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    Cannes 2013 : "Heli", premier film choc

    Le plus jeune réalisateur de la compétition Amat Escalante a soumis les festivaliers à rude épreuve avec sa plongée dans un Mexique sous haute tension...

    Heli d'Amat Escalante

    Avec Armando Estrada, Linda González Hernández, Andrea Jazmín Vergara...

    Sélection officielle - Compétition

    De quoi ça parle ?

    Jeune papa mexicain, Heli subvient aux besoins de sa famille en travaillant à l'usine. Mais lorsque le petit-ami de sa soeur cache de la drogue chez lui, sa vie bascule...

    Ce qu'il faut savoir

    A 34ans, Amat Escalante n'est pas un inconnu de Cannes puisque ces deux précédents films, Sangre et Los Bastardos, ont déjà concourru dans la sélection Un Certain Regard. Habitué à dépeindre la société mexicaine contemporaine sous son jour le plus dur, il ne déroge pas à sa règle avec Heli, véritable descente aux enfers d'une famille lambda. Sur les traces de son aîné Carlos Reygadas, co-producteur du film et Prix de la Mise en Scène l'an passé pour Post Tenebras Lux, Escalante privilégie les acteurs amateurs et fait de chaque plan une oeuvre d'art qui laisse difficilement insensible. Tout comme les scènes de violence qui émaillent le film, surtout un long moment insoutenable de torture en plan fixe où rien n'est épargné au spectateur. Dans la salle de projection cannoise, les festivaliers n'ont pas caché leur effroi...

    Ce qu'en pense la presse

    The Hollywood Reporter

    "Comme si on devait se repentir du glamour ostentatoire et de l'orgie visuelle qui ont ouvert le festival avec Gatsby, le premier film de la compétition est un austère défilé de sadisme tord-boyaux. [...] Heli est sans aucun doute fait avec sérieux, mais il est aussi profondément dépressif et nous laisse curieusement à distance, ce qui ne lui permettra pas d'atteindre un large public passé l'intérêt cannois."

    Métro

    "Heli continue une longue lignée de films mexicains apparemment inépuisable, avec des trafics de drogue, des brutes tatouées, des innocents impuissants et une morale disons... sans morale. Les scènes se succèdent sans qu'on se sente très concernés par cette petite famille sans aspérités. Comme il faut bien des scènes choc, le public a poussé des "aah" horrifiés à deux reprises. Avant de replonger dans la torpeur."

    Le Monde

    "Peu de réalisateurs filment le Mexique, la fatalité de sa violence [...] et l'impuissance de l'Etat comme Escalante. Avec si peu de pathos, si peu de graisse et d'apitoiement, et tant de justesse dans le regard, tant d'acuité dans l'évocation de l'horreur et de l'accablement, tant d'humour aussi parfois, surréel, insolite, cruel, bunuelien pour tout dire."

    Screen

    "Film à combustion lente sur le plan stylistique, Heli est néanmoins implacablement frontal, observant la violence de façon déterminée et [...] à la limite du tolérable. Bien que le long métrage soit profondément réaliste à la base le mélange stylistique de plans longs, d'ellipses et de mouvements de caméra inattendus d'Escalante l'inscrit dans la domaine du mauvais rêve."

    CinemaTeaser

    "Escalante regarde [la violence] avec une distance clinique qui lui donne une force d’autant plus percutante : une intelligence de mise en scène qui se retrouve durant tout le film, dont la perfection plastique – composition des cadres, idées de découpage ou de montage, photographie – est sans aucun doute l’un des points forts les plus indéniables."

    Télérama

    "Les cadrages [d'Escalante] restent le plus souvent étranges et il a toujours le talent de créer, par son montage, une tension qu'il fait souvent monter jusqu'à l'explosion inévitable [...] Ce réalisme, loin d'ajouter de la force à sa dénonciation, finit par l'afaiblir. On n'est pas dans la complaisance, non, mais on la frôle."

    L'actualité de Cannes 2013

    Maud Lorgeray

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