Un an a passé depuis que Bryan Mills a sauvé sa fille des griffes d'un gang de mafieux se livrant à la traite des femmes. Notre héros prends de douces vacances avec son ex-femme et sa fille à Istanbul, en Turquie. Malheureusement pour lui, les proches des mafieux qu'il a tué veulent leur vengeance et particulièrement le chef du clan... Traque, course poursuite et enlèvement seront encore une fois au rendez-vous...
J'avais bien apprécié le premier Taken qui mêlait à la fois de l'action pure et dénonciation de la traite des femmes, un mélange d'ailleurs bien dosé et réussit, prouvant une fois de plus qu'on peut faire l'action et la psychologie à la fois. Est-ce le même sentiment pour cette suite ?
Commencons par les points forts : ici, plus la capitale française mais la capitale turque, la mythique Istanbul dont l'ambiance et les rues sont différentes de Paris ce qui est toujours agréable. Ensuite, nous retrouvons toujours notre héros, qui une fois de plus doit sauver ses proches des mafieux, et qui se révèle toujours malin (pas mal la tactique des secondes, voyez le film pour comprendre...) et grande nouveauté, sa fille n'est plus ici la victime mais une héroïne certes pas à part entière mais plus active et moins vulnérable, qui va aider ses parents à sortir de l'emprise des mafieux et qui se révèle efficace... quel bonheur aussi d'avoir de nouvelles têtes de "méchants" et surtout de bénéficier de la magistrale interprétation de Rade Serbedzija, grand acteur yougoslave, qui joue très bien le chef du clan désireux de vengeance et s'acharnant sur Bryan.
Par contre, cela veut pas dire que le film est super... eh non. Certains passages sont très accélérées, pour ne pas trop rapide si bien que j'ai l'impression de voir un film durant 50 minutes maximum alors qu'il dure près d'une heure et vingt minutes ! Ensuite, mis à part le combat final dans l'hammam, aucuns des bagarres sont intéressants et ils sont plutôt insipides, voire déjà-vu. Mais le gros point noir reste l'absence d'une certaine dénonciation. Dans le premier film, on avait la vue de la traite d’être humains, de son fonctionnement sordide, alors qu'ici... rien, mis à part le ressentiment familial. Dommage.
Trop d'action tue d'action, désolé.
Donc, une suite légèrement en moyenne du premier. Bien que le gros point positif restera l'interprétation de Rade Serbedzija.