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    « Le Marin Masqué » - C’est un amour de vacances, une histoire sans lendemain…

    Qui n’a jamais vécu une amourette d’été, une romance un peu anecdotique, mais qui laisse tout de même un parfum de liberté et de folie dans le cœur ? Celui de Laetitia s’appelle le « Marin Masqué ». Elle en a beaucoup parlé à sa copine Sophie, avec qui elle part pour Quimper. Dans l’espoir secret de le recroiser.

    Après nous avoir permis de découvrir l’incroyable Pêche de nuit de Park Chan-wook le mois dernier, Arte nous propose pour quelques heures le dernier court métrage de Sophie Letourneur : Le Marin masqué, sorti en salles il y a quelques semaines.

    Sophie Letourneur avait beaucoup surpris en 2010 avec son premier long métrage La Vie au ranch. Elle retrouve le format court avec Le Marin masqué, en ajoutant à son style déluré une esthétique surprenante. Entre film de vacances et cinéma muet, ce court métrage en noir et blanc est entièrement postsynchronisé. Un médaillon surcadre l’image comme aux plus belles heures du cinéma des origines. Par leurs voix, les deux héroïnes semblent à la fois rendre au film ses dialogues originaux et le commenter, comme si elles revoyaient les images de leurs vacances quelques années plus tard. Comme dans La Vie au ranch, Sophie Letourneur envoie ses héroïnes à la conquête de la nature. Dans le long métrage, un groupe de filles survoltées se perdaient en pleine campagne. On retrouve ici deux jeunes Parisiennes qui se sortent de leur milieu naturel pour se confronter aux côtes bretonnes, dans un décor qu’elles ne maîtrisent pas bien : elles sont toujours en retard à la crêperie qui ne sert plus après 14h, elles ne savent pas amarrer un bateau et découvrent que les coques sont souvent en plastique et pas en bois…

    A visionner par la même occasion, notre récente interview de Sophie Letourneur à propos de ce court métrage.

    Le Marin masqué

    Gauthier Jurgensen et Julien Dokhan

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