Olivier Dahan va donner chair au monde de Leiji Matsumoto en adaptant pour le cinéma la version 1978 d'Albator, dans laquelle le capitaine corsaire affronte les Sylvidres, femmes végétales décidées à dominer l'univers. L'une des premières difficultés sera de trouver les interprètes pour répondre au physique singulier des personnages du mangaka japonais. Longilignes et filiformes, leur image reste en effet fortement ancrée dans l'imaginaire collectif de la "génération Albator". Leiji Matsumoto participera d'ailleurs au choix des comédiens. Le producteur Jean-Pierre Dionnet et son réalisateur devront également s'attacher à respecter le message écologique et philosophique de l'oeuvre originale.
Un projet ambitieux
Cela faisait plus d'un an que Jean-Pierre Dionnet se battait à coups d'arguments pour obtenir les droits d'auteur. Co-produit avec le Japon, le film sera tourné en anglais et en studio, tandis que les effets spéciaux devraient être réalisés en Asie. Le scénario est actuellement en cours d'écriture aux Etats-Unis, orchestré par un auteur anglais au nom resté encore mystérieux. Quant à la musique, nombreux pensent au groupe de techno Daft Punk dont les clips du dernier album avaient tous été réalisés par Leiji Matsumoto. Mais Jean-Pierre Dionnet aurait également contacté Joe Hisaishi (compositeur attitré de Hayao Miyazaki qui a également signé la partition du précédent film d'Olivier Dahan Le Petit Poucet) et Kenji Kawai, auteur entre autres des musiques de Ghost in the Shell et Ring. Le budget du film s'élève sur le papier à 27 millions d'euros.
Aurélia Arcusi
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