Mon compte
    Bao : 3 questions à la réalisatrice du nouveau court métrage Pixar
    Thomas Imbert
    Thomas Imbert
    -Chef de rubrique - Infotainment
    De la Terre du Milieu aux confins de la galaxie Star Wars en passant par les jungles de Jurassic Park, il ne refuse jamais un petit voyage vers les plus grandes sagas du cinéma. Enfant des années 90, créateur des émissions Give Me Five et Big Fan Theory, il écrit pour AlloCiné depuis 2010.

    Rencontre avec Domee Shi, réalisatrice du magnifique court métrage "Bao", diffusé en première partie des "Indestructibles 2", et dans lequel une femme qui vit seule avec son mari devient mère le jour où l'un de ses raviolis prend vie.

    Pixar Studios

    AlloCiné : Quel a été le point de départ de ce projet ?

    Bao a été inspiré par ma propre vie. J’ai grandi en tant qu’enfant unique avec mes deux parents chinois à Toronto au Canada. Depuis que je suis toute petite, ma mère m'a toujours traitée comme son précieux petit ravioli, s’assurant que j’étais en sécurité, que je ne m’aventurais pas trop loin de la maison, que j’allais bien. Elle me surveillait toujours. J’ai voulu explorer cette relation entre un parent surprotecteur et un enfant qui a l’impression de suffoquer, qui veut être libre. Et j’ai voulu utiliser un ravioli comme une métaphore pour raconter cette histoire parce que l’animation est un médium visuel incroyable qui vous permet vraiment d’explorer des sujets très sérieux, parfois même sombres, en utilisant des personnages colorés et lumineux.

    Le titre du film a-t-il un sens particulier ?

    "Bao" est un mot qui a une double signification en chinois. Prononcé d’une certaine manière, il évoque les raviolis à la vapeur que vous pouvez acheter chez un traiteur chinois, mais si on le dit d’une autre manière, il veut dire "précieux" ou "trésor". Nous avons pensé qu’il s’agirait d’un jeu de mots parfait pour titrer notre court métrage, qui racontait l’histoire d’un précieux petit ravioli.  

    Pixar Studios

    Depuis plusieurs années, les studios Pixar semblent encourager de plus en plus leurs animateurs à évoquer leurs origines dans leurs films. Il y a récemment eu "Sanjay's Super Team" de Sanjay Patel, "Coco", dont Adrian Molina était l'un des deux réalisateurs, et maintenant Bao...

    Je pense qu’ils cherchent et qu’ils encouragent constamment les nouvelles voix à raconter leurs histoires. Pixar a toujours voulu être innovant, raconter de nouvelles histoires uniques qu’on ne trouve dans aucun autre studio. Je pense que pour faire ça, il ne faut pas puiser toujours dans le même puits d’idées, il faut aller voir d’autres sources, d’autres personnes qui ont des inspirations différentes. Mais en ce qui me concerne, Bao était l’une des trois idées que j’ai pitchées au studio. Il y en avait deux autres. Des trois, Bao était sans aucun doute la plus imprégnée de la culture chinoise. Il y avait beaucoup de moi dans cette idée, mais dans les deux autres aussi. Mais oui, je pense que c’est quelque chose qu’ils ont voulu soutenir, parce qu’ils savent que leur public vient du monde entier. 

    Si vous deviez nous donner un conseil pour créer un bon personnage, que diriez-vous ?

    Assurez-vous que votre personnage ait l’air réel. Mettez-vous à sa place, et essayez de ressentir ce qu’il ressent lorsqu’il fait face à des obstacles. (…) Vous devez savoir comment il va réagir à toutes ces choses qui lui arrivent pour savoir qui il est. Dessiner la vie réelle est à mon avis une très bonne façon de représenter un personnage réel en trois dimensions. Dessinez vos amis, vos parents, les gens qui sont en train de manger dans la rue. C’est toujours mieux d’avoir un point de référence dans la vie réelle que de partir sur un personnage fou qui fait des choses insensées…

    (Re)découvrez la bande-annonce de "Bao", en salles avant les "Indestructibles 2" à partir d'aujourd'hui...

     

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    Commentaires
    Back to Top