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    Benignissimo

    Avec 'La vie est belle', Roberto Benigni démontre que l'on peut associer avec beaucoup de pudeur une fable humoristique à l'horreur de la Shoah.

    La vie n'était-elle pas belle pour Roberto Benigni ? Depuis le festival de Cannes et sa savoureux prestation devant Martin Scorsese, Roberto Benigni est devenu avec 'La vie est belle' le symbole du renouveau du cinéma italien. Personnage fantasque et spontané, Roberto Benigni assume néanmoins ce statut avec beaucoup de bonne humeur. Son film, il est vrai, ne cesse d'accumuler les récompenses : Grand Prix du Jury à Cannes, les Honneurs du festival de Jérusalem, sept millions de spectateurs en Italie et une carrière assurée aux Etats-Unis grâce à Miramax.

    Comment un tel sujet parvient-il à 'enthousiasmer' les foules ? 'La vie est belle' séduit avant tout le public par l'audace de son propos mais surtout par la finesse avec lequel il est traité. L'histoire de ce père obligé de travestir la réalité des camps de concentration pour préserver son fils de l'horreur démontre que l'amour et l'humour peuvent se jouer de la Shoah. Dans le traitement de ce délicat sujet, Roberto Benigni avoue avoir préféré l'évocation au réalisme de la 'Liste de Schindler', estimant l'impact aussi fort. Pourtant, le film, en dépit de sa sincérité, n'a pu se détacher d'une polémique persistante. Ce mercredi 21 octobre en effet, tous vos quotidiens (Libération et Le Figaro en tête) reviennent sur cette interrogation : 'peut-on rire de la Shoah ?'. 'Le film est une fable' se défend Roberto Benigni. 'La Shoah appartient à tout le monde, c'est ma contribution et j'y ai mis tout mon amour'. 'Mon père était dans les camps de travail', poursuit le réalisateur. 'Il m'a raconté l'Histoire avec une sorte de légèreté, il essayait de nous faire sourire. Il m'a beaucoup aidé pour le personnage de Guido'. C.V

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