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    Rencontre avec Boris Terral

    Dans "Le Maître du Zodiaque", il est le mystérieux et séduisant Loïc Daguerre. AlloCiné est allé à la rencontre de Boris Terral...

    A l'occasion du 46ème Festival de Télévision de Monte-Carlo, AlloCiné Séries avait rencontré Boris Terral, l'interprète de Loïc Daguerre dans Le Maître du Zodiaque. L'occasion d'en apprendre un peu plus sur le mystère du Zodiaque...

    AlloCiné Séries : Aviez-vous vu "Zodiaque" avant que l'on vous propose la suite ?

    Boris Terral : Non. En revanche, j'avais vu Dans la tête du tueur, c'est ce qui m'avait donné très envie de travailler avec Claude-Michel Rome (ndlr : le

    réalisateur du Maître du Zodiaque), à qui j'avais écrit, ce qui est assez rare.

    Quelles ont été vos premières impressions en lisant le scénario ?

    Je ne me prononçais pas trop parce qu'à l'époque je n'avais que le premier épisode. Ils étaient en train de remanier un peu les autres. Au début, moi c'était vraiment l'idée de travailler avec Claude-Michel qui me plaisait. En voyant le travail qu'il avait fait avec Thierry Frémont (ndlr : l'interprète principal de Dans la tête du tueur), j'étais sûr que c'était un très bon directeur d'acteurs, et bien évidemment il l'était. Quand j'ai lu le premier scénario, je l'ai appelé pour lui dire que ça avait l'air plutôt bien. Il m'a dit que c'était bien que je m'y intéresse parce que mon personnage allait évoluer et avoir plusieurs facettes. Mon approche du Maître du Zodiaque a été assez progressive.

    Comment voyez-vous Loïc Daguerre ?

    Il est attachant, je pense, parce que la famille dont il est issu a de très grands secrets, comme toutes les grandes familles et il est le seul qui ait décidé de couper un peu les liens. On ressent aussi de l'attachement parce qu'il y a quelque chose de brisé en lui et qu'on va le découvrir petit à petit. S'il est séduisant c'est surtout par rapport au personnage d'Esther (ndlr : jouée par Claire Keim). Ils ont une rencontre sensuelle et il ne va pas vouloir la laisser partir. Tout ce qu'il va faire pendant la série, ce sera pour elle, pour l'aider à lutter et à quitter le camp des opprimés pour être dans celui de ceux qui se battent, comme elle dit. Il va l'accompagner, pour le meilleur et peut-être pour le pire... !

    La scène avec le personnage de Keller (Francis Huster) dans le premier épisode dévoile une dimension comique de votre personnage. Avez-vous cherché à l'accentuer ?

    C'est venu du réalisateur qui m'a rajouté à chaque fois que l'on tournait des petites choses,

    un côté diable qui sort de sa boîte pour dire "Moi je sais ça..." La scène de l'interrogatoire est venue un peu en improvisant avec Francis. Pendant le tournage, on a enchaîné un mois de scènes d'interrogatoires. Il m'a fait regarder Law & Order pour voir les interrogatoires de la série. Il voulait que l'on casse le côté flic dans une chaise et le coupable derrière un bureau. D'où cette scène d'action, ce côté direct quand je lui dis en parlant de Mathias Rousseau : "C'est devenu une star comme toi" C'est lui qui me l'a fait rajouter. Quand il m'explose les testicules, ça aussi c'est Francis. C'est venu en travaillant.

    Vous avez regardé d'autres séries que "Law & Order" pour préparer "Le maître du Zodiaque" ?

    Non, Francis était fan de la série donc il en avait toujours avec lui et me les a passés. En regardant le travail des acteurs américains je me disais que, pour le rôle que j'avais, je ne voulais pas y aller par la petite porte. Il fallait que ce soit quelque chose de flamboyant, de fort. Faire une sorte de pari et voir si les gens allaient adhérer à ce que je fais.

    Comment est-ce que vous qualifieriez cette suite ?

