Disney s'empare des éléments de succès financiers pour pondre une simili-aventure réglée comme du papier à musique. Le hic existe et s'incarne dans ce qu'il y a de plus néfaste pour un film: la profondeur. Le spectateur n'est jamais associé au film. Dès le début, on ne nous dit rien, on ne nous montre rien, alors certes, l'histoire se devine avant même de lancer le film, mais cette distance histoire-spectateur peine à s'amenuir et l'énième course-poursuite commence pour ne plus jamais finir, dans de mêmes scènes répétitives, brocardées par des musiques ultra-entendues. Il n'y a donc aucune originalité, si ce n'est celle de tomber dans tous les panneaux. Les "acteurs et "actrices" ne sont jamais inspirés, la mise en scène banale ne s'égare jamais, et les dialogues, tout comme les idées, effleurent les pâquerettes, et jamais ne dérangent. On pourrait innocemment faire remarquer qu'il s'agit d'un divertissement destiné principalement aux enfants..? mais les enfants ne sont pas si idiots, et ça ne justifie en rien le manque d'originalité. Tous les blockbusters de qualité, ceux qui nous ont marqués, ont osés l'audace, la prise de risque. Les Goonies, en 1985, a osé. Outre le fait donc, que le film bas des records de platitude et de léthargie intellectuelle, même le spectacle visuel souffre d'un manque évident, soit de moyens, soit d'idées, soit de ce que vous voudrez... Contentez-vous d'objets qui se déplacent sans effet, et quand on fait voler deux trois compact disques on devine une variation de grain de l'image... contentez-vous de lumières, et pour la grosse partie des effets spéciaux, de la pyrotechnie bleue et télécommandée au passage des protagonistes. Non, vraiment, étonné qu'en 2009, avec les films d'animation qui bénéficient de quelques irrévérences de-ci de-là, Race to Witch Mountain s'affiche comme un bien pâle mix des thèmes porteurs (commercialement parlant hein), sans âme, sans compétence de mise en scène, sans rien. Zéro étoile? c'est le film malsain.