And Soon the Darkness est un naufrage scénaristique, une exécution en règle de tout ce qui est intelligent et innovant dans ce monde. Une purge radicale qui anesthésie l'esprit, abruti les sens. On vous met alors deux actrices aux courbes indéniablement alléchantes - Yutsman et Heard ont déjà fait preuves de leur sex appeal dans des films tout autant désespérants : Unborn, Mandy Lane -, histoire de s'assurer l'audimat des mâles les plus jeunes, et éventuellement nous ôter notre faculté de réflexion. Schéma classique, ensuite. La brune est la pire des garces, incapable de tenir les genoux serrés plus d'une soirée. La blonde est une mignonne fille à Papa, sage et réfléchie. Puis vint alors l’élément perturbateur, l’effroi, l'horreur - après, au préalable, une scène où on voit nos deux divines créatures en bikini, et oui, sinon on optimise pas le casting, vous comprenez ? -.
Commence alors une succession d’événements aussi pathétiques que prévisibles. Aucune cohérence, pas plus de pertinence, des décisions absurdes, des comportements à la limite du surnaturel. Une mauvaise farce. Le scénariste avait 12 ans, vraiment ? Bref, une étoile, parce qu'Odette et Amber sont véritablement canons. La scène des bikinis étant finalement la seule ayant une once de divertissement. Une saloperie cinématographique, c'est le terme.