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    "Ultraviolet" : rencontre avec Milla Jovovich

    A l'occasion de la sortie du futuriste "Ultraviolet" ce 14 juin, l'action woman Milla Jovovich se confie à AlloCiné...

    AlloCiné : après la saga "Resident evil", j'imagine que vous avez dû pousser votre forme physique encore plus loin sur "Ultraviolet"...

    Milla Jovovich : Oui, et ça n'a pas été facile. Ce fut vraiment fou, même pour moi, qui avais effectivement déjà suivi avec les deux opus de Resident evil un entrainement digne des Marines et un régime draconien. Il y avait cette fois tellement de nouvelles techniques de combat que je n'avais jamais pratiqué auparavant... Il a fallu apprendre à mon corps de nouveau mouvements, de nouvelles positions. De plus je n'avais jamais travaillé l'art du sabre, donc il m'a fallu vraiment passer des heures à comprendre et sentir ces nouvelles méthodes de combat. Cela m'a pris plus de 6 mois pour me mettre en forme et apprendre toute une série de cascades et de chorégraphies. Et une fois que nous avons commencé les répétitions pour le tournage, nous sommes passés à des séances d'entraînement de six heures par jour à raison de six jours par semaine ! Et bien sûr, je ne vous parle pas du tournage lui-même. J'en ai la tête qui tourne encore... et des bleus partout en souvenir !

    Ca semble épuisant, effectivement...

    Absolument ! Parce que ces films prennent tellement de temps à se réaliser entre la période de mise en forme, puis de répétitions, puis de tournage, puis de promotion... C'est pour cela que ne veux pas faire uniquement des films d'action, sinon je perds trop de temps alors que j'aimerais faire d'autres types de films... Pour Ultraviolet, j'ai carrément passé un an de ma vie en Chine ! Et à peine avez-vous cligné des yeux que quatre ans ont passé et vous n'avez fait que deux films. C'est pour cela que j'essaye de bien remplir ma vie personnelle entre deux films, car une fois que je tourne, ma vie privée disparaît totalement.

    Du coup, vous devez faire vraiment attention à vous...

    Absolument ! Je fais attention à moi, je mange équilibré, je tente de garder la forme physiquement et j'ai la chance d'avoir un héritage génétique en béton ! Je prends aussi quelques vitamines et j'évite de trop boire car je n'ai aucune tolérance pour l'alcool.

    Où en est votre carrière musicale ?

    Totalement en stand-by ! J'ai tellement été occupée à tourner des films que je n'ai pas eu une seconde pour la musique. Comme je voyage tout le temps, de films en films, je n'ai évidemment pas le temps d'avoir un groupe et de faire des répétitions. Et puis la musique que j'aime n'est pas vraiment commerciale et donc pas forcément facile à promouvoir et vendre... Mais en ce moment, je préfére me concentrer sur la ligne de vétements que j'ai créée. J'adore vraiment ce que je fais et je suis une grande collectioneuse de vêtements d'époque. J'en ai certains remontant à 1864 ! C'est un peu mon "plan B" de vie quand j'en aurai marre d'être une actrice et de courir à travers le monde de tournages en tournages. Je rêve d'une vie familliale plus rangée et tranquille où mes enfants ne se demandent pas toutes les minutes où leur mère est passée.

    Justement, on dit de vous que vous êtes une veritable globe-trotter. Où vivez-vous de nos jours ?

    Entre Los Angeles et New York. Avec quelques sauts sur l'Europe. Et ceci depuis que j'ai 5 ans, donc j'en ai pris l'habitude. Mais maintenant, d'avoir ma ligne de vêtements me permet de me poser et de me focaliser un peu plus. Il m'a fallu récemment donner des priorités à certains aspects de ma vie personnelle et j'en suis ravie. Cela me stabilise un peu. Dans les dix prochaines années, je me vois ouvrir des magasins de fringue et puis avoir aussi une famille, c'est très important pour moi. Ma mère a toujours été là pour moi et je veux donner à mes enfants le même sens de sécurité et de disponibilités. Et vous savez je ne vais pas m'étaller sur ma vie privée mais je suis avec le même homme depuis un bout de temps et je suis vraiment heureuse (Paul Anderson, réalisateur de Resident evil, NDLR).

    Vous avez travaillé comme mannequin, comme représentante de l'Oréal, comme actrice... Que gardez-vous de toutes ces expériences ?

    Je travaille d'ailleurs toujours pour l'Oréal. Disons que ce que l'on en retient, c'est de faire abstraction de sa personne. Pour jouer, pour être une autre, il faut vraiment s'effacer derrière le rôle, le job qu'on vous demande. Il faut oser, oublier ses propres émotions, ses joies, ses angoisses... Il faut sourire plus grand que nature, pleurer plus grand que nature. C'est vraiment un art que d'apprendre à devenir "invisible" pour que naisse celle qu'on vous a commandé.

    Quel regard portez-vous sur la place des femmes à Hollywood ? Il semblerait qu'il y ait parfois une surenchère entre les actrices. Certaines poussent même jusqu'à se denuder à 48 ans, comme Sharon Stone dans "Basic Instinct 2"...

    Je crois que les femmes aujourd'hui, quel que soit leur age, n'ont jamais été aussi belles ! Avoir 30 ans aujourd'hui n'est pas comme avoir 30 ans du temps de ma mère. A 30 ans, ma mère avait déjà un enfant, se sortait d'une relation abusive et avait dû quitter sa patrie d'origine pour tout recommencer à zéro. Et moi j'ai une vie beaucoup plus facile, comme beaucoup d'autres femmes. Les femmes ont changé depuis une vingtaine d'années. On dirait aussi que les femmes sont plus natures aujourd'hui et n'abusent pas du maquillage comme avant. Je pense que Sharon Stone est "hot" et qu'elle a raison de montrer son corps à 48 ans. De plus, ce n'est pas un acte gratuit mais cela fait partie d'un tout, d'un film où il y a une logique à la nudité de son personnage. Sharon est épatante et j'ai beaucoup de respect pour elle.

    Propos recueillis à Los Angeles par Emmanuel Itier le 1er avril 2006

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