    Nous avons fait une semaine de travail à la table sur le scénario, entre acteurs, avec les scénaristes. Après avoir tout décortiqué, Claude-Michel nous a dit "Vous, les acteurs, vous aimez bien les liens psychologiques, vous aimez tout étudier pour être sûrs de bien retomber sur vos pattes. Mais il ne faut pas oublier que c'est une grande épopée. Je veux que les scènes soient jouées un peu plus fort que dans la vie." Je qualifierais la série comme un grand thriller avec les codes de la série estivale, mais de moins en moins. Je pense que cette série, et c'est aussi pour ça que j'ai adoré la faire, est un tournant. Si ça se passe bien au niveau de la réception, je pense que ça peut être un tournant pour les programmes d'été. On peut partir plus loin, ailleurs, tout en respectant les gens, il ne s'agit pas de les rebuter ou de les mettre contre nous. Mais il y a quelque chose qui est en train de changer, et cette liberté on l'a vraiment ressentie sur le tournage.

    Les codes de la saga estivale (vraie ou fausse piste...) sont très définis. Christian Charmetant nous avait expliqué qu'il les prenait en compte dans la création de son personnage (ndlr : dans Laura). Et vous ?

    Christian, c'est quelqu'un de très intelligent et il a tout à fait raison. Ce genre de format, en 5 épisodes, fait qu'il y a une autre relation qui se joue entre l'acteur et le spectateur. Dès les premières images les gens vont s'amuser, c'est un peu le jeu de l'été : "C'est lui, non c'est lui, non c'est trop évident, ils veulent nous faire croire..." On y a tous pensé. C'est amusant de jouer ça. Personnellement mon personnage nécessitait cela parce qu'on découvre très vite que j'étais un proche du Zodiaque. Je me suis vraiment replongé dans la première série pour essayer d'imaginer quels auraient pu être mes liens avec Mathias Rousseau, comment il était quelques années avant, comment j'aurais pu être. On a imaginé une très grande relation entre les deux. Est-ce qu'il lui ressemblait ? Qu'est-ce qu'il admirait en lui à cette époque-là ? Je crois que ça a été coupé mais il y avait des scènes où je chantais des chansons de la première série. J'ai surtout fait ce travail-là.

    Combien doit-on vous payer pour que vous nous révéliez le dénouement du Maître du Zodiaque ?

    Même si vous me payez très cher, je ne peux pas. On a signé un contrat. Et puis je pense que ce ne serait pas drôle.

    Beaucoup d'internautes se demandent d'ailleurs si la trame du roman qui est sorti est identique à celle de la série...

    Ils ont bien raison de se poser la question, mais je ne crois pas.

    En parlant de roman, vous êtes vous-même en train d'écrire. Que pouvez-vous nous en dire ?

    J'ai commencé mais je ne sais même pas si je serai suffisamment content pour le présenter, ni même si ce sera reçu. Il s'agit d'un récit sur la vie d'un petit garçon qui a été élevé dans une caserne de pompiers à Paris, un petit gars de 8 ans qui suit une vie paramilitaire, parce que les pompiers à Paris sont des militaires. Avec toutes ces ambivalences entre ses copains qui rêvent tous d'être pompier et lui qui vit vraiment ce que c'est d'être pompier tous les jours, notamment à travers son père qui est chef de la caserne. Voilà ça commence comme ça.

    Y a-t-il une part d'autobiographie dans ce récit ?

    Oui, oui complètement. C'est ce que j'ai vécu, mais j'ai grossi des choses. Ça part de mon histoire.

    Vous avez rêvé d'être pompier dans votre jeunesse ?

    Non. Jamais. Je ne me suis même pas posé la question. Ça ne m'est simplement pas venu à l'idée. Maintenant mon père ne monte plus au feu mais tout le monde nous disait à l'époque "Quelle chance ! Ça doit être génial !" J'ai commencé à réfléchir et je me suis dit que ce n'était pas vraiment le cas. Ce n'est pas très drôle de ne pas savoir quand son père va rentrer. Je suis en train d'écrire. On va voir.

    Quelles sont vos séries préférées ?

    Une très vieille série qui s'appelle La Dame de Monsoreau, avec Nicolas Silberg et Michel Creton. Ça se passe au 16ème siècle, à la cour du Roi.

    Propos recueillis par Thomas Destouches le 30 juin 2006

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