Depuis l'annonce, ce lundi, de la décision du Tribunal Adminstratif de Paris de suspendre le visa d'exploitation du film Love de Gaspar Noé, le faisant passer à une interdiction aux moins de 18 ans, la ministre de la culture, Fleur Pellerin, ne s'est pas prononcée publiquement sur le sujet. 

Un silence qui a d'ailleurs inspiré ce tweet ironique de la part du producteur et distributeur du film, Vincent Maraval...

Si Fleur Pellerin n'a pas (encore) fait de commentaire, le ministère de la culture a cependant programmé de mener une action en justice, comme le révèle nos confrères du Film Français. La ministre va faire appel en fin de semaine, selon l'hebdomadaire. "La ministre a voulu faire appel de cette décision du Tribunal le jour même de sa proclamation mais, "afin de préparer un appel qui ait une chance d’aboutir" celui-ci ne sera déposé qu’en fin de semaine", est-il indiqué.

Quant au silence de la ministre sur ce sujet, il s'agirait d'"une volonté de la ministre, Fleur Pellerin, qui préférait rester "discrète et efficace" selon les termes du ministère que [le Film Français] a contacté".

L'interdiction de Love aux moins de 18 ans, "une avancée de la censure" selon Jack Lang

Dans le même temps, l'ancien ministre de la culture Jack Lang a partagé son soutien au cinéaste et à Vincent Maraval, comme en témoigne ce tweet. Dans un communiqué, Jack Lang a condamné cette interdiction : "L'interdiction du film aux spectateurs de moins de 18 ans marque une fois de plus une avancée de la censure. Nous avions dans les années 1980 ramené à 16 ans l'âge auquel un film pouvait être interdit, établissant ainsi une cohérence avec la majorité civile et pénale. Pourquoi brider la liberté de création des cinéastes français ? J'apporte mon soutien à Gaspar Noé et Vincent Maraval".

"Toute passion amoureuse commence par une overdose sexuelle", selon Gaspar Noé