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    Son nom est Connor, Sarah Connor...

    A l'occasion de la diffusion de "Terminator : The Sarah Connor Chronicles" sur TMC, AlloCiné vous propose une interview de Lena Headey, l'héroïne de la série !

    AlloCiné Séries : Est-ce que le plus grand compliment que l'on pourrait vous faire serait d'arrêter de comparer votre Sarah Connor avec celle incarnée dans les films par Linda Hamilton ?

    Lena Headey : Oui (rires) ! J'attends ce jour avec impatience ! Mais je comprends l'intérêt de cette question, qui est évidente pour tout le monde. Apparemment Linda Hamilton m'aime bien, j'ai même eu sa bénédiction !

    Etiez-vous fan de la franchise "Terminator" avant de vous lancer dans cette aventure ?

    Je vais être honnête, je n'avais vu que le premier film, que j'avais trouvé tout simplement terrifiant. Être poursuivie par un ennemi invincible... Mais à cette époque, j'étais adolescente et j'avais d'autres préoccupations en tête (rires) ! Mais oui, bien sûr, j'avais bien aimé le film et la série tente de prolonger les éléments principaux contenus dans la trilogie.

    Craigniez-vous la réaction des fans de la franchise ?

    Terminator fait l'objet d'une telle adoration de la part des fans mais je me suis efforcée de ne pas y attacher trop d'importance. C'est trop paralysant de toute façon et on ne pourra jamais contenter tout le monde. Ainsi, je me suis protégée en ne lisant pas ce qui se disait ou s'écrivait ici ou là. En outre, j'ai analysé ce qui s'est fait avant mais je n'ai pas voulu trop rentrer dans les détails des performances de Linda Hamilton, je ne voulais pas refaire ce qui avait été fait, la copier. Et de toute façon, Terminator : Les Chroniques de Sarah Connor est d'une autre nature que les films : c'est une série, nous délivrons une heure chaque semaine. Nous explorons des thèmes qui n'ont jamais été abordés dans les films.

    Comment avez-vous été impliquée dans ce projet ?

    J'ai lu un script qui m'a plu. Tout d'abord parce que Sarah Connor ne dépend pas d'un homme. Elle est forte, capable de s'en sortir par elle-même et de réaliser la mission qui est la sienne. En tant qu'actrice, jouer dans une série est aussi un formidable moyen d'expression, de recherche et d'approfondissement d'un personnage. Vous avez une heure pour explorer chaque semaine votre personnage. Et enfin, je crois que c'était le bon moment pour moi de m'engager sur une série. Bien sûr, c'est beaucoup de travail mais c'est terriblement excitant.

    Sarah Connor est une solitaire, elle a perdu l'amour de sa vie... Va-t-elle connaître de nouveau le bonheur ou est-ce qu'elle va demeurer aussi seule ?

    Je répondrais que personne ne pourra jamais remplacer Kyle, le père de John. Mais la série commence au moment où Sarah est en train de vivre une vraie histoire d'amour avec Charley (ndlr : joué par Dean Winters). Je pense qu'elle ne restera pas forcément insensible à certaines personnes croisées sur sa route mais je suis absolument résolue à ce qu'elle reste seule. Au moins pour les premières saisons... C'est une des raisons pour lesquelles j'ai signé ! En outre, je trouve vraiment intéressant que la série repose avant tout sur deux femmes fortes qui ne sont pas sauvées tout le temps par un homme...

    Il y a beaucoup d'humour dans la série, des clins d'oeil qui contrebalancent le poids dramatique de la série. On ne s'attendait pas à la présence de tant d'humour dans les dialogues par exemple...

    Je crois que nous voulions tous injecter un peu d'humour dans la série. Mais il fallait trouver le bon angle et surtout la bonne proportion. Il fallait que l'humour renforce l'intensité de la série et non pas qu'il l'amenuise. Dans la vie, lorsque nous sommes confrontés à une situation douloureuse ou extrême, il nous arrive de glousser pour un petit détail... et c'est salutaire. Le personnage de Cameron est source d'humour... Cet aspect humoristique trouve petit à petit sa place dans la série. Comme toute nouvelle série (ndlr : l'entretien a été réalisé en janvier 2008, alors que la première saison venait à peine de commencer aux Etats-Unis), il faut un peu de temps pour trouver le bon dosage de chaque élément.

    Avez-vous peur qu'un futur tel que dépeint dans la série puisse arriver dans la réalité ?

    J'espère que non (rires) ! Mais certains éléments sont déjà terrifiants. Il est possible aujourd'hui via Internet d'obtenir des informations sur n'importe qui et, pire, de dire tout et n'importe quoi sur n'importe qui sans argumenter ou prouver. On peut faire tellement de mal à quelqu'un rien qu'en parlant et en colportant des choses fausses. Pour en revenir un peu plus au contexte de Terminator, qui peut dire jusqu'où on peut aller en terme de progrès technologique, tout est possible.

    Cela ne vous a pas fait peur de vous engager pour une série de SF car les moyens sont parfois trop limités pour les besoins du genre. D'autant que le genre n'est pas forcément le plus populaire à la télévision et que, comme vous l'avez dit plus tôt, vous n'étiez pas particulièrement fan du genre...

    La SF est en train de devenir très populaire à la télévision et de dépasser le cercle des fans du genre. Et personnellement, Terminator n'est pas qu'une série de SF. Les coûts de production sont élevés bien entendu mais le studio et les producteurs ont voulu se donner les moyens de la réaliser.

    L'un des éléments les plus intéressants de la série est dans le second épisode : Sarah apprend son futur, elle sait qu'elle va mourir et comment. Cela donne une autre dynamique, une profondeur dramatique supplémentaire au personnage, n'est-ce pas ?

    Fondamentalement Sarah ne pense jamais à elle d'abord, ses premières pensées sont pour John, toute sa vie est tournée vers lui.

    Propos recueillis par Thomas Destouches à Londres en janvier 2008

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