Les deux figures du cinéma
- Grace Kelly (Le crime était presque parfait, Fenêtre sur cour, La main au collet...)
- Nicole Kidman (The Hours, Moulin Rouge, Eyes Wide Shut...)
Dans Grace de Monaco (2014)
Au moment de la sortie en salles des Autres, nombreux ont été ceux à comparer Nicole Kidman à Grace Kelly. Il n'était donc pas étonnant d'apprendre en 2012 que la star australienne avait été choisie pour incarner la muse d'Alfred Hitchcock dans Grace de Monaco. Le film, qui fait l'ouverture du Festival de Cannes 2014, couvre une petite partie de l'année 1962, une période difficile pour la Princesse, tiraillée entre ses désirs de renouer avec Hollywood et ses devoirs envers la Principauté alors que la France menace d'annexer Monaco...
Pour le rôle, Nicole Kidman a fait énormément de recherches sur la vie de Grace Kelly et a eu le sentiment d'avoir saisi la femme qu'elle était. Lors d'une interview accordée à Vanity Fair, celle qui est également une icône du cinéma qualifiait la Princesse de "divine", ajoutant que "beaucoup étaient amoureux de Grace Kelly". C'est d'ailleurs la troisième fois que Nicole Kidman joue un personnage nommé Grace et elle a elle-même failli donner ce prénom à sa fille avant de changer d'avis !
Réalisé par Olivier Dahan, ce film qui ne couvre qu'une petite partie de la vie de la Princesse n'est donc pas un biopic. La Famille Rainier a d'ailleurs fini par se détacher totalement du projet, évoquant une page réécrite et inutilement glamourisée de l'histoire de la principauté de Monaco, [qui] comporte à la fois d'importantes inexactitudes historiques et une série de scènes purement fictionnelles". A ses critiques, Dahan a répondu qu'il n'était ni journaliste, ni historien : "J'ai fait, en toute subjectivité, le portrait d'une femme moderne qui veut se réconcilier avec sa famille, son mari et sa carrière. Mais, qui va finalement abandonner sa carrière pour s'inventer un autre rôle."
En marge de ce désaccord, Grace de Monaco a subi d'autres revers. Le film été repoussé à deux reprises mais surtout il a été au coeur d'une dispute artistique et financière entre Olivier Dahan et son distributeur américain, Harvey Weinstein. Selon Olivier Dahan, le film final ne serait plus du tout celui qu'il avait imaginé et tourné à la base...
