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    Les 4 Fantastiques, ce qu'on aurait pu voir : "Beaucoup d'humour, beaucoup de coeur et du grand spectacle"

    Un an après le naufrage commercial du film en salles, l'un des co-scénaristes des 4 Fantastiques revient sur les différentes versions du film qui auraient pu voir le jour.

    Twentieth Century Fox

    Il y a un an sortait Les 4 Fantastiques, reboot et adaptation du comics Marvel, réalisé par Josh Trank (à qui l’on devait le très honorable Chronicle). Le film était attendu, le casting - composé de Miles Teller, Kate Mara, Michael B. Jordan et Jamie Bell - était excitant… Les planètes semblaient s’aligner et la Fox espérait un succès. Sauf qu’avec un budget de 120 millions de dollars et seulement 167 millions de dollars de recettes au box office mondial, Les 4 Fantastiques n’a pas fait un carton, mais bel et bien un four monumental…

    Avec le recul, cet échec semble assez symptomatique de la propension qu’ont les studios à vouloir prendre des risques pour mieux reculer. L’idée de départ est de miser sur un réalisateur à même de proposer une vision décalée et innovante par rapport aux standards des films de super héros que l’on nous sert à toutes les sauces depuis quelques temps déjà. La suite consiste à se montrer frileux, faire machine arrière pendant la production et finalement opter pour un produit correspondant à la formule classique. En résulte souvent un divertissement calibré dans l’urgence, monté avec les pieds et qui souffre des divergences d’opinion des différents acteurs de la création – qui, on le sait, ne sont pas ni les scénaristes, ni les réalisateurs (simples exécutants), mais bien les bulles de producteurs représentant les studios.

    Jeremy Slater, qui a travaillé sur le scénario, estime avoir écrit 10 à 15 versions du script dans un laps de temps de six mois, avant d’être gentiment remercié. Bien qu’il soit crédité avec Josh Trank et le producteur Simon Kinberg comme scénariste, et sans pour autant s’en offusquer, il explique que n’a été conservée de son script qu’une seule ligne de dialogue. 

    Twentieth Century Fox

    Les indications de Slater tendent à laisser penser que son scénario contenait plus d’éléments proches du comics, avec « beaucoup d’humour, beaucoup de cœur et du grand spectacle », en opposition avec l’univers cynique et aussi réaliste que possible de Josh Trank. Le script commençait, comme le film, avec Reed et Ben enfants et le recrutement de Reed par la Baxter Foundation, mais sa version de la Baxter Foundation était bien moins froide que celle du film, évoquant davantage une sorte de « Poudlard pour les geeks : une école pleine de petits génies déambulant sur des prototypes d’hoverboards, faisant des expériences sur l’anti-gravité, la téléportation ou des formes de vie artificielles. » Reed devait s’y lier d’amitié avec Victor, un scientifique latvérien qui le détournait progressivement du droit chemin et l’éloignait de Ben.

    Les enfants étaient envoyés par le portail dans la Negative Zone et non sur la Planet Zero. Il leur aurait fallu y combattre un T-Rex cybernétique peu sympathique du nom d’Annihilus, qui aurait tué Victor avant que les autres ne soient radiés lors de leur retour, obtenant ainsi leurs pouvoirs. Plus tard, Victor serait revenu à son tour, « après avoir tué Annihilus et transformé sa commande de contrôle en armure indestructible. »

    Pour Slater, la différence entre le scenario et le film relève essentiellement du ton et de la structure, et selon lui, de nombreux éléments des différentes versions du scenario ont probablement été oubliés car cela aurait coûté bien trop cher de les inclure dans le film : « Le Docteur Doom déclarant la guerre au monde civilisé, l'homme-taupe lâchant un monstre génétiquement modifié de 20 mètres de haut dans Manhattan, un raid sur la Baxter Foundation, une fin dans l’esprit d’Il faut sauver le Soldat Ryan où les héros s'opposaient à une armée de Doombots dans une guerre contre la Lavtérie, et un teaser post-crédits avec Galactus et le Surfeur d'argent détruisant une planète entière. Il y a eu des monstres, des aliens, des Fantasticars et meme un robot mignon, H.E.R.B.I.E., qui était vraiment l’équivalent d’un BB-8 avant l’heure. » Difficile de savoir si tout cela aurait pu rendre le film plus attractif, mais voilà des idées qui ne manquaient certainement pas de panache.

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