nature américaine, ici le Wyoming, pour sonder les secrets d'une famille déchirée. Rien de bien nouveau sous le soleil du 7e Art, mais l'histoire est contée avec un tel savoir-faire et une telle maîtrise qu'il est difficile de ne pas succomber. Lentement mais sûrement, les vieilles rancoeurs, les failles de chaque protagoniste, les douleurs rentrées refont surfaces et le mystère perd de son épaisseur... An unfinished life suit un cours tranquille, prévisible, mais l'ennui n'est jamais de rigueur. Une belle histoire, aussi simple soit-elle, sera toujours un succès si elle est racontée avec sincérité et dignité. C'est le cas ici, et la réussite est d'autant plus totale que le film est rehaussé d'une distribution éclatante, Robert Redford en tête, dont les bientôt sept décennies ne viennent en rien entacher la classe éternelle, et Jennifer Lopez qui, en un seul rôle, efface tous les errements d'une carrière cinématographique juqu'alors particulièrement hésitante.

    Clément Cuyer

    L'ESSENTIEL

    Fiche-film

    Galerie photos

    Lasse Hallström (réalisateur)Robert RedfordMorgan FreemanJennifer Lopez

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