Mon compte
    Zoom sur... Zach Galifianakis

    Actuellement à l’affiche de « Date Limite » de Todd Philips, Zach Galifianakis s’illustre aux côtés de Robert Downey Jr. comme le pot de colle par excellence. L’occasion pour nous de vous raconter l’histoire de ce joyeux barbu qui a réussi à faire ri

    Lentement mais sûrement

    Une chemise débraillée, une barbe bien fournie, un air innocent et un aimant à catastrophes. Tels sont les attributs du personnage campé avec aplomb par Zach Galifianakis, qui hante depuis peu les comédies américaines, et dont les hilarantes performances ne vous ont certainement pas échappé. Mais la route vers la renommée mondiale a été longue pour l’acteur originaire de Caroline du Nord. Après avoir préparé un diplôme en communication et cinéma à l’université de son Etat et avoir échoué d’un point à ses examens de fin d’études, Galifianakis part tenter sa chance à New York où il prend des cours de comédie. Il fait ses premiers pas sur scène dans l’arrière-salle d’un restaurant de Times Square. Son talent de comique est vite remarqué, et il passe ainsi rapidement des estrades de bars aux scènes de clubs réputés. L’acteur fait ses débuts à la télévision en 1996 en incarnant le personnage de Billy dans la sitcom Boston Common et en investissant les talk-shows de David Letterman et de Conan O’Brien.

    Arborant un humour qui flirte parfois avec le politiquement incorrect, il participe à plusieurs festivals à Montréal, à Chicago et dans le Colorado. Il revendique « l’envie de faire rire avec des choses taboues dont on est pas supposé rire... Sur scène, j’adore déstabiliser le spectateur, en l’amenant d’abord à rire, puis à se demander s’il avait le droit de rire, et ainsi se remettre lui-même en question », déclare-t-il.

    Lentement mais sûrement, Zach Galifianakis se dirige alors vers le monde du cinéma. Tout en poursuivant sa carrière sur scène, il décroche des petits rôles dans des comédies telles que The King and Me (1999), Flushed (id.), Bubble Boy (2001) ou encore Beautés empoisonnées (id.) aux côtés de Sigourney Weaver.

    Lentement mais sûrement

    Fort de ses premières expériences au cinéma, Zach Galifianakis poursuit sur sa lancée et intègre la bande de snow-boarders déjantés de Snow, sex & sun en 2002 (photo ci-dessus). Faisant cette fois partie du casting principal, il en profite pour livrer à l’écran les premières ébauches de ce que sera bientôt son personnage fétiche : le copain boulet et collant. Il faudra cependant attendre quelques années avant de le voir s’illustrer à nouveau dans la comédie sur grand écran. Le succès tardant à venir, il s’essaye ainsi à d’autres genres cinématographiques tels que le film fantastique avec Abîmes (2003) ou le drame avec Into the Wild (2008). Entre-temps, Zach n’abandonne pas sa carrière à la télévision et tient un rôle important dans la série fantastique Tru Calling (2003-2005), tout en mettant son talent comique au service des séries Dog Bites Man (2006) et Reno 911 ! (2005-2008). Avec Jackpot (2008), il revient au cinéma comique aux côtés de Cameron Diaz et d’Ashton Kutcher, dont il incarne l’encombrant ami (photo ci-dessous). Il campe à nouveau pour l’occasion le fameux personnage qu’on lui connaît, et qui ne le quittera plus durant ses prochains films.

    "Very Bad Trip" : la révélation

    2009 est l’année de la consécration pour Zach Galifianakis. Il trouve en la personne de Todd Phillips le réalisateur qui lui permet de connaître enfin une notoriété mondiale. Le script est simple : un enterrement de vie de garçon à Las Vegas, lors d’une nuit qui promet d’être inoubliable pour quatre joyeux lurons, qui n’en ont pourtant aucun souvenir au petit matin. Mais plus que la mémoire, la fière équipe a également égaré Doug, le fiancé dont le mariage est censé se dérouler dans 48 heures. Ajoutez à cela un bébé non identifié, une voiture de police volée et le tigre de Mike Tyson, mélangez le tout, et obtenez un scénario des plus déjantés. Un boulevard pour Zach Galifianakis qui peut s’en donner à cœur joie dans la peau du beau-frère de Doug, plus fou et collant que jamais. Sa renommée traverse désormais les océans, et si son nom n’est pas encore sur toutes les lèvres, tout le monde voit en revanche très bien de qui l’on parle lorsque l’on cite le « barbu de Very Bad Trip » (photo ci-dessous).

    « L’arrivée soudaine du succès est une chose étrange.  J’ai 40 ans, je peux gérer ! Si j’avais 20 ans, cette folie m’aurait fait perdre la tête. Mais à bien y réfléchir, je crois que je vais bientôt péter les plombs ! »,  plaisante alors l’acteur.

    Par la suite, les contrats s’enchaînent. Galifianakis joue ainsi dans le film pour enfants Mission-G (2009), produit par Disney, et apparaît également dans In the Air (id.) aux côtés de George Clooney, avant d’incarner l’affreux beau-père de Michael Cera dans Be Bad ! en 2010. C’est cette même année que Todd Phillips revient à lui pour lui proposer le premier rôle de sa nouvelle comédie : Date limite (photo ci-dessous). Ayant maintenant pour mission de pourrir la vie de Robert Downey Jr., Zach profite de l’occasion pour peaufiner encore son personnage et ajoute à son humour déchainé une touche d’émotion : Ethan Tremblay, éternel gaffeur et roi des boulets, est également un grand enfant en quête incessante d’affection.

    En parallèle, Galifianakis joue dans la série comique Bored To Death, et anime aussi un talk-show sur Internet dans lequel il a notamment interviewé des personnalités telles que Steve Carell ou encore Natalie Portman. Eternel provocateur, il continue également à se faire remarquer sur les plateaux de télévision en allumant un joint en direct, et en retirant sa perruque devant un présentateur effaré.

    La suite

    Zach Galifianakis sera bientôt en tête d’affiche de la comédie dramatique It's Kind of a Funny Story, dans le rôle d’un interné en hôpital psychiatrique, mettant ainsi en pratique son désir de varier les plaisirs, avec un rôle plus sérieux. Cependant rassurez-vous, la comédie reste sa priorité : on pourra notamment le voir dans The Dinner, remake américain du Dîner de cons, qui sort la même semaine que Date limite. En 2011, il retrouvera les gai-lurons de Very Bad Trip pour un deuxième opus, cette fois tourné en Thaïlande, et toujours sous la direction de Todd Phillips, qui semble avoir trouvé en Zach la perle rare. « Zach (…) communique un sentiment d’imprévisibilité dans son jeu, comme s’il pouvait déraper à tout moment dans la folie. A cet égard, c’est l’acteur comique parfait », confie le réalisateur. Et Phillips n’est apparemment pas le seul à le penser. Le succès de Zach Galifianakis ne fait désormais plus le moindre doute, et le monde de la comédie américaine peut à présent compter avec lui.

    Notre interview de Zach Galifianakis

    Portrait réalisé par Thomas Imbert

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top