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    Tout sur le Festival de La Rochelle

    Du 26 juin au 6 juillet se tient le Festival de la Rochelle qui offre retrospectives et films actuels tels que 'My Name Joe'.

    Responsable du cinéma au centre Georges Pompidou, Jean-Loup Passek a créé et dirige depuis 1973 le Festival de la Rochelle qui se tient du 26 juin au 6 juillet. Il répond à trois questions pour l'AFP/Bloomberg.

    Question: Quel est le profil du festival de La Rochelle?

    Réponse: C'est un festival totalement indépendant, sans compromission, sans palmarès. Je veux que les metteurs en scène que j'invite, repartent sans une médaille en chocolat de plus dans la poche. C'est un festival tourné vers l'exploration des films, qui a toujours voulu juxtaposer le temps et l'espace, c'est-à-dire qu'il y a des rétrospectives d'auteurs souvent disparus et des hommages à des réalisateurs internationaux qui sont présents à La Rochelle avec leur oeuvre. Ce sera le cas cette année avec Agnès Varda. Et puis la section 'le monde tel qu'il est' propose des films nouveaux, inédits en France.

    Q: Quel est le profil du public?

    R: C'est un public de fidèles. Ils étaient plus de 68.000 l'an dernier. Plus de 50 pour cent sont des habitués qui viennent de province et qui amènent chaque année de nouveaux amis. Ce sont des cinéphiles qui vont dans deux ou trois festivals par an et qui font le plein de films. Selon les questionnaires que nous avons reçus, ils voient en moyenne 25 films pendant le festival et certains en voient jusqu'à 40. Leur qualité primordiale est la curiosité, c'est-à-dire l'intérêt pour la culture des autres, lointaine ou proche, et en même temps l'éclectisme.

    Q: Quel est le programme?

    R: 'Le Monde tel qu'il est' propose 23 films de 15 nationalités différentes, japonais, portugais, américains, mexicain, chinois, taiwanais...Dans les rétrospectives, figurent Henri Decoin, un metteur en scène français, un peu oublié, qui a fait des grands films notamment avec Danielle Darrieux pendant les années 40, un metteur en scène anglais, Carol Reed, que l'on connaît surtout pour 'Le troisième homme', mais qui a fait également beaucoup de films dans les années 40. Egalement dans cette section: un acteur italien du muet, Emilio Ghione, partenaire des grandes divas italiennes, et un trésor de la collection Lobster, qui se voue à la recherche des petits films oubliés dans les greniers.Dans les hommages, on trouve Paul Schrader, le scénariste de Martin Scorsese pour 'Taxi driver' et 'La dernière tentation du Christ', qui a lui-même réalisé une douzaine de films, le metteur en scène espagnol Montxo Armendariz et un metteur en scène slovaque surréaliste, Juraj Jakubisko. Il y a également un Italien qui s'appelle Bertolucci, mais ce n'est pas Bernardo, c'est Giuseppe son frère qui n'est pas connu en France, et enfin un jeune Français, F.J. Ossang.'My name is Joe' de Ken Loach, présenté à Cannes, ouvrira le festival qui se terminera par la traditionnelle 'nuit blanche' dont la star cette année est le diable.(AFP)

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