Derniers Avis : Donnie Brasco - Page 4

La thématique de la famille, dans Donnie Brasco, permet de donner au film d’affranchis un visage plus fragile, où l’amateurisme misérable de ses membres n’a d’égal que leur profonde sincérité. Parce qu’il adopte la focalisation d’un agent du FBI infiltré, Mike Newell confronte son personnage aux différents rituels d’intégration au terme desquels il « fera partie de la famille », selon l’adage qui dépasse ici sa valeur symbolique pour toucher quelque chose de plus fort, de plus pur : il s’agit, en fin de compte, de transformer un père et époux en orphelin – il se présente ainsi –, en fils de substitution dans cette grande famille qu’est la mafia. Le film s’intéresse donc aux étapes de ce divorce qui conduira Donnie, une fois sa filature achevée, à regarder en direction de la fenêtre. C’est dire qu’il rêve d’un ailleurs, de cet horizon sans cesse repoussé qui s’ouvrait à chaque nouveau contrat, à chaque nouvelle rencontre. Car malgré les armes à feu et la violence omniprésente, le milieu mafieux a ce potentiel comique (involontaire) qui le rend aussi gaguesque qu’attachant : nous voyons des malfrats casser des parcmètres à coups de marteau pour renflouer leurs caisses, se laisser glisser le long du grand toboggan jaune d’un parc aquatique, jouer au tennis, recouvrir l’un des leurs de sable, comme le feraient des camarades de classe. Ces hommes, aussi mauvais puissent-ils être, n’ont, à l’instar du fils de Lefty, jamais grandi et restent d’éternels enfants. L’incongru n’arrête pas de frapper à leur porte, qu’il s’agisse de perquisitions policières ou d’un lion assis sur la banquette arrière d’une voiture et qu’il convient de nourrir avec des steaks de hamburgers. L’Impossible Monsieur Bébé n’est pas loin, ni d’ailleurs sa propension à rassembler des êtres dans une seconde famille qui tend à se substituer à la première. À ce titre, la figure de Lefty, magnifiquement interprété par Al Pacino, diffuse une impression de ratage mêlé de désespoir sublime, un je-ne-sais-quoi de terriblement humain qui trouve en Johnny Depp (tout aussi excellent) l’occasion d’une paternité très belle à l’écran. Donnie Brasco est un film d’affranchis dans lequel les exactions et les intrigues ne campent pas le devant de la scène ; en lieu et place, une farce aussi froide et brutale que le milieu qu’elle aborde, où les balles pleuvent au son répété de « j’te raconte pas ». En concentrant son attention sur ses personnages et leurs très bons dialogues, Mike Newell fait de son long-métrage une tragédie familiale qui restaure l’humanité au plus profond des caves de corruption.

Johnny Depp et Al Pacino nous offrent l'un de leurs meilleurs rôles, le premier est d'une crédibilité rare dans le rôle de cet agent du FBI infiltrant la base de la mafia. Le second est, une fois n'est pas coutume, un soufiffre de l'organisation. Cette histoire basée sur des faits réels retrace l'infiltration de l'agent du FBI Joseph Pistone qui mena à l'arrestation d'un grand nombre de mafieux new-yorkais. Habitué des rôles du genre, Al Pacino donne une dimension importante au personnage de Lefty alors que celui-ci n'est qu'une petite main de l'organisation. Depp incarne cet agent qui semble marqué à vie par ce qu'il vécu durant ces années et par les liens qu'il a tissé avec ces gangsters. Mike Newell réalisé probablement son film le plus abouti.

Film de gangsters présentant l'histoire d'un infiltré (l'agent spécial Joe Pistone alias Donnie Brasco) chargé de faire tomber une des familles les plus puissantes de la cote Est (le clan Bonanno) par le biais d'un affranchi (Lefty Ruggiero). spoiler: Donnie finira par prendre d’affection ceux qu'il est censé combattre.

Ce n'est pas super rythmé et pas passionnant si bien qu'on finit par décrocher pour cause d'ennui malgré un casting et une interprétation irréprochables. C'est d'ailleurs le risque de ce genre de film : que ce soit long et lent et donc chiant. Mike Newell plonge la tête la première dans le piège !

