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    L'arrivée du cinéma numérique

    Ce mercredi, au Gaumont Aquaboulevard, a eu lieu la 1ère projection en numérique d'Europe. L'occasion de faire le point sur les enjeux de cette révolution.

    Le cinéma de demain est déjà là. Disney et GBVI, la filiale de distribution de Gaumont, ont organisé ce mercredi à 11 heures au Gaumont Aquaboulevard la première projection numérique d'un film en Europe.

    486 spectateurs ont pu ainsi découvrir Toy Story 2 dans une qualité jamais égalée. "La projection numérique est un bond en avant aussi important que le passage au cinéma parlant ou à la couleur, estime Jean-Yves Rabert, directeur du développement et des nouvelles technologies chez Gaumont.

    Concrètement, Toy Story 2 est stocké sur quatre disques durs d'une capacité totale de 72 giga octets et non plus sur les traditionnelles bobines. Une interface électronique relie par fibre optique ces disques durs à un projecteur numérique, le DLP (Digital Light Processing). Avec ce système, un film gagne en qualité d'image, en luminosité et en stabilité. Par ailleurs, il ne sera plus à la merci des outrage du temps.

    "Quand un film aura dix semaines d'exploitation, il sera aussi beau, aussi lumineux, intact comme au premier jour", confirme Jean-Yves Rabet. "Ce qui était impossible à gérer avec la pellicule." Cela évite également une grosse gestion des copies (700 par exemple pour un film comme Astérix et Obélix contre César), opération relativement chère. Enfin, au même titre que pour les DVD, on peut raisonnablement envisager une copie munie de sous-titres en plusieurs langues.

    Cette nouvelle technique de projection, encore au stade du prototype, est le résultat du travail de Texas Instruments. En 1987, la société développe aux Etats-Unis la technologie DND (Digital Micromirror Device). 12 ans après, une première projection–test de Star Wars - La Menace Fantôme est présentée au public. Suite au succès de ce test, Tarzan de Disney connaîtra les mêmes conditions de programmation. A l'heure actuelle, on compte 12 salles en Amérique du Nord.

    Techniquement, les appareils employés pour ces premières projections sont des appareils classiques à l'exception de la tête du projecteur 35 mm qui a été remplacé par une tête de lecture numérique. La lanterne, le redresseur, l'équipement sonore en cabine et en salle sont du même type que ceux utilisé dans un grand nombre de cinéma. Ainsi, les projectionniste n'ont pas à se soucier d'une mise au placard massive. Leur profession sera simplement réorientée et non supprimée.

    Combien coûte ces appareils et leur mise en place sur le marché ? Dans la mesure où il s'agit encore de prototype, il est difficile de pouvoir estimer le coût total de cette opération. Mais l'évolution est déjà en marche. Texas Instruments travaille sur une plus haute résolution qui pourrait atteindre 1920 fois 1080 pixels. Ces nouveaux DMD devraient pouvoir être adaptés aux projecteurs de cinéma numérique dans un futur proche. Lorsque cette résolution apparaîtra à l'écran, l'image gagnera en définition (couleur, contraste, brillance car les pixels à l'écran représentant les éléments graphiques d'une image seront plus nombreux. Le progrès est en marche pour le plus grand plaisir des spectateurs... C.V

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