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P. de Melun
36 abonnés
1 075 critiques
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3,0
Publiée le 23 avril 2019
Film étrange et indéfinissable, en noir et blanc, à l’image des films des années 50 avec son lot de rayures et de bruits parasites. Le démarrage est un peu long mais on se sent progressivement interpelé par l’histoire atypique en se demandant vers quelle direction le scénariste veut nous emmener. Le mystère est bien présent et l’actrice principale inspirée dans l’appropriation de l’identité d’Alex Kaplan. C’est bien joué, filmé à l’économie mais la caméra nous gratifie de plans plutôt bien maîtrisés. Une œuvre intéressante et déstabilisante qui mérite d’être vue au moins une fois.
Tel aviv la nuit, une dealeuse anonyme a l'affut de rencontres étranges. Moralité ne prenez pas d'acide pendant un attentat. Film étrange en noir et blanc, ennuyeux parfois, saisissant par ailleurs. Allusion appuyée au "Locataire" de Polanski. Tourné avec rien et une actrice impressionnante, Frozen days n'est pas vraiment à la hauteur de son ambition, mais accroche par son mystère.
Un beau portrait de Tel Aviv et de la société israélienne. Un film sur la quête d'identité dans une ville aux 120 nationalités à mi chemin entre l'orient et l'occident et qui vit en retrait comparé au reste du pays. Pour une fois qu'un film israélien ne s'éternise pas sur le conflit ou sur des religieux qui virent tri sexuels après avoir noyé leur enfant(...), Frozen days permet un aperçu de la vie nocturne en Israel, sorte d'échappatoire pour échapper à une réalité implacable. C'est incroyable ce qu'on peut faire avec un petit budget et du noir et blanc (PI, Following...)
Ce 1er long-metrage israelien se frotte a l'univers du Polanski des debuts(Locataires, Repulsions), avec son lot de paranoïa aiguë et de desequilibre spatio-temporels. Malheureusement, il ne parvint jamais a se hisser au niveau du maître. La faute a un scenario trop naïf, une mise en scene hesitante et une interpretation un brin appliqué.
Inclasable, indéfinissable, "Frozen Days" est un film qui passe de la réalité à la fiction, du rêve à la déraison, bref, qui nous transporte d'un état à un autre, toujours dans l'espoir de comprendre vers où on nous emmène ! Finalement, le voyage est saisissant, pas toujours très compréhensible mais assez maitrîsé pour qu'on en parle comme d'une réussite !
Tel Aviv, lieu conflictuel, devient le terrain d'une quête. Meow, jeune et charmante femme, arpente les rues de la ville et deale de l'acide. Sa vie semble se partager entre squatte, deal et amourette par internet. «Yamin Kfuim» (Israël, 2007) de Danny Lerner s'enclenche dès lors que la figure de l'amour fait son apparition. Le thème de la poursuite vers l'amour prédomine pour ce premier film film du jeune cinéaste. Ce qu'on devine comme la recherche d'une idylle s'avère finalement la découverte de soi-même. Dans une narration labyrinthique qui désarticule tout rationalisme actantielle, Lerner fait une oeuvre expérimentale qui n'a, à proprement parler, rien d'expérimentale. Du cinéma d'expérimentation il est nécessaire de faire montre d'audace et de fraîcheur. De l'audace il semble y en avoir. La plastique brumeuse et l'adresse des lumières aménagent un beau film. Plus agréable que beau. Car du mode narratif (la scission du film en deux parties, chacune montrant abstraitement la dualité du personnage de Meow) au mode plastique (noir et blanc charbonneux), tout tend à rappeler le cinéma de David Lynch. L'amplitude esthétique de son cinéma est tel que déjà lui naissent des échos. Pas l'ombre d'une nouveauté donc. «Yamin Kfuim» en tant que tel, indépendamment de ses sources créatrices, est un film réussi sur la solitude qu'implique l'amour mais comme l'art du cinéma est une toile liée, «Yamin Kfuim» n'est que le vulnérable descendant de l'influence lynchéenne, inspiré de «Lost Highway» (USA, 1997) comme d'«Eraserhead» (USA, 1977). D'autant plus que nombreux sont les effets gratuits, à vocation d'émoustiller les pulsions spectatrices. Triste gratuité dans un film qui a pourtant l'admirable idée d'employer la figure de l'amour pour non seulement maintenir une pulsion scopique constante mais également pour mieux renvoyer le personnage à son identité (car l'amour idéal n'existe pas il n'est que le fruit de ce que nous voudrions être,c'est ce qu'en conclut le «twist» final.
Assez lassant les premiers quarts d'heure, c'est à la fin qu'on se rend compte que ce film "vaut réellement le coup". Malgré tout, on se laisse vite imprégner par l'ambiance psychédélique...
J'en profite pour passer un appel un peu débile : j'ai été presque à tout hasard deux fois dans la même salle qu'un monsieur à lunettes objectivement assez classique mais subjectivement très charmant pour "Once" (13h) et "Frozen Days" (14h55) à l'ugc des halles/paris. S'il se manifestait, cela m'enlèverait un peu mon impression d'acte manqué !
Frozen Days est un petit bijou , porté par une photographie sublime et un noir et blanc un peu décrépi qui lui donne tout son charme.. L'interpretation d'Anat Klausner est de tres haut niveau , et meme si la fin du film part dans un méli mélo scenaristique , certaines scènes sont splendides ( cadrage et saturation poussée à l'extreme dans la boite de nuit... ). Un portrait psychédélique, perturbant , souvent Aronofskien d'une noctambule paumée entre substances hallucinogènes et quête d'identité .