Ce film est un chef d'oeuvre, aucun arc narratif inutile. Des moments de suspense, d'humour et d'intelligence.

Une histoire vraie qui doit beaucoup à son casting. Le duo Al Pacino - Johnny Deep fonctionne effectivement à merveille, auquel vient s’additionner de très bons seconds rôles dont le meilleur atout se nomme Michael Madsen. Filmé platement par Mike Newell, le scénario est plutôt bien construit, un peu traînant côté rythme mais sans réel conséquence sur l’intérêt suscitée par cette mission d’infiltration. Se voulant intimistes, les séquences des retrouvailles occasionnelles entre l’agent du FBI (de son vrai nom Joseph D. Pistone) et sa famille n’ont pas de véritable valeur ajoutée et casse périodiquement la fluidité du film.

Un Al Pacino au sommet de son art, des Jonny Depp et Michael Madsen en grande forme, une histoire solide inspirée de faits , des personnages charismatiques et on a même droit à des scènes drôles, tous les ingrédients sont réunis pour du grand cinéma.

Un excellent film de gangsters qu’on retient surtout parce qu’il marque le passage de témoin entre deux génies du cinéma, entre les deux meilleurs acteurs de leur génération respective. D’un coté, Al Pacino, le parrain, le monstre sacré, l’incarnation du grand Tony Montana, une vraie légende et certainement le plus grand acteur des années 80 (avec De Niro évidemment, impossible de les départager…). De l’autre, Johnny Depp, l’acteur le plus doué de son époque, sans aucune comparaison, quelque soit le rôle qu’il tient (Edward aux mains d’argent en est la meilleure preuve). Dans ce film, ils livrent tous deux de grandes performances dans des rôles pourtant très différents. Al Pacino est très crédible en petite frappe, en homme de main sur la fin, épuisé, lassé, il donne une vraie présence, une vraie humanité à son personnage de loser. Alors qu’on s’attendait à le voir dans le rôle de l’homme fort, du meneur de gangs, il apparait fragile, ordinaire, on le voit dans sa vie de tous les jours et il est touchant. Quant à Johnny Depp, il déborde de charisme et sublime son rôle avec cette dualité latente, ses émotions transparaissent à chaque scène, on sent rien qu’en le regardant que la frontière entre le bien et le mal se dérobe au fil du temps et qu’il perd pied. Il est troublant de subtilité, d’intensité, il fait ressentir ses émotions et ses états d’âme face au dilemme qui se présente devant lui : vendre son ami ou ne pas faire son travail. Les scènes où il fume en méditant, où il tourne et retourne le problème, où il doute…sont réellement passionnantes, elles montrent l’étendu de son talent, puiqu'il arrive à nous captiver, à extérioriser ses émotions sans rien dire. Dernière chose concernant les acteurs, il faut absolument voir le film en VO pour profiter pleinement de leurs jeux, pour en apprécier toutes les subtilités…et pour entendre Johnny Depp dire « Forget about it » et en expliquer le sens... Culte !
Concernant l’histoire en elle-même (oui, il faut aussi en parler…), le scénario est intéressant et convaincant, il traite de la mafia, mais d’une manière plus originale et plus sombre qu’à l’accoutumé. Dans ce film, Mike Newell n’étale pas le coté réussite et paillettes des gangs, il en montre plutôt la décadence, les difficultés et insiste sur les codes qui les régissent. Ce film n’est d’ailleurs pas vraiment un policier ou un thriller, mais plutôt un drame puisqu’on se concentre davantage sur la relation entre les deux héros. Le réalisateur choisit, à juste titre, d’insister sur l’évolution de celle-ci, sur la confiance réciproque qui va s’installer, sur les liens de paternité ou tout du moins de fraternité qui vont émerger entre un mafieux et un flic infiltré. Alors oui, ça peut paraitre classique, mais la manière dont le sujet est amené fait qu’on trouve une vraie cohérence au tout, qu’on ne remet pas un instant en cause ce que l’on voit. L’infiltration se fait progressivement, tout comme la métamorphose de Johnny Depp, qui se transforme en vrai mafieux en adoptant l’attitude, le parlé… Magnifique.
En résumé, un film à voir impérativement, une référence du genre, mais surtout un film qui marque la rencontre de deux grands du cinéma : Pacino / Depp. Immense…
Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)

Film de gansters, d'infiltration, film noir, polar, Donnie Brasco navigue entre les genres sans jamais vraiment se trouver, ce n'est pas bien grave en fait puisque l'intérêt principal du métrage est de retranscrire l'histoire vraie d'un flic du FBI infiltré pendant 6 ans dans la Mafia. Il est vrai que l'intrigue est assez incroyable et plutôt prenante mais il faut bien le reconnaitre, la mise en place est extrêmement longue et il faut attendre la seconde partie pour commencer à vibrer un tant soit peu. C'est à partir de là que l'on se met à véritablement s'inquiéter pour Brasco et que l'on voit vraiment l'évolution du personnage qui ressemble de plus en plus aux voyous qu'il combat. Al Pacino pour le coup ne m'a pas transcendé, en revanche Johnny Depp est excellent ainsi que Michael Madsen. Franchement, ça se laisse suivre, notamment à la faveur des différentes interprétations assez marquantes et d'une intrigue prenante, maintenant, et une fois de plus dans ce genre de film, ça dure plus de deux heures et le temps parait parfois bien long malgré quelques scènes qui sortent du lot. Je m'attendais clairement à mieux et la déception est là pour le moment, je devrais sans doute le revoir et peut être faire évoluer mon avis par la suite, j'ai tout de même bien aimé l'épilogue. Pas mal dans l'ensemble.

Auteur d'un surestimé (mais regardable) "3 mariages et un enterrement", Newell s'attaque au film de gangsters. Dès le début on comprend que le film sera un film d'acteurs, c'est le point fort du film, Pacino et Depp sont au top, Michael Madsen crève l'écran et la direction d'acteurs est un sans-faute, même en ce qui concerne Anne Heche, malgré le rôle débile qu'on lui fait jouer. Film d'acteurs, oui, mais sinon ? Ceux qui ventent la réalisation feraient mieux de s'acheter des lunettes, certes il a quelques bonnes scènes mais Newell alterne les scènes de surexplication (les bottes chez le japonais) et les déficits d'explication (parce que le récit est tout sauf limpide). Evidemment on peut se dire, que les coups mafieux décrits dans le film ne sont qu'une toile de fond, et que peu importe si ça nous passe au-dessus du frontibus, l'essentiel restant dans l'évolution des rapports entre Pacino et Depp, spoiler: et la "mafieusisation" de ce dernier
, mais là encore ça ne marche pas, après la scène au japonais, on croit arriver à un tournant du film, ben s'il y a tournant il est très mal négocié. Quant aux scènes intimistes, c'est bien simple elles sont toutes ratées, l'attitude du personnage joué par Anne Heche est incohérente… et puis la petite famille américaine avec les niards insupportables : merci ! D'autant que Newel y rajoute de la bondieuserie dégoulinante. Un film d'acteurs au service d'une histoire insipide.

Un bon film sur la mafia tirée d’une histoire vraie. Al Pacino magnifique dans Donnie Brasco accompagné de Johnny Depp la flic infiltré. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 4/5

Après avoir connu le succès en Angleterre, notamment grâce à Quatre mariages et un enterrement, Mike Newell débarque à Hollywood et se voit confier un sujet en or, celui de Joseph Pistone, agent du FBI connu pour son infiltration au sein d'une grande famille mafieuse.

Si Donnie Brasco ne rentre pas forcément au panthéon des films de gangsters, il n'en demeure pas moins un très honnête et efficace représentant, bénéficiant avant tout d'un sujet en or, parfaitement adapté au format cinéma. Mike Newell rentre de suite dans le vif du sujet, ne s'embarrasse pas avec le passé des protagonistes et s'intéresse à l'entré, puis l'ascension d'un jeune flic dans la mafia, par le biais d'un gangster un peu usé, avec un regard assez triste sur sa propre vie et conscient de ce qu'il fait depuis une trentaine d'années.

C'est dans la description de ces deux personnages que l'oeuvre bascule dans une nouvelle dimension, la rencontre entre un jeune agent du FBI qui ne va plus trop voir les frontières entre le bien et le mal, et un passionnant Al Pacino dans un rôle désabusée et à l'opposé de la vie dorée du gangster que le cinéma aime montrer. Newell parvient à rendre ces deux personnages attachants, à l'image de leur amitié, il y a une vraie alchimie entre eux, sans oublier de décrire l'univers tournant autour d'eux, celui de mafieux de secondes zones et d'une violence omniprésente.

Si Donnie Brasco n'est jamais réellement transcendant, cela reste très bien ficelé, avec une efficace construction du récit, des séquences d'actions bien foutues ainsi qu'un metteur en scène n'hésitant pas à apporter un aspect mélancolique, pathétique aussi, par le biais de Lefty, et parfois même un peu léger. Il apporte une certaine tendresse à ce récit, qui bénéficie aussi d'une reconstitution impeccable et de comédiens à la hauteur, sachant porter le film sur leurs épaules, notamment Johnny Depp ou Michael Madsen mais en particulier Al Pacino, dans un rôle surprenant, apportant une vraie crédibilité à un personnage triste et pathétique.

Mike Newell bénéficie d'un sujet en or avec Donnie Brasco et propose une oeuvre surprenante sur l'univers de la mafia, à la fois tendre, violente ou encore pathétique, s'appuyant notamment sur de remarquables comédiens, à l'image d'un génial Al Pacino.

Un film basé sur des faits réel, parlant de la Mafia italo-Américaine, exceptionnel, dans la ligué de film comme les affranchis ou encore la série des parrains, des films policiers mettant en avant ses mafia si violente.

Je ne sais pas quand a eu lieu ma dernière grande déception cinématographique, mais, ce que je peux vous dire, c'est qu'avec ce film, je viens d'en vivre une immense. Un film de mafieux (même s'il est classique, on s'en fout) avec Al Pacino et Johnny Depp, ça promettait d'envoyer le pâté en croûte. Mais non. A la place de ça, on obtient un film incroyablement dénué de toute saveur. Pourtant, en voyant le nom de Mike Newell à la réalisation j'aurais du avoir la puce à l'oreille. Encore une preuve que tout le monde n'a pas la chance de s'appeler Martin Scorsese (même si lui aussi a fait de mauvais films, comme tout réalisateur d'ailleurs). Pas une seule minute je n'ai réussi à me sentir passionné par cette histoire (réelle) de flic qui tisse des liens avec des mafieux pour ensuite les mettre hors état de nuire. Pas une seule minute. C'est lent, long, il ne se passe quasiment rien. Et en plus, ça piaille pour finalement ne rien dire. Pacino est un acteur, un vrai, mais même lui ne peut pas faire grand chose pour sauver un truc pareil de l'ennui total. Alors, peut-être me dira t-on un jour : mais t'es trop bête, tu te rends pas compte que le flic finalement, il vient à avoir de l'empathie pour ces mecs et qu'il finit même par leur ressembler ? Ce à quoi je répondrai : ouais d'accord, mais fallait-il pour autant le faire d'une manière aussi chiante ? « Donnie Brasco » formidable oui, formidable navet. Désolé les gars !

Tiré d'une histoire vraie, ce récit de l'infiltration d'un agent du FBI dans une famille de la mafia new-yorkaise est portée par les superbes Johnny Depp et Al Pacino, ce dernier étant génial dans le rôle d'un gangster trop gentil et un peu minable. Alternant avec succès séquences aux accents comiques et scènes plus dramatiques, ce film au rythme soutenu se laisse regarder avec le plus grand des plaisirs.

Johnny Depp et Al Pacino nous offrent l'un de leurs meilleurs rôles, le premier est d'une crédibilité rare dans le rôle de cet agent du FBI infiltrant la base de la mafia. Le second est, une fois n'est pas coutume, un soufiffre de l'organisation. Cette histoire basée sur des faits réels retrace l'infiltration de l'agent du FBI Joseph Pistone qui mena à l'arrestation d'un grand nombre de mafieux new-yorkais. Habitué des rôles du genre, Al Pacino donne une dimension importante au personnage de Lefty alors que celui-ci n'est qu'une petite main de l'organisation. Depp incarne cet agent qui semble marqué à vie par ce qu'il vécu durant ces années et par les liens qu'il a tissé avec ces gangsters. Mike Newell réalisé probablement son film le plus abouti.