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    De la suite dans les idées

    Hollywood mise de plus en plus sur les suites de films à succès... avec succès. Et la France s'y met à son tour !

    Hollywood vit pleinement la mode des sequels, autrement dit les suites de films à succès. A tel point qu'aujourd'hui, il est plus important pour un patron de studio de ne pas rater une suite que de réussir le lancement d'un nouveau film...

    Et ça marche ! Sur six suites sorties cet été, pas moins de cinq ont franchi la barre des 100 millions de dollars au box-office. Mais surtout, Rush hour 2, American pie 2 et Le Retour de la Momie ont fait mieux que les films qui les ont inspirés. Les trois autres, Docteur Dolittle 2, Jurassic Park 3, et Scary movie 2, ont obtenu des résultats relativement satisfaisants. Les studios ont donc eu du flair, et ont réussi à rapporter un maximum d'argent tout en minimisant les efforts créatifs : pas de long développement de scénario, une campagne marketing simplifiée,... En cette année de menaces de grèves des scénaristes, il était judicieux pour les studios de miser sur cette formule.

    La méthode a porté ses fruits et du coup, cela incite les studios à l'adopter de nouveau. Les champions du box-office estival devraient donc très logiquement faire l'objet d'une suite. Parmi eux Shrek, Comme chiens et chats, Legally blonde, Lara Croft : Tomb Raider et La Planète des singes. Attention cependant à bien respecter la recette, et à ne pas vouloir faire une suite "juste pour faire une suite". Blair Witch 2, le livre des ombres –par exemple- s'y est cassé les dents...

    Voici quelques pistes pour mettre en chantier, à partir d'un bon film, une suite à succès :

    • choisir de développer les bons personnages.

      A ce titre, Hannibal est un exemple. En passant au second plan le personnage de Clarice Starling, et en jouant sur la perversité du tueur en série, la MGM a trouvé le bon filon : le film a rapporté 58 millions de dollars pour son premier week-end, 165 millions de dollars en fin d'exploitation sur l'Amérique du Nord, et 350 millions de dollars à l'étranger.

    • Planifier une bonne sortie vidéo du film d'origine

      Après le succès d'Austin Powers en 1997, New Line a rencontré un second succès lors de la sortie du film en vidéo... ce qui a permis de disposer d'(encore) plus d'argent pour produire le second volet des aventures de l'espion, et de maintenir l'intérêt marketing autour du personnage. Résultat : Austin Powers, l'espion qui m'a tirée a rapporté 205,4 millions de dollars lors de son exploitation en Amérique du Nord, soit près de quatre fois le résultat du premier volet, qui avait rapporté 54,9 millions de dollars.

    En France, après des années de frilosité en ce domaine, les producteurs se mettent peu à peu à réaliser des suites. En ce moment, pas moins de sept suites franco-françaises sont en projet, en train de se tourner, ou à sortir sous peu : Astérix et Obélix : mission Cléopâtre, 18 ans après (suite de Trois hommes et un couffin), la suite de Pédale douce, celle des Rivières pourpres, Taxi 3, La Vérité si je mens ! 3, et enfin Jet set 2.

    Mais attention à ne pas tirer de conclusions trop hâtives : la France n'en est pas encore au point des Etats-Unis. Pour le moment, les suites se font seulement à partir de films à très fort potentiel commercial, et pas encore sur des surprises, contrairement aux Etats-Unis où tout film à dollars est susceptible de se voir décliné en suite(s). De plus, développer des suites n'est pas –encore- un passage obligé en France. Toutefois, ce phénomène très récent n'est pas non plus un frein à la créativité des sociétés de production : elles continuent en effet de développer chaque année un maximum de projets originaux.

    F.M.L avec Variety